Le site du parti de l'In-nocence

Un autre monde

Envoyé par Marie Bal 
06 janvier 2012, 00:37   Un autre monde
Je viens de découvrir depuis peu le parti de l'in-nocence. Croyez-moi, c'est un soulagement sans précédent de découvrir enfin une parole constructive et saine dans ce pays! Pour tout vous dire je suis plutôt anarchiste, Max Stirner est l'intellectuel qui à mon sens, a le plus touché la vérité politique. Pourtant je dois reconnaître que, d'une part il n'est pas compris par grand monde aujourd'hui, et d'autre part, au point où nous en sommes, il n'y a plus de Max Stirner qui tienne.
Je fais parti de ces personnes qui ont toujours voulu être tolérantes, ouvertes d'esprit, chassant autant que possible les à priori. Car comprendre, écouter, ne pas juger trop vite me paraissaient être des vertus essentielles. Jusqu'à un certain point, je me suis tenue à ces principes, comme damnée en vérité par un discours toujours plus propagandesque qui me faisait croire que c'était moi la vilaine manquant de solidarité ou d'amour quand c'était d'autres qui me causaient du tord. Puis un jour j'ai craqué. Le désespoir m'a envahie, anéantie. Je ne comprenais plus rien. J'avais tout fait pour être agréable à mon prochain, et ce prochain que j'avais respecté au plus haut point se foutait de ma gueule ouvertement. Un désastre. Pourtant autour de moi, les discours continuaient à fleurir : "nous ne sommes pas encore assez gentils, nous n'avons que des reproches à nous faire, regardez ce monde qui à cause de nous et de notre insuffisance, croule sous la misère". "Mais je n'ai rien fait" me suis-je dit. Qui autorise ces êtres qui m'entourent à se servir de ma foi en l'honnêteté, en la vie, en l'art, et autrefois en Dieu, pour me juger d'autant plus et me rouler dans la farine aux seules fins de se servir de moi?
Voilà que je découvre, pendant cette période de lucidité naissante, un parti qui parle mieux encore que je ne pourrais le faire des problèmes concrets et vitaux que rencontre ce pays. Un parti qui me confirme que je n'ai pas la berlue, que nous sommes bien dans un monde sans foi ni loi où tout et son contraire sont permis, et que ceux qui jouent les victimes, sont d'habiles bourreaux qui nous prennent pour des imbéciles ou des faibles parce nous avons trop accepté sans réagir. Un parti qui me fait comprendre que ce n'est pas moi qui rêve en voulant défendre mes valeurs, mais ceux qui prétendent que je rêve qui se la jouent.
Alors je parle, un peu, comme ça, autour de moi. Et j'en vois d'autres qui eux aussi en ont assez, mais ne disent rien, habitués à ne rien dire. Parfois, ils n'en pensent pas moins, mais qui les écouteraient? Curieux. Pourtant vrai. L'idée que parler est possible, que défendre la vérité existe, disparaît, doucement. Jusqu'à ne plus devenir que le souvenir d'une idée. Jusqu'à nous faire mourir dans des limbes obscures, vidés de toute forme qui autrefois avait créé un bonheur en marche. La nuisance, il s'agit bien de cela, a tout balayé. Je n'osais pas le reconnaître parce que ça me paraissait trop simple pour être vrai, et tellement l'impuissance, à force d'être soumise à la nocence, m'avait terrassée. Et tous ces gens à qui je commence à en parler comme ça, tout inopinément, délient leur langue, et à une vitesse qui me surprend moi-même, se soulagent et montrent leur tristesse enfouie. Il s'agit bien de ça, plus personne ne sait comment défendre son espace vital, parce chacun en vient à penser qu'il n'a pas à le faire.
J'ai lu le programme, je trouve prodigieuses toutes les propositions, justes, pertinentes. J'y vois le rapprochement entre l'école et le désir d'apprendre si indispensable à l'intellectualité, le contrôle des aides aux pays pauvres ou en voie de développement pour transmettre le partage et cesser d'entretenir le fantasme d'un occident dont on doit se venger ou "qu'il faudrait imiter" dans ses travers les plus vils.
Mais je vais arrêter là pour aujourd'hui. Depuis que je vous connais, je retrouve ma pleine légitimité de vivre et d'exiger la non nuisance qu'elle vienne de moi ou des autres. Je retrouve l'inspiration des projets, la force de conviction pour retrouver mes valeurs. La chance de pouvoir remettre les choses à leur place sans plus me sentir coupable.

