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9 mars ! Quelle chance, on peut dire à nouveau du mal des femmes !

Envoyé par Alain Neurohr 
Il était une fois un petit Président de la République lutin qui était fort populaire dans les sondages. Son secret était de ne pas jouer au Président de la République, d'être décalé par rapport à ses fonctions. Ainsi, il répondait grossièrement aux quidams qui l'avaient apostrophé grossièrement, il étalait ses amours dans les gazettes et revues. Les Français adoraient ça et l'avaient surnommé le Président Gavroche.
Il faut préciser que les Français sont un peuple extrêmement original et anticonformiste. Ils ont une solide tradition culturelle de mépris pour les gens qui coïncident trop bêtement avec leur fonction. Ainsi Montaigne se moque des juges trop pontifiants et recommande à celui qu'ils impressionneraient de les imaginer sur leur chaise percée. Sartre raille cruellement dans "L'Etre et le Néant" le garçon de café qui joue trop explicitement au garçon de café. Quant à Pierre Bourdieu, il a montré que le beau langage des gouvernants est un moyen d'oppression, et adoptant ses idées, le Président lutin avait décidé de parler comme les opprimés.
Las, il y a une mauvaise fée dans cette histoire. L'épouse du Président lutin, la Première Dame comme on dit par américanisme à la fois stupide et savoureux, adorait les Riches, surtout les Super-Riches. Elle tomba amoureuse de l'un d'entre eux et voulut divorcer. Panique du Président lutin ! Il consulta la Bible, les grandes Archives de Royauté, le Who is Who des différents Présidents des différentes Républiques, il interrogea Google, Wikipedia et sa voyante extra-lucide préférée. La conclusion fut sans appel : jamais au grand jamais un chef d'Etat ne s'était fait plaquer par une épouse, maîtresse ou concubine ! Les fonctions régaliennes ont une force aphrodisiaque absolument irrésistible. Le Président lutin comprit qu'il allait subir une humiliation nouvelle, terrible, absolument inouïe dans l'Histoire, la Mythologie et tout le reste.
Il perdit la tête. Pour retrouver l'amour de son épouse, il organisa des soirées en invitant les Extra-Riches aux Champs-Elysées, il partit avec sa famille en vacances sur le yacht somptueux d'un Archi-Riche. Cette fois, les Français le prirent très mal. Le Président lutin n'avait pas lu Alexis de Tocqueville, il ne savait pas que la passion égalitaire peut être dévastatrice dans les démocraties et particulièrement en France, pays où la jalousie sociale est extrêmement virulente. Il dégringola dans les sondages, sa réélection fut compromise, sinon rendue impossible. Il allait céder la place à un grand mollasson qui rêvait d'ouvrir toutes grandes les portes de Constantinople aux Mahométans.
Et voilà comment fut réactivé le mythe de la femme-traîtresse, Eve, Tarpeia, Mata-Hari, celle qui par sa légèreté, par un petit battement de son aile de papillon provoque de grandes catastrophes.
Carla B, c'est plus The Rolling Stones que The Who, non...? ;)
I sing my song to the wide open spaces

I sing my heart out to the infinity ...

