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Communiqué n° 1319 : Sur l'actuelle attitude de la Turquie envers la France

Communiqué n° 1319, vendredi 23 décembre 2011
Sur l'actuelle attitude de la Turquie envers la France

Le parti de l'In-nocence déplore hautement l'inqualifiable violence et l'agressivité envers la France du gouvernement turc, au sujet d'un massacre et d'une tentative de génocide qui ont bel et bien été commis de la façon la plus atroce, à l'encontre du peuple arménien, et à propos desquels la responsabilité criminelle de la Turquie est indubitablement avérée. Il regrette néanmoins que l'occasion de cette grave tension diplomatique soit une de ces dites “lois mémorielles” dont le principe même est absurde, puisqu'elles prétendent faire dépendre du législateur, et non pas du débat historique, l'établissement et la défense de la vérité, dès lors toujours suspecte d'opportunisme politique, même quand elle est le plus rigoureusement attestée. Et il estime qu'en l'occurrence la loi qui vient d'être votée par l'Assemblée nationale à la demande du gouvernement, et qui met si fort en fureur la Turquie, offre à notre pays la plus médiocre ligne de défense diplomatique dans le conflit en cours tant elle est évidemment et cyniquement inspirée, à quelques mois d'une échéance politique majeure, par de bas et triviaux calculs électoralistes : ce n'est plus seulement à l'idéologie que l'histoire est sommée de se soumettre, c'est au désir des élus, du premier jusqu'aux derniers, de faire renouveler leur mandat.
Non seulement le principe de ces lois mémorielles est absurde, mais, selon Robert Badinter, elles violent la Constitution, car, ce faisant, le législateur outrepasse ses compétences :

Citation

Les premières critiques s'élèvent contre le texte adopté par l'Assemblée nationale jeudi 22 décembre, sanctionnant la négation de tout génocide. L'ancien président du Conseil constitutionnel Robert Badinter a estimé dans la soirée que ce texte, qui vise notamment à réprimer la négation du génocide arménien de 1915, était "véritablement anticonstitutionnel". L'ancien sénateur PS a laissé entendre que ce vote était dicté par la présidentielle de 2012, jugeant que "ce n'était pas aux parlementaires de dire l'Histoire".

"Le Parlement français a une compétence qui est inscrite dans la Constitution, il est là pour régler les problèmes qui se posent à la société française, estime Robert Badinter. Il ne faut pas que le Parlement édicte des lois mémorielles, ça n'est pas son rôle, ça n'est pas sa compétence".
Et pour faire bonne mesure, la Turquie accuse la France de ... génocide ! Sur les Algériens.
La Turquie accuse la France de génocide.
Nous l'avons cherché, à fouiller dans le passé des autres nous leur donnons motif pour fouiller dans le nôtre.

Véra, les Turcs font avec la question d'Algérie la même chose que nous avec la question d'Arménie. L'Arménie ne nous regarde pas plus que l'Algérie ne regarde les Turcs. J'écris cela rapidement, je risquerais dans quelques semaines une condamnation.

"Les Français, génocideurs d'Algériens", il va vous falloir vous habituer à l'entendre, tout comme nous avons entendu es années et des années les Turcs génocideurs d'Arméniens.
France et Turquie désormais :
Les gens nous verrons l'un sans l'autre...
Désormais
Nous changerons nos habitudes...
Désormais
Je garderai ma porte close...
Désormais
"Les Français, génocideurs d'Algériens", il va vous falloir vous habituer à l'entendre, tout comme nous avons entendu es années et des années les Turcs génocideurs d'Arméniens. "