Continuez, et tous mes voeux.
Chaque fois que je pourrais, je vous soutiendrais et parlerais de vous.

Marie Mavra
Utilisateur anonyme
06 janvier 2012, 00:44   Re : Un autre monde
Bienvenue à une amie de Max Stirner.

Peut-être pourrez-vous m'aider un peu dans mes malheureuses tentatives "libertariennes" de montrer qu'on pourrait envisager une vie après l'Etat.

Connaissez-vous Lysander Spooner et Herbert Spencer? Il y a aussi l'Ecole du droit naturel de Salamanque qu'on ma récemment fait connaître.
06 janvier 2012, 00:49   Re : Un autre monde
Bonsoir Marie, merci de votre message de présentation si sensible. Meilleurs vœux et au plaisir de vous lire.
06 janvier 2012, 01:04   Re : Un autre monde
Et bien voilà de la lecture pour mes prochains jours!

Quant à la vie après l'Etat, il n'en serait question qu'une fois les individus nés. Comme l'écrit Max Stirner, il n'y a de liberté que pour celui qui sait se la procurer par lui-même, (condition pour qu'il sache en jouir). Pour l'instant personne ne se procure plus rien par lui, ou en est empêché s'il ne se cache pas habilement.

Une vie après l'Etat parmi des individus libres! Quel chemin à parcourir!
Utilisateur anonyme
06 janvier 2012, 02:42   Re : Un autre monde
Bienvenue et merci pour ce beau message de présentation. Et oui, l'In-nocence, son existence même, est une immense consolation, qui parle juste et redonne espoir en l'avenir de notre civilisation.
06 janvier 2012, 10:10   Re : Un autre monde
Bienvenue chère Marie dans le monde à l'endroit de l'In-nocence.
Utilisateur anonyme
06 janvier 2012, 10:22   Re : Un autre monde
(Message supprimé à la demande de son auteur)
06 janvier 2012, 10:26   Re : Un autre monde
Endroit bien agréable.
Utilisateur anonyme
06 janvier 2012, 18:03   Re : Un autre monde
Citation
Marie Mavra
Endroit bien agréable.

N'allez pas si vite. Tout ici n'est pas que ris et jeux.
06 janvier 2012, 18:27   Re : Un autre monde
Oui, mais au moins c'est chauffé.
06 janvier 2012, 18:36   Re : Un autre monde
Chère Madame, voilà une belle entrée en matière ; je voudrais aussi vous souhaiter la bienvenue.
Utilisateur anonyme
06 janvier 2012, 18:51   Re : Un autre monde
(Message supprimé à la demande de son auteur)
06 janvier 2012, 19:08   Re : Un autre monde
Par agréable je voulais dire respectueux au moins de l'in-nocence. C'est tout.
Certains d'entre vous semblent sur la défensive, comme si c'était si inattendu, voire extraordinaire qu'une personne ait vraiment lu et entendu correctement de quel parti il s'agissait, comme si un collaborateur n'était jamais très loin de déchanter devant la vérité.
J'aime beaucoup l'esprit mordant de Renaud Camus qui dit par exemple que toute personne ayant la télévision est un bourgeois, ou que nos phrases commencent étrangement par le tic verbal: "c'est vrai que" etc.... Cassandre dans ses interview m'a beaucoup plu aussi. Mon fils de treize ans s'est fait traité de raciste pour avoir demandé dans un collège à Nanterre où nous vivons :"pourquoi tout le monde est maghrébins ici?" et de "bouffon" ou "pino" (c'est nouveau), parce qu'il a une bonne culture générale et parle bien. Son professeur principal m'a appelé personnellement pour me dire qu'il allait avoir des problèmes avec les autres, et qu'ils ne seraient pas responsables au collège, puisque mon fils est raciste! Plus tard il s'est fait tabassé plusieurs fois parce que j'ai refusé "d'admettre" que mon fils était raciste. J'ai porté plainte et changé mon fils de collège, par fausse adresse car je n'ai pas les moyens de le mettre dans une école privé.
Quand à être contredite parfois, ça arrive toujours dans des échanges de parole. Moi-même j'aime contredire librement sans être traité de je ne sais quoi...
06 janvier 2012, 19:36   Re : Un autre monde
Ah oui! Ce qu'il avait dit exactement c'est :"pourquoi y'a-t'il si peu de français ici?"
06 janvier 2012, 20:01   Re : Un autre monde
J'aime beaucoup l'esprit mordant de Renaud Camus qui dit par exemple que toute personne ayant la télévision est un bourgeois...

