Le parti de l’In-nocence remarque qu’à l’heure où commencent les grandes manœuvres pour l’élection présidentielle, selon la désastreuse pratique inaugurée par le passage au quinquennat, et dans la perspective, aussi, des élections régionales, le Premier ministre se rend en grande pompe à Marseille, capitale de la colonisation, pour y apporter au colonisateur l’habituel tribut exigé par la menteuse “politique de la Ville” : milliards déversés en vain pour une rénovation urbaine qui dépend bien plus des civilisations et des arts d’habiter, ou de détruire, que des fonds investis, lesquels ne sont pourtant pas perdus pour tout le monde. Ainsi se perpétue la jeune et honteuse tradition d’une colonisation payée par ses colonisés mêmes.