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Sur la protestation d’un collectif de femmes
Le parti de l’In-nocence comprend et approuve le sentiment qui a dicté à un collectif de femmes, parmi lesquelles Catherine Deneuve, Catherine Robbe-Grillet, Laure Bernadac, Élisabeth Lévy et bien d’autres, un texte de protestation, publié hier par “Le Monde”, contre le détestable climat qu’instaure, au risque de lancer une véritable guerre des sexes, la culpabilisation a priori de presque tous les hommes, dans leurs rapports avec les femmes. Le prétendu vivre-ensemble soumet les sociétés occidentales à bien assez d’épreuves et de divisions, déjà, pour que ne leur soit pas ajoutée celle-ci, comme une diversion.

Le parti de l’In-nocence n’en déplore que davantage une formulation qu’il ne peut, étant donné son nom, que juger déplorable. Les femmes qui ont signé le texte publié par “Le Monde” plaident, en faveur des hommes, pour une “liberté d’importuner”. Il ne saurait y avoir aucune liberté d’importuner. Importuner c’est nuire, déranger, insister pour s’imposer. C’est la définition même de la nocence. On peut faire des avances, on peut adresser des compliments, on peut formuler des propositions, on peut même, suivant les contextes risquer certains gestes ou témoignages d’admiration. Mais si rien de tout cela n’est accueilli favorablement, a fortiori si c’est explicitement rejeté, on ne saurait persévérer et se rendre importun. Ou bien est-ce précisément ce qui précède que les femmes du collectif du “Monde” envisagent comme des importunités ? Auquel cas elles participeraient de la même “vague purificatoire” que le totalitarisme genré qu’elles fustigent. Elles en appellent à la responsabilité. Ce n’est guère en faire preuve que de revendiquer en creux, pour les femmes, le droit de signifier “oui” quand elles disent “non”.
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