Euh, il me semble que c'est "petit-bourgeois", qu'il faut entendre, non ?

C'est amusant, je me suis posé la même question que votre fils, tout à l'heure, dans le 19e arrondissement de Paris...
06 janvier 2012, 20:13   Re : Un autre monde
Oui c'est ça "petit bourgeois".
Vous aussi alors, vous êtes raciste?
Plus on est de racistes plus on rit. Le pauvre finissait presque par être convaincu d'en être un. Il a fallu que je lui explique ce que voulait dire raciste.
Le policier m'a dit "on ne peut plus rien faire. Il faut le changer d'école" et derrière lui il y avait une affiche de Che Guevara. Je me demandais dans quel monde j'étais.
C'est du plus haut comique, mais personne ne voit rien.
06 janvier 2012, 20:53   Re : Un autre monde
« On ne peut plus rien faire. » J'avoue que c'est la première pensée qui m'est venue à l'esprit en arpentant les rues de ce quartier du 19e arrondissement, bordées de boucheries hallal, de boutiques de téléphonie internationale (je ne sais comment on appelle ça), de vendeurs de kebabs, d'hommes et de femmes d'origine africaine ou nord-africaine trimballant leur progéniture sur les trottoirs assez mal tenus. Le café où j'ai pris un verre était tenu par une femme arabe qui ne m'a adressé la parole que pour indiquer le montant de l'addition ; ni « bonjour », ni « au revoir ». Quatre ou cinq hommes discutaient paisiblement en arabe, à une table du fond. « On ne peut plus rien faire ». Je me suis dit que la banlieue était en train de dévorer Paris, qu'elle commençait à attaquer les bords, comme une langue de moisissure, puis je me suis dit que parler de moisissure, en la circonstance, n'était pas très honnête, tout de même. Les pensées vous échappent, creusent leur sillon si rapidement que nous sommes à la traîne, le plus souvent, seulement là à ramasser les morceaux de sens épars qu'elles laissent sur leur passage. Voilà, la banlieue a déjà gagné Paris, et Paris est devenu étranger à lui-même. Paris, vers Crimée, n’est déjà plus reconnaissable, pour une grande part. Il semble que la capitale mire aujourd’hui avec envie, comme une vieille folle qui aurait oublié son passé et tous les événements de son existence, son avenir dans les tours qui poussent de l’autre côté du périphérique, et que la banlieue lorgne, de son côté, sur le Paris qui désormais lui ressemble, en sorte que leur jointure s’accomplit sous nos yeux.

Ce n’est pas Paris qui meurt, puisque les rues, les places, les immeubles, les églises sont encore là ; c’est son peuple qui disparaît. A moins – comme dit Renaud Camus à la fin de Du sens – que ce ne soit la même chose ?
06 janvier 2012, 23:00   Re : Un autre monde
J'ai grandi dans ces milieux qui croyaient que demain viendrait du progrès américain. Je sentais quelque chose dans les comportements qui trahissait un malaise. Je sentais les miens déjà injustes à l'encontre des valeurs dont ils étaient pourtant issus. Une ambiance trop décontractée, un air qu'ils se donnaient de bien pensants déjà un peu gênés. Comme si le décor fabriqué autour allait tomber. Le désespoir m'a ensevelie pendant longtemps, après une période où j'ai été heureuse, vraiment. Mais c'était comme le reste, ça n'allait pas durer. Je trouvais ça profondément injuste, mais c'était moi qu'on accusait d'être désespérée pour rien. Bêtement, longtemps, j'ai tenu. J'ai cru qu'ils disaient vrai, que j'avais un problème.
Mais c'est bien le désir, les valeurs, les "ailleurs" des individus, le sens vital, tout ce qui comptait pour bien vivre qui étaient bafoués. Plus rien pour se défendre. Jusqu'au point où la question se pose: "est-ce bien moi qui vais mal? Un psychanalyste commença à me rassurer, alors que je m'attendais à ce qu'il me trouve une maladie.
Mais c'est comme une maladie, il faut du temps pour revenir de la croyance d'avoir été responsable de ce qui venait de l'extérieur. Tout ça parce que l'autre n'est plus considéré comme autre, mais comme empêcheur de tourner en rond dès qu'il parle de vérité; "la vérité n'existe pas voyons! il faut du mensonge dans la vie". Ah bon? C'est par où la sortie s'il vous plaît?
Bientôt le peuple de Paris sera responsable d'avoir habité Paris et oser s'appeler Parisien. Il aurait fallu mettre du mensonge dans la vie, et s'appeler Mohamed.
Il est peut-être trop tard, mais pas pour se dire, et faire comprendre le plus possible autour de soi, que ce n'est pas nous qui affabulons. Il y a bien nuisance et destruction envers nous.
Après, chacun fait ce qu'il peut pour ne pas sombrer, pour se relever, pour se battre.
Je vois qu'il y a ici tout un monde de résistants qui existent bel et bien.
Comme quoi, tout n'est pas perdu.
07 janvier 2012, 00:37   Re : Un autre monde
Le témoignage de Marie m'a beaucoup ému. Nous sommes des dépossédés, on nous retire la France sous les pieds et nous n'aurions même pas le droit de nous plaindre ! A moi aussi, l'In-nocence fait du bien pour ainsi dire physiquement, elle aide à dénouer cette terrible angoisse d'être seul à crier dans un monde de lâches.
07 janvier 2012, 08:07   Re : Un autre monde
Oui le témoignage de Marie ressemble beaucoup à ce que j'ai ressenti en septembre 2000 lors d'un court séjour à Paris. Nous arrivons vers minuit à la gare de l'est et avons un coup de fringale. Il y a une petite boutique de sandwichs en face de notre hôtel, nous nous y rendons et nous faisons face à 3 turques qui refusent de nous servir. Surprise, choc, dégoût. Après qu'ils nous aient entendu converser en allemand ils ont enfin daigné nous vendre des döner kebabs.

