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« Dire immigration égale Mohamed Merah, qui est né en France, cela n'a aucun sens » (N. Sarkozy)

Envoyé par Francis Marche 
"J'ai décidé d'enterrer, Inchallah, mon fils en Algérie", a déclaré M. Merah. "Son frère Abdelghani m'a appelé pour m'assurer qu'ils font le nécessaire pour le ramener en Algérie. Mohamed (Merah) a un passeport algérien et est inscrit au consulat de Toulouse depuis sa naissance", a-t-il ajouté.

M. Mohamed Benalel Merah, père de Mohamed Merah. Le figaro.fr

C'était notre rubrique "L'intox médiatico-politique n'épargne pas le président-candidat".
En complément il dit qu'il va porter plainte pour avoir tué son fils car on aurait pu faire autrement !!!
Il était malin ce jeune de cité :

Merah : ses vidéos envoyées à Al Jazeera


On savait depuis jeudi que la caméra aperçue sur la tenue de Mohamed Merah existait bien, mais on ignorait s'il avait réussi à diffuser les enregistrements. C'est désormais chose faite après l'annonce de la chaine qatari Al Jazeera, qui a confirmé lundi avoir reçu une lettre contenant une carte mémoire envoyée de Toulouse. La chaîne a même reconnu avoir hésité à diffuser certaines images.

[www.europe1.fr]

A part ça selon un nouveau sondage les Français estiment qu'on a trop parlé d'immigration. Revenons à nos moutons, c'est le cas de le dire...
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Au moins ces gens-là ont le sens de la transmission! Ils sont nettement plus évolués que nous.
Grâce à l'action exemplaire de Merah nos minots retrouvent leur fierté:

Vendredi dernier jeux de ballons dans la minuscule cour de la copropriété. Le règlement de copropriété l'interdit pour maintenir le calme et la tranquillité. D'habitude il est relativement facile de faire cesser ce trouble. Mais cette fois-ci ma remarque au sujet de cette interdiction reçoit un sympathique "Ta gueule eh pétasse !". Puis après protestation à propos de cette insulte que son auteur prétend courageusement ne pas avoir proférée, puis explications sur le règlement, le minot déclare véhémentement :

" Sur le saint Coran j'en ai rien à foutre du règlement", suivi de "fous le camp Marine Le Pen", la conversation étant entrecoupée de "nique" et "nique" je ne sais plus quoi et demandes réitérées d'avoir à les respecter (unilatéralement)...

Je ne sais pas pourquoi cette attitude m'a fait penser que Merah devait être admiré, sans doute cette propension à l'amalgame si justement dénoncée.
C'est vraiment mal de votre part Ostinato de faire des amalgames. Ils s'amusent enfin!
Citation
Ostinato

" Sur le saint Coran j'en ai rien à foutre du règlement", suivi de "fous le camp Marine Le Pen", la conversation étant entrecoupée de "nique" et "nique" je ne sais plus quoi et demandes réitérées d'avoir à les respecter (unilatéralement)...

Je ne sais pas pourquoi cette attitude m'a fait penser que Merah devait être admiré, sans doute cette propension à l'amalgame si justement dénoncée.

En droit c'est un conflit de normes entre la Parole de Dieu et le règlement de copropriété. Il suffit d'inventer une sourate qui interdise les jeux de ballon dans la cour des immeubles. De toute façon ces gens ne connaissent pas le Coran.
Là monsieur, permettez-moi d'en douter sérieusement. Les gamins qui produisent l'exacte représentation des comportements cités ci-dessus dans mon quartier, apprennent le coran par cœur tous les jours. C'est un processus très intéressant à observer. D'abord ils sont petits, charmants, ils manquent de civilité mais ce n'est pas grave, "ils s'amusent". Puis ils grandissent, commettent des actes plus graves (ou pas). Les parents prennent alors des dispositions pour les endoctriner vite fait. A partir de là, ils n'adressent plus la parole aux français qu'ils fréquentaient autrefois en les flattant si besoin était, ils les évitent gentiment. Ils évitent également les français qui ne leur servent pas à s'installer tranquillement. Ils forcent les enfants non musulmans qui ont la même origine qu'eux – horreur! Cela existe donc!– à leur serrer la main. Ils se parlent entre eux en arabe en pleine rue et haut et fort. Et continuent de temps à autre leurs charmantes incursions violentes. Ils s'endurcissent, s'entraînent à se brûler au briquet, à se frapper en riant!!!
Mais c'est sans doute moi qui divague, je fais trop d'amalgames.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Oui, pour tous ceux qui ne le connaissent pas encore, cela ne saurait tarder, je ne m'en fais pas trop au train où ça va. Ici tout est en place pour que la relecture de leur héritage culturel se fasse sur un mode radical, mégalomane et violent.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Chacun a entendu dernièrement des représentants de l’islam officiel expliquer doctement les rites d’inhumation qui ont cours dans l’islam et qu’il convenait de respecter à la lettre et de la manière la plus scrupuleuse pour Mohamed Merah. J’ai été tenté d’imaginer ce qui se serait passé si, mettons, un catholique avait été à la place de ce dernier : des prêtres, ou des évêques, auraient-ils accepté de considérer comme l’un des leurs – cette attitude m’a choqué – un meurtrier et d’exiger que soit suivi à la lettre le rite catholique, que tel linceul soit utilisé et pas un autre, que la tombe comporte une croix, etc. ? Peut-être que oui, après tout, je n’ai pas de réponse à cette question, voilà pourquoi je vous la pose, n’étant pas versé en la matière. Quel est l'usage chrétien, en matière d'enterrement d'assassins ?
Quel est l'usage chrétien, en matière d'enterrement d'assassins ?

