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Donnons la Normandie aux Barbares

Envoyé par Alain Neurohr 
L'échec probable des printemps arabes, l'échec avéré de l'importation de la démocratie en Irak, où sunnites et chiites se massacrent avec encore plus d'enthousiasme que pendant la présence américaine, nous obligent à réfléchir sur l'immensité du fossé anthropologique qui sépare ce que l'on appelle, faute de mieux, Occident et monde musulman. Deux modèles que tout oppose, liberté solitaire contre grégarisme, liberté de conscience contre obligation d'adhérer à la foi islamique et de le montrer, participation des femmes à la vie publique contre occultation et niqab, liberté sexuelle incluant l'homosexualité contre puritanisme névrotique, sens du débat d'idées contre le débat par ceintures explosives des kamikazes, etc. etc.
Les bonnes âmes qui croient et disent que ces deux modèles sont compatibles nous trompent. Il y a du mal dans l'être humain et Saint Augustin a raison contre Rousseau. Le malheur est que la République Française est officiellement rousseauïste. La fameuse loi SRU qui oblige les municipalités de plus de 50.000 habitants à avoir 20% de logements sociaux disséminera partout les minorités sensibles. A la prochaine explosion style novembre 2005, ça pètera de tous les côtés à la fois. La police de proximité du Président Hollande n'aura plus qu'à jouer à la belote dans le commissariat du 6ème arrondissement.
Je voudrais lancer ici un débat impensable, inouï, monstrueux, nauséabond, antifrançais, qui-nous-ramène-aux-pires-heures-de-notre-histoire, un débat qui fera passer Marine le Pen pour une gauchiste enragée, celui du zonage ethnique à l'anglo-saxonne. Oui, je rêve de zones où des pompiers musulmans recevraient sur la tête des pierres musulmanes lancées par des mains musulmanes, où les médecins musulmans d'hôpitaux musulmans se feraient insulter par des maris musulmans pour vouloir examiner des femmes musulmanes, où des professeurs musulmans imposeraient la trique islamique à des élèves musulmans chaque fois que leur langue aurait fourché dans la récitation du Coran en arabe. Blague à part, est-ce que cette obligation de prise en charge ne responsabiliserait pas les différents acteurs, empêcherait de renvoyer toujours la responsabilité du réel sur les méchants Blancs, colonisateurs, oppresseurs des pauvres indigènes de la république ? ( bandes d'usurpateurs ! Le vrai indigène de la République, c'est moi, fils d'Alsacien et de Périgourdine, paysan intermittent en Dordogne).
Sartre dit quelque part, ''Les Mots'' je crois, à propos des différents escaliers des théâtres, chacun destiné à une classe sociale différente :''Il faut séparer les hommes par des rites, sinon ils se massacrent''. Le vivre-ensemble à la française n'est qu'un leurre, une bouillie de chats, une nuit collante et pesante qui empêche que se lève le soleil de la vérité. J'irais jusqu'à dire que les émeutes de Londres sont dus à l'insuffisance du zonage des Antillais britanniques dans la grande métropole.
Les Etats-Unis ont raison ( que de foudres je vais déclencher contre moi ! Même des foudres in-nocentes !). A Los Angeles chacun chez soi et les vaches californiennes sont bien gardées. Les papiers gras des trottoirs de Watts ne gênent que les résidents délicats de Watts. J'ai vécu un mois dans une banlieue ouest plutôt chic, il faut le dire, sans jamais éprouver ce permanent sentiment d'invasion des malotrus qu'on ressent partout en France. Partout. Jeudi dernier à Périgueux, grande première : un chauffeur de bus se fait tabasser par de mystérieux "jeunes" ( de type norvégien, semble-t-il), et tous les chauffeurs exercent leur droit de retrait (coïtus arabus interruptus).
Mes meilleurs alliés dans ma nouvelle campagne : les imams islamistes, les jeunes dealers qui n'auront plus affaire qu'à une police musulmane très compréhensive, enfin le retour béni à l'entre-soi, aux joies du gourbi, aux plaisirs de porter le niqab partout, en voiture, sous la douche, pendant le coït islamiquement correct sans se faire verbaliser.
On pourra céder le 93, les quartiers nord de Marseille, quelques territoires perdus de la République çà et là et puis stop.
Vive Charles III le Simple et son idée simple pour civiliser les Vikings, vive la France, vive le 93 !
Cher Alain N, en ce qui me concerne, j'ai toujours su que ce "vivrensemble" qu'on nous impose est une aberration de plus parmi tant d'autres dont on a recru notre malheureux pays. Ce " vivrensemble" n'est possible qu'avec des populations assimilées ou au minimum désireuses de s'intégrer, et est contradictoire avec le multiculturalisme, la sacralisation des Différences et la "millecollinisation" des esprits africains montés contre nous par une inlassable propagande anti française. Encore une fois, ce n'est pas un hasard si, dans les pays à tradition multiculturelle - USA, Inde, pays musulmans - le chacun chez soi, est de règle, car c'est la seule façon de rendre la coexistence de plusieurs identités culturelles vivable. Dans ces pays on sait par expérience que le multiculturalisme sans douleurs ne va pas sans une certaine ghettoïsation des communautés. Seuls l'aveuglement, l'ignorance et le mépris souverain envers le peuple ont pu accoucher, en France, de ce monstre : le "vivrensemble", lequel échappera un jour , n'en doutons pas, aux petits malins qui, se sont pris pour des génies en le mettant en oeuvre. .
Tenez, à propos, à Clermont-Ferrand, jour de réveillon. Je ne sais plus dans quelle discussion il convient de placer ce « fait divers » au schéma si connu. Ce que je sais c'est que les autorités ont la trouille et que le rapport de force n'est plus en leur faveur.
J’y ai pensé bien souvent, Alain. On leur donne le 9-3 et qu’ils se débrouillent.

