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Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”

Communiqué n° 1348, mercredi 15 février 2012
Sur l’“affaire Vanneste”

Le parti de l’In-nocence juge du plus haut ridicule, mais aussi parfaitement indigne, le tapage présentement orchestré à de grossières fins électoralistes autour des propos du député du Nord, M. Christian Vanneste, au sujet de la déportation des homosexuels durant la Deuxième Guerre mondiale en Allemagne, en Alsace-Lorraine et en France occupée, régions soigneusement distinguées par lui à juste titre. Que M. Christian Vanneste soit homophobe et même légèrement obsessionnel est bien possible, mais ce n’est pas un délit. Et force est de constater que ses déclarations, telles qu’elles sont reproduites, peuvent parfaitement être soutenues historiquement, quitte à faire l’objet d’un raisonnable débat. L'unanimité condamnatrice qui les accueille, en particulier au sein de l’UMP, n'a donc aucune espèce de raison d’être d’un point de vue moral, juridique ou historique. Elle ne peut avoir d'autre cause que la volonté de complaire à une “communauté” après tant d’autres, quitte à la prendre — à tort, il faut l’espérer — pour imbécile.
Utilisateur anonyme
15 février 2012, 22:23   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Très bien. L'interview de Vanneste révèle que ses propos étaient mesurés et dignes. Ce Copé n'est au fond qu'un petit opportuniste sans envergure.
C'est tout à l'honneur du PI de ne pas hurler avec les loups sur un pareil sujet. Le crétinisme moralisateur d'aujourd'hui atteint des sommets qui n'avaient jamais été conquis au XX ème siècle, même sur des thèmes à larmes faciles, comme le prolétariat et sa nécessaire libération. Cet après-midi à mon cours d'occitan, un jeune professeur d'espagnol nous a raconté que ses élèves s'étaient scandalisés que le mot "Noir" se dise "negro". "Oh, mais c'est un mot qu'il ne faut pas dire, monsieur !" Que donneront plus tard ces jeunes gens perroquetant la doxa à tout propos ?
Quel tapage sur la 2 au 20h !
Utilisateur anonyme
15 février 2012, 23:30   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
N'êtes-vous pas las de ce pays?
Utilisateur anonyme
15 février 2012, 23:55   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Serge Klarsfeld, avocat de la cause des déportés en France, défend Christian Vanneste sur Nouvelles de France.

Serge Klarsfeld, une polémique est survenue suite à une déclaration de Christian Vanneste selon laquelle il n’y a pas eu de déportation d’homosexuels de France. Qu’en pensez-vous ?

De France, il n’y a pas eu de déportation d’homosexuels. Un déporté homosexuel a bien témoigné, mais il est parti d’Alsace, territoire qui se trouvait régit par les lois allemandes.

Des homosexuels ont-ils été déportés pendant la Seconde guerre mondiale ?

En Allemagne oui, mais pas en France. Les lois allemandes n’ont pas été étendues à d’autres pays. Il n’a jamais été question de déporter des homosexuels français. Je n’ai jamais entendu dire que l’on arrêtait des gens parce qu’ils étaient homosexuels.

Les personnes homosexuelles qui ont pu être arrêtées en France ne l’ont pas été en raison de leur homosexualité. Il y a certainement eu des homosexuels déportés mais pour d’autres raisons. Cela pouvait être pour non-respect du couvre-feu ou pour fait de résistance ou tout simplement des condamnés de droit commun.

S’il n’y a pas eu d’homosexuels déportés en France en raison de leur homosexualité, qu’est-ce qui pousse les lobbies homosexuels à vouloir l’imposer comme une vérité ?

Les homosexuels ont été victimes des nazis en Allemagne, peut-être imaginent-ils que cela correspondait aux prémisses de ce qui les attendait ailleurs. Ainsi ils élargissent la déportation des homosexuels alors qu’elle n’a touché que le Reich. Pour ma part je n’ai jamais vu un document faisant état de la déportation d’homosexuels en France.

Voyez-vous là une instrumentalisation du drame concentrationnaire ?

S’ils disent que la déportation d’homosexuels a eu lieu ailleurs que dans le Reich et notamment en France, soit ils se trompent de bonne foi, soit ils trompent de mauvaise foi.

On ne peut absolument pas comparer ce type de déportation avec la déportation des Juifs. La question qui est intéressante, c’est de savoir comment et pourquoi en Allemagne, alors que des nazis étaient homosexuels, on arrêtait des homosexuels.

Vous soutenez donc Christian Vanneste lorsqu’il affirme qu’en « Allemagne, il y a eu une répression des homosexuels et la déportation qui a conduit à peu près à 30.000 déportés. Et il n’y en a pas eu ailleurs (…) Il n’y a pas eu de déportation homosexuelle en France » ?

Oui absolument parce que c’est la vérité. Ceux qui soutiennent qu’il y a eu une déportation diront qu’il y en a eu 2 ou 3 mais en Alsace ! Or, l’Alsace était considérée comme allemande à l’époque !

Vous paraît-il justifié de demander l’exclusion de Christian Vanneste de l’UMP pour ces propos ?

Demander son exclusion de l’UMP pour ce motif me paraît tout à fait ridicule car ce qu’il a dit n’est pas inexact ! C’est la vérité qui m’intéresse et je dirais cela à tous les médias, qu’ils soient de gauche ou de droite.
Utilisateur anonyme
16 février 2012, 07:09   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
On peut regretter que le communiqué du PI ne relève pas combien il est spécieux d'affirmer qu'il n'y a pas eu de déportation d'homosexuels français en prétendant considérer que les homosexuels des trois départements français annexés par les nazis n'étaient pas français.

Contrairement à ce qu'affirme M. Klarsfeld , qui a rarement eu l'honneur d'être cité à l'appui des thèses du PI, il y a eu des homosexuels alsaciens et lorrains déportés pour cause d'homosexualité. Certes, le nombre de ces déportations est demeuré limité à une vingtaine.selon les statistiques officielles actuelles. Après que les nazis leur aient déniés leur dignité d'êtres humains, voilà que M. Vanneste veut leur dénier leur nationalité française. C'est navrant et indigne. Demain faudra-t-il soustraire des statistiques les juifs alsaciens et lorrains déportés en Allemagne ?.

