Le parti de l'In-nocence constate une nouvelle fois — à propos de la situation de plus en plus dure faite aux ultimes chrétiens d'Algérie, qui pourraient être bientôt forcés de quitter, comme la plupart des juifs avant eux, la terre de saint Augustin et de la très ancienne Église d'Afrique — l'invraisemblable contraste existant entre cette situation douloureuse, d'une part, et d'autre part l'accueil en masse fait aux Algériens, aux Maghrébins en général et aux musulmans par l'Europe jadis chrétienne et par la France en particulier, déjà terre d'islam en de nombreuses de ses parties, et où se bâtissent de toute part des mosquées tandis que la vie quotidienne commence à s'adapter de plus en plus étroitement aux exigences, aux moeurs et aux coutumes des nouveaux venus.
Le parti de l'In-nocence estime qu'une situation aussi gravement déséquilibrée ne peut aboutir qu'à la soumission totale d'une des parties en présence, par voie de colonisation ou de contre-colonisation, l'autre terme de l'alternative, s'il existe, n'étant qu'un de ces drames sanglants dont le Liban offre l'exemple quasi permanent.