Oui, sauf que les Turcs ont vraiment commis un génocide, alors que la France n'en n'a pas commis en Algérie. Peut-être que cette faute politique va donner enfin l'occasion de dire enfin la vérité sur ce qu'a été vraiment cette guerre et sur les atrocités commises par le FlN contre les populations civiles. D'ailleurs, je crois que le gouvernement algérien, lui, n'a,pas envie de faire juger les soi disant crimes contre l'humanité et de guerre reprochés à la France. Il sait qu'il aurait trop à y perdre. Il est plus payant pour lui de se contenter d' entretenir la rumeur.
La France coupable d'un génocide contre les Algériens ? Allons, Jean-Marc, il ne faut pas se moquer du monde. Erdogan se saisit d'un prétexte afin de procéder à une attaque ad hominem contre Sarkozy via son père, d'une part. D'autre part, ses propos visent tout bonnement à stigmatiser la France qui serait un pays anti-islamiste, etc. Il ne s'agit de rien moins que d'une tentative de déstabilisation, doublée de propagande de la part d'un pays qui a voulu entrer dans la Communauté européenne (le fameux cheval de Troie !) et dont nous pouvons clairement vérifier désormais qu'en matière de politique internationale, il espère bien devenir leader dans le monde musulman. Avec comme étendard et comme levier l'activation des rancoeurs post-coloniales et la reprise en plus musclé du discours de victimisation des anciens colonisés.
Tant qu'à y être, Erdogan devrait aussi nous faire un petit cours d'histoire à sa façon sur la colonisation ottomane des territoires arabes.
" ... Bien sûr si l'on était d'humeur satirique, on pourra est bien un modeste gaillard et qu'il se contente à peu de frais. Parfois il se suffit de fables grossières et de contes de mauvais goût : pour peu qu'ils aient été inculqués assez tôt, lui sont (à l'homme) des explications suffisantes de son existence et un pilier pour sa moralité.Prenons, par exemple, le Coran : ce mauvais livre a suffi à fonder une religion universelle, à satisfaire le besoin métaphysique de millions de personnes depuis plus de 1200 ans, et à devenir le fondement de leur morale, à leur inspirer un mépris considérable pour la mort,ainsi qu'un enthousiasme pour les guerres sanglantes et les plus vastes conquêtes. Nous trouvons en lui la figure la plus misérable et la plus triste du théisme.Sans doute beaucoup de choses se sont perdues dans la traduction mais je n'ai pu y découvrir une seule pensée de valeur. Cela prouve que le besoin métaphysique et l'aptitude métaphysique ne vont pas de pair ... "

Extrait d'A. Schopenhauer " Le monde comme volonté et représentation "
Très juste !

Où l'on voit, malheureusement, une fois encore que le sens des mots s'évanouit dans les polémiques enflammées par une loi mémorielle non seulement inopportune mais périlleuse. Les travaux de Pétré-Grenouilleau avaient souffert un même traitement de la part du Collectif des Antillais et des Indigènes de la République au moment de la publication de son remarquable essai sur les traites négrières.

Ainsi sur Europe 1, hier soir, un journaliste dont je n'ai pas saisi le nom interroge Devédjian sur ladite loi.

Question, sur le ton outré d'un moralisateur sûr de son fait : "Mais monsieur Devédjian, la France n'a t-elle pas abandonné ses harkis ? N'était-ce point criminel ? La France n'a-t-elle pas collaboré avec l'Alemagne nazie, pendant la Seconde Guerre mondiale, à la perpétration d'un génocide ?"
Un journaliste qui met donc sur un même plan des événements qui n'ont rien de comparable. Un journaliste qui, d'évidence, omet plus ou moins délibérément de se souvenir et de rappeler aux auditeurs que le procès des autorités vichyssoises, certes péniblement, a bien eu lieu. Des condamnations ont été prononcées et des sentences exécutées.
Cette collaboration, non de la France entière mais de l'Etat français et de certains de nos compatriotes fut contrebalancée par une France résistante qui sut faire preuve d'héroïsme: un détail qui, pour notre journaliste, ne mérite pas d'être mentionné.
Surtout, que ces pages "sombres de notre histoire", puisqu'il est désormais de mode d'employer cette expression, sont enseignées dans les collèges et les lycées de France et de Navarre quand la Turquie non seulement se contente de nier le génocide mais promeut une propagande active, y compris dans des manuels scolaires dont certains ne se gênent pas pour asséner que ce furent les Arméniens qui avaient projeté l'assassinat du peuple turc en 1915 ! On peut se procurer aisément dans d'importantes librairies des métropoles turques de cette littérature révisionniste qui manipule les vérités historiques en présentant les Arméniens sous le jour de génocidaires potentiels.

Pour ma part, je déplore que le gouvernement et les parlementaires français aient pris le risque inouïe d'ouvrir la boîte de Pandorre. Avait-on besoin de cela vraiment ? Je regrette cette politique opportuniste de courte vue destinée pour l'essentiel de ce que j'en puis concevoir à satisfaire les revendications d'un lobby arménien organisé, puissant dans de nombreuses métropoles de France dans le dessein premier d'attirer sur le candidat Sarkozy les suffrages de cette communauté.