Il suffit de descendre à pied le boulevard Magenta pour se retrouver à Dakar ou à Abidjan.
07 janvier 2012, 09:02   Re : Un autre monde
'« On ne peut plus rien faire. » J'avoue que c'est la première pensée qui m'est venue à l'esprit en arpentant les rues de ce quartier du 19e arrondissement, bordées de boucheries hallal, de boutiques de téléphonie internationale (je ne sais comment on appelle ça), de vendeurs de kebabs, d'hommes et de femmes d'origine africaine ou nord-africaine trimballant leur progéniture sur les trottoirs assez mal tenus. Le café où j'ai pris un verre était tenu par une femme arabe qui ne m'a adressé la parole que pour indiquer le montant de l'addition ; ni « bonjour », ni « au revoir ». Quatre ou cinq hommes discutaient paisiblement en arabe, à une table du fond."

Stéphane, votre description colle à merveille au centre-ville d'une métropole chère à mon coeur.
Je ne parle pas de la cité phocéenne où, adolescent, je m'étais promis de ne plus remettre les pieds mais de Lyon, capitale des Gaules et anciennement point nodal des grandes voies romaines. Car la ville -lumière voit se déverser chaque vendredi et samedi soir des flots de banlieusards qui investissent le centre, la place Pradel, les ruelles qui enserrent l'Hôtel de Ville où sont sorties de terre les mêmes boutiques que celles que vous nous décrivez et y pullulent.

Récemment, alors que j'effectuais un déplacement professionnel sur Lyon, j'ai eu besoin d'une connection Internet et me suis rabattu sur un cyber-café. On en trouve deux ou trois dans les parages.
Mon choix s'est arrêté sur l'un d'eux, plus spacieux et d'apparence plus accueillante que ses concurrents. Sur son seuil, une petite troupe qui m'examina avec insistance et de pied en cap échangeait en arabe, clope au bec, de houleux propos avec le gérant, lequel se tenait répandu dans un fauteuil derrière le comptoir.
Tandis que je consultais mes mails, deux individus du genre sensibles-à-fleur-de-peau conversaient de l'autre côté du mince mur symbolique en contreplaqué qui sépare deux ordinateurs en vis-à-vis. De quoi parlaient-ils ? Hé bien, croyez-moi si vous voulez, ils comptaient les biftons, la recette, oui, des deals de chit effectués le jour-même dans une quelconque banlieue de la périphérie. Pas dérangés par ma présence à laquelle ils n'accordèrent aucune espèce d'importance tant le sentiment d'impunité les habite à l'heure où vous et moi nous conversons. Ils parlaient bien de leur petits trafics et à intelligible voix. Moi, c'est sans voix que j'ai quitté les lieux !