Seulement il y a un hic. Quand leur incurie les aura réduits à la dernière extrémité, ils regarderont à côté, là où c’est riche, et ils diront : « C’est à nous, je reconnais, mon grand-père habitait là. On nous en a chassés. »

C’est le début d’une Palestine.
En tout cas nous nous sommes trouvé un nouveau styliste...
Utilisateur anonyme
07 janvier 2012, 16:11   Re : Donnons la Normandie aux Barbares
Si tous nous approchions l'excellence de votre style, nous ne pourrions plus louer votre génie et vous prénommer maître, cher maître. Je dois pourtant avouer aimer votre exigence et votre mordante ironie envers les participants de ce forum, elles permettent en grande partie la hauteur du niveau des échanges. Je retourne à mon silence et à mon rôle inutile de lecteur béotien. On gagne toujours en honneur à rester dans ses limites.
Le problème, si on abandonne le 9-3, c'est qu'il faudra d'abord déconstruire pierre par pierre la basilique Saint-Denis pour aller la rebâtir “chez nous” : on ne va tout de même pas leur laisser les tombeaux de nos rois, à ces branquignols, si ?
On leur laisse le Stade de France mais on garde la basilique de St Denis. Chacun ses lieux de prières.
J'avoue ne pas comprendre l'intervention de M. Boursier. Il n'entrait pas la moindre ironie, et encore moins “mordante”, dans mon commentaire. Je trouvais remarquable, d'un point de vue stylistique, la contribution très charpentée de M. Alain N., c'est tout ce que je voulais dire.
07 janvier 2012, 18:58   Re : Donnons la Normandie aux Barbares
Cher Eric,

Le fait divers clermontois que vous nous rapportez est également relaté ailleurs, ainsi sur TF1.fr.

J'y note sans déplaisir que les réactions manifestent un soutien quasi unanime aux policiers. Voyez plutôt !

ici

La chose me semble intéressante à plus d'un titre :

- D'abord, elle paraît confirmer une cassure entre la France des intellectuels ou prétendus tels, journalistes, sociologues et autres ramollis de la fibre patriotique et la France d'en-bas, celle qui se coltine au quotidien les exactions des écorchés de la sensibilité rebelle à deux dinars.

- Ensuite, en ce qu'elle suggère que dans les villes encore relativement épargnées par le phénomène de nocence qui accable Marseille, Paris ou la banlieue lyonnaise au quotidien, fussent-elles à l'instar de Clermont des métropoles régionales d'un poids démographique certain, hé bien les populations réagissent en exprimant leur soutien aux forces de l'ordre plutôt qu'aux victimes présumées des "violences policières".
Peut-être faut-il y voir que ces populations moins accoutumées à la violence endémique quotidienne conservent du fait-même, à son endroit, un réflexe de répulsion suffisamment vivace pour leur permettre de ne pas céder si aisément aux sirènes du victimisme sirupeux où se vautrent généralement les médias et la classe politique qui préside, si mal, aux destinées de ce pays.

Je serais tenté d'y lire une note d'espoir.
Utilisateur anonyme
07 janvier 2012, 19:03   Re : Donnons la Normandie aux Barbares
Un style remarquable ? A ce point ? Je n'en fus point transcendé, surpris ou charmé. Je suis certainement inapte à écrire aussi bien que monsieur N., mais vraiment je ne vois pas en quoi son style ce distingue particulièrement des autres grands intervenants du forum. D'où cette impression d'ironie lors de votre intervention. Il ne me reste plus qu'à relire ce texte pour m'imprégner, enfin, de sa veine stylistique.
Merci de votre réaction, Serge. Puissiez-vous dire vrai.
Même au Monde les réactions affichées (la mienne, pourtant assez modérée — alors que j'avais eu envie d'écrire « bien fait pour ce crétin ivrogne, drogué et racailleux » —, n'est pas passée) sont plutôt favorables aux policiers.
Ou ici si l'on n'a pas la chance, comme Marcel, d'être abonné au Monde. Tiens ! J'en sors une, juste pour Francis :

clicli 13h55

Un article de trop sur une affaire qui ne vaut même pas les pixels de mon écran !! Vu le type d'individu, drogué et alcolo, comment voulez vous qu'il puisse terminer ?? Darwin en a fait tout une théorie !!

Cher Serge,
je suis un peu étonné que vous voyiez un "signe d'espoir" dans les réactions du citoyen de base face à ce fait divers. Le divorce entre les chefs et le troupeau n'annonce pas un réveil, un changement quelconque, mais vraisemblablement un passage à un système de plus en plus coercitif vis à vis de la valtaille.
Les nobles sont indéboulonnables, et le peuple n'est là que pour subir leur pouvoir - sinon, quel serait donc le plaisir de gouverner ?
Les seules notes d'espoirs viendront quand quelques-uns, de la noblesse ou de son entourage, décideront eux-mêmes que les choses doivent changer.
Utilisateur anonyme
07 janvier 2012, 22:10   Re : Donnons la Normandie aux Barbares
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Merci de vos réactions, merci à Cassandre de son analyse si fine et audacieuse sur une ''ghettoïsation nécessaire'', merci à l'In-nocence d'exister et de m'ôter l'atroce sensation de clamer seul dans le désert.
Citation
Loik A.
Cher Serge,
je suis un peu étonné que vous voyiez un "signe d'espoir" dans les réactions du citoyen de base face à ce fait divers. Le divorce entre les chefs et le troupeau n'annonce pas un réveil, un changement quelconque, mais vraisemblablement un passage à un système de plus en plus coercitif vis à vis de la valtaille.
Les nobles sont indéboulonnables, et le peuple n'est là que pour subir leur pouvoir - sinon, quel serait donc le plaisir de gouverner ?
Les seules notes d'espoirs viendront quand quelques-uns, de la noblesse ou de son entourage, décideront eux-mêmes que les choses doivent changer.