Il est notoire que l'homophobie, comme le racisme et l'antisémitisme, est une maladie de l'esprit qui obscurcit le raisonnement. M. Vanneste en fait la réitérée démonstration.
Utilisateur anonyme
16 février 2012, 07:46   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Citation
Brunetto
N'êtes-vous pas las de ce pays?

je n'ai qu'une seule carte d'identité, moi, impossible de partir ailleurs!
Quelque chose qui m'intrigue : pourquoi ces députés et autres personnes marqués à droite se prononcent à propos de la Seconde Guerre mondiale ? A chaque fois c'est le même scénario ; ils sont vraiment obligés de causer de ce sujet, justement ?
Comme sur le fond toute personne de droite est déjà-toujours soupçonnée de pétainisme et de collaboration, elle devrait éviter ce sujet. Ou alors il faudrait remonter la pente en rétablissant la vérité selon laquelle une part de la gauche porte aussi sa responsabilité dans la Collaboration. Mais tant que cette pente n'est pas remontée, ce sujet ne peut être que négatif pour un conservateur, quoiqu'il raconte d'ailleurs.
Utilisateur anonyme
16 février 2012, 09:34   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Les départements d'Alsace-Moselle étant annexés par le IIIème Reich, ils n'étaient pas sous la juridiction de l'Etat Français, Vanneste a donc raison de rappeler à la cinquième minute qu'il n'y a pas eu d'homosexuels déportés pour cette raison en France (il prend même la précaution de dire "en dehors des départements d'Alsace-Moselle").

De toute façon ce n'est pas cela que l'on reproche en réalité à Vanneste. On lui reproche de heurter le lobby des gens de média, politiciens et haut-fonctionnaires gays, qui tiennent le haut du pavé dans les sphères proches de l'UMPS. On lui reproche surtout d'être un des derniers députés authentiquement libre d'esprit, capable de s'exprimer sans aucune crainte et au mépris des intérêts immédiats de son parti (et des siens propres) et d'avancer des idées et des jugements désagréables aux oreilles de certains. Il n'est pas à plat ventre devant le Bien, lui. C'est une affaire très intéressante qui montre bien le coeur du drame de notre vie politique française : la vérité n'a plus aucune importance, il est même conseillé d'éviter de la rechercher si l'on veut faire carrière. L'important est de ne pas contredire le cathéchisme des nouveaux aristocrates de la communication et du show business.

Vanneste n'aime pas les homosexuels ? Et alors ? On peut être un très bon député et ne pas aimer à la folie telle ou telle catégorie de Français... surtout si on a le courage de le crier sur les toits et d'expliquer pourquoi, comme le fait Vanneste. Mais aujourd'hui il faut aimer tout le monde, ne pas penser et surtout ne pas exprimer sa pensée. Même le Front national semble avoir compris cela (pour une fois). Ainsi c'est triste à constater, mais pour les amoureux de la vérité et de la liberté d'expression, les voies de la légalité sont de moins en moins praticables en France.
Michel,

Il me semble que l'honorable parlementaire voulait parler de la France dans sa partie non rattachée au Reich, et pour laquelle il me semble exact de dire qu'il n'y a pas eu de déportation de ce genre organisée.

Conformément à ce que dit Loïk, je ne vois pas l'intérêt de toujours revenir à cette période de la guerre.
Utilisateur anonyme
16 février 2012, 09:48   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
On est bien obligé d'y revenir puisque bon nombre de nos choix politiques fondamentaux d'aujourd'hui reposent directement sur le souvenir des drames de cette époque (notamment dans le domaine de la liberté d'expression, de la sécurité, de la justice, de la politique migratoire etc.). Ce prurit ne cessera jamais de nous démanger.
Ce prurit qui est aussi un fonds de commerce...
Utilisateur anonyme
16 février 2012, 10:10   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
J' ai du mal à croire que les propos de M. Vanneste sur la déportation des homosexuels puissent expliquer à eux seuls son exclusion par l' UMP.
Ce parti, a priori, n' attend rien électoralement des homosexuels, et se prépare même à faire campagne sur leur dos.Les allégations de M. Vanneste ( qui auraient très bien pu émaner de Mme Boutin ) ne sont pas vraiment contraires à la ligne de ce parti.
Il me semble plus probable que M. Vanneste n 'ait pas été en odeur de sainteté dans le camp sarkoziste et qu' on attendait le premier prétexte venu pour lui régler son compte ; l' interessé s' est maintes fois signalé pour ses propos polémiques proches de l' extrême droite.Sa sortie sur le rôle positif de la colonisation avait obligé M.Sarkozy, alors ministre de l' intérieur, à annuler un déplacement aux Antilles ; Il y a quelques semaines je l' ai entendu exprimer des doutes à peine voilés sur les chances du candidat Sarkozy et dire qu' il fallait surtout se concentrer sur les législatives, propos qui ont probablement déplu en haut lieu. Lors de la discussion de la loi sur la burka il s' en était pris violemment dans les médias à J.F. Copé en l' accusant de plagiat et de mépris. Bref il génait et s' était fait des ennemis au sommet de l' UMP. Aujourd'hui il le paye et il n' y a pas de quoi en faire un martyr.
Utilisateur anonyme
16 février 2012, 10:46   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Ce n'est peut-être pas un martyr (être chassé de l'UMP est plutôt un titre honorifique compte tenu de ce qu'est devenu ce parti) mais c'est une victime de la liberté d'expression sans aucun doute. Il y a probablement des raisons tactiques à cette éviction : au moment où elle s'apprête à mettre sur la table la question de l'immigration et de l'islam, en se proclamant opposée aux accommodements raisonnables et au vote des étrangers, l'UMP tient à se concilier le lobby gay dont elle espère vivement l'appui.
Votre argument, sur un plan purement "juridique" et formel, peut se voir critiquer lui aussi pour spécieux cher Michel. En effet les homosexuels alsaciens et lorrains qui furent déportés le furent en leur qualité d'homosexuel et allemand par la puissance déportatrice, et non en qualité d'homosexuel et français car français ils n'étaient plus que "de coeur" ou "de culture", peut-on supposer, ce qui n'est certes pas négligeable et qui peut être richement investi d'un sens a postériori mais qui dans les temps historiques et dans le cadre "juridique" considérés est sans aucun poids ni signification pour l'acte de déportation qui fait l'objet du débat. En d'autres termes et plus simplement dit, ce n'est pas M. Vanneste qui, comme vous l'affirmez, dénie leur qualité de français à ces déportés mais bien le IIIe Reich qui la leur dénia dans les faits et en vertu d'un régime de nationalité de sa fabrication. Le respect des faits historiques doit aller jusqu'à celui du cadre juridique et mental qui présida aux actes incriminés et les inspira.
Je partage l'avis de Francis.
Utilisateur anonyme
16 février 2012, 12:24   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Vous voulez dire, cher Francis et cher Jean-Marc, qu'après la guerre, nos compatriotes des départements annexés ont dû solliciter la nationalité française, car ils étaient des allemands ?
Utilisateur anonyme
16 février 2012, 13:12   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Voici le message que Nouvelles de France vous propose d’envoyer en un clic aux instances dirigeantes de l’UMP et, en copie, aux députés de la majorité : Exigez de l’UMP qu’elle conserve à Christian Vanneste son investiture !
Michel,


Le problème est que les Allemands les considéraient comme allemands...
Utilisateur anonyme
16 février 2012, 14:53   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
En d'autre temps, cher Jean-Marc, adopter le point de vue de l'ennemi aurait pu être qualifié de trahison et valoir de sérieux ennuis à ce M. Vanneste.
Aujourd'hui, de la part d'un député français, c'est en tout cas inadmissible et choquant. Le communiqué du PI aurait pu s'en aviser.
Utilisateur anonyme
16 février 2012, 15:07   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Vous voyez, cher Francis, d'un point de vue juridique, les homosexuels alsaciens ou lorrains étaient et ont toujours été français. Mais bon ce n'est que l'avis de Wikipedia. Je vais donc poursuivre mes recherches.