Je pense qu'il n'y a pas de différences (avec les non assassins), et c'est tant mieux.
Je l'avais déjà vu, mais cela reste très édifiant.
D'abord la revendication d'un droit pour soi et d'un interdit pour l'autre, droit fondé dans la Coran et contraire aux lois de la République ;
Ensuite, face au rappel de la loi, tentatives de persuasion par salamalecs et autres artifices mensongers et rhétoriques (la tolérance de ville de Paris, qui est un fait, non un droit) ;
Enfin, la pure et simple violence des plus jeunes qui commencent pas la menace, modérée par les plus anciens, avant d'en venir aux mains : "Range ta caméra, va faire un tour" - Range ta République, va voir ailleurs, peut-on traduire.

L'islam et ses suppôts foulent aux pieds le droit, accaparent l'espace public, menacent quiconque proteste et finissent toujours par de la violence plus ou moins crapuleuse - la caméra volée pourrait être revendue, qui sait.
C'est cet islam quotidien, envahissant, revendicatif qui est le plus dangereux : les Merah seront toujours moins nombreux que ces envahisseurs insidieux. Les Merah font peur et font réagir ; les prieurs de rue parviennent toujours à mettre dans la bouche des édiatico-polititques leur défense mensongère : "ils n'ont pas assez de place !" Alors que la prière peut être faite chez soi, ou n'importe où. Ils sont là pour le prêche du vendredi, lequel renforce leur hostilité et leur rejet de notre civilisation. Nos dirigeants militent pour que de telles manifestations puissent se dérouler plus facilement : irresponsabilité.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Pour ma part, je viens presque tous les jours : car je trouve toujours des remarques, des liens et des échanges qui me donnent à réfléchir et me nourrissent pour argumenter dans la vie civile. Combien de faits divers, de déclarations scandaleuses me furent connues ici, que je pus ensuite utiliser pour illustrer les thèses du P.I. ! A qui me demandait pour qui je voterais, je disais, jusqu'à ces derniers jours : "Pour Renaud Camus ou Dupont Aignan" (ne sachant pas si le premier aurait les signatures). Je pense donc voter pour le second au premier tour.
Je pense qu'il n'y a pas de différences (avec les non assassins), et c'est tant mieux.

Oui, vous avez sûrement raison. C'est d'ailleurs une question très naïve et un peu bête.
Vous remarquerez que même des événements aussi graves, aussi monstrueux que les deux actes sanglants du dénommé Merah n'ont pas vraiment changé la donne.

Les musulmans se rient de nous, les médias mentent comme à l'accoutumé, les hommes politiques tiennent des propos sans consistance et les universitaires et autres spécialistes de tout acabit nous resservent les mêmes interpretations insipides et fallacieuses sur les causes de cette dérive meurtrière.

Que l'on soit en Allemagne ou en France tout musulman interrogé à la tv ou à la radio élude les vraies questions et ne se présente jamais comme un citoyen appartenant au pays dans lequel il vit mais comme le membre d'une communauté politico-religieuse appellé chez les musulmans la OUMMA.

Etonnant ce besoin qu'ont les musulmans d'aller au devant des critiques et de les réfuter avant même que celles-ci aient été par ailleurs exprimées.

Mais ils savent que ce qu'ils font est pour le pays qui les accueille intolérable mais même pris la main dans le sac ils continuent à nier d'être des voleurs.

Notre renoncement à toute Foi, conviction et virilité religieuses fait de nous des impuissants.
Pour ce qui est de l'attachement à la terre les Palestiniens sont une formidable exception.
Dans la série des incidents rapportés ci-dessus, Le Figaro rapportait hier que : « Diverses réactions de soutien au meurtrier inquiètent la police ». Entre autres témoignages, une enseignante d’Argenteuil relate : « Au moment de la minute de silence, à 11 heures, deux élèves de ma classe ont refusé d’y participer, en jetant : je ne vais pas me lever pour des Juifs ! » Le professeur a toutefois fait obtempérer les deux élèves, mais manifeste son inquiétude : « Il faut savoir que régulièrement les débats autour du conflit israélo-palestinien empoisonnent les cours, tous les cours. »

« Beaucoup d’enseignants n’ont pas imposé cette minute de recueillement, souvent par crainte des comportements des élèves, témoigne un autre professeur. Tandis que nous nous taisions, nous entendions le brouhaha des classes voisines. »

François, adolescent de 15 ans scolarisé à Paris, est encore choqué par les propos entendus la semaine passée : « Un élève de ma classe s’est insurgé, expliquant qu’il n’acceptait pas que l’on fasse une minute de silence pour des Juifs et pas pour les morts en Palestine… raconte-t-il. Le professeur a essayé de botter en touche, puis il a lâché : « Enfin, c’étaient des enfants ! » et, là, l’élève a marmonné : « C’est aussi bien qu’ils soient morts ». Le pire, c’est que dans la classe, il n’était pas le seul à penser de cette façon : une dizaine d’élèves ont ricané pendant la minute de silence… »
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Ils ont trouvé des excuses à un tueur d'enfants, et de soldats, qui laisse derrière lui, en plus de son acte innommable, un homme tétraplégique à vie. Ils ont trouvé des excuses à ceux qui propagent des propos antisémites dans tout le pays sans voir que l'antisémitisme est l'ennemi commun des juifs et de la République. Et à tous ces si bien-pensants, qui trouvera des excuses? Quelles excuses?
Citation
Marie Cournou
Là monsieur, permettez-moi d'en douter sérieusement. Les gamins qui produisent l'exacte représentation des comportements cités ci-dessus dans mon quartier, apprennent le coran par cœur tous les jours. .