Il nous faudra donc attendre l'imposition du hallal à la cantine du Sénat ou de l'Assemblée Nationale pour avoir une réaction ? Pour le moment notre "snobinesse" ( pardon mais traitre et noble sont inassociables pour moi) se frotte à la vitrine millionaire du moyen-orient et de l'Afrique, et ne sent aucunement son confort en danger, il y a même de l'entre-soi.
08 janvier 2012, 05:23   Re : Donnons la Normandie aux Barbares
Cher Loïk,
J'en appelle à votre indulgence et vous prie de ne point me tenir rigueur de ma faiblesse. Car, je l'avoue, l'actualité m'accable et me consterne, l'actualité m'afflige, me terrifie, me désespère ; tant et si bien qu'il arrive que je me surprenne à guetter, mais c'est une occasion si rare, dans la morosité ambiante, la plus infime lueur d'une embellie, d'un espoir improbable. J'ai cru, à tort peut-être, en déceler une étincelle dans l'unanimité, spontanée dans la meilleur des cas, des réactions du peuple devant la tragédie de Clermont. A tort peut-être, mais comme le note opportunément Didier, il arriva par le passé que le salut nous vînt d'en-bas.
Cher Serge,
je crois que le sentiment d'abattement est assez naturel ; j'en subis les effets quasi-permanents, devant ce spectacle de l'étrange folie collective qui frappe nos sociétés. Je m'interroge jusqu'à l'obsession sur les sources - toujours énigmatiques - de cette pulsion suicidaire qui saisit le monde occidental.
Elle plonge ce me semble à un niveau où il faudrait convoquer la question métaphysique ; en gros, j'en suis venu à penser que le monde occidental s'est vraiment convaincu (ou du moins que ses élites se sont convaincues) que son essence était criminelle, révélée par le nazisme, la colonisation et l'esclavage, et que la civilisation occidentale méritait de mourir.
Une fois qu'on a bien en tête ce mot d'ordre, tous les comportements des gouvernants s'éclairent, on dispose d'une sorte de grille de lecture qui permet d'intelliger les événements en cours.
La question cruciale me semble être : comment convaincre les élites, ou plutôt leur inconscient, que l'occident certes a commis des crimes, mais n'est pas forcément d'essence criminelle et ne doit pas se suicider dans ce crépuscule des dieux auquel on assiste impuissants et effarés ?
Si on arrive pas à convaincre les conducteurs du train qui court vers l'abîme, je doute que les passagers, aussi nombreux fussent-ils à s'inquiéter, ne pourront grand chose...
PS. En conséquence de mon "diagnostic" ou de mon hypothèse, la religion musulmane par exemple n'est pas un problème, ni une force à "combattre" ; un monde européen sûr de ses valeurs, ayant gardé sa structure interne et sa force spirituelle, pourrait convertir une partie des nouveaux venus et se ferait respecter par les autres, même s'ils n'adhèrent pas à ses valeurs ; le phénomène purement mécanique de "remplacement" ne viendrait pas à bout d'une puissance spirituelle suffisante ; ergo, le seul mal véritable est cette pulsion suicidaire dont nous souffrons.
08 janvier 2012, 06:38   Re : Donnons la Normandie aux Barbares
Les "élites" auxquelles nos gouvernants se piquent d'appartenir sont hélas issues d'un sytème scolaire dont les acteurs sont majoritairement acquis aux thèses et à l'esprit repentant que vous dénoncez.

Je me suis heurté de front à ces ânes endoctrinés qui instruisent leurs élèves de lycée, à longueur d'année scolaire, à coups de Franz Fanon et d'Aimée Césaire, font de la politique autant sinon plus qu'ils n'enseignent leur matière, instillent jour après jour au coeur de leurs auditoires une culpabilité plantée comme une écharde et à certains égards définitive.

Ces doctrinaires ont face à eux des adolescents naïfs, des êtres dont le bagage est mince, d'une épaisseur en décroissance, inversement proportionnelle à l'humanisme spontané, l'altruisme, la générosité propre à cet âge que leur inspire la cause des miséreux, de ceux qui leur sont présentés comme les victimes historiques a priori et par principe de la cupidité congénitale, de l'arrogance, de l'esprit de domination et de conquête du Blanc, de l'Occidental, de l'Européen.

Du collège à Sciences Po, une même litanie en guise de doxa que l'on approfondit consciencieusement, appuyée sur un passé revisité, filtré, distordu qui ne retient de moments forts que l'intolérance chrétienne : Reconquista, croisades, Inquisition, missionariat autoritaire, le Code Noir, la traite triangulaire, l'esclavage, la colonisation, l'Afrique décimée, soumise et dépecée, les fascismes "européens", le nazisme, Vichy, la Shoah.

L'ensemble de ces nouveaux répères plus thématiques que chronologiques mais qui, nouvelle manière oblige, ont prétention d'être l'un et l'autre, constituent très clairement la trame à partir de laquelle, aujourd'hui, l'histoire de France et de l'Europe est enseignée. Comment voulez-vous que l'Autre, frais débarqué d'Afrique ou du Maghreb ne nous trouve pas haïssables !

Ma démission, veuillez m'excuser de parler de moi, a découlé directement du malaise croissant devenu insupportable à la longue que m'inspirait l'enseignement de cette fraude, de ces mensonges politiquement avalisés.
J'ai toujours gardé en mémoire cette phrase de Michel Foucault dans le troisième volume de son Histoire de la sexualité , que je cite de mémoire et qui dit à peu près ceci : "l'émergence de toute vérité est sous condition politique". C'est tellement vrai ! quelle volonté politique aujourd'hui ?

Bref ! Cette trame qui cultive la culpabilité comme d'autres les topinambours et de honteuse façon a remplacé l'ancienne, celle qui insistait sur les Grecs et la démocratie, la philosophie, Rome, grande absente désormais des programmes d'histoire allez savoir pourquoi, dont nos élèves ne connaissent absolument rien, sans parler des figures fondatrices de ce pays, de Clovis à Charles-Martel, de Charlemagne à Hugues Capet, Philippe-Auguste, Eloîse et Abélard, Saint-Louis, dont en dépit de la magnifique biographie que lui a consacré Jacques le Goff on ne veut dorénavant retenir que la figure du boucher, Jeanne d'Arc, François Ier, Bayard etc.
Cette histoire-ci est désormais classée "nationaliste" et soupçonnée de conduire inéluctablement à la détestation de l'Autre quand toute politique est axée sur son acceptation, présumée enthousiaste et pourvoyeuse des prodigalités présentes et de richesses à venir.