Pour finir, j'apprécie l'équilibre, la pertinence et la mesure du communiqué du PI t'el qu'il est libellé : un phare dans la tourmente !
Vendredi 23 décembre 2011

Algérie : la Turquie a la mémoire courte.

Les déclarations du Premier ministre turc, Monsieur Erdogan, à propos du « génocide » que la France aurait commis en Algérie, relèvent à la fois de l’hystérie verbale et de la plus grotesque manipulation historique. De plus, Monsieur Erdogan est bien mal placé pour parler de « génocide » en Algérie, région qui fut durant trois siècles une colonie ottomane sous le nom de Régence d’Alger (Wilayat el-Djezair en arabe et Gezayir-i Garp en turc), et dans laquelle les janissaires turcs s’illustrèrent par leurs méthodes particulièrement brutales et expéditives.

En 1520, Sidi Ahmed ou el Kadhi fut le premier résistant kabyle à la colonisation turque, réussissant même à s’emparer d’Alger et forçant le chef de bande Khar ad-Din Barberos à se replier à Djidjelli.

En 1609, les Kabyles vinrent battre les murs d’Alger puis, entre 1758 et 1770, ce fut toute la Kabylie qui se souleva. Au début du XIX° siècle, plusieurs autres insurrections se produisirent, notamment entre 1805 et 1813, puis en 1816 et enfin en 1823. Il en fut de même dans les Aurès où les Chaouias réussirent à interdire toute présence effective du pouvoir ottoman. Constantine fut un cas à part car les Ottomans y avaient de solides alliés avec la tribu des Zemoul, ce qui n’empêcha pas les autres tribus kabyles de se soulever régulièrement.

Tous ces mouvements furent noyés dans le sang, à l’image de ce qui fut la règle en Libye : « La force est employée à la turque : les colonnes de réguliers, Turcs et Couloughlis, usent du sabre, du fusil et du canon, brûlent récoltes et villages, s’emparent d’otages, empalent et décapitent, exposant par dizaines les têtes coupées. L’usage de la force démontre la résolution du maître et l’irréversibilité de la situation »[1]

Dans la Régence d’Alger, les Turcs pratiquèrent une ségrégation institutionnalisée, la politique de l’élite dirigeante militaro administrative ottomane étant d’éviter de se dissoudre par mariage dans la masse de la population.

La violence ottomane ne s’exerça pas uniquement contre les populations locales. Quelques exemples :
- Le 27 mai 1529, après un siège de trois semaines, les 25 survivants de la garnison espagnole qui défendait le fort construit dans la baie d’Alger capitulèrent contre la promesse qu’ils auraient la vie sauve ; or, leur chef, le comte Martin de Vargas, grièvement blessé, fut massacré à coups de bâton par les soldats turcs.
- Le 20 juillet 1535 Khayr ad-Din Barbaros lança un raid sur l’île de Minorque, aux Baléares, enlevant plusieurs centaines de captifs, hommes, femmes et enfants qui furent vendus sur le marché aux esclaves d’Alger.
- En 1682, après que le Dey eut déclaré la guerre à la France, l’amiral Duquesne se présenta devant Alger où les Turcs massacrèrent le père Jean Le Vacher, consul de France, en l’attachant à la bouche d’un canon[2]
- En 1688, pour lutter contre les pirates, le maréchal d’Estrées bombarda Alger et plusieurs captifs français furent également attachés à des canons.

La piraterie constitua jusqu’au début du XXème siècle le cœur de la vie politique et économique de la Régence turque d’Alger. Il s’agissait bien de piraterie et non de Course puisque les raïs, les capitaines, n’obéissaient pas aux règles strictes caractérisant cette dernière. La recherche historique a en effet montré que son but n’était pas de s’attaquer, avec l’aval des autorités, à des navires ennemis en temps de guerre, mais que son seul objectif était le butin. A l’exception du raïs Hamidou, tous les acteurs de cette piraterie étaient des Turcs, de naissance ou renégats, aucun n’était d’origine algérienne.

Ceci étant, deux choses doivent être claires :

1) Les lois mémorielles (loi Gayssot, loi Taubira et autres) interdisent et assassinent la recherche historique et c’est pourquoi tout historien sérieux doit exiger leur abrogation.