Je pense que vous avez raison, j'ai écrit un peu vite.
En fait je n'ai pas l'expérience de ces gentils jeunes gens mais de leurs ancêtres, il y a 10 ans, et il s'agissait d'adulte de 20-22 ans. Ce qui m'avait frappé dans les discussions que j'avais avec eux est leur ignorance énorme de leur religion. Mais mon approche était sûrement trop intellectuel, je leur parlais de parole crée et incréé, du problème de la succession du prophète (donc de la naissance de l'Islam shiite) etc., et ils me regardaient comme si j'étais un martien.
Je n’ai pas pensé à leur demander s’il fallait tuer les juifs.
Enfin si les jeunes gens joueur de ballon connaissent le Coran, ils doivent savoir que Dieu est miséricordieux, la phrase revient des dizaines de fois. A moins que leur imam, par pure distraction, ait oublié de leur expliquer le sens du mot.
J'ai trouvé un autre "j’ai eu un coup de cafard en apprenant que le tueur n’était pas un néonazi, J’aurais préféré qu’il soit néonazi"(sic)
[www.slate.fr]
Je dois dire que cet article m'a peinée.
Il faut répondre à ces gens qui sont la proie d'un narcissisme moral délétère qu'il n'y a pas moins de ressemblances entre un néo-nazi et un nazi qu'entre un nazi et un islamiste. Après tout, qu'est-ce qu'un néo-nazi quand il n'y a plus de parti national socialiste, quand on n'est plus dans l'Allemagne des années trente, quand il n'y a plus Hitler ? Si ces gens s'imaginent qu'un néo-nazi, c'est un nazi, pourquoi ont-ils tant de peine à s'imaginer l'islamiste comme nazi, quand les pratiques fondées sur une morale du ressentiment et d'un fantasme d'humiliation par les Juifs (les "sionistes") sont les mêmes ?
Monsieur Chassaing, la miséricorde pour moi, c'est la résurrection grâce aux larmes versées avec humilité et amour. La miséricorde, c'est le mystère de Dieu qui se manifeste mais pas au moment où il est appelé, quand le cœur du croyant peut le recevoir.
Je croyais naïvement que les intellectuels de France savaient assez bien cela pour ne pas la confondre avec la première miséricorde improvisée.
Je devais faire un rêve. Ce monde-là est mort est mort il y a bien plus longtemps encore que je ne l'imaginais, et je ne trouverai pas d'excuse à ceux qui l'ont tué.
Ceci n'est pas du ressentiment mais la preuve et la promesse que le monde dont je parle a bien existé un jour.
Je n'aiderai personne à détruire sa mémoire.
Bruno,

Votre message m'amène à formuler les réflexions suivantes.

Je considère qu'un néo-nazi est un pauvre type, essentiellement, quelqu'un qui n'a rien compris, et qui, dans beaucoup de cas, se complait dans un folklore malsain. Vous avez raison sur un point : néo-nazi alors que le parti nazi est mort et enterré, ça n'a pas de sens. Je suppose d'ailleurs que les néo-nazis n'ont qu'une vague notion de l'horreur intégrale qu'était le nazisme, bien au-delà du seul massacre des juifs. Je considère donc qu'un islamiste radical est, en effet, autrement plus dangereux.

Je crois cependant qu'il y a, pour ce qui est du rapport aux autres, une différence fondamentale entre nazisme et islamisme radical. Si vous voulez bien m'accorder deux minutes, voici ce que je pense.

Le nazisme s'intéressait assez peu à la religion réellement pratiquée, il s'intéressait à l'origine. Beaucoup de protestants ou catholiques furent déportés comme juifs, alors que ces personnes-là, ou leurs parents, s'étaient converties. Les nazis s'en moquaient éperdument.

Les nazis fondèrent un nombre incroyable d'organismes pseudo-scientifiques. Si on étudie en détail leur fonctionnement, on voit que des critères vaseux étaient établis afin de déterminer "l'aryanité" de tel ou tel qui, persécuté, utilisait ce recours. Les nazis eurent recours à de foisonnantes études généalogiques (Heydrich fit conduire de multiples recherches pour faire taire une rumeur sur sa judaïté).

Les islamistes radicaux, eux, considèrent qu'il y a l'Oumma, et le reste. Dès l'instant que la personne est convertie, elle n'est plus Untel, mais Telautre, avec un autre nom, une autre identité, et plus de passé.

C'est, de mon point de vue, une différence fondamentale, qui n'occulte cependant pas une convergence majeure, l'antisémitisme rabique.
Citation
Marie Cournou
Monsieur Chassaing, la miséricorde pour moi, c'est la résurrection grâce aux larmes versées avec humilité et amour. La miséricorde, c'est le mystère de Dieu qui se manifeste mais pas au moment où il est appelé, quand le cœur du croyant peut le recevoir.
Je croyais naïvement que les intellectuels de France savaient assez bien cela pour ne pas la confondre avec la première miséricorde improvisée.
Je devais faire un rêve. Ce monde-là est mort est mort il y a bien plus longtemps encore que je ne l'imaginais, et je ne trouverai pas d'excuse à ceux qui l'ont tué.
Ceci n'est pas du ressentiment mais la preuve et la promesse que le monde dont je parle a bien existé un jour.
Je n'aiderai personne à détruire sa mémoire.

Je voulais simplement dire que chaque Sourate commence (au moins dans les traduction les plus courantes, ici celle de D. Masson) par : "Au nom de Dieu : celui qui fait miséricorde, le Miséricordieux".
Vous pourrez me dire c'est Dieu qui fait miséricorde, pas les musulmans.
Mais j'aimerais bien qu'un salafisme m'explique cela.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
Didier Bourjon
Il n'aura aucune difficulté à vous l'expliquer.