Citation

Quand fut signé l'armistice du 22 juin 1940 le cas de l'Alsace-Lorraine n'était pas évoqué. Ce territoire restait donc juridiquement français, bien qu'il fît partie de la zone militairement occupée par l'Allemagne. Le régime nazi l'annexa en fait sans en faire la proclamation officielle. Le gouvernement de Vichy émit des protestations secrètes à chaque fois qu'était commise une nouvelle violation du droit, le bruit se répandit qu'une clause secrète avait livré l'Alsace-Lorraine à l'Allemagne
Utilisateur anonyme
16 février 2012, 15:14   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
La France n'a pas à assumer les crimes du nazisme. Et contrairement à la déclaration de Sarkozy au dîner du Crif, la France et l'Allemagne n'ont pas eu l'idée folle de la Shoah, c'est l'Allemagne seule qui a eu cette idée. Nuance.
« Demain faudra-t-il soustraire des statistiques les juifs alsaciens et lorrains déportés en Allemagne ? »

Les juifs alsaciens et lorrains déportés en Allemagne l'ont été de France intérieure car ils avaient été systématiquement expulsés d'Alsace-Moselle dès l'été 40.

Les trois départements n'ont pas été annexés de jure, seulement de fait, et de façon progressive. Mais c'est bien la loi allemande qui a été appliquée en ce qui concerne les homosexuels alsaciens-lorrains. Il faudrait aussi rappeler que ceux qui ont été arrêtés, en général pour racolage sur la voie publique, n'ont pas été déportés mais enfermés pour un temps limité dans des camps de rééducation situés sur place, notamment à Schirmeck. Il n'y a pas là qu'une simple nuance : il n'y a aucun rapport entre Schirmeck et Treblinka ou Auschwitz : on n'y meurt en principe pas et on en sort.
Es musste gesagt werden. Merci Marcel!
Utilisateur anonyme
16 février 2012, 18:35   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Voici un article que j'avais repéré en 2001, in tempore non suspecto donc, rédigé par un historien flamand qui me semble de bon aloi, et signé par des représentants de diverses associations homosexuelles, qui me paraît apporter de l'eau au moulin de Vanneste.

Il n'y a jamais eu d'homocauste
Michel,

Pour les raisons que vous comprenez, je me suis beaucoup intéressé à cette question, et mes recherches personnelles (qui ne sont en rien professionnelles) me montrent qu'il est très exagéré de parler d'une persécution des homosexuels sur le territoire plus ou moins contrôlé par les autorités françaises. Que des individus aient été victime du nazisme en France parce qu'homosexuels, c'est certain, mais ils ne représentent que peu de cas.

Il en va tout autrement de ce qui s'est passé en Allemagne.
Utilisateur anonyme
16 février 2012, 21:02   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Voici deux documents récents qui portent sur la question qui nous occupe et qui ne sont pas suspects d'homophobie.

Le premier est l'article de Florence Tamagne, intitulé La construction d’une mémoire historique homosexuelle paru dans la revue Controverses le 2 juin 2006.

On peut y lire ceci :

« En revanche, et contrairement à un mythe tenace, Vichy n’organisa pas la déportation des homosexuels.La Seconde Guerre mondiale vit cependant se poser la question de la déportation homosexuelle en Alsace et en Moselle, départements annexés au Reich, et où s’appliquait donc le § 175 [article du code pénal allemand en cause ici], drame qui a commencé à être évoqué avec le témoignage de Pierre Seel, jeune homosexuel emprisonné à Schirmeck en 1941, avant d’être enrôlé dans l’armée allemande. Il est difficile aujourd’hui, faute de travaux d’historiens sur cette question, de préciser les circonstances de ces déportations. Les sources allemandes attestent que des mesures spéciales avaient été mises en oeuvre en Alsace-Moselle, à partir de juin 1940, à l’égard des asociaux (dont les homosexuels faisaient partie), qui supposaient leur transfert en zone libre, après un passage au camp de Vorbruck (c’est-à-dire Schirmeck). Entre juin 1940 et avril 1942, 95 homosexuels furent ainsi expulsés, 9 avaient été placés en détention provisoire à Vorbruck, 5 s’y trouvaient encore et 1 avait été envoyé en camp de concentration. On ignore ce qu’il advint des personnes transférées en zone libre. La manière dont se sont déroulées les arrestations demeure également peu claire, même si, comme dans le cas de Pierre Seel, les autorités allemandes ont sans doute utilisé les fichiers de la police française.
Une commission historique sur la déportation homosexuelle s’est constituée en 2001 afin d’éclairer cet aspect méconnu de l’histoire des homosexuels français.
Selon le rapport de Claude Mercier du 15 novembre 2001, publié par la Fondation pour la mémoire de la déportation en mars 2005, le nombre des personnes arrêtées, puis déportées par les nazis au titre du § 175 s’élève à 210. 206
étaient des résidents des trois départements annexés du Bas-Rhin, du Haut- Rhin et de Moselle, détenus dans les camps de Schirmeck et Natzweiler-Struthof, tandis que 4 étaient des Français d’autres départements, volontaires pour le STO, arrêtés en Allemagne. Nul doute que, eux aussi, ont droit au souvenir.»

Le second est justement ce rapport de Claude Mercier du 15 novembre 2001 : La déportation d'homosexuels à partir de la France dans les lieux de déportation nazis durant la seconde guerre mondiale au titre du motif d'arrestation n°175.

