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Sur le racisme

Cassandre - Forum de l'In-nocence - 2005

 

S'agissant du racisme il faudrait faire la distinction entre les actes et les opinions. Seuls les actes consistant à brimer, brutaliser, persécuter, à plus forte raison tuer, un individu qui ne nous a strictement rien fait, au seul motif qu'il appartient à telle race, à telle communauté ethnique ou religieuse, doivent être considérés comme racistes et sévèrement condamnés. S'agissant de simples opinions, il faudrait encore faire une distinction entre celles qui attisent la haine et les pulsions meurtrières contre les membres d'une race, d'une communauté ethnique ou religieuse et incitent explicitement aux brutalités contre ces membres quoi qu'il aient fait ou n'aient pas fait, et les autres. Seules les premières méritent d'être interdites ou sévèrement condamnées. Les autres opinions, qui se contentent d'exprimer un point de vue critique sur telle ou telle "communauté", ou bien un préjugé défavorable à son encontre, devraient, en bonne logique démocratique, pouvoir s'exprimer en toute liberté parce qu'elles ne font de mal à personne, D'AUTANT MOINS et tant QUE LES OPINIONS CONTRAIRES ONT LE DROIT DE S'EXPRIMER AUSSI.

Par ailleurs, ressentir une pulsion de rejet envers des personnes étrangères qui viennent s'installer par peuples entiers, sans égard pour les populations "indigènes", leurs sentiments et leurs manières, ne relève pas non plus du racisme, surtout quand ce rejet s'exprime sans violences. C'est une simple manifestation de l'instinct de conservation. Si les écologistes et bien d'autres trouvent normal que des gens habitués à un paysage naturel souffrent de le voir disparaître ou se modifier au point de n'être plus reconnaissable, à plus forte raison devraient-ils trouver compréhensible que des gens habitués à un certain paysage humain, façonné, lui aussi, par les décennies et souvent par les siècles, avec ses modes spécifiques d'interaction entre les personnes, les figures qui le composent, souffrent de le voir disparaître ou se modifier au point de n'être plus reconnaissable, car alors c'est un véritable exil intra muros qui leur est imposé. La couleur de la peau peut jouer un rôle dans ce sentiment, mais ce n'est pas déterminant. On peut aimer l'Afrique et le Maghreb, on peut y aller vivre à condition que cela soit un choix, que cela découle de l'initiative personnelle. Mais que dirait-on si on nous mettait de force sur des bateaux pour aller y vivre éternellement? Or c'est à un véritable exil immobile, sans voyage, qu'est astreinte dans certains quartiers, certaines cités, la population "de souche", exil d'autant plus pénible quand ces lieux portent l'empreinte de l'"islam way of life". Il suffit de connaître les pays musulmans, d'y avoir vécu non pas en touriste, en séjour d'agrément ou dans les quartiers réservés aux diplomates, pour se rendre compte que l'air y est vite irrespirable pour un occidental, et cela même quand la population se montre cordiale.

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