2) Les politiques n’ont pas à encadrer l’Histoire ; quant aux députés, au lieu de voter des lois mémorielles électoralistes, ils feraient mieux de se préoccuper du sort des Français qui les ont élus. Mais, comme le disait Charles Maurras : « A quoi songe un élu ? A être réélu ».

Bernard Lugan
23/12/12


La source i c i
Déjà que je ne peux pas tout lire, si, en plus, on ne me dit rien, je ne peux pas comprendre. Est-ce notre Bruno Chaouat qui signe cet intéressant papier ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Merci, cher Didier. Cela me mettra en délicatesse avec les deux parties (les pro-lois mémorielles, et les turcophiles) !
Rappel de l'excellent article de Pierre Nora dont il est question : [www.lemonde.fr]

Pierre Nora a écrit un article de combat contre une loi très mal venue. Lui faire grief de ne pas critiquer dans celui-ci le principal pays dont le comportement est visé par la loi est curieux. Nora ne peut-il donc se plaindre de cette tendance qu'ont les parlementaires français à empêcher les historiens de travailler sans avoir à rappeler que la Turquie fait de l'activisme négationniste ? Il se trouve que Nora est réticent à qualifier de génocide le sort des Arméniens de l’Empire ottoman en 1915 (ce en quoi il a grand tort) cela doit-il disqualifier sa démonstration des effets délétères des lois mémorielles ? De plus, à reprocher à un article ce qu'il ne dit pas tout en disant que l'on approuve son propos, il y a une contradiction.

A signaler dans Le Figaro de ce jour, l'article percutant de Françoise Changernagor Lois mémorielles : un monstre législatif. Accessible seulement aux abonnés pour le moment... En voici un paragraphe :

"En se prononçant sans juges sur des crimes anciens commis par des étrangers dans un pays étranger, nos députés ne balayent plus seulement devant leur porte, ils balayent devant la porte des autres, et, omnicompétents, ils disent l'histoire universelle. S'ils n'ont pas encore voté une loi sur le « génocide » des Indiens d'Amérique, c'est probablement parce que les Cherokees ne sont pas assez nombreux dans nos villes pour constituer une clientèle électorale intéressante. (...) En fondant sa démarche « historienne » sur des anachronismes, en sacralisant la mémoire et en sanctionnant, de peines allant jusqu'à un an de prison, toute expression dissidente, notre Parlement a ressucité le crime de blasphème et mis en marche une machine à broyer la liberté de penser."
On est dans une logique de lois mémorielles. Puisque le choix actuel est placé dans ces lois, autant les multiplier et poursuivre ; dans ce registre serait envisagée et discutée :
une loi contre la négation du génocide perpétré par les Khmers rouges, une loi sur le génocide des Koulaks en Ukraine, une loi sur le génocide des Vendéens, une loi sur le génocide des Indiens, une loi sur le génocide des Chinois par les Japonais, et peut-être loi sur le génocide des Hindous lors de conquêtes musulmanes (voir à ce sujet l'article de François Gautier sur "le révisionnisme et le négationnisme en Inde" :

[www.jaia-bharati.org]

Avec de telles lois, on verrait donc que chacune des grandes civilisations ou des groupes a à son actif un ou plusieurs génocides.
Cher Agrippa,
Le hic, c'est que l'article de Pierre Nora dissimulait assez mal, sous couleur de combat légitime contre les lois mémorielles, une apologie de l'entrée de la Turquie dans l'UE... A moins que je n'aie mal lu ?
Nora n'est pas un historien de la Turquie, ses critiques de l'activisme des associations arméniennes en France ne sont certes pas passées inaperçues aux yeux des Turcs les plus extrêmistes. Mais cela ne suffit pas pour un faire un sous-marin turc. Il est bien légitime à fustiger cette variante arménienne de la loi Gayssot.