On peut y lire ceci :

« Depuis la libération des camps de concentration nazis et la fin de la seconde guerre mondiale, l'ensemble des associations de déportés était d'accord pour affirmer qu'il n'y avait pas eu de déportés partis de France au titre de ce motif. Cette affirmation s'appuyait sur deux constatations : la première étant que toutes les personnes déportées au titre des mesures de répression portaient un triangle rouge, la seconde que seul Pierre Seel avait revendiqué son homosexualité comme motif de son arrestation.
Même s'il était possible d'admettre à priori cette affirmation pour ce qui concerne l'ensemble du territoire français resté sous l'autorité, même théorique, du régime de Vichy, il pouvait paraître quelque peu contradictoire que le régime hitlérien ait réprimé l'homosexualité sur la quasi totalité du même Reich à l'exception des trois départements français annexés par lui : le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et la Moselle. Mais cette question, souvent abordée, était toujours l'occasion de prises de position de principe négatives, souvent irréfléchies et toujours passionnées.
(...)
Ainsi, au bout de quatre années de recherches historiques, la Fondation pour la Mémoire de la Déportation peut affirmer que la déportation pour motif officiel avancé d'homosexualité a bien existé pour un nombre relativement peu important de personnes (210 sur 161 000 environ), et que parmi les personnes concernées certaines ont bien été envoyées dans d'autres camps et y sont mortes.»

Conclusion : Vanneste a raison.
Utilisateur anonyme
16 février 2012, 22:10   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Citation

62 déportés homos français

Pourtant, l'historien Mickael Bertrand est moins catégorique. Il cite l'ouvrage intitulé La déportation pour motif d'homosexualité en France: débats d'histoire et enjeux de mémoire (éditions Mémoire active) qui recense 62 déportés français –tous des hommes– pour homosexualité, dont 22 arrêtés en Alsace-Moselle, 32 au sein du Reich (hors Alsace et Moselle), un dans un lieu indéterminé et sept en zone occupée. Au moins 13 ont trouvé la mort en déportation. «Il y en a vraisemblablement plus, mais cela se joue à quelques dizaines, a-t-il dit à l'AFP. «Il est littéralement obsédé par ce sujet.» Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas eu de déportés homosexuels pour d'autres motifs parce qu'ils étaient juifs, résistants…»

Mais pourquoi absolument circonscrire le débat à la France? «Pour tous ceux qui aiment la liberté, dont nous sommes, l'Alsace et la Lorraine sont demeurées la France entre 1940 et 1944» écrit le Mémorial de la déportation homosexuelle, qui «condamne le délire obsessionnel contre les homosexuels de Christian Vanneste» et envisage des poursuites judiciaires – il encourt un an de prison et 45.000 euros d'amende, rappelle l'avocate Caroline Mécary.

Il a tort parce que au moins 62 français ont été déportés pour cause d'homosexualité ! Mais je partage l'avis du communiqué du PI, selon lequel les propos de cet homophobe obsessionnel ne méritent pas un procès. Tout au plus un suivi médical.
Utilisateur anonyme
16 février 2012, 22:20   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
C'est cela, une petite période de soins intensifs en rééducation sous le contrôle de Benjamin Lancar, Audrey Pulvar et Jean-Vincent Placé...
Utilisateur anonyme
16 février 2012, 22:21   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Cher Jean-Marc,

Vous savez que j'ai pour votre immense culture et votre sens de la modération et de la nuance une admiration sans borne.

Mais ne craignez-vous jamais, une fois que le PI sera au pouvoir, que les blondes légions de l'in-nocence ne viennent, au matin, vous arrêter et vous faire subir le sort de Lorca ?
Utilisateur anonyme
16 février 2012, 23:14   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Citation
Michel de Seelisberg
Il a tort parce que au moins 62 français ont été déportés pour cause d'homosexualité ! Mais je partage l'avis du communiqué du PI, selon lequel les propos de cet homophobe obsessionnel ne méritent pas un procès. Tout au plus un suivi médical.

Il combat un lobby et il le revendique : quel est son tord?
Utilisateur anonyme
16 février 2012, 23:17   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Ce qu'en pense Yvan Rioufol : [blog.lefigaro.fr]

Ce qu'en pense un autre esprit libre : Philippe Bilger

Extrait :

Cependant, à supposer même que Christian Vanneste, individu singulier, esprit indépendant, parlementaire iconoclaste, dise du mal de l'homosexualité s'il en a envie, où serait le scandale, sinon pour une droite stupide cherchant à compenser ses positions extrêmes sur le plan politique et social par une démagogie et une révérence culturelles, une soumission lâche à l'air du temps ? Mais contrairement à ce que répètent comme des perroquets ceux qui préfèrent détester que connaître, Christian Vanneste s'est contenté de mettre en cause le "lobby gay" - qui peut de bonne foi prétendre qu'il est sans pouvoir au sein du Pouvoir et dans les élites ? - et de souligner les incidences possibles, pour une société et un Etat, de l'homosexualité aspirant à une totale égalité institutionnelle et familiale. Certes, il ne pousse pas des cris d'enthousiasme devant ces perspectives mais où serait le crime ? Ses pairs ont honte de ne pas faire le poids en face de quelqu'un qui en plus s'offre le luxe d'être libre. Alors ils se vengent comme ils peuvent. Le président de la République, avec eux ! Grâces soient rendues à Jacques Myard qui a dénoncé le "lynchage médiatique" de Christian Vanneste.
Utilisateur anonyme
16 février 2012, 23:19   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Ce qu'en pense Éric Zemmour :



Utilisateur anonyme
17 février 2012, 00:24   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Le mot condamnatrice existe-t-il ?

(Version in-nocente du péremptoire : "Le mot condamnatrice n'existe pas.")
Utilisateur anonyme
17 février 2012, 00:26   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Vous aurez sans doute noté, cher Marc Briand, l'inflexion dans le discours du futur ex-député Vanneste :

Citation

Je n’ai jamais nié la déportation des homosexuels. Je la nie pour ce qui est de la France en dehors des trois départements rattachés à l’Allemagne. La seule interrogation porte sur sept personnes arrêtées en France, mais il n’est même pas sûr qu’ils aient été déportés pour des raisons d’homosexualité.
Utilisateur anonyme
17 février 2012, 00:27   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Amiel dit oui.
Utilisateur anonyme
17 février 2012, 00:31   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Mais Facebook dit non.
Utilisateur anonyme
17 février 2012, 00:32   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Alors... c'est fesse-bouc qui gagne !
Utilisateur anonyme
17 février 2012, 00:36   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Je plaisantais ! C'est toujours l'écrivain qui gagne.
Utilisateur anonyme
17 février 2012, 00:36   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Même le dictionnaire d'aujourd'hui :

condamnatrice : adjectif féminin singulier celle qui condamne
Certes, cher Michel, je ne faisais qu'ajouter une information. En l'espèce, ce sont surtout les réactions de ses amis qui font débat.
Utilisateur anonyme
17 février 2012, 00:40   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Je ne l'ai pas trouvé dans le Larousse de 2012 (mais il faut bien faire sortir des mots pour en faire entrer de tout neufs).
Utilisateur anonyme
17 février 2012, 00:42   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Vanneste n'a qu'un tort c'est de croire qu'en 2012, un député français de la majorité a le droit de parler.

C'est fini tout cela.