Je le pense aussi, mais j'aimerais bien l'entendre. Enfin il y a peu de salafiste ici.
Cher Jean-Marc,
Le nazisme eut un visage de Janus, il fut un phénomène insaisissable : plus on lit sur ce que fut le nazisme, plus on se rend compte que ce fut un paradoxe idéologique. D'aucuns, comme Levinas, jugeait ce phénomène anti-religieux, d'autres, comme Klemperer, au contraire, comme un phénomène religieux ; d'aucuns, comme vous le savez, comme l'emballement d'une machine bureaucratique sans âme ; d'autres, au contraire, y voient un mouvement animé par le Führerprinzip, par un chef charismatique et par un éthos sacrificiel. Je doute qu'on puisse porter sur le nazisme, même aujourd'hui, un jugement définitif : mouvement anti-spirituel, ou au contraire exaltation de l'esprit ; mouvement païen, voire magique, ou au contraire rationnaliste scientifique.
Quant à l'islamisme, Fethi Benslama a écrit des pages très intéressantes précisément sur le "scientisme" de cette idéologie. Très souvent, les islamistes les plus dangereux sont des techniciens, des informaticiens, des chimistes, des ingénieurs...
Ces remarques n'épuisent pas le sujet !
Bruno,

Je crois assez en la thèse de Levinas, le nazisme est pour moi la négation de toute religion. Je pense qu'il eut le succès qu'on sait car il s'appuya sur une machine bureaucratique hors pair.

Ceci dit, je me demande en quoi (je ne dis pas en qui) les nazis croyaient vraiment. Ce fut le grand regret de Pierrepoint de ne pas le savoir.
Tout dépend de ce que nous appelons "religion"... Qu'il y eût du religieux dans le nazisme me semble indubitable.
Je dirais surtout que ce mouvement avait des pulsions primitives, articulées autour d'un folklore vaguement nordique, à base de sapins et de runes. Au-delà, que voyaient-ils ? je n'en sais rien. Cette sorte de culte était-elle une religion ? à voir...
Il y a, cher Jean-Marc, une forme de religieux dans ces grands rassemblements nocturnes. C'est purement païen et peu spirituel mais le religieux est multiple.
Je dirais plutôt les rites d'une religion, mais rien que les rites...
Disons quelque chose de la mentalité primitive ou de la participation dont parlait Lévy-Bruhl ?
Citation
Marc Briand
Il y a, cher Jean-Marc, une forme de religieux dans ces grands rassemblements nocturnes. C'est purement païen et peu spirituel mais le religieux est multiple.

Connaissez-vous les cérémonies pensées par Jacques- Louis David pour Robespierre ?
Puisque la figure de Levinas a été évoquée : Levinas laissa un nombre surprenant, des liasses entières, d'écrits, de notes, de pensées, de méditations, d'essais, de brouillons sur... la métaphore !

Il finit par avancer que la métaphore était la parole de Dieu en même temps, en même nature que l'aspiration humaine à articuler la présence et la représentation de Dieu.

Or le totalitarisme dit tout sans élévation vers la métaphore. La parole totalitaire prétend à l'instance divine et ce faisant, la métaphore lui est étrangère. La parole, l'engagement à faire, qui consiste à donner sa parole, est l'apanage du totalitarisme. Le totalitarisme donne sa parole, annonce ses coups, fait la publicité de ses coups et nous, qui sommes des êtres soumis à la métaphore, à la transcendance et qui nous intéressons au divin, n'y croyons pas. Nous sommes tous des sots incrédules qui, refusant de nous soumettre à tout substitut du divin, aussi véritable qu'inconnu, rejetons encore plus catégoriquement toute parole qui, par sa rigueur, prétend se substituer à lui, le Concurrent, faire de Lui son égale.

J'y crois pas !

Nous ne croyons pas à la linéarité, à la coïncidence ni à la publicité. En cela le totalitarisme ne nous est pas intelligible. Le totalitaire, lui, articule une parole linéaire qui promet de vous détruire et l'auteur de pareille annonce passera à l'acte comme il l'avait prédit, annoncé, comme il vous en avait, généreusement, avisé, mais parce que vous êtes des humains, modestes et raisonnables, sainement relativistes, cela, cette promesse de mort, ne vous émeut pas. Le discours totalitaire annonce ses coups, il en publie l'image, sur internet, tel un publiciste, et qui plus est, par le moyen de cette publication, il recrute des adeptes, se renforce, se sur-justifie, mais vous, qui êtes des âmes complexes, respectueuses du divin et de la métaphore, et qui, ô malheur, avez en commun avec le totalitaire, l'amour du symbole, cet amour qui vous unit à lui comme un langage, n'y croyez pas. Vous ne croyez pas à la lettre de la parole. Vous ne croyez pas que ceux qui manient si élégamment, si savamment le symbole, puissent déclamer: "nous allons vous exterminer, mécréants" sans métaphore aucune. Pourtant, c'est ainsi: l'hitlérisme, l'islamisme annoncèrent, promirent, leurs coups, comme des boxeurs à la fois angéliques et magnanimes, des boxeurs connaissants: celui qui fait la publicité préalable de ses frappes table sur la sotte incrédulité de ses victimes. Il a raison de le faire. Mais il nous suffit de savoir cela pour lui donner tort et défaire l'hypnose, l'envoûtement de cette linéarité, pour dissiper et dévoiler la radicale séduction qu'opère sur nos âmes complexes et crédules l'exacte superposition de la parole et de l'acte de mort.
Citation
Jean-Marc
Bruno,

Votre message m'amène à formuler les réflexions suivantes.