On insiste sur les geôles de l'Inquisition. On ne dira pas un mot sur le progrès qu'a représenté, pour la justice, l'introduction de la procédure inquisitoriale.
On évoque la Reconquista en oubliant que pour qu'il y ait eu Reconquista, il faut qu'il y ait eu "conquista" au préalable.
On parle de l'eclavage et de la traite mais on omet de signaler son abolition par l'Europe quand le monde musulman n'y a toujours pas renoncé sinon officiellement en 1962, pour l'Arabie saoudite, en 1981 pour la Mauritanie. On ne dira pas un mot des cérémonies d'affranchissements qui ont eu lieu très récemment dans des pays d'Afrique !
On évoque l'Eglise en en soulignant les dérives autoritaires, la tentation théocratique, Galilée, Giordano Bruno. On oublie ce dont la civilisation lui est redevable.
La liste serait trop longue et fastidieuse de tous les non-dits, les mensonges, les mauvais procès qui sont intentés à notre histoire par des ignares.
Et malheureusement pour nous, si les ignares pouvaient voler, les journalistes ne seraient pas les derniers à prendre le vent. Or eux "instruisent" plus sûrement la masse de nos concitoyens que ne le fait une école démissionnaire gangrénée depuis plus de trente ans par un pédagogisme de comptoir.
Une conclusion s'impose en réponse partielle à la question que vous posez : la reconquista chère à nos coeurs passera par l'école ou elle ne passera pas.
La question cruciale me semble être : comment convaincre les élites, ou plutôt leur inconscient, que l'occident certes a commis des crimes, mais n'est pas forcément d'essence criminelle et ne doit pas se suicider dans ce crépuscule des dieux auquel on assiste impuissants et effarés ?

Les élites ne sont plus à convaincre. Elles méritent d'être abandonnées au triste sort qui sera le leur. Il m'arrive de penser, s'agissant de "l'ampleur des crimes de l'Occident", en matérialiste éhonté, que cette ampleur fut simplement à la mesure, non point du Mal qui habiterait l'Occidental, mais de la force des moyens techniques qu'il développa le premier: que l'on eût confié à des Noirs d'Afrique les formidables moyens (pour l'époque) de la navigation transocéane et l'on aurait bien vu qui se serait rendu coupable devant l'Histoire de la traite tricontinentale; que l'on eût développé la chimie au Rwanda comme elle se développa en Allemagne dans les décennies qui chevauchèrent le changement de siècle et l'on aurait bien vu sur quel continent, chez quels peuples, comment et à quelle échelle le zyclon B eût été utilisé !

Même remarque pour les applications militaires de l'énergie nucléaire. Nous Occidentaux, sommes trop forts, nous avons tout fait les premiers, et comme nous sommes trop humains, pas foncièrement des anges, c'est entre nos mains que le Mal s'exprime le premier avec une scandaleuse ampleur. Savoir cela devrait nous donner la sagesse de "mesurer (sinon réfreiner) nos élans futurs" (qu'ils tiennent à l'essor de la technique ou à celui des révolutions) mais en aucun cas de nous blâmer de ce que nous sommes foncièrement : des pionniers de l'humanité, ceux qui essuient les plâtres du Mal.

[message légèrement modifié]
Le problème, si on abandonne le 9-3, c'est qu'il faudra d'abord déconstruire pierre par pierre la basilique Saint-Denis pour aller la rebâtir “chez nous” : on ne va tout de même pas leur laisser les tombeaux de nos rois, à ces branquignols, si ?

Non !
Utilisateur anonyme
08 janvier 2012, 09:17   Re : Donnons la Normandie aux Barbares
(Message supprimé à la demande de son auteur)
"Une conclusion s'impose en réponse partielle à la question que vous posez : la reconquista chère à nos coeurs passera par l'école ou elle ne passera pas."

D'abord il faut que la prise de conscience ait lieu et après on change l'école et croire le contraire est utopique. Il n'en reste pas moins cher Serge que votre billet est superbe comme celui d'Alain N.

Il me semble quand même qu'un aspect fondamental est oublié et qui explique grandement le degré de décomposition présent sans que cela ait eu la moindre conséquence sur le cours des choses.

LA MAJORITE DES GENS VIT ENCORE BIEN, DISPOSE D'UN NIVEAU DE VIE LARGEMENT PLUS ELEVE COMPARE A CELUI DES GENERATIONS PRECEDENTES. LA COUVERTURE MEDICALE EST EXCELLENTE, l'EQUIPEMENT TECHNIQUE DES MENAGES EST SANS COMPARAISON DANS TOUTE L'HISTOIRE DE L'HUMANITE. L'OPULENCE (BIEN SUR RELATIVE) TOUCHE DES COUCHES DE PLUS EN PLUS GRANDES DE LA SOCIETE.
HIER SAMEDI 7 JANVIER, EN BAVIERE, LES AUTOROUTES MENANTS AUX STATIONS DE SKI ETAIENT CONGESTIONNEES SUR 200 KM, DANS LES SUPERMARCHES A MIDI ON NE TROUVAIT PLUS DE PAIN, DE FRUITS, ETC .... CAR LES GENS AVAIENT DEVALISE LES RAYONS.


Alors après venez explíquer à ces gens que la civilisation est en danger et qu'il faut enfin prendre son destin en main. Ils vont vous prendre pour des fous.

Last but not least.
Ici en Allemagne il n'y a qu'un seul sujet qui depuis 3 semaines monopolise l'attention de toute la presse et le pays: c'est la démission probable du Président de la République qui aurait fauté. Du matin au soir en boucle on nous déverse des tonnes de banalités avec ce faux-problème.
Entièrement d'accord avec le message de Francis. Que savons nous d'ailleurs des crimes commis, au cours de leur histoire, par les autres peuples lesquels, contrairement à nous qui exposons les nôtres avec complaisance, laissent les morts enterrer les morts ou dissimulent délibérément leurs forfaits ? Si toute la planète mettait à plat et en pleine lumière son histoire, avec le passif et l'actif, je ne suis pas sûre, que toutes proportions gardées, les occidentaux apparaitraient comme les plus criminels.
Un exemple ? les Hutus, à la seule machette, ont eu un "rendement" de morts au moins aussi élevé, sinon plus, que les nazis dans les camps d'extermination.
citation 
Alain N.
Merci de vos réactions, merci à Cassandre de son analyse si fine et audacieuse sur une ''ghettoïsation nécessaire'', merci à l'In-nocence d'exister et de m'ôter l'atroce sensation de clamer seul dans le désert.