Il n'a que le droit d'écouter au garde-à-vous Laurent Ruquier lui dire que son pays est une crotte.
Quel tapage, ici même !
Utilisateur anonyme
17 février 2012, 09:18   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Avez-vous trouvé "impacter" dans le Larousse 2012, cher Jean-Michel ?
Mon cher Michel, je partage tout à fait votre dégoût, le mot est un peu fort, disons votre opinion peu flatteuse du sieur Vanneste, un homophobe obsessionnel qui aimerait jouer au martyr (certains s'y laissent prendre) de la liberté d'expression.

Ses propos ont été désavoués par le Front National, si j'ai bien compris. Le PI le soutient. J'en conclus que le PI se situe désormais à la droite du FN. Il est donc mort politiquement.

De mon côté, je disparais. Sans la moindre haine envers quiconque, croyez-le bien.
Ses propos ont été désavoués par le Front National, si j'ai bien compris. Le PI le soutient. J'en conclus que le PI se situe désormais à la droite du FN

Qu'est-ce que c'est que ce sophisme à la noix ?
Michel,

Je trouve que les électeurs feraient fort bien d'éliminer le sieur Vanneste de la carte politique en juin, notamment pour son homophobie. Cela ne rend pas pour autant sa phrase inexacte (au-delà du fait que, pour lui, cela tourne à l'obsession).

Pour ce qui est de Lorca, je ne suis pas persuadé que ses moeurs n'aient pas joué un rôle déterminant dans sa mort (et, pour être plus précis, qu'il n'ait pas été la victime d'une vengeance le désignant à ses bourreaux. Je peux si vous le souhaitez vous en parler, je ne sais pas si cela intéresse tout le monde ici).

Kiran,


Vous auriez tort de partir. M. Vanneste est un imbécile, qui dit une chose vraie. Qu'on appelle les électeurs à le battre pour son idée de l'homosexualité, je suis d'accord. En revanche, je ne comprends pas pourquoi on attaque cette affaire par le mauvais bout, par un procès qui le pose en martyr.
Excusez-moi, cher Kiran Wilson, mais quelque chose m'échappe : je ne sais plus ce que l'on reproche à ce Vanneste : a-t-il dit que déporter les homosexuels était une bonne chose ? A -t-il nié que l'Allemagne nazie ait incarcéré des Allemands pour homosexualité ou s'est -il contenté de dire, ce qui semble parfaitement exact, que les autorités françaises n'ont ni incarcéré ni déporté de Français pour homosexualité ? Dans ce cas, va-t-on lui faire le même genre de procès injuste qu'à Pétré-Grenouilleau ?
Citation
De mon côté, je disparais. Sans la moindre haine envers quiconque, croyez-le bien.

Kiran par pitié ne partez pas vous êtes ici indispensable.
Utilisateur anonyme
17 février 2012, 12:45   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
(Message supprimé à la demande de son auteur)
17 février 2012, 14:37   Elémentaire, mon cher Wilson
L'essentiel n'est pas ce que Vanneste a dit, ce sont les mauvaises intentions qu'on croit (qu'on veut) que ses paroles traduisent. D'où la curée. Que quelque chose de vrai sur les homosexuels ait pu affleurer dans le discours d'un homophobe est, selon une pensée binaire, parfaitement im-pensable. Il faut, pour pouvoir penser les deux ensemble, avoir une certaine souplesse d'esprit, dont la plupart des journalistes et de leurs obligés, les politiques, sont devenus incapables.

Wilson, vous avez tort de vous emporter ainsi. Vous reviendrez.
"Wilson, vous avez tort de vous emporter ainsi. Vous reviendrez. "

Je l'espère aussi, vos remarques pertinentes en littérature, par exemple, nous intéressent.
Utilisateur anonyme
17 février 2012, 14:55   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
17 février 2012, 15:19   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Non, chère Cassandre, M. Vanneste n'a pas dit que "que les autorités françaises n'ont ni incarcéré ni déporté de Français pour homosexualité", mais qu'il n'y avait pas eu de déportés français pour homosexualité, ce qui est faux juridiquement et historiquement, puisque, comme l'a rappelé Marcel Meyer, l'annexion des trois départements ne fut qu'un coup de force des nazis. Considérer, comme M. Vanneste, tout à ses obsessions homophobes, que ces Français déportés étaient des Allemands, voilà ce qui me semble spécieux et, pour tout dire, intolérable de la part d'un député français.. Mais, bien entendu, je le répète, cette bête provocation ne justifie aucun procès.
(Je l'admets, cher Didier, mais j'ai horreur des départs.)
Kiran, ne partez pas, le parti est prêt à vous faire une attestation comme quoi vous avez vous-même été déporté par le troisième Reich.
Même si c'est une erreur, et d'après Monsieur Karlsfeld et d'autres qui le valent, ce n'en n'est pas une, en quoi le fait de disculper la France d'avoir déporté les homosexuels, de considérer que ces déportés-là n'étaient pas français, a à voir avec l'homophobie ? Il me semble plutôt qu'il est préférable d'être convaincu et soulagé que la France n'a pas commis cette horreur plutôt que l'inverse, non ? Si contrairement à madame Taubira, Pétré- Grenouilleau affirme que les occidentaux ne sont pas les seuls ni les pires à avoir pratiqué l'esclavage est-ce que cela veut dire que monsieur P-G a une âme d'esclavagiste ? Au reste, Monsieur Karlsfeld serait homophobe ? Première nouvelle.
Je ne souhaite rien tant que d'être d'accord avec vous chers Kiran, Michel, mais reconnaissez que vous ne m'aidez guère: ceux qui connaissent ce chapitre de l'histoire de France et d'Allemagne, et qui pour certains sont des experts de ces questions de déportations et d'holocauste, affirment que les homosexuels français ne furent pas ciblés en tant que tels dans ce crime d'extermination. Quel mal, quel outrage y-a-t-il à répercuter ce fait dans le débat où certains s'agitent aujourd'hui ? Et puis enfin, pourquoi ceux qui s'identifient aujourd'hui à une communauté homosexuelle ne revendiquent-ils pas ce fait historique comme une victoire ? et même comme un fait de résistance ? Si j'entretenais quelque lien d'appartenance à cette communauté j'en tirerais motif de m'en enorgueillir: voilà des hommes qui surent faire pression en haut lieu, à Vichy, pour que leurs semblables échappent à la terrible fin qui frappa les homosexuels allemands. Il est vraisemblable que grâce à l'intelligence politique de quelques-uns, des milliers de ces hommes furent sauvés de camps de la mort. Pourquoi les ardents pourfendeurs de l'homophobie n'occupent-ils pas mieux leur temps ni n'emploient-ils plus utilement leur érudition pour savoir et nous dire grâce à qui, et comment, ce sauvetage a eu lieu dans ces temps implacables ? Car ce serait un enseignement profitable à tous.
Utilisateur anonyme
17 février 2012, 19:17   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Citation
Michel de Seelisberg
Non, chère Cassandre, M. Vanneste n'a pas dit que "que les autorités françaises n'ont ni incarcéré ni déporté de Français pour homosexualité", mais qu'il n'y avait pas eu de déportés français pour homosexualité, ce qui est faux juridiquement et historiquement, puisque, comme l'a rappelé Marcel Meyer, l'annexion des trois départements ne fut qu'un coup de force des nazis. Considérer, comme M. Vanneste, tout à ses obsessions homophobes, que ces Français déportés étaient des Allemands, voilà ce qui me semble spécieux et, pour tout dire, intolérable de la part d'un député français.. Mais, bien entendu, je le répète, cette bête provocation ne justifie aucun procès.