J'allais oublier : Marie, bienvenue sur le forum et merci pour ces témoignages qui font écho fidèle à ce que nombre d'entre nous ont à subir depuis des lustres.
07 janvier 2012, 09:26   Re : Un autre monde
Oui Alain, c'est exactement mon ressenti, des dépossédés dans un monde de lâches. C'est la vraie misère d'aujourd'hui, celle qui tue tous les jours.
Dans l'enfance j'ai tant aimé mon pays que je n'aurais jamais pu imaginer le quart de ce qui arrive. J'ai même passé quatre ans dans une école dominicaine dans l'enfance, à l'époque où des manifestations grondaient dans les rues pour sauver l'école privée. Quand je suis repassée dans le public, ils m'ont fait redoubler de force parce que je venais d'une école religieuse. Dès les premiers cours je pouffais de rire tellement le niveau était médiocre! En latin n'en parlons même pas. Je m'ennuyais comme jamais je ne m'étais ennuyée de ma vie. C'était atroce. Mais je devais essuyer les remarques de certains professeurs sur "là d'où je venais" où "on pouvait me renvoyer pourrir" etc... Ça a commencé là. C'est pourquoi je suis entièrement d'accord avec Renaud Camus sur l'éducation. Moi j'appelle ça la culture de l'ignorance. C'est une torture invisible et d'autant plus dangereuse que les enfants ne peuvent pas la localiser.

Oui Rogemi, j'ai souvent l'occasion d'aller vers la gare de l'Est, et dans ma vie quotidienne j'aurais des centaines d’anecdotes impensables dans ce goût-là à raconter. Pourtant j'aimais bien la chanson d'Alain Souchon "poulailler song", je n'ai pas vu arriver l'imposture tout de suite, jusqu'à me rendre à l'évidence: la propagande ne venait pas de là où les médias le prétendaient, mais du côté inverse.

Mettre des mots enfin sur ce que tous s'évertuent à nous masquer depuis toujours en "beauté du monde", "accueil généreux", "diversité enrichissante", comme si nous avions besoin d'eux et de l'Islam pour apprendre ses qualités.
07 janvier 2012, 09:29   Re : Un autre monde
Récemment, alors que j'effectuais un déplacement professionnel sur Lyon, j'ai eu besoin d'une connection Internet et me suis rabattu sur un cyber-café. On en trouve deux ou trois dans les parages.
Mon choix s'est arrêté sur l'un d'eux, plus spacieux et d'apparence plus accueillante que ses concurrents. Sur son seuil, une petite troupe qui m'examina avec insistance et de pied en cap échangeait en arabe, clope au bec, de houleux propos avec le gérant, lequel se tenait répandu dans un fauteuil derrière le comptoir.
Tandis que je consultais mes mails, deux individus du genre sensibles-à-fleur-de-peau conversaient de l'autre côté du mince mur symbolique en contreplaqué qui sépare deux ordinateurs en vis-à-vis. De quoi parlaient-ils ? Hé bien, croyez-moi si vous voulez, ils comptaient les biftons, la recette, oui, des deals de chit effectués le jour-même dans une quelconque banlieue de la périphérie. Pas dérangés par ma présence à laquelle ils n'accordèrent aucune espèce d'importance tant le sentiment d'impunité les habite à l'heure où vous et moi nous conversons. Ils parlaient bien de leur petits trafics et à intelligible voix. Moi, c'est sans voix que j'ai quitté les lieux !


[www.in-nocence.org]
07 janvier 2012, 09:40   Re : Un autre monde
Serge, c'est un plaisir.
Derrière chez moi, le deal c'est tous les jours. Je suis une des rares dont ils savent qu'il ne vaut mieux pas trop s'étaler devant mes yeux, et encore! Sinon ils n'ont absolument aucun complexe. Pourquoi en avoir?
Régulièrement j'appelle la police à cause des hurlements de bête sauvage qui scandent un grand nombre de mes nuits, parfois juste sous ma fenêtre. Que font-ils? "rien m'dame". Quand ma fille révisait son bac la pauvre se mettait des boules caisses. Elle aussi, j'ai dû la changer de lycée, en faisant une demande spéciale, très mal vue bien sûr, mais j'ai réussi en rencontrant un des proviseur des quartiers "privilégiés" qui l'a acceptée grâce à ses notes. Mais sachez que sans rien faire à Nanterre, elle avait 17/20 sans problème. Il suffit de savoir parler français.