Grâce à vous Alain, et votre écrit d'une respiration libre, cadencée, avec des allitérations imbriquées dans l'élan, lui insufflant un corps, j'ai relu l'histoire de ce dépossédé qu'était Charles III le Simple. Un peu triste, car au contraire de ce qu'écrit Eric Veron dans un des forum : "le pouvoir saoule, (...) l'abus de pouvoir tue comme l'alcool (...) En fait, on a les pouvoirs qui nous sont accordés.", Charles III le Simple, lui, avait le pouvoir accordé mais volé. Comment se fait-il?
De même que ce sont des voyous qui gouvernent aujourd'hui, dans la confusion et à la barbe de tous, de même, à qui devrait-on accorder le pouvoir, et pourquoi?
Il me semble que la question est : de quels arguments pertinents et incontournables faudrait-il alors user pour être écouté et entendu? Car enfin, arrêtons de prendre le peuple, comme l'appelle Cassandre, pour un imbécile capable uniquement de raisonner en fonction des bêtises qui lui sont offertes en pâture.
Aujourd'hui les personnes âgées, quand elles sont interrogées, se disent consternées et impuissantes. Elles pensent que personne ne leur donnera jamais la parole, qu'elles sont parfaitement inutiles, et pourtant leur analyse, quel que soit leur milieu social, est pertinente, car pleine d'un bon sens qui fait défaut aujourd'hui. Un simple exemple de la vie quotidienne à St Jean le Blanc dans le Loiret, Mm Harnois déclare qu'en allant faire ses courses "des jeunes" l'interpellent "les vieux ils n'ont que ça à faire d'emmerder le monde en faisant leurs courses le samedi!", "je fais mes courses quand j'en ai besoin", se sent-elle obligée de se justifier.
citation 
Serge
Une conclusion s'impose en réponse partielle à la question que vous posez : la reconquista chère à nos coeurs passera par l'école ou elle ne passera pas
L'éducation, les jeunes s'en foutent. Ils sont suicidaires parce que tous les jours le tableau dressé devant eux est si sombre, si déprimant, qu'ils se disent, sans plus savoir à quoi se raccrocher: "vaille que vaille!". Leur degrés d'ignorance n'a d'égal que le cynisme qui leur est inoculé dès qu'ils sont en état de croire en quoi que ce soit. Julia Kristeva a bien souligné l'importance de croire dans la construction d'un enfant. Car l'amour passe par la croyance en l'amour. Chez les Chrétiens bien sûr.
Je ne comprends pas moi-même cette dichotomie entre les règles imposées dans toute éducation, même faible, et l'injustice flagrante dû au mal infligé à l'enfance chaque jour. La question que se pose un enfant très vite : "en quelles valeurs croient mes parents?", après, il se calque dessus, se renforce, s'aide à pousser et à s'expulser vers la vie grâce à cet apport. Les règles ne servent strictement à rien si des signes de valeurs ne sont pas visibles chez les parents.
Le problème est qu'il n'y a plus âme qui vive.
Comment allez-vous convaincre, persuader, vous qui êtes encore VIVANTS dans ce monde de morts?
Je crois, très humblement, qu'il serait bon d'aller vers ceux qui ont encore quelque sens d'une valeur; que la tournure de la campagne, comme la recherche des aides, pour gagner des parrainages, devrait se concentrer sur des voix comme celle de Mm Harnois. Il y en a tant de ces voix en France!
"Pour le moment notre "snobinesse" ( pardon mais traitre et noble sont inassociables pour moi) se frotte à la vitrine millionaire du moyen-orient et de l'Afrique, et ne sent aucunement son confort en danger, il y a même de l'entre-soi."

Très juste, cher Némésia. Une sorte de caste transnationale d'oligarques semble se constituer dans le mépris et aux dépens des peuples d'Europe.
il y a même de l'entre-soi."

49 membres de l'association des amitiés France-Qatar chez nos députés...
traitre et noble sont inassociables pour moi

Et comment! C'est pourquoi il n'y a que cette noblesse d'esprit présente chez les français oubliés et trahis qui peut nous sauver.
Cette même noblesse d'esprit présente dans l'in-nocence qui me rappelle à quel point en tuant la forme, on tue l'espace de liberté possible à un bonheur.
C'est un crime, ni plus ni moins cette Déculturation, ce déni de la parole des anciens respectueux des valeurs.
On pourrait pas leur donner l'Algérie, plutôt ?
Ce "désintérêt" ne semble pas nouveau, si ,ne serait-ce qu'une petite partie des analyses de Mme Lacroix-Riz dans "le choix de la défaite" est vraie. Je n'adhère pas à ses affinités politiques, qui semblent légèrement influer sa logique, mais certains faits sont troublants.
08 janvier 2012, 16:18   Re : Donnons la Normandie aux Barbares
"Il m'arrive de penser, s'agissant de "l'ampleur des crimes de l'Occident", en matérialiste éhonté, que cette ampleur fut simplement à la mesure, non point du Mal qui habiterait l'Occidental, mais de la force des moyens techniques qu'il développa le premier: que l'on eût confié à des Noirs d'Afrique les formidables moyens (pour l'époque) de la navigation transocéane et l'on aurait bien vu qui se serait rendu coupable devant l'Histoire de la traite tricontinentale; que l'on eût développé la chimie au Rwanda comme elle se développa en Allemagne dans les décennies qui chevauchèrent le changement de siècle et l'on aurait bien vu sur quel continent, chez quels peuples, comment et à quelle échelle le zyclon B eût été utilisé !"

Tellement vrai ! Vous n'imaginez pas, Francis, la satisfaction que me procure la perspicacité de ce propos, non pas "matérialiste" mais si je puis me permettre pertinent et rationnel et je vous en remercie vivement.

Evoquer la question sous cet angle, délicat cela dit, devant une classe de lycéens s'apparente à une transgression et relève quasiment de l'agression morale, si épaisse, si opaque est la banquise des leçons émanées de l'othodoxie reçues depuis l'enfance par ce public. Ce ne sont alors que bouches-bées, regards de labres éberlués trahissant l'incompréhension la plus profonde qui saisissent soudain des jeunes gens accoutumés et de longue date à lire dans le colonialisme l'ultime et exclusive conséquence, aussi dramatique que prévisible, d'une idéologie morale frelatée. Celle d'un Occident sûr de son fait, arrogant, présomptueux, châtouillé par les démons d'un impérialisme qui serait la signature de cet espace géographique et de lui seul.

