Le site du parti de l'In-nocence

Patience

Envoyé par Thomas Rhotomago 
01 avril 2012, 20:09   Patience
Sauf extraordinaire, on ne voit pas comment, en l'état actuel des choses, M. Sarkozy ou M. Hollande ne serait pas élu, soit, tout simplement, parce qu'ils seraient présents l'un et l'autre au second tour, soit qu'un autre candidat leur soit opposé (le seul en définitive, qui aurait quelque chance de rivaliser avec "Sarkollande" au second tour serait M. Bayrou, n'était qu'il sera très probablement éliminé au premier tour.)

M. Hollande parait devoir l'emporter dans tous les cas, s'il parvient à se hisser au second tour.

M. Sarkozy, en revanche, ne peut être donné gagnant presque à coup sûr que s'il est opposé à Mme Le Pen.

Paradoxalement, cette absence de suspense véritable en crée un autre, qui tient au taux d'abstention. C'est peut-être la seule énigme de ce scrutin. Quelles seraient les conséquences d'une abstention à 30 % ?

Curiosité de cette élection, cinq candidats peuvent prétendre à recueillir plus de 10% des suffrages, chose qui, sauf erreur, ne s'est jamais vue à aucune présidentielle.
01 avril 2012, 20:17   Re : Patience
En 1995, MM. Chirac, Jospin, Balladur et Le Pen étaient crédités de plus de 10%, seuil qu'ils franchirent largement.

Les sondages étaient plus hésitants concernant M. Hue et, de fait, il n'atteint que 8,64%.
Utilisateur anonyme
01 avril 2012, 20:30   Re : Patience
(Message supprimé à la demande de son auteur)
01 avril 2012, 20:36   Re : Patience
Que penser de cette abstention ? Que peut-on essayer de prédire de ses conséquences ? Autrement dit, à qui pourrait-elle "profiter" ?
01 avril 2012, 20:38   Re : Patience
Etant un grand amateur de statistiques, je trouve ces sondages de premier tour ineptes, pour plusieurs raisons.

Certaines de ces raisons sont techniques : on sait à peu près bien évaluer un rapport de forces dans une situation à deux candidats, très mal dans des configurations plus complexes (les sondages de 1948 qui prévoyaient la victoire de Dewey ridiculisèrent les instituts, qui avaient bien vu la remontée de Truman mais avaient fort mal estimé les voix des deux démocrates dissidents, notamment celles de Wallace).

D'autres tiennent à la spécificité de la situation française : on ne sait pas comment (et dans quel sens) redresser les intentions de vote en faveur de Mme Le Pen ou de M. Mélenchon.

Enfin, la dernière : ces sondages sont fais "à l'économie", par internet notamment, ce qui n'est pas un gage de qualité.
01 avril 2012, 21:01   Re : Patience
Citation
A lui seul (sans compter le chiffre élevé des incertitudes de vote), il disqualifie toutes les "prédictions". Autant dire que le reste, et singulièrement les sondages de deuxième tour, est sujet à caution

Absolument et il ne faut pas être prophéte pour prédire que les instituts de sondage vont prendre un sacré bouillon.
01 avril 2012, 21:18   Re : Patience
"Ce soir l'abstention est mesurée à 32% (+4 depuis une semaine), chiffre record."

Pourquoi l'estimation de l'abstention serait-elle plus crédible que les autres chiffres ?
01 avril 2012, 21:29   Re : Patience
Techniquement, parce que la marge d'erreur dans l'estimation du choix entre deux options est plus faible que celle dans le cas de dix options.

Cela ne veut pas dire que le chiffre soit vraiment pertinent, il est moins "pifométrique" que les autres.

En fait, il faudrait regarder cela en matière de tendance et non en valeur absolue.
Utilisateur anonyme
01 avril 2012, 22:26   Re : Patience
au fait, quand on ajoute les candidats au dessus de 10 et l'abstention ça fait

27+28+15+13.5+10+32 = 125%
01 avril 2012, 22:57   Re : Patience
Seuls les suffrages exprimés comptent : pas plus que les votes blancs ou nuls, l'abstention n'est prise en compte mathématiquement. Et elle ne compte pas non plus pour le pays légal et médiatique : après quelques larmes de crocodile, elle n'a jamais empêché aucun parti de prétendre représenter la majorité des Français à partir d'une minorité des inscrits. Mais en un sens, c'est imparable et légitime.
Utilisateur anonyme
02 avril 2012, 00:13   Re : Patience
Cher Jean-Marc,

votre remarque au sujet de l'élection présidentielle américaine de 1948 est quelque peu surprenante dans la mesure où George Wallace, dont vous parlez, ne s'est présenté pour la première fois que dans les années 1960. Vous vouliez peut-être parler de Strom Thurmond, le démocrate dissident de Caroline du Sud.
02 avril 2012, 05:59   Re : Patience
Trente pour cent d'abstention, cela veut dire que ce scrutin a été taillé, dosé par la classe politique pour la classe politique, sachant qu'une large minorité d'inscrits n'aura pas pris part au vote, et que leur nombre dépasse de loin celui des voix recueillies par le candidat de tête au premier tour. Les statisticiens et mathématiciens du dimanche vous le confirmeront: 30% des inscrits font toujours un nombre de personnes supérieur à 30% des suffrages exprimés. Autrement dit, le degré d'adhésion au candidat vainqueur au premier tour sera de toute façon inférieur au degré de désaffection qu'il aura suscité chez les électeurs. Autrement dit, il n'y aura pas lieu pour lui de pavoiser.