Ces propos seraient déjà très insuffisants pour condamner la sorcière Vanneste s'il les avait réellement prononcés. Or, ce n'est pas le cas, il n'a jamais dit qu'il n'y avait pas eu de déportés français pour homosexualité, il a dit : "En Allemagne, il y a eu la répression des homosexuels et la déportation qui a conduit à à peu près 30 000 déportés. Et il n'y en a pas eu ailleurs. Et notamment en dehors des trois départements annexés, il n'y a pas eu de déportation des homosexuels en France."

S'il y avait un procès et qu'un avocat d'une association quelconque tronque les faits volontairement pour pouvoir habiller ce député-sorcière d'une chemise dûment souffrée, on dirait qu'il fait son métier et que la déontologie l'autorise à tricher et à masquer la vérité. Mais comme il a été dit, il n'y a pas de procès, par conséquent il faut faire un petit effort d'honnêté intellectuelle. Au fond oui, comme dit Stéphane Bily, ce qu'on lui reproche, à cette sorcière, ce n'est pas d'avoir exprimé une pensée répréhensible, c'est d'avoir pensé une chose répréhensible...

Tout ami de la justice doit bien sentir que cette sorcière est dans son bon droit et qu'elle a droit au respect de sa différence, elle aussi, et à ne pas être traitée de manière indigne et voir sa considération sociale mise en cause pour ce qu'elle n'a pas dit. C'est le premier degré de la justice et il me semble, ceux qui se piquent de droits de l'homme devraient avoir le courage de s'en souvenir.
Et les autres minorités en proie à l’ostracisme et à l’exclusion, qu’est-ce qu’on en fait ? Si je dis par exemple que l’occupant allemand n’a pas spécifiquement déporté les mal logés, les habitants des zones urbaines sensibles, les personnes souffrant d'illettrisme ou les chômeurs de longue durée, est-ce que ça compte comme propos nauséabond ? Est-ce du négationnisme ?
Mais pourquoi cette hypersensibilité, pourquoi s'hérisser aussi vite pour des propos aussi anodins.

N'avez-vous pas acquis ces trente dernières années une sécurité juridique certaine et surtout une large reconnaissance sociale ?
Cher Kiran, je me joins au concert de protestations qui a accueilli votre annonce, et vous objurgue de ne pas disparaître.
La rivalité victimaire.

Je ne voulais pas le dire mais je crois que ce que beaucoup de gays souhaitent au plus profond d'eux-mêmes c'est qu'on leur accorde le plus grand honneur que notre société est en mesure d'octroyer et qui est celui de la reconnaissance du statut de VICTIME et surtout de VICTIME du fascisme.

Nietzsche doit se retourner dans sa tombe. Les faibles ont écrasé les forts.
Le droit à être victime est un nouveau droit de l'homme.
On affiche ses degrés de victimisation comme jadis on affichait ses quartiers de noblesse, en mythifiant et mystifiant de même au besoin. Ce sont les degrés de victimisation qui, aujourd'hui, donnent le pouvoir.
Ce qui me gêne dans la déclaration de Vanneste, et dans certaines réactions ici, c'est la référence au lobby gay qui, s'il existait, n'aurait pas permis à la plupart des députés UMP de poursuivre leur carrière politique après la première discussion de la proposition de loi sur le PACS.
» Nietzsche doit se retourner dans sa tombe. Les faibles ont écrasé les forts.

C'est tout de même de la veille histoire, ça, cher Rogemi, et depuis le temps qu'il le clame ! ce serait plutôt le contraire qui l'eût étonné...
Utilisateur anonyme
18 février 2012, 23:22   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Citation
Billy Budd
Ce qui me gêne dans la déclaration de Vanneste, et dans certaines réactions ici, c'est la référence au lobby gay qui, s'il existait, n'aurait pas permis à la plupart des députés UMP de poursuivre leur carrière politique après la première discussion de la proposition de loi sur le PACS.

Je n'arrive pas à comprendre ce que vous voulez dire.
Utilisateur anonyme
19 février 2012, 00:17   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Heureux département du Nord qui connaît si peu de difficultés que son député peut se consacrer à la réitérée dénonciation des homosexuels qui, selon lui, par leur nombre dans les médias et la culture, occupent le terrain et bourrent le crâne des Français. Si l'on remplace"homosexuel" par "juif" dans le discours de M. Vanneste, l'on comprend parfaitement de quoi il s'agit, qui n'a rien d'anodin.

Moi non plus, M. Agrippa, je ne comprends pas ce que vous voulez dire lorsque vous trouvez "mesurés et dignes" les propos de cet histrion. Mais, il ne mérite assurément pas toute l'attention qui lui est prêtée. Je reprends la mienne pour la consacrer à d'autres fils.
Utilisateur anonyme
19 février 2012, 00:26   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”


Tut tut tut, Agrippa avec un seul g. Coyote à foie jaune, abonné à Télérama, tortionnaire nazi, coiffeur, tout ce que vous voulez, mais Agrippa avec un seul g que diable ! Crotte à la fin.

Heu non, je retire "abonné à Télérama", faut tout de même pas pousser Grand-mère Vanneste dans l'escalier...
Michel,

Ce genre de réflexion ne mérite pas qu'on s'y attarde, ni d'ailleurs que vous culpédiez Agrippe vers les cieux en lui octroyant un "g" ascensionnel.

L'UMP a tort de l'exclure pour cela, les électeurs du Nord seraient bien inspirés de lui permettre de consacrer tout son temps à l'objet de ses obsessions en lui évitant le détour par la case Palais Bourbon.
Nous frappâmes simultanément, Agrip'ha (à moins que ce ne soit Agrip --- pa).
Utilisateur anonyme
19 février 2012, 00:38   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Corrigé, avec mes plus plates excuses..
Ceux qui ont beaucoup péché seront beaucoup pardonnés; l'anneau de moebius rendant ainsi insaisissables les pécheurs face à la version unique.
Citation
Agrippa
Citation
Billy Budd
Ce qui me gêne dans la déclaration de Vanneste, et dans certaines réactions ici, c'est la référence au lobby gay qui, s'il existait, n'aurait pas permis à la plupart des députés UMP de poursuivre leur carrière politique après la première discussion de la proposition de loi sur le PACS.