Du premier aspect que vous évoquez, les programmes scolaires disent fort peu de choses. Et en bons gauchistes la plupart des enseignants préfèrent ne pas s'y attarder mais convoquer Kipling et son "White man's burden", provoquer des haut-le-coeur, susciter l'émotion réprobatrice aux larmes si nécessaire à travers une lecture appuyée, aussi théâtrale que possible du discours du 29 juillet 1885; ce fameux discours à la Chambre dans lequel Jules Ferry évoqua la mission civilisatrice qui, selon lui, incombait aux races supérieures, c'est-à-dire à l'homme blanc.

Il résulte de ce parti pris, dont nous mesurons chaque jour les fruits verreux, qu'un Mohammed Arkoun vantant d'une plume alerte et explicite la supériorité de la civilisation arabe du moyen âge central, de sa médecine, de sa maîtrise de l'oeil, du Canon d'Avicennes, tressant l'éloge des techniques agraires héritées de l'Orient et la maîtrise de l'eau, louant les mérites de la philosophie arabe, ne fait que rapporter un fait et point basta ! Il, paraît-il, ne hiérarchise pas, ne "stigmatise" pas, ne rabaisse pas, ne fait point oeuvre, lui, d'un ethnocentrisme rassis et racorni alimenté par des jugements de valeur nauséabonds et périlleux.

A rebours, qu'est-ce qu'un enseignant qui, dans la France de 2012, se permettrait de suggérer qu'au moment de l'expédition d'Egypte l'Occident affichait plusieurs siècles d'avance sur le monde islamique et l'Afrique noire, ce, des points du vue économique, financier, militaire, logistique, technologique, mais aussi culturel, scientifique, médical ? Si bien que le colonisateur ne rencontra d'obstacles que mineurs et d'empêchement aucun à submerger ces sociétés de la Tradition bardées d'interdits religieux, arc-boutées sur leurs archaïsmes séculaires ? Qui, sinon un séide et fervent lecteur de Gobineau peut inviter son auditoire à considérer la civilisation occidentale comme supérieure aux autres à l'aube du grand partage du monde et du Congrès de Munich ?
Il est acquis, hélas, aux yeux de nombre de nos concityens, que cet enseignant-là va dans le mur, qu'il déraille, qu'il délire, déraisonne, ne peut être qu'un sympathisant FN et partisan de la domination du blond sur le crépu, un promoteur zélé d'un racialisme dont on ne sait que trop dans quels abîmes il a précipité le vaste monde. Et pourtant...

Francis, la seconde dimension de la question telle qu'explicitée dans votre intervention est la croyance, absurde, en une inclination au mal qui serait une spécificité du Blanc, du Français, de l'Occidental, de l'Européen. Assertion usuelle, trop ! dont se gargarisent des imbéciles à la volée mais qui porte en elle-même sa propre contradiction et la marque d'un jugement éminemment raciste si l'on tient pour acquis qu'est racisme un trait péjoratif attribué globalement à une communauté en raison de son appartence, de sa "race", religion, couleur de peau etc. On connaît la suite ! C'est pourtant la définition à large spectre retenue par un Christian Delacampagne, par exemple, dont la thèse préfacée par Laure Adler sert probablement de Bible et grand bien leur fasse ! à des politicards, des sociologues qui à l'heure où nous parlons donnent le la à nombre de doctorants au sein de nos universités, il faut le savoir et en tirer les conséquences. L'humanité est une, le Noir n'a pas le privilège du coeur, la propension au mal est équitablement partagée de Londres à Djakarta.

Enfin, cher Rogemi, en Occident même ceux qui comptent parmi les plus modestes des modestes jouissent en effet d'une "aisance" inédite, bien supérieure à celle de nos aînés et il s'y accrochent. Et il est vain d'espérer d'un peuple dont le ventre est agréablment tendu qu'il prenne la pleine mesure d'une urgence civilisationnelle, imperceptible du fait même de son immatérialité, si l'on excepte les faits divers qui défigurent l'actualité et sauf à placer bout à bout l'ensemble des incidents dont nous sommes les témoins pour tirer du tableau d'ensemble ces tristes conclusions qui nous réunissent désormais sur ce forum.
Utilisateur anonyme
08 janvier 2012, 17:57   Re : Donnons la Normandie aux Barbares
Citation
Alain N.
On pourra céder le 93, les quartiers nord de Marseille, quelques territoires perdus de la République çà et là et puis stop.

L'incrustation est plus profonde, hélas, à cause de la magie SRU... et l'islam est expansionniste, je ne vois pas ce qui fixerait le «stop».

Il y a aussi quelques tentatives inverses de communautés souchiennes vers Corbigny, dans le Morvan.