Ce déséquilibre, cette anomie (le vainqueur sera en fait un perdant face aux électeurs qui l'auront boudé) sera la transcription par les urnes du soliloque politique permanent de la classe médiatico-politique, qui, face à la nation, est seule, parle seule, s'agite seule dans une fiction permanente qu'elle organise et régente seule, où elle s'attribue le beau rôle et au peuple celui de figurant dans un décor en carton-pâte, une matrice spectaculaire, un petit théâtre de cruauté télévisuelle à peine divertissant.
02 avril 2012, 08:16   Re : Patience
Citation
Ce déséquilibre, cette anomie (le vainqueur sera en fait un perdant face aux électeurs qui l'auront boudé) sera la transcription par les urnes du soliloque politique permanent de la classe médiatico-politique, qui, face à la nation, est seule, parle seule, s'agite seule dans une fiction permanente qu'elle organise et régente seule, où elle s'attribue le beau rôle et au peuple celui de figurant dans un décor en carton-pâte, une matrice spectaculaire, un petit théâtre de cruauté télévisuelle à peine divertissant.

Tout à fait juste mais la classe politique s'en contrefout totalement et pour la gauche moins de gens vont aux urnes plus leurs chances de gagner une élection est grande. C'est grâce à cette abstention que le PS vient de remporter le sénat et qu'il est devenu au fil des années le maitre de toutes les régions.

Ah si l'UMP faisait une politique répondant un peu plus aux aspirations de la France réelle ... au lieu de se coucher devant le diktat de la classe médiatique.
Utilisateur anonyme
02 avril 2012, 08:28   Re : Patience
(Message supprimé à la demande de son auteur)
02 avril 2012, 09:01   Re : Patience
Mais enfin! Tant que les (véritables) intellectuels et les (réels) penseurs sont tenus soucieusement à l'écart, tout est dans l'ordre. La peuple n'a rien à craindre, personne ne viendra l'insulter avec la réalité. Que les abstentionnistes patientent encore, le cynisme n'est pas prêt de leur prêter la moindre attention. Ah ces rêveurs! Ils sont drôles tout de même, joyeuse et pittoresque spécificité française. Dommage pour eux, ils n'ont pas le pouvoir, et c'est ce qui en fait des irréductibles rêveurs inoffensifs pour toujours relégués dans les lointains silences, à défendre une fois tous les cinq ans, quelques arguments qui serviront une prochaine fois à la bien-pensance quand elle aura compris la moitié des mots et comment s'en servir pour en mettre plein la vue aux gentils électeurs de plus en plus crétinisés.
02 avril 2012, 10:22   Re : Patience
Christopher,


Il s'agit d' Henry A. Wallace, ancien vice-président et candidat de la gauche du parti démocrate.

Wallace fit perdre plusieurs grands états démocrates (ou très "serrés") à Truman :


New York : Truman, 2780204, Dewey 2841164, Wallace 509559

New Jersey : Truman, 895455, Dewey 981124 , Wallace 42683

En revanche, le score de Wallace fut insuffisant dans l'Illinois et l'Ohio, que Truman remporta de 34000 et 7000 voix respectivement.


Thurmond ne se présenta que dans 17 états, et en remporta 4. L'échec fut cuisant pour le parti suprématiste ("Dixiecrats") car, à la surprise générale, Truman emporta les deux plus gros états du sud, le Texas et la Géorgie, avec plus de 60% des voix.
02 avril 2012, 10:22   Re : Patience
En ce qui concerne l'analyse générale, je partage totalement le point de vue de Didier.
02 avril 2012, 11:02   Servitude volontaire.
Citation
Francis Marche
Ce déséquilibre, cette anomie (le vainqueur sera en fait un perdant face aux électeurs qui l'auront boudé) sera la transcription par les urnes du soliloque politique permanent de la classe médiatico-politique, qui, face à la nation, est seule, parle seule, s'agite seule dans une fiction permanente qu'elle organise et régente seule, où elle s'attribue le beau rôle et au peuple celui de figurant dans un décor en carton-pâte, une matrice spectaculaire, un petit théâtre de cruauté télévisuelle à peine divertissant.

Bien sûr, il y a l'excuse du conditionnement médiatique, et aussi celle des cinq cents parrainages. Mais je ne peux complètement m'apitoyer sur mes concitoyens. Car enfin, ils pourraient porter au pouvoir autre chose que le système UMPS dont les trahisons ont tout de même percé l'écran des fantasmes.

Je me suis naguère à un tout petit niveau échiné à essayer de faire vivre le MRC (le parti de Chevènement) ; mais personne ne s'implique dans un travail militant, si ce n'est pour les rétributions "alimentaires" que les grands partis procurent. Donner son temps pour des idées n'effleure que quelques vieux moralistes ou jeunes naïfs. Personne n'assiste à des réunions ; on veut bien condescendre parfois à accepter un tract sur un marché, mais on vous fait bien comprendre que c'est un peu sale. Enfin, personne n'imagine une seconde de voter pour un si petit parti, qui n'est pas vu à la télé. Il faut pour bénéficier du financement politique obtenir au moins 1% des voix dans une soixantaine de circonscriptions, ce qui ne paraît pas scandaleux, mais après tant d'efforts, nous étions bien loin du compte.

Il y a aujourd'hui encore des candidats qui portent des projets différents du système, et c'est un grand mérite du peuple de résister encore au bipartisme qu'on nous fabrique. Mais il n'empêche qu'en fin de compte, en masse, les Français vont encore élire le système. L'abstention ne peut être prise en compte, à partir du moment où rien ne vous empêche de voter pour des partis réellement différents. Avec Le Pen, Dupont-Aignant, Bayrou, et tout l'éventail de la gauche, c'est bien le cas et on ne peut y voir un acte de résistance. Que les mécontents s'impliquent dans un des partis contestataires existants, ou créent le leur. Car enfin, nous sommes embarqués, et nous devons