Il a co-signé, en 2005, la pétition Liberté pour l'histoire (contre une loi mémorielle qui n'avait rien à voir avec la Turquie) qui proclamait des évidences telles que celles-ci :
« L’histoire n’est pas une religion. L’historien n’accepte aucun dogme, ne respecte aucun interdit, ne connaît pas de tabous. Il peut être dérangeant. »
« Dans un État libre, il n’appartient ni au Parlement ni à l’autorité judiciaire de définir la vérité historique. »

Avaient également signé : Jean-Pierre Azéma, Elisabeth Badinter, Jean-Jacques Becker, Françoise Chandernagor, Alain Decaux, Marc Ferro, Jacques Julliard, Jean Leclant, Pierre Milza, Mona Ozouf, Jean-Claude Perrot, Antoine Prost, René Rémond, Maurice Vaïsse, Jean-Pierre Vernant, Paul Veyne, Pierre Vidal-Naquet et Michel Winock


Prochaine étape dans la police de la pensée : la criminalisation du silence ?
« Dans un État libre, il n’appartient ni au Parlement ni à l’autorité judiciaire de définir la vérité historique. »

C'est la moindre des choses.
Proposition n° 26 : Abolition des lois mémorielles

Toutes les lois dites “mémorielles” seront abolies. On considèrera que c'est aux historiens et au débat historique, non pas au législateur, de cerner au plus près et d'interroger incessamment, avec l'aide des documents, des traces matérielles, des témoins s'il en existe, la vérité sur les événements du passé.
(Applaudissements vifs et nourris sur tous les bancs.)
Certes !

Mais peut-être sous une forme de ce genre-ci : Le président proposera au Parlement d'abolir toutes les lois dites "mémorielles"...
Mais Agrippa, du moins la France laisse-t-elle les chercheurs et écrivains à l'extérieur de son territoire tranquilles ! Elle ne les persécute pas par le harcèlement judiciaire ou pire... Je répète que je suis en parfait accord avec Nora contre toutes les lois mémorielles. Mais qu'on n'utilise pas ce débat pour faire l'apologie de la Turquie, ou pour se taire sur un pays qui est devenu, sous Erdogan, le caïd des nations. Et qu'on ait la délicatesse de rappeler que si la France a des "lois mémorielles" qu'il faut abolir, la Turquie, elle, ferait bien d'abolir ses "lois d'amnésie".
Ha oui en ce cas entièrement d'accord, cher Bruno Chaouat.
Je trouve très moral que la repentance devienne un article d'exportation ( dommage qu'elle ne puisse compenser le déficit de nos échanges commerciaux ). Pourquoi serait-ce toujours aux Blancs-chrétiens-européens de se battre la coulpe ? Je signale aux survivants d'Al-Qaida que les Ouïgours musulmans, après avoir subi de multiples cancers et malformations natales du fait des essais nucléaires chinois dans le Sinkiang (transcription pin-yin non merci), sont en butte à un Grand Remplacement par les Hans. Bien sûr, pour des lâches, il est plus facile d'aller enlever des coopérants français que de poser des bombes à Pékin (n'insistez pas, je n'écrirai jamais Beijin, pas plus que je n'irai à la fête d'Octobre à München. Les noms propres français de lieux étrangers font partie de notre patrimoine culturel).
Pour la liste complète des pays non-européens ayant un urgent besoin de pratiquer la repentance, voir la conclusion du livre de Pascal Bruckner sur le sujet.
J'approuve totalement la manoeuvre anti-turque de Sarko. Richard Millet dit qu'il y a déjà des villages entiers de bûcherons turcs en Corrèze.
J'approuve totalement la manœuvre anti-turque du président de la République. Le respect de la fonction de chef de l'État fait partie de notre patrimoine culturel, cher Alain.
A nos amis Turcs, à la mémoire défaillante

"Les Turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil.
Chio, l'île des vins, n'est plus qu'un sombre écueil,
Chio, qu'ombrageaient les charmilles,
Chio, qui dans les flots reflétait ses grands bois,
Ses coteaux, ses palais, et le soir quelquefois
Un choeur dansant de jeunes filles.

Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis,
Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,
Courbait sa tête humiliée ;
Il avait pour asile, il avait pour appui
Une blanche aubépine, une fleur, comme lui
Dans le grand ravage oubliée.

Ah ! pauvre enfant, pieds nus sur les rocs anguleux !
Hélas ! pour essuyer les pleurs de tes yeux bleus
Comme le ciel et comme l'onde,
Pour que dans leur azur, de larmes orageux,
Passe le vif éclair de la joie et des jeux,
Pour relever ta tète blonde,

Que veux-tu ? Bel enfant, que te faut-il donner
.....................................................................
......................................................................
.........................................................................
Que veux-tu ? fleur, beau fruit, ou l'oiseau merveilleux ?
- Ami, dit l'enfant grec, dit l'enfant aux yeux bleus,
Je veux de la poudre et des balles. "


Victor Hugo, Les Orientales, 1829
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