J'avance également qu'une des parties n'est pas viable (ou si mal...) sans assistanat, sans apport de fonds étrangers, sans modalité de ventilation de ses stocks de poudre.
Ça a commencé doucement, parce que nous sommes une terre d'accueil, et que jamais nous n'aurions imaginé que ceux qui étaient accueillis, surtout avec l'accueil que nous leur avons fait, se conduiraient ainsi.
Et puis on a voulu noyer le poisson. C'est la nature humaine, tout le monde est en pleine décadence, blancs comme immigrés, c'est la civilisation qui en est à ce point. Alors, encore une fois, l'école a montré patte blanche, elle a voulu renforcer le sens du partage, de l'égalité, ne dit-on pas "liberté, égalité, fraternité"? Ceux qui s'insurgent sont de fascistes trop liés à leurs richesse, qui ne veulent pas partager. Et ceux-là ne pouvaient pas se défendre, il n'était pas question de leur donner la parole, la peur gagnait déjà, ne pas froisser était la priorité.
Effectivement, vos remarques sont pertinentes à l'extrême. Si bien que je ne pense pas qu'elles n'aient pas de place dans les débats publiques, ni que vous rencontriez autant d'hostilités, en tout cas dans un premier temps, si vous vous fendiez de les rendre plus visibles sur la scène médiatique.
C'est la peur, je pense, et la lâcheté, qui sont source de retenue. Mr Valls n'a-t-il pas dit à Mr Renaud Camus dans un débat: "vous allez déclenchez une guerre civile"? C'est donc qu'il reconnaît implicitement que les musulmans cherchent la guerre s'ils se trouvent contraints de suivre les règles du pays qui les a pourtant accueillis.
Je trouve insensé, avec tous les arguments porteurs, venant de personnes cultivés, civiques, pleines de bon sens telles que vous, que vous ne soyez pas entendus, et plus vite que ça, par ceux qui prônent justement la sécurité, le civisme, l'ordre etc....
Il est temps maintenant de remettre les pendules à l'heure. Il suffit de commencer par dire qu'il ne s'agit effectivement pas de viser un groupe en particulier, mais que comme le dit admirablement bien Cassandre, la religion musulmane n'est pas compatible avec la chrétienne et même avec la laïcité (pour les plus sourds sur l'histoire de notre pays). D'ailleurs, c'est simple, eux-même le reconnaîtront très vite. Ils pensent exactement la même chose! Il suffit d'arrêter d'avoir peur d'affronter ceux qui ne se cachent même pas de leurs idées et croient pouvoir continuer ainsi!
Ce n'est pas une stigmatisation, c'est un droit à notre parole, puisqu'eux, ils l'ont! Dans mon entourage j'ai commencé à en faire l'essai. L'ignorance et la bêtise de la plupart des musulmans endoctrinés sont telles qu'ils se livrent avec une facilité déconcertante à des propos qui feraient élire Marine Le Pen à 82% en un tour. De l'autre côté, les français qui ont l'habitude de se soumettre, eux, sourient tout à coup en montrant toute la civilité dont ils sont imprégnés avec bonheur, dès que quelqu'un porte une simple attention à leur politesse.
Traverser les médias, évidemment, ce n'est pas si facile, vu tous les poncifs dont chacun est drogué chaque jour et depuis si longtemps. Mais si moi j'arrive à vous comprendre, à vous suivre, à prendre toute l'ampleur de vos débats avec le sérieux auquel il a droit, moi qui ait été tellement baignée par le discours de gauche, tellement conditionnée à entendre le mal dès qu'on parlait de dire quoi que ce soit sur un immigré, alors je veux croire que vous avez de grandes chances (d'autant plus que vous n'êtes pas au FN qui lui est le diable vivant du système), d'être écoutés sans être diabolisés.

Je veux le croire en tout cas
Si le monde musulman avait connu la révolution scientifique avant le monde chrétien, c'est lui qui nous aurait colonisé. Il n'y a effectivement pas de notion "morale" à adjoindre à une telle considération, qui renvoie à la question : mais pourquoi est-ce dans le monde européen que cette révolution s'est effectuée?
08 janvier 2012, 19:16   Re : Donnons la Normandie aux Barbares
"mais pourquoi est-ce dans le monde européen que cette révolution s'est effectuée?"

Cher Loïk, je suis, et depuis fort longtemps convaincu qu'il n'est de plus urgente question qui vaille d'être posée et, dirais-je, opposée aux sempiternels renvois à l'islam des lumières andalouses qu'excipent les Ramadan, Chebel et consorts auxquels les journaleux à sensation ont pris le pli de cirer les pompes à longueur d'antenne et de préférence "aux heures de grande écoute".

La civilisation brillante de l'islam des lumières, qu'en avez-vous fait ? Bonne question !

Secundo, inlassablement de rappeler à ces hableurs dont le sourire mielleux dissimule bien mal la duplicité, que la colonisation a bon dos par les temps qui courent, puisque l'Occident ne se lance véritablement dans l'aventure que dans le dernier quart du XIXe siècle. Et avant ?

Avant ? Hé bien les peuples d'islam et de l'Afrique animiste furent libres de leurs destins et de leurs choix. Mieux ! De la grande époque des califes bien guidés qu'on appelle les rashidun, successeurs immédiats du Prophète, jusqu'à la colonisation à grande échelle, ce furent eux puis les non moins musulmans ottomans qui tinrent dans la paume de leurs mains les destinées du monde méditerranéen. Pour rappel encore, Tamerlan, Timur leng, Timur le Boiteux, lui-même se piquait d'islam lors qu'il tranchait consciencieusement la tête de ses victimes à l'issue des sièges qu'il mena, si nombreux, dont celui de Samarcande et Boukhara, érigeant à l'aide d'icelles d'effroyables pyramides dans le but de semer l'effroi dans le coeur de ses ennemis. Un brave homme, sommes toutes ! Un humaniste !

Oui, décidément, l'Occident a bien le monopole des violences collectives, des génocides (les Khmers étaient Occidentaux, l'ignoriez-vous ?) et il faut être fou ou pire, islamophobe pour ne pas l'admettre !

Cependant, Loïk, il me revient que je partage votre point de vue lorsque vous nous dites que le problème n'est pas tant l'entrisme d'un islam conquérant que la débandade culturelle d'un Occident qui ne croit plus en lui, en ses valeurs et se gargarise de beaux principes dont ceux d'en-face n'ont rien à faire qui s'appliquent inlassablement à imposer respect des leurs.
Les Lumières andalouses musulmanes sont un mythe qui m'a toujours fait hurler de rire. Cordoue fut pendant des siècles un des plus grands centres de castration et de réexportation des petits Noirs amenés d'Afrique de l'Ouest ( voir Olivier Pétré-Grenouilleau sur les traites négrières ).
Citation
mais pourquoi est-ce dans le monde européen que cette révolution s'est effectuée?

La race blanche (européenne) n'est-elle pas la seule à être dévorée par une passion dévorante de la découverte ? En effet les chinois p. e. avaient les moyens techniques de partir à la découverte du monde. Pourquoi ne l'ont-ils pas fait ?
Il se peut que ce que nous appelons le Désastre soit une sorte de sénilité des civilisations mourantes, qui se préservent ainsi de la conscience de leur fin prochaine en ignorant purement et simplement ce qui meurt.
Il n'est point de mort si l'on ne sait plus ce qui a vécu.
09 janvier 2012, 05:09   Panglossie générale
qui se préservent ainsi de la conscience de leur fin prochaine

Bref, une explication darwinienne de plus: on naît avec une maladie héréditaire pour se préserver de l'attraper en cours de vie; on se jette tout habillé dans la piscine (ou sur les voies du métro) pour se préserver des pousseurs qui pourraient nous y précipiter, etc..
Il n'est point de mort si l'on ne sait plus ce qui a vécu.

résister à tout ce qui détruit rêve, mémoire, parole, désir j'ai lu ça quelque part.
Ayez pitié de ceux qui n'ont pas pu bénéficier des mots à mettre sur ce qui leur arrive, mais résistent chaque jour avec le coeur aux attaques de ce monde, et pourtant ne ressemblent à rien car personne ne les soutient. Ou parfois quelqu'un un peu avant la fin, avant le terme, pour savoir dire adieu.
Oh, chère Marie Mavra, mais j'ai pitié, justement, le moindre analgésique ou psychotrope est presque un protocole compassionnel... Pour ma part, je shooterais à mort les agonisants pour qu'il planent gentiment et reposent leur tête vide sur un oreiller rose.
leur tête vide sur un oreiller rose.