Rotondité du cercle des femmes: ce qu'une femme a défait une autre le reconstruira qui s'appliquera à faire et à être tout ce que la première ne fut point. Le lutin en devient un être circulaire, jouet du cercle des femmes, ce que sont la plupart des hommes sans le savoir.
Doit-on se fier à la « prophétie » énoncée par le saltimbanque Guillon :
- 6 mai 2012, Nicolas Sarközy n'est pas réélu ;
- 7 mai 2012, sa femme Carla demande le divorce ;
- 8 mai 2012, il est expulsé en Hongrie au motif des lois qu'il a lui-même fait voter ?
Bravo pour votre texte, cher Alain.N ! Je partage totalement votre façon de voir le personnage et ce qui lui est arrivé, à une nuance près : ce sont les médias -- au service de la gauche -- qui ont orchestré la diabolisation de Sarkozy parce que la gauche juge illégitime un président de droite et lui en veux encore plus lorsqu'il ose faire ce qu'elle s'est contenté de rêver : l'embauche de plusieurs ministres issus de la diversité, la discrimination positive, l'organisation du culte musulman, l'augmentation de visas pour les Algériens, et j'en passe. Elle s'est vengée en lui reprochant tout et son contraire : de désacraliser la fonction présidentielle, de faire trop peuple -- un comble quand on se dit de gauche -- alors qu'elle n'a eu de cesse que toutes les institutions les plus respectables ne soient plus respectées, à commencer par l'éducation nationale, qu'elle s'est félicitée que les professeurs aient renoncé au costume cravate pour des fringues de chiffonniers et au cours magistral pour des animations de club-méd, qu'elle avait accablé le président Giscard d'Estaing pour une distinction jugée trop hautaine, d'un autre âge et qui lui donnait l'air de se croire sorti de la cuisse de Louis XV malgré son accordéon à bretelles ; d'ironiser sur la lecture de " La princesse de Clèves" au lycée, alors qu'elle a applaudi et encouragé l'entrée du rap à l'école dont elle compare les auteurs à Villon et Brassens, qu'elle veut en finir depuis longtemps avec la culture classique jugée culture de classe, bourgeoise en l'occurrence, et que F. Hollande ne trouve rien de mieux pour célébrer la culture que de se précipiter à cette mascarade des Sept d'or de la musique ; enfin, de compter pour rien la passion égalitaire des Français et en même temps, encore une fois, de désacraliser la fonction présidentielle et de faire trop peuple.
Bref, la gauche juge Sarkozy " vulgaire", mais pas du tout Hollande, ce personnage aux allures de représentant de commerce en aspirateurs et au réservoir inépuisable de blagues pour fin de banquets.
Merci, Cassandre. Une approbation féminine est rassurante, parce que mon titre était tout de même un peu risqué, même sur un forum où les participants ont un grand sens de l'humour. L'échec probable de l'homme politique dont nous parlions n'a pas que des aspects négatifs. L'épreuve de la réalité fera éclater en six mois les baudruches de la gauche.
Tout à fait d'accord avec Cassandre. On se souviendra longtemps de ces imbéciles de gauchistes que Sarkozy a obligé à organiser des lectures publiques de La princesse de Clèves, la plus énaurme blague qui oncques fut ouïe.

Sur Sarkozy et les femmes, on notera que le vrai couple, c'est celui formé par Nicolas et Angela.

A Marc Briand : pourquoi avoir écrit pour introduire son lien " "Certaines images peuvent choquer" ?
Pour rire.

Malgré le sérieux du propos, j'ai noté chez ces femmes une certaine forme d'humour.
(C'est tout de même une belle aventurière croqueuse d'hommes, Carla Bruni, je la trouve très au-dessus des ludions journalo-politicailleurs qui s'agitent autour d'elle...)
Je lui trouve, outre sa beauté, beaucoup de charme.
Pour en revenir à " La princesse de Clèves", il me semble que Sarkozy avait formulé , en l'occurrence, avec ses gros sabots habituels, une évidence : je ne suis pas sûre, en effet, qu'imposer la lecture de ce roman, si beau soit-il, à des lycéens d'aujourd'hui, soit la meilleurs façon de les inciter à la lecture des classiques, encore moins à la lecture tout court.
Citation
(C'est tout de même une belle aventurière croqueuse d'hommes, Carla Bruni, je la trouve très au-dessus des ludions journalo-politicailleurs qui s'agitent autour d'elle...)

C'est vrai Carla Bruni a une classe indéniable et le fait qu'elle ait épousé cet agité du bocal est la preuve qu'il doit avoir certaines qualités en privé.

A l'époque sa déclaration. " Carla et moi c'est du sérieux" m'avait fait frémir.
Cher Rogemi, je me répète bêtement : l'humiliation qu'a subie Sarkozy de la part de Cécilia fut absolument nouvelle et stupéfiante. Je lance un appel à la haute culture des In-nocents : existe-t-il un autre exemple de roi, président, tsar, empereur romain ou autre plaqué ostensiblement par la femme aimée alors qu'il était au pouvoir suprême ? La phrase qui vous a fait frémir est bien entendu ridicule, mais compréhensible dans son contexte. Souvenez-vous aussi que toutes les télévisions ont montré le registre électoral de Neuilly où l'on voyait qu'elle n'avait pas voté au second tour de 2007. Comme gifle administrée au vu et au su de toute la planète, on fait difficilement mieux.
Je suis d'accord avec Alain N. J'avais été aussi frappée, comme lui, de ce qu'avait eu d'exceptionnel et de particulièrement "vache" le comportement de son ex femme. Que celle-ci n'ait pas hésité à lui administrer ces camouflets successifs alors qu'il devenait président de la République et qu'il ne l'ait pas poursuivie -- ça se saurait -- d'une quelconque vindicte prouve, ma semble-t-il, qu'il ne doit pas être un bien méchant homme.
Cher Alain,

Vous avez absolument raison et l'humiliation, que subit NS de la part de la femme aimée, fut terrifiante.