Je n'arrive pas à comprendre ce que vous voulez dire.

Je pense qu'il n'existe pas de lobby gay en France car si tel avait été le cas, la carrière de nombreux élus UMP se serait terminée à l'issue du premier débat parlementaire sur le PACS - pour rappel, il y a eu des déclarations comme "Envoyez les (les homosexuels) chez le vétérinaire" ou "Les homos, je leur pisse à la raie".

C'est cette référence au lobby gay, comme d'autres agitent le lobby juif, qui me gêne dans la déclaration de Monsieur Vanneste et dans certaines réactions lues sur ce forum.
Pourquoi ne pas admettre qu'en France aussi, comme aux États-Unis où leur action est considérée comme normale et même nécessaire au bon fonctionnement des institutions, les lobbies existent et, tout naturellement, défendent les intérêts des communautés dont ils se réclament les représentants. Il n'est pas absurde qu'à côté des représentations purement territoriales il en existe d'autres, bâties sur des ensembles transversaux. Après tout, c'est ainsi que fonctionnent les syndicats, dont tout le monde admet la nécessité, malgré la faiblesse de leur représentativité. Pourquoi les homosexuels, les juifs ou les Noirs auraient-ils moins de légitimité à se faire ainsi représenter auprès des autorités médiatico-politiques que les contrôleurs aériens où les tueurs des abattoirs ?
Citation
Marcel Meyer
Pourquoi ne pas admettre qu'en France aussi, comme aux États-Unis où leur action est considérée comme normale et même nécessaire au bon fonctionnement des institutions, les lobbies existent et, tout naturellement, défendent les intérêts des communautés dont ils se réclament les représentants. Il n'est pas absurde qu'à côté des représentations purement territoriales il en existe d'autres, bâties sur des ensembles transversaux. Après tout, c'est ainsi que fonctionnent les syndicats, dont tout le monde admet la nécessité, malgré la faiblesse de leur représentativité. Pourquoi les homosexuels, les juifs ou les Noirs auraient-ils moins de légitimité à se faire ainsi représenter auprès des autorités médiatico-politiques que les contrôleurs aériens où les tueurs des abattoirs ?

Je précise n'avoir aucun a priori contre les lobbys, mais je crois qu'on ne peut dénier au terme un caractère péjoratif dans son acception majoritaire.
C'est, Marcel, une question de termes.

Nul n'ignore qu'il y a, par exemple, un lobby de la "Filière viande", il est entré en action tout à l'heure --- pour défendre son bout de gras---, à la suite de l'intervention de Mme Le Pen.

Les termes "Lobby gay", "Lobby juif" supposent des forces occultes, une pénétration des cercles du pouvoir. C'est en ce sens qu'ils sont employés.
Je partage pleinement la fatigue, le découragement, l'agacement que le PI et beaucoup de lecteurs ici ressentent à l'égard d'un énième "procès en dérapage". Oui tout cela est surjoué, outré, ridicule... Toujours les mêmes formules, les mêmes clichés, les mêmes mines outrées (et hypocrites), dès que la fameuse et mystérieuse "ligne jaune" est franchie...

Mais le ridicule des réactions n'efface pas le ridicule des propos et positions diverses de Vanneste sur la question homosexuelle. Son obsession, d'abord, est assez bizarre, et il me semble que si j'étais député, je m'occuperais d'autre chose, du Grand Remplacement par exemple... qui me paraît une menace plus réelle et surtout plus pressante que la Terreur que le "lobby gay" ferait régner sur le Marais la France. Par ailleurs, j'avoue que je n'apprécie pas plus le ressassement durassien-psy sur la "peur de l'Autre" dans sa bouche que dans celle des xénophiles et immigrationnistes — sans compter que les conclusions politiques qu'il en tire (un homosexuel est-il apte à représenter la population dans la mesure où il ne connaît que le Même, et pas l'Autre ?) s'accordent parfaitement avec les pires arguments de la communautarisation de la représentation nationale (il faut des femmes pour représenter des femmes, des noirs pour des noirs etc.). Enfin ses "analyses" sur le rapport des homosexuels à la procréation sont à la fois comiques, de mauvaise foi et tout à fait en contradiction avec les thèses du PI sur la natalité : les homosexuels seraient pour lui une menace pour l'humanité dans la mesure où ils ne peuvent pas procréer... Mais alors pourquoi ne leur accorde-t-il pas le droit de le faire, par le détour de la science ou des mères porteuses ? Libre à lui de n'être pas favorable à l'homoparentalité, mais cela devrait, en toute logique, et en toute honnêteté, l'empêcher de reprocher aux homosexuels leur "stérilité" et de présenter cette dernière comme un danger pour l'humanité.

J'ajoute, au sujet de la polémique sur la déportation des homosexuels, que M. Vanneste, là encore, se laisse emporter par son obsession : où a-t-il vu que le lobby homosexuel essayait d'imposer le mensonge d'une déportation d'homosexuels française de masse ? Quelles sont les études, les oeuvres, les déclarations, sur lesquelles il fonde son accusation de falsification ? Je sais bien que la "communauté homosexuelle" dans les années 90 a soulevé la question (comme on dit) de la déportation des homosexuels, mais c'était dans le cadre de la seconde guerre mondiale en général, ou à partir du cas de Pierre Seel. Je n'ai pour ma part, ni à l'époque, ni depuis, rien lu qui cherche à faire croire à ce que Vanneste prétend "dégonfler" (si c'est bien le verbe qu'il emploie).
Citation
Libre à lui de n'être pas favorable à l'homoparentalité, mais cela devrait, en toute logique, et en toute honnêteté, l'empêcher de reprocher aux homosexuels leur "stérilité" et de présenter cette dernière comme un danger pour l'humanité.

Avec 7 milliards d'individus il me semble que le "danger" est inexistant. De tous temps (sauf ces 40 dernières années dans le cadre de la modernité citadine) les homosexuels se sont toujours mariés et ont fait des enfants, du moins dans leur majorité écrasante.

Ridicule ou pas nous avons d'autres chats à fouetter qu'à gloser sur les déclarations de Mr. Vanneste car l'heure est grave et je trouve, Cher Monsieur Reybaud, que vous lui faites trop d'honneur à disséquer sa pensée.

En outre c'est son droit le plus strict de penser ce qu'il veut des homosexuels ou de n'importe quel autre sujet même si ses opinions peuvent choquer les uns ou les autres.

Le scandale c'est de voir de quelle manière NS et ses sbires de l'UMP profitent de l'occasion pour se débarrasser d'un député génant.