La virulence est au beau fixe à ce que je vois!
Vous n'avez pas du comprendre ce que j'écrivais. Trop de poésies pour vous peut-être.
résister à tout ce qui détruit rêve, mémoire, parole, désir était un apport personnel

un autre passage peut-être vous aurait satisfait un peu plus elle arrive la nouvelle religion universelle: sélection génocide, recyclage, réserves d'indiens prévus
09 janvier 2012, 21:53   Eytan pâle comme une orange
Tenez, Marie, j'en jette un peu au hasard, mais ce peut être toujours bon à prendre :

« SI la vie pouvait n'être que du sommeil désappointé... » (Char)
09 janvier 2012, 22:18   Re : Eytan pâle comme une orange
Effectivement! Un bâillement de Char ironise avec grâce.
Et m'en vais me plonger dans des lectures heureuses.
"Et m'en vais me plonger dans des lectures heureuses."

On peut savoir ?
Des documents sur des références que je découvre depuis quelques jours sur votre forum et qui éveille très vivement ma curiosité très certainement parce que relatives à des questions du moments. Par exemple Nietzsche et l'avenir de la religion de Paul Valadier. les vies imaginaires de Marcel Schwob. Et puis Renaud Camus que je ne connaissais pas, je sais c'est impardonnable, mais il n'est jamais trop tard, et je dois dire que le fait qu'un tel style existe me renverse.
J'ai bien aimé aussi la critique de Rogemi sur l'arbre de vie alors que je n'ai pas vu le film, et d'ailleurs n'ai pas envie de le voir plus que ça, la critique étant sans doute meilleure, étant donné que le cinéma me déçoit au plus haut point ces dernières années. Pardonnez, mais moi, depuis Cassavetes, je ne vois pas âme qui vive, ou si peu!
J'ai de meilleures surprises, étonnement avec la littérature ou la politique (ces derniers temps), comme avec Renaud Camus par exemple. Vraiment, je n'arrive presque plus à m'asseoir dans une salle de cinéma alors que ce fut un de mes premiers amours. Peut-être que je vois trop les trucs qui se cachent inlassablement derrière, sans apporter jamais rien de nouveau. Tout cet apparat téléphoné me lasse. A moins bien sûr de retourner sur les pas des anciens, par les vieilles vidéos. Toujours les même, Pasolini à l'époque où on savait encore monter un film, Fellini pour son humour explosif, sa verve excentrique à l'Italienne, Jacques Rivette parce que le temps enfin! prend sa respiration, et puis les films muets bien sûr pour le plaisir d'être au coeur d'une expérimentation passionnée. Je dois dire que pourtant, je suis bon public. Mais si un film ne me laisse pas de trace, et c'est le cas pour toutes ces nouveautés pédantes ou inexistantes, je n'en vois pas l'intérêt. Mieux vaut aller écouter une belle chanson de Asaf Avidan ou même Kourosh Yagmaei (qui doit bien souffrir de voir son pays dans cet état).
Citation
la critique étant sans doute meilleure, étant donné que le cinéma me déçoit au plus haut point ces dernières années. Pardonnez, mais moi, depuis Cassavetes, je ne vois pas âme qui vive,

Le cinéma est redevenu un numéro de foire et comme dit l'autre il revient donc à ses débuts. Au regard des coûts déments qu'entraine la production d'un film il ne faut pas s'étonner de n'avoir à consommer que des numéros de cirque. Alors il est évident que le cinéma contemporain est tout ce que l'on veut sauf de l'art.
Utilisateur anonyme
10 janvier 2012, 16:53   Re : Donnons la Normandie aux Barbares
Citation
Marie Mavra
... Fellini pour son humour explosif, sa verve excentrique à l'Italienne, ...

Je ne partage pas votre entousisame pour Fellini que je trouve au contraire pesant et démonstratif : son Casanova est un navet prétentieux et simplement dégoutant. Il n'a visiblement rien compris au personnage. Mais je demande s'il a jamais rien compris aux sujets qu'il décidait de maltraiter.

J'ignore pourquoi il a connu tant de succès mais peut-être faisait-il du cinéma italien pour étrangers. Maintenant que tout le monde est allé en Italie et que l'Italie est devenu un pays (presque) comme les autres, il ennuie.
Il bidone, pesant et démonstratif ? Armacord, pesant et démonstratif ? Et la nave va, pesant et démonstratif ?
Utilisateur anonyme
10 janvier 2012, 18:36   Re : Donnons la Normandie aux Barbares
Il bidone peut-être je vais revoir.

Les autres je maintiens. Et question démonstratif "E la nave va" ça se pose là oui. Le seul moment léger étant les "Moments musicaux" de Schubert sur les verres en cristal.
La Strada, pesant et démonstratif ?!
Utilisateur anonyme
10 janvier 2012, 18:54   Re : Donnons la Normandie aux Barbares
C'est une lapidation pour cause de blasphème.

Le "Cheik blanc" ça va encore mais après je décroche. Je suis désolé mais le cinéma du cher grand homme m'emmerde, voilà.

Excusez-moi et visez la tête.
Utilisateur anonyme
10 janvier 2012, 19:24   Re : Donnons la Normandie aux Barbares
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Tout ça pour Fellini!
Que je continue à aimer vraiment, surtout prova d'orchestra, mon préféré, que j'ai vu la prima volta lors d'un voyage à Venise, en italien, alors que je comprends mal l'italien. Merveilleux humour à double et triple tranchants. Un Casanova, oui, peut-être moins réussi, mais huit et demi magnifique!
Cela dit, c'est Cassavetes qui remporte ma préférence surtout avec meurtre d'un bookmaker chinois.
Sans oublier l'acteur Cassavetes, dont le meilleur rôle est à mon avis celui de Guy Woodhouse (pseudonyme, hé oui, de Sherman Peden) dans "Un bébé pour Rosemary".
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