La liberté d'expression

Petit montage vidéo très didactique d'environ 5 minutes qui traite de la liberté d'expression et cela, au premier visionnage, de manière très percutante. Après réflexion et approfondissement du sujet on fera d'autres constatations.

Comparaison n'est pas raison

Très intéressante comparaison, en effet. Chercher de la cohérence chez des amuseurs, bien sûr, est en soi absurde. Pourtant, je vois une distinction fondamentale : Dieudonné suggère, par son analogie entre Juifs orthodoxes et Troisième Reich, que les Juifs se sont exterminés eux-mêmes, ou qu'ils sont des émules des Nazis. C'est effectivement une accusation très grave. Et je ne suis pas sûr que ce soit du même ordre qu'une caricature qui indique le lien entre la loi coranique et le terrorisme. Régis Debray avait fait de semblables analogies au m oment de l'affaire des caricatures, entre deux sacrés, la Shoah, et le Coran. Finkielkraut lui avait justement répondu que dans le premier cas, il s'agit d'une vérité factuelle, dans le second, d'une vérité révélée (fait et foi). Et qu'on ne peut pas faire de la Shoah un croyance, que donc s'en moquer, ce n'est pas se moquer d'une croyance ou d'une superstition, mais se moquer d'un fait historique dans le but de le délégitimer en tant que fait...

Attention cher Bruno les choses sont encore plus confuses que l'on croit.

Quand Dieudonné arrive sur une scéne déguisé en rabbin ou en colon israélien les gens dans le public n'ont, à 99 %, jamais vu un rabbin ou un colon dans leur vie car ce genre de rencontres de fait pas partie de leur expérience personnelle.

Autrement-dit Dieudonné pour obtenir le rire des spectateurs fait appel uniquement à une l'idée de ce que peut être un juif, à un stéréotype, en fait à des a priori sans ou presque sans fondements que son public a sur les juifs. En résumé il arrive à faire rire une salle en réactivant l'antisémitisme latent de celle-ci.

Quand Michel Leeb fait un sketch sur les noirs africains tout le monde dans le public a un jour ou l'autre eut affaire à un africain de l'ouest et est en mesure d'en goûter l'humour même si celui-ci est au bout du compte limite.

Quant aux caricatures danoises on ne peut que constater qu'elles étaient anodines et que personne dans le monde musulman n'avait jamais pu les voir. Donc le coup de sang de la rue arabe fut en fait téléguidé, monté de toutes pièces pour impressionner et mettre le monde occidental au pas. D'où d'ailleurs l'exigence immédiate de lois contre l'islamophobie.

L'islamophobie n'existe pas mais on va l'inventer pour les besoins de la cause.