Je considère qu'un néo-nazi est un pauvre type, essentiellement, quelqu'un qui n'a rien compris, et qui, dans beaucoup de cas, se complait dans un folklore malsain. Vous avez raison sur un point : néo-nazi alors que le parti nazi est mort et enterré, ça n'a pas de sens. Je suppose d'ailleurs que les néo-nazis n'ont qu'une vague notion de l'horreur intégrale qu'était le nazisme, bien au-delà du seul massacre des juifs. Je considère donc qu'un islamiste radical est, en effet, autrement plus dangereux.

Je crois cependant qu'il y a, pour ce qui est du rapport aux autres, une différence fondamentale entre nazisme et islamisme radical. Si vous voulez bien m'accorder deux minutes, voici ce que je pense.

Le nazisme s'intéressait assez peu à la religion réellement pratiquée, il s'intéressait à l'origine. Beaucoup de protestants ou catholiques furent déportés comme juifs, alors que ces personnes-là, ou leurs parents, s'étaient converties. Les nazis s'en moquaient éperdument.

Les nazis fondèrent un nombre incroyable d'organismes pseudo-scientifiques. Si on étudie en détail leur fonctionnement, on voit que des critères vaseux étaient établis afin de déterminer "l'aryanité" de tel ou tel qui, persécuté, utilisait ce recours. Les nazis eurent recours à de foisonnantes études généalogiques (Heydrich fit conduire de multiples recherches pour faire taire une rumeur sur sa judaïté).

Les islamistes radicaux, eux, considèrent qu'il y a l'Oumma, et le reste. Dès l'instant que la personne est convertie, elle n'est plus Untel, mais Telautre, avec un autre nom, une autre identité, et plus de passé.

C'est, de mon point de vue, une différence fondamentale, qui n'occulte cependant pas une convergence majeure, l'antisémitisme rabique.

Jean-Marc, je suis d'accord avec vous sur l'essentiel, mais votre conclusion me semble un peu contredite par la distinction que vous faites : si ce n'est pas l'appartenance au peuple sémite juif qui caractérise l'objet de la haine de l'"antisémite" musulman, mais bien l’affiliation tout officielle à la religion juive, dont l'abjuration suffirait à annuler la haine, alors cet antisémite-là n'en est plus vraiment un, et il faudrait plutôt chercher du côté de l'"antijudaïsme", ce qui est sensiblement différent.

Au reste, la catilinaire un peu larmoyante (et talentueuse) de M. Alain N., sur un autre fil, où nous sommes sommés de hurler : "Shoah ! Shoah !" en nous replaçant illico dans les immenses fosses communes de Babi Yar, me met très mal à l'aise, car la différence, en proportion et en nature, me semble très largement l'emporter sur les quelques possibles points communs.
"Connaissez-vous les cérémonies pensées par Jacques- Louis David pour Robespierre ? "

Non, pas du tout.
Cher Alain,
Là encore, sur l'analogie avec la Shoah, il y aurait beaucoup à dire. Evidemment, et heureusement ! au niveau quantitatif vous avez raison (ce n'est pas difficile d'ailleurs, vu l'ampleur du massacre des Juifs par les Nazis) Au plan qualitatif, quant à la froideur d'exécution, quant à la détermination, rien ne rappelle plus les Actions des Einsatzgruppen que ces meurtres de Mehra. Il y a dans l'islamisme comme dans le nazisme le même nihilisme, la même capacité de déshumaniser l'ennemi, fût-il un bébé, un enfant (on l'a vu dans les territoires, on l'a vu avec Daniel Pearl, etc...) Le même acharnement. Si cette idéologie n'était pas endiguée au plus vite, elle pourrait réellement se comparer avec certains aspects du nazisme...
Cher Bruno, je me fonde sur une impression, et ne pourrai la justifier plus que ça : les musulmans fanatiques tuent ceux qu'ils considèrent comme des ennemis, statut qui n'est en règle générale point définitif et fatal. Les nazis voulaient exterminer, sans trop de sentiments d'ailleurs (la haine est un sentiment), ceux qu'ils considéraient être une engeance inéluctablement nuisible, comme des poux ou des rats.
Je crois que ce mépris abyssal et absolument glaçant en lequel ils tenaient les juifs, qui par idéologie étaient littéralement annulés d'un simple regard d'aryen, est absent chez les fondamentalistes musulmans. Leur haine est brouillonne, souvent improvisée et plutôt circonstancielle, assez hystérique et folle : elle ne s'autorise pas d'une négation aussi systématique et abstraitement déduite et appliquée d'un être humain parce qu'il est né ceci ou cela.
Il me semble que la puissance de négation destructrice est elle aussi fonction du degré de civilisation et de sophistication intellectuelle atteint : la tuerie de Toulouse est ignoble, bien sûr, mais nous sommes justement encore bien en deçà du seuil à partir duquel de tels sentiments n'ont plus cours, aussi horrifiés soient-ils. À Babi Yar ou Birkenau, on était au delà.
Cher Alain Eytan, vous êtes un excellent analyste, un homme très cultivé aux jugements équilibrés, mais vous n'avez aucun sens stratégique en politique. Qu'est-ce qui importe le plus, juger avec exactitude une situation ou faire avancer nos idées dans l'opinion ?
La Shoah est depuis longtemps instrumentalisée par "les autres", cette atroce tuerie nous met à notre tour cette arme entre les mains et nous ne nous en servirions pas ? Je parle d'un combat démocratique, bien sûr, d'un affrontement de mots. Qui est prêt à tenir avec moi une banderole devant l'Elysée, vendredi ou samedi : " Non à l'occultation des vidéos, non à la Shoah par balles de Toulouse " ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation

Qu'est-ce qui importe le plus, juger avec exactitude une situation ou faire avancer nos idées dans l'opinion ?