Bonne journée à vous tous
07 janvier 2012, 09:44   Re : Un autre monde
Merci pour ce lien, Francis.
L'inventaire des villages, villes et métropoles hexagonales où l'évolution suit une pente identique a-t-il été dressé ?
07 janvier 2012, 09:47   Re : Un autre monde
Pas à ma connaissance Serge. Le temps de le dresser, il serait devenu obsolète.
07 janvier 2012, 11:38   Re : Un autre monde
Si les Français ne réagissent pas, il passeront à la Trappes.
07 janvier 2012, 11:47   Re : Un autre monde
Il y a trois ans JGL avait fait une bonne description du nouveau Lyon.
07 janvier 2012, 12:48   Re : Un autre monde
Ils n'ont pas seulement pris possession de nos territoires géographiques, même "in Bayern" cela se bigarre un peu plus chaque jour poussettes incluses, mais aussi du monde imaginaire de nos enfants. Il est difficile de trouver une publication pour enfants dans laquelle l'espace européen soit représenté sans idéologie de "haine de soi" et remplaciste. La grande majorité des parents favorise le conditionnement de leur progéniture au grand remplacement, soutenu en cela par TOUS les profs et maîtres, qui ayant peur de se faire traiter de racistes en rajoutent dans la haine de soi et l'excuse pour l'autre.
Utilisateur anonyme
07 janvier 2012, 13:11   Re : Un autre monde
(Message supprimé à la demande de son auteur)
07 janvier 2012, 13:29   Re : Un autre monde
Citation
Ils n'ont pas seulement pris possession de nos territoires géographiques, même "in Bayern"

Je suis obligé de vous contredire cher Nemesia car en Baviére les transformations du paysage urbain restent limitées par la législation des Länder (l'Allemagne est un pays fédéral cad non-centralisé) qui fait encore obstacle à des visées d'invasion.

Par contre la machinerie de l'idéologie de la "haine de soi" et remplaciste elle fonctionne à plein régime sur toutes les chaines de tv, dans l'enseignement et bien sûr le dimanche dans les temples et les Eglises.
07 janvier 2012, 13:45   Re : Un autre monde
Je constate chaque jour le changement de mes yeux. Je suis peut-être plus sensible que la moyenne aux plus infimes preuves, car j'ai grandi du côté du Boulevard Magenta, terre actuellement perdue. Tous les acteurs de ces scènes de "déjà vu" se retrouvent maintenant à Munich, et environs. Que vient faire une mosquée à Penzberg? Je cite ce village car il n'y a pas 10 ans cela aurait été inenvisageable. Sans oublier que les nocents bien de chez nous, s'exportent maintenant partout en Europe, donc aussi en Bavière, passeport français en poche avec armes et bagages.
Utilisateur anonyme
07 janvier 2012, 13:54   Re : Un autre monde
Chers amis, ce forum devient le mur des lamentations. Ce qui nous arrive est terrible, en faire le constat est nécessaire, mais c'est notre réaction qui importe. Aujourd'hui peu de voix s'élèvent pour dénoncer l'invasion et celles qui peuvent porter sont étouffées. L'élection présidentielle peut donner à Renaud Camus la tribune que les media lui refusent. Si chacun d'entre nous lui obtient un parrainage, il y accèdera. Il reste quelques semaines pour y arriver.
07 janvier 2012, 13:56   Re : Un autre monde
Citation
Que vient faire une mosquée à Penzberg?

Bonne question mais dépareille-t-elle vraiment le paysage ?
07 janvier 2012, 14:04   Re : Un autre monde
Pour moi le sapin et la mosquée n'est pas un ensemble " harmonieux".
Utilisateur anonyme
07 janvier 2012, 14:09   Re : Un autre monde
Cela fait un excellent point de repère, ....pour qui chercherait sa route.
Utilisateur anonyme
08 janvier 2012, 17:25   Re : Un autre monde
Citation
Serge
Merci pour ce lien, Francis.
L'inventaire des villages, villes et métropoles hexagonales où l'évolution suit une pente identique a-t-il été dressé ?

Vous pouvez éventuellement regarder une carte de faits divers; sachant que ceux qui les construisent ne sont pas forcément objectifs.
08 janvier 2012, 23:05   Re : Un autre monde
"Mais c'était comme le reste, ça n'allait pas durer."

La durée ne prévient pas, Marie Mavra.
08 janvier 2012, 23:45   Re : Un autre monde
Bien sûr, j'écrivais ça dans le sens où tout semble aller uniquement vers la destruction parce que tout ce qui se construit de bon se voit vouer à l'anéantissement, comme si c'était la seule voie.
C'était ironique en somme.
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