Il faut dire que Cécilia fait partie de cette catégorie de femmes (et croyez-moi je parle d'expérience) qu'il faut éviter comme la peste. Il suffit de regarder sa prunelle pour savoir qu'on a à faire à un cas.
Il est vrai, cher Rogemi, que Cecilia avait un je ne sais quoi d'assez inquiétant dans le visage, contrairement à Carla Bruni. Mais quand on a survolé le livre de Justine Lévy, et le portrait à charge qu'elle dresse de de la dernière femme de Sarkozy, on se dit que dans le cas de Carla l'apparence est peut-être trompeuse. D'ailleurs physiquement les deux femmes se ressemblent assez, je trouve.
Le "casse-toi connard" aurait-il un sens caché ?
Elle lui a gâché irrémédiablement ce qui devait être un des plus beaux jours de sa vie et il a continué à avancer, et à tomber amoureux du son positif, au sens photographique du terme : Carla, elle, est belle, distinguée et intelligente. Outre cet enthousiasme qui m'a portée à voter pour la premiëre fois joyeusement en 2007, je sens chez lui une puissance de vie qui force mon admiration. Et Vive Giulia !
Citation
D'ailleurs physiquement les deux femmes se ressemblent assez, je trouve.

Là vous m'étonnez beaucoup, chère Cassandre.

Comme je ne recois plus les chaines francaises je n'ai pas eu l'occasion de voir souvent Carla Bruni à la télé.

Mais le côté nuage noir lourd, imprévisible de Cécilia ne se retrouve pas dans l'aura de Carla Bruni qui me semble être une personne moins butée, plus amène et plus équilibrée mais je peux me tromper.
Un point remarquable, et difficile à expliquer: Carla Bruni-Sarkozy est très populaire, et semble-t-il aimée dans plusieurs pays d'Asie (Thaïlande, Malaisie, Japon) où l'on diffuse en boucle ses chansons dans les lieux publics. Impossible de savoir pourquoi, en dépit de mes questionnements adressés aux uns et aux autres. (Jane Birkin jouit elle aussi d'une popularité remarquable au Japon, mais c'est qu'elle la cultive -- concert donné pour les victimes du Tsunami l'an dernier, où elle fut la première "artiste" étrangère à se rendre au Japon après la catastrophe, etc.).
Ma petite fable emberlificotée veut dire que le fameux "casse-toi etc." et les autres vulgarités agressives seraient passés comme lettres à la poste, auraient même servi son crédit et sa popularité s'il n'y avait pas eu cette énorme erreur de stratégie initiale : se présenter comme l'Ami-des-Riches. Ce que vous dites les uns et les autres de la relation en miroir Cécilia-Carla est passionnant et puis, que nous le voulions ou non, le rapport de cet homme avec les femmes va jouer un rôle important dans le destin de la France. Au Fouquet's, soirée organisée pour éblouir Cécilia, il a offert le pouvoir sur un plateau à la gauche pour 2012. Ce ne sera pas, du reste, la première fois que des histoires d'amour influenceront l'Histoire avec H.
Citation
Marc Briand
Le "casse-toi connard" aurait-il un sens caché ?
Sans aucun doute : c'est son karma. Je me souviens du commentaire d'un ami africain, à l'époque du divorce : "votre Président, finalement, c'est un cocu !" Inutile de préciser quelle définitive condamnation ce constat entraînait. Sarkozy aura peut-être été le seul chef d'Etat a l'avoir été pour impressionner une épouse, qui l'a tout de même quitté. La dépendance affective de cet homme est pitoyable. Ses grandes qualités s'en trouvent annulées.
J'ai l'impression que ça nous réserve quelque surprise, cher Orimont. La chanteuse se dévoile dangereusement.
Que voulez-vous dire ? Qu'elle pense vraiment à Fernande ?
Je pense qu'en voulant donner l'impression de s'encanailler elle dévoile son côté calculateur voire manipulateur.
Imaginons que Sarkozy ait été de gauche, voilà, à peu près ce qu'auraient pû être les commentaires de la presse à son égard.

"Enfin un président prêt du peuple, familier, qui ose désacraliser la fonction et se comporter comme un homme normal ! C'est d'ailleurs comme un type normal qu'il a été largué par sa femme de façon humiliante sans qu'il en fît un fromage et comme un brave type qu'il ne l'a pas poursuivie de sa vindicte. Mais c'est aussi de courage et de dignité que ce brave type a fait preuve en honorant sans faiblir, lui qui débutait à peine dans la carrière présidentielle, les obligations de sa charge comme si de rien n'était, malgré les camouflets répétés, sans précédent, que lui infligeait son épouse du moment, cette peau de vache espagnole fille d'ambassadeur et de russe blanc profiteur du peuple. Chapeau l'artiste ! Cela nous change de ces présidents réacs, guindés, machos dominant des femmes-potiches, soumises et muettes, au brushing impeccable d'épouse modèle. Pilier d'une famille recomposée et cosmopolite à souhait, ce jeune président colle parfaitement avec son franc parler à la modernité de l'époque. Pas davantage, chez lui, de fausses pudeurs de bourges bcbj pour fêter son succès, mais tout simplement et pour ainsi dire à la bonne franquette : le Fouquet's en compagnie de sa famille et de ses copains, c'est-à-dire exactement ce dont aurait rêvé le populo à sa place. Il ne faut ne faut pas oublier, en effet, que le nouveau président n'est pas un héritier ni n'a fait l'ENA. D'origine immigrée il est arrivé à la force du poignet. C'est pourquoi il a aussitôt fait acte de confiance envers les Français issus de l'immigration la plus défavorisée en nommant, pour la première fois ou tout comme, quelques uns d'entre eux, africains d'origine de surcroît, à des postes de ministre dans son gouvernement, et qu'il a eu l'audace de mettre en oeuvre en faveur de ces populations une discrimination positive qui reste en travers d'une droite raciste et xénophobe."


Voilà, enfin, ce que nous aurions dit
Si de la gauche avions un peu l'esprit !

(message complété)
En plein dans le mille, Cassandre. Vous me faites toucher du doigt un élément que j'ai toujours sous-estimé : l'immense responsabilité de la presse dans ce triste gâchis. Comment se débarrasser de l'addiction au "Monde" ? Journal si agaçant et parfois méprisable, mais si factuel, plein de précisions intéressantes ! Les articles sur la Libye en guerre étaient précis et passionnants, ceux de Marie Jégo, la correspondante à Moscou, sont toujours excellents. Et comment se passer de France-Culture ? J'écoute la matinale, je hurle soudain de rage. Je passe à France-Inter, je rehurle de rerage. Je finis sur France-Musique, et s'il y a des infos, à la troisième phrase je mets précipitamment un CD.
Journal si agaçant et parfois méprisable, mais si factuel, plein de précisions intéressantes !

Alors là, les bras m’en tombent. L’Écho du minaret, un journal intéressant ? Alors qu’il faut pratiquement faire une rétroversion en français (en français « d’avant ») pour simplement comprendre de quoi ça cause...
La dépendance affective de cet homme est pitoyable.

La dépendance affective d'un homme à l'égard d'un être unique (et c'est manifestement le cas de N.S. qui court après la même femme d'un mariage à l'autre) est vraisemblablement la moins pitoyable des tares. Jetez un oeil rapide sur des hommes politiques et hommes de pouvoir affranchis de cette "dépendance affective", et jugez du résultat: Bill Clinton, DSK, François Mitterrand. La "dépendance affective" à l'égard d'un être cher (très souvent une femme lorsqu'il s'agit d'un homme) est la plus in-nocente et la moins dangereuse des faiblesses. La nature ayant horreur du vide, s'y substituent, en son absence, d'autres formes vicieuses de dépendances (donjuanisme, érotomanie, et autres penchants nocents dont les mille perversions qu'occasionne l'exercice du pouvoir)
Je suis entièrement d'accord avec Francis. D'autre part je trouve que Sarkozy, si critiquable par ailleurs (mais si bassement critiqué) a réussi à surmonter avec dignité les problèmes que lui posait cette dépendance.
Je pense que cette dépendance est infantile et l'a grandement handicapé dans sa fonction. Bon nombre de ses décisions, qui engageaient la politique de la France ont été prises pour plaire à l'une ou à l'autre. C'est une faiblesse grave pour un chef d'Etat. En être affranchi n'entraîne pas nécessairement un dérèglement StraussKahnien. La conduite de Clinton ou celle de Mitterand ne méritent guère qu'on s'y attarde, c'est d'une grande banalité, cela ne mérite sans doute pas d'être condamné et cela n'a fait courir aucun risque à leur pays.Pour finir, je renverrais volontiers à Charles de Gaulle, profondément attaché à son épouse, mais qui n'a probablement jamais fait le dindon pour la séduire.
Dans dix ans, dans vingt ans, on fera des films, des téléfilms sur les amours de cet homme. Chacun tirera son mouchoir, il entrera dans la galerie des amoureux émouvants, Abélard, Roméo, le jeune abbé de "Manon Lescaut" etc. Je suis d'accord avec vous, c'est beaucoup plus touchant et pardonnable que les chefs d'Etat qui profitent de leur fonction et de leur prestige pour satisfaire des libidos de mâle chimpanzé dominant.
En attendant, cette histoire va nous valoir l'arrivée au pouvoir d'une gauche bornée et dangereusement remplaciste. Revoir les accords de Schengen, bien sûr, mais il fallait en parler l'an dernier. Ah, quel gâchis...
"En attendant, cette histoire va nous valoir l'arrivée au pouvoir d'une gauche bornée et dangereusement remplaciste."

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