L'important pour nous est de nous associer en rien, cad jamais, aux clameurs comminatoires contre un homme, un principe, aux campagnes d’intimidations entretenues par intervalles désormais de plus en plus proches par les hystériques officiels ou ce que j'appelle la médiature.
Utilisateur anonyme
19 février 2012, 18:04   Re : Communiqué n° 1348 : Sur l’“affaire Vanneste”
Christian Vanneste étant interviewé par un organe de presse du lobby catholique (je ne vois pas ce que cela a de péjoratif, disons groupe d'intérêt, si vous préfèrez) et répondant à une question sur le mariage homosexuel, on ne saurait lui reprocher de livrer ses développements et considérations personnels sur la question. Bref, il croit pouvoir faire son travail de député mais pèche par optimisme en pensant jouir de la liberté d'expression accordée autrefois aux députés français. Il est victime, comme tout un chacun, du terrorisme moral institutionnel mis en place par les multiples lois Pleven, Gayssot, les lois mémorielles (contres lesquelles il a bataillé), les lois haldiques (pour certaines desquelles il a voté) de collaboration entre l'Etat et les associations de militants-pitbulls dressés à mordre les rares libre-penseurs.

Depuis le début de l'actuelle législature, Christian Vanneste a posé 1023 question au Gouvernement, dont seulement 7 se rapportent aux homosexuels :
- deux sur le contenu de l'enseignement (dont une sur un film d'ouverture à la diversité dans les écoles primaires) ;
- deux sur la lutte contre le sida ;
- une sur la théorie du gender ;
- une sur la provocation du groupuscule Act-up (le 5 juin 2005, à la sortie de la messe de Notre-Dame de Paris) dont les militants avaient parodié une célébration de mariage homosexuel en scandant des insanités ;
- une sur les subventions accordées à cette association.

J'ai moi-même écrit une question, à laquelle le Gouvernement n'a d'ailleurs pas répondu, concernant les graves entraves à la liberté d'expression que les associations de lutte contre les discriminations passent leur temps à organiser en France, à ces procès en sorcellerie destinés à pousser à l'auto-censure et au conformisme et qui sont les attentats du terrorisme moral (la lapidation de Vanneste en est un exemple, bien qu'elle n'en soit pas encore à son volet judiciaire, mais cela ne saurait tarder sans doute).

Il faut donc se résoudre à constater qu'aujourd'hui la liberté de ton d'un élu conservateur catholique – figure classique du parlementarisme français jusqu'à nos jours – tel que Christian Vanneste, ne peut plus exister chez nous. Il était l'un des derniers ténors de cet acabit et bientôt nous n'aurons plus que clones d'Hervé Morin ou de François Rebsamen, prêts à toutes les compromissions pour le triomphe de l'Amour et du Bien selon Stéphane Hessel. On peut douter qu'ils puissent faire face aux prochains défis que l'avenir nous réserve, ils n'ont aucune lucidité, aucune liberté, aucun courage et sont adeptes de la politique du chien crevé au fil de l'eau. Aussi, ne nous étonnons pas si, dans vingt ou trente ans, les parlementaires français d'alors (qui seront, eux, autorisés à critiquer les minorités) auront recours à de toutes autres références que les nôtres. Peut-être ne se contenteront-ils pas de critiques. Sans doute alors les catholiques seront-ils aussi parmi ces minorités...
Juste une petite réapparition avant de prendre mon envol (au propre comme au figuré : un avion m'attend) :

- je ne pense pas qu'il faille parler de "lobby gay" comme le fait le triste Vanneste, et je rejoins en cela notre ami Billy Budd. Si ce lobby existait et était si puissant, comment expliquer que si peu de politiques aient déclaré ou revendiqué leur homosexualité ? Que la carrière d'un Devedjian ou d'un Pascal Clémebnt (parmi quelques autres) n'ait pas été brisée après les propos infamants qu'ils ont tenus à l'époque du vote de la loi pour le PACS ? Qu'on songe seulement à ce qu'il en eût été si le mot"Juif" avait remplacé le mot "pédé" ! Comment expliquer aussi que la "visibilité gaie" reste si faible dans les médias, le sport, la chansonnette ? Ou que Renaud Camus, lors de la fameuse "Affaire", ait si peu reçu de soutien de ce côté-là ? Le "lobby gay" est un mythe ou, s'il a quelque réalité, son pouvoir est singulièrement surestimé par le ridicule Vanneste ;

- affirmer que ce serait pour complaire à ce lobby que les propos de Vanneste ont été condamnés me semble aussi absurde (ou aussi fondé) que de dire que c'est pour complaire au lobby catholique (ou musulman, ou juif orthodoxe) que N. Sarkozy s'est déclaré hostile au "mariage" gay dans son interviou au "Figaro" ;

- je crois en vérité que si ces propos ont été aussi vivement condamnés à droite, c'est justement en raison de cette interviou au "Figaro", que c'en est le contrecoup. Des sympathisants gays de l'UMP pensaient, naïvement peut-être, que NS entrouvrirait une porte dans ce débat, laisserait entendre qu'il n'était plus tout à fait opposé au "mariage gay". C'est en tout cas ce que m'a confirmé un ami très proche membre de GayLib. La déclaration de Vanneste est donc apparue comme une aubaine (à croire qu'elle a été commandée !) permettant à l'UMP de corriger l'effet que les propos de NS ont pu provoquer non tant chez les gays que dans la frange la plus modérée, la plus centriste de l'électorat UMPiste. NS doit déjà penser au second tour et même au premier et ne peut pas se permettre de voir cet électorat de la droite modérée filer chez Bayrou, voire chez Hollande ;

- une ultime remarque : que des homosexuels notoires aient collaboré sous l'Occupation est un fait ; mais rien ne montre, comme certains l'ont laissé entendre, qu'il y ait eu proportionnellement davantage d'homos que d'hétéros collabos ou fascinés par la virile puissance teutonne. Il y eut aussi de grandes figures de résistants. Je pense en particulier à Pierre Herbart ou à l'admirable Roger Stéphane.
Citation
Rogemi
En outre c'est son droit le plus strict de penser ce qu'il veut des homosexuels ou de n'importe quel autre sujet même si ses opinions peuvent choquer les uns ou les autres.

Je suis parfaitement d'accord et n'ai ni dit, ni laissé supposer le contraire.


Citation
Rogemi
Ridicule ou pas nous avons d'autres chats à fouetter qu'à gloser sur les déclarations de Mr. Vanneste car l'heure est grave et je trouve, Cher Monsieur Reybaud, que vous lui faites trop d'honneur à disséquer sa pensée.

Oui, enfin, la pensée de Vanneste, et les réactions qu'elle suscite, sont assez intéressantes pour avoir donné lieu à un communiqué du PI et 84 réponses avant la mienne...
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