Voulez-vous dire que les deux termes de votre proposition sont exclusifs ? Pour ma part, je ne le pense pas et je craindrais même de m'engager par là sur une pente dangereuse et peu in-nocente.
Citation
Il me semble que la puissance de négation destructrice est elle aussi fonction du degré de civilisation et de sophistication intellectuelle atteint : la tuerie de Toulouse est ignoble, bien sûr, mais nous sommes justement encore bien en deçà du seuil à partir duquel de tels sentiments n'ont plus cours, aussi horrifiés soient-ils. À Babi Yar ou Birkenau, on était au delà

Très juste et la comparaison de Bruno avec les Einsatz-Gruppen (même en restant dans le cadre de la détermination) est erronée. Les hommes des Einsatz-Gruppen étaient de "bons pères de famille", en général trop agés pour combattre dans les troupes régulières.

Car si le tueur de Toulouse a été armé et fanatisé par l'idéologie islamiste le passage à l'acte fut le fait d'un déséquilibre psychologique profond, d'une fracture psycho-pathologique. Ce qui ne diminue en rien l'horreur de l'acte.

Des forcenés tuant femme, enfants, beaux-parents, voisins, etc... ne sont pas si rares parmi les non-musulmans et chaque année on peut lire dans nos journaux les comptes-rendus de leurs cavalcades.
Citation
Marc Briand
"Connaissez-vous les cérémonies pensées par Jacques- Louis David pour Robespierre ? "

Non, pas du tout.

Réponse en privé.
28 mars 2012, 09:05   De toute façon...
De toute façon, si l'on en croit Le Monde, l'immigration et la sécurité ne sont pas au centre des préoccupations des électeurs.

D'où la stabilité des intentions de vote. (...) Les tueries de Toulouse et Montauban, si elles ont heurté les Français, ne rencontrent pas les préoccupations principales des électeurs.

Emploi, pouvoir d'achat, éducation, logement... : les centres d'intérêt des électeurs correspondent à des soucis bien concrets et de première nécessité. L'insécurité ou encore l'immigration, thématique qu'a tenté de lier Marine Le Pen à l'affaire Mohamed Merah, arrivent loin, voire très loin derrière.

Les deux tiers (...) des personnes interrogées estiment qu'on ne parle pas assez, dans la campagne, de l'emploi et du chômage. Le taux est identique (+ 4 points) concernant l'éducation. La question du pouvoir d'achat, pour 64 % (+ 1 point) des Français, est aussi sous-traitée par les candidats.

A l'inverse, le thème de l'immigration est surcouvert pour 40 % (+ 7 points) des sondés, 29 % (- 7 %) estimant en revanche qu'il est insuffisamment abordé, et 29 % (=) se disant en la matière satisfaits.

L'insécurité est un cas à part : 53 % des sondés, début mars, pensaient que ce sujet était trop absent. Ils ne sont plus aujourd'hui que 39 %. Près du tiers des personnes interrogées (31 %, + 6 %) s'estiment désormais satisfaites, 29 % (+ 7 points) trouvant que les candidats en font trop.
(...)

Eh bien ! Il semble que le vent n'ait pas encore tout à fait tourné.
Citation
Rogemi
[Car si le tueur de Toulouse a été armé et fanatisé par l'idéologie islamiste le passage à l'acte fut le fait d'un déséquilibre psychologique profond, d'une fracture psycho-pathologique. Ce qui ne diminue en rien l'horreur de l'acte.
Des forcenés tuant femme, enfants, beaux-parents, voisins, etc... ne sont pas si rares parmi les non-musulmans et chaque année on peut lire dans nos journaux les comptes-rendus de leurs cavalcades.

L'explication par un dérèglement psychique pathologique ne me semble pas pertinente. Cet homme n'était pas emporté par une crise de fureur incontrôlable, il était lucide, calme, il a procédé avec sang froid, choisissant ses victimes, s'en emparant méthodiquement, les exécutant froidement. Le ressort de son comportement est la haine, pas la colère. Nous sommes confronté ici à une réalité autrement plus inquiétante que la cavalcade d'un forcené en crise. Nous avons vu à l'oeuvre un homme animé d'une haine incandescente, dépourvu des plus élémentaires repères d'humanité, ceux qui interdisent à un membre de l'espèce humaine d'infliger souffrance et mort à un enfant, quelque soit sa race. Nous avons vu un homme à l'esprit façonné par une religion, une idéologie, une éducation, une communauté qui n'ont produit en lui que des sentiments ignobles. Mohamed Merah est l'exemple de l'assassin type "banlieues sensibles", qui se fabriquent, n'en doutons pas, en série dans les territoires perdus de la France. Ils n'ont pas encore reçu l'ordre de se lever mais ils sont là, nombreux, déterminés, impatients, près à mener la guerre sainte, jusqu'au sacrifice de leur vie : des ennemis terribles. Sommes nous prêts?
28 mars 2012, 09:27   Re : De toute façon...
"Je crois que ce mépris abyssal et absolument glaçant en lequel ils tenaient les juifs, qui par idéologie étaient littéralement annulés d'un simple regard d'aryen, est absent chez les fondamentalistes musulmans. Leur haine est brouillonne, souvent improvisée et plutôt circonstancielle, assez hystérique et folle : elle ne s'autorise pas d'une négation aussi systématique et abstraitement déduite et appliquée d'un être humain parce qu'il est né ceci ou cela.
Il me semble que la puissance de négation destructrice est elle aussi fonction du degré de civilisation et de sophistication intellectuelle atteint : la tuerie de Toulouse est ignoble, bien sûr, mais nous sommes justement encore bien en deçà du seuil à partir duquel de tels sentiments n'ont plus cours, aussi horrifiés soient-ils. À Babi Yar ou Birkenau, on était au delà."

Avant de commencer à tuer des enfants juifs , il a fallu que les nazis soient au pouvoir. Si les islamistes commencent à les tuer avant même d'y être, qu'est-ce que ça sera quand ils y seront ! Seule l' incapacité brouillonne de l'islam à s'organiser dans tous les domaines pourra seule, alors, en effet, freiner le nouveau génocide, comme dans la blague sur la différence entre l'enfer capitaliste et l'enfer communiste.
Pire même, cher Marcel, le candidat qui a le vent en poupe aujourd'hui est celui du Grand remplacement sans complexe : droit du sol élargi ; union des deux rives de la Méditerranée ; régularisation de tous les sans-papiers.
L'idéologie mortifère qu'est l'Islam y est pour beaucoup ainsi que l'infantilisme qu'elle engendre et maintient dans un monde moderne qui est ce qu'il est mais qui cherche à responsabiliser les citoyens.
Citation
Pire même, cher Marcel, le candidat qui a le vent en poupe aujourd'hui est celui du Grand remplacement sans complexe : droit du sol élargi ; union des deux rives de la Méditerranée ; régularisation de tous les sans-papiers

D'accord cher Petit-Détour mais les sondages sont effectués par des instituts dans lesquels ce sont avant tout des gens de gauche qui préparent les questionnaires.

A ce stade cad 5 semaines avant le 1er tour le nombre des indécis reste énorme et ces résultats ne donnent qu'une tendance qui peut être renversée dans la dernière ligne droite.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Une fois de plus, la presse fait dire n'importe quoi aux chiffres.

La question qui est posée aux gens est claire, et peut être résumée ainsi : "Pensez-vous qu'on parle trop - suffisamment -pas assez de tel ou tel sujet", et non pas "Pensez-vous que tel ou tel sujet est important ?".

Pour le "Vent en poupe", cela me semble dû à d'autres raisons : M. Hollande fait d'ores et déjà une campagne de second tour, une campagne dont le but est de ne pas effrayer le centre ; les candidats d'extrême gauche sont inaudibles ; la candidate de la droite nationale opère un recentrage porteur de promesses pour l'avenir en abandonnant la fonction tribunicienne. Dès lors, pour ces raisons techniques, il n'est pas étonnant que le candidat gueulard, M. Lérichepéron, occupe l'espace. Au soir du premier tour, chanson nouvelle.

A propos des sondages, je prépare un message "technique".
Eh bien d'accord. Je rentre lundi en Dordogne pour planter mes dahlias et mes tomates. D'abord en serre, parce dehors, c'est encore trop froid. Je vous tiendrai au courant de leur pousse.
"Eh bien ! Il semble que le vent n'ait pas encore tout à fait tourné."

Pas encore, non. Hier matin, on annonçait sur Néo-France Inter qu'il n'y avait pas eu d' "effet Toulouse", c'est-à-dire que la "tuerie de Toulouse" n'avait pas fait grimper les candidats islamophobes et policiers dans les sondages. On sentait dans la voix du journaliste une pointe de satisfaction et d'étonnement : il n'aurait pas pensé que la propagande odieuse mise en oeuvre par sa corporation depuis plusieurs jours porterait de si beaux fruits. Mohamed Merah était déjà presque réhabilité dans l'opinion. Joli !

Quelques minutes plus tard, Guetta terminait sa chronique sur la Tunisie par ces mots effarants : "Oui, l'islamisme est soluble dans la démocratie" (vous avez bien lu : l'islamisme...)
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Oui, cher Didier, Staline est amour ("J'ai trop à faire avec les innocents qui clament leur innocence qu'avec les coupables qui clament leur culpabilité" répondait le poète à Breton qui lui demandait de protester contre le procès du surréaliste tchèque Kalandra). Vous faites fausse route, vous aussi, Le Pen ne stagne pas, elle est en chute libre.
Cela dit, indépendemment du poids d'une tradition politique qui a joué un rôle considérable en France, et qui a encore de beaux restes (dizaines de milliers de militants, relais syndicaux, municipalités), je pense que l'effet Mélanchon est largement artificiel dans la mesure où la personnalisation que favorise l'élection lui profite compte tenu des quelques talents que l'on peut lui reconnaître. Mais tout cela est très artificiel : voir le syndrome Besancenot. le NPA sans Besancenot = rien. En outre, sur les questions fondamentales comme l'euro, l'Union européenne, le protectionnisme, Mélanchon ne dit rien ou pas grand-chose. Et je suis persuadé qu'il s'agit de questions-clé, à côté bien sûr de celle du remplacement, à partir desquelles il faudra bâtir une force politique, qui permettra de faire exploser l'UMP.
Citation
Vous faites fausse route, vous aussi, Le Pen ne stagne pas, elle est en chute libre.

Oui mais pourquoi ?
Comment je ne vis pas en France il m'est difficile de saisir sur le vif les changements dans la météorologie du paysage politique francais.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
Francis Marche
Or le totalitarisme dit tout sans élévation vers la métaphore. La parole totalitaire prétend à l'instance divine et ce faisant, la métaphore lui est étrangère. La parole, l'engagement à faire, qui consiste à donner sa parole, est l'apanage du totalitarisme. Le totalitarisme donne sa parole, annonce ses coups, fait la publicité de ses coups et nous, qui sommes des êtres soumis à la métaphore, à la transcendance et qui nous intéressons au divin, n'y croyons pas. Nous sommes tous des sots incrédules qui, refusant de nous soumettre à tout substitut du divin, aussi véritable qu'inconnu, rejetons encore plus catégoriquement toute parole qui, par sa rigueur, prétend se substituer à lui, le Concurrent, faire de Lui son égale.

Je connais un professeur d'Université qui depuis des années commence inlassablement son cours de littérature par: "je vous interdis les métaphores, je ne veux pas de métaphore. La métaphore, c'est le langage de Le Pen".
"c'est le langage de Le Pen".



Et de ... Jésus Christ. Donc , dans la logique orwellienne des Amis du Désastre, Jésus Christ =Le Pen.
Oui, cher Rogemi, pourquoi ?
Outre les manipulations sondagières, on ne peut écarter définitivement l'hypothèse de l'avancement de la déculturation (3h30 de tv par jour) hébétée (surconsommation de neuroleptiques) à un niveau tel qu'il rend toute réaction à la déréliction française et européenne largement illusoire : "un peuple qui connaît ses classiques...". A cet égard, la prestation de MLP au "Grand Journal", consacré aux questions "culturelles", il y a quelques jours n'était guère rassurante. Alors que Sarkozy évoquait au moins sa passion pour Dreyer, Le Pen n'en avait que pour Julien Clerc...
Cassandre, en effet, quel hommage rendu à Le Pen sans le savoir! A moins que le Christ ne soit devenu un monstre du même acabit que ce qu'ils font de Le Pen, auquel cas je crois qu'il n'y a pas assez de place dans les asiles psychiatriques aujourd'hui pour contenir tout ce beau monde.

M. Petit-Détour, vous plaisantez où vous pensez vraiment que Sarkozy a une passion pour Dreyer?
Il n'est pas déshonorant de dire aimer Julien Clerc, alors qu' encenser les pires rapeurs comme l'a fait Jack Lang du temps où il était ministre de la culture, l'est.
Je n'en sais rien chère Marie. En tout cas, il en parlait avec des sanglots dans la voix tandis que MLP ne tarissait pas d'éloges sur "Intouchables". Quoi qu'il en soit, j'ai regardé son meeting à Ajaccio et je trouve que dans sa tenue, elle a incontestablement un côté Florence Foresti.
Bien sûr Cassandre, ce n'est pas déshonorant mais ce n'est pas très glorieux non plus. D'ailleurs, tout homme politique de ce nom devrait commencer par boycotter le Grand Journal.
Vous êtes très dur envers Marine Le Pen, et trop complaisant à l'égard de Nicolas Sarkozy.
Je vais pourtant voter pour elle (Dupont-Gnangnan est décidément trop nul) au premier tour et faire barrage ensuite à Hollande et à sa suite mélanchonoverdâtre.
Quand nous n'aurons plus le choix qu'entre Florence Foresti, Joey Starr et Casimir, faudra-t-il toujours aller voter ?
Cher Alain,
Il me semble que certains sur ce forum et ailleurs sont leurrés par le cliché de l'Arabe ou du musulman hystérique. La tuerie de Toulouse montre, je le crains, tout autre chose, au point, souvenez-vous, qu'on ait pu croire à l'acte d'un néo-nazi, tant on a tendance à s'imaginer, racisme oblige, l'Arabe ou le musulman comme un être qui agit sans réflexion, sans calcul, sans raison, etc. Il est fort probable, et il faut l'espérer, que les islamistes ne parviendront jamais à leurs fins et à mobiliser les moyens d'un Etat "efficace". Mais il convient de s'interroger, quoique que comparaison ne soit pas raison, je ne le sais que trop, sur certaines hideuses ressemblances : les "bons pères de famille" envoyaient à ladite famille des photographies de leurs "exploits", et pour peu que vous lisiez Goldhagen, entre autes, et que vous avez sans doute lu, vous verrez que la terreur froide était accompagnée d'hystérie. En un mot, les brutes blondes et inhumaines étaient aussi, il faut le craindre, des hommes...
Bref, encore une fois, les crimes nazis ne sont jamais aussi simples à analyser. Le crime de Toulouse ne l'est guère davantage.
Oui, mais Casimir aura-t-il ses 500 signatures? Oh, pardon, il les a déjà!
Je refuse pour ma part l'amalgame entre Arabes et musulmans. C'est compter pour rien tant d'Arabes chrétiens qui depuis des siècles sont les victimes des seconds.
Oui, bien sûr, chère Cassandre, je voulais dire, alors, l'Oriental, si vous voulez, au sens d'Edward Said... Vous ne pouvez nier qu'une telle représentation persiste, et qu'elle ait pu surdéterminer la fausse piste du tueur néo-nazi... (la brute blonde, froide, calculatrice, rationnelle....)
Le massacre de Toulouse est, comme il a été souligné - y compris dans les médias - tout à fait inédit dans l'horreur. Depuis la Seconde guerre, les crimes ciblant directement des enfants ne s'étaient pas produits ici.
Un tel crime, qui touche à un niveau d'horreur et à ce qu'il y a de sacré pour la plupart des gens, n'a pas "réveillé" les Français : pas de grandes manifs, pas l'équivalent des réactions à l'affaire Carpentras ; pas de mesures politiques proposées ; pas de réflexion des médias ou de la société sur son "climat".
RIEN ne pourra "réveiller" les Français.
C'est clair. Peut-être une explosion dans une centrale nucléaire provoquée par un islamiste ?

PS. Ce constat signifie que pour un réveil, il faut compter sur les "petites expériences" de chacun au quotidien, sur les discussions, sur les-discussions-qui-marchent.
D'ailleurs, tout homme politique de ce nom devrait commencer par boycotter le Grand Journal.

C'est exactement mon sentiment. Les émissions de ce genre sont un sommet dans le processus de la débilisation des téléspectateurs et de la déchéance du politique.
(De toute façon, toute émission où l'on trouve un plateau de spectateurs aplaudissant (ou huant le cas échéant) mécaniquement des "invités politiques" est déjà disqualifiée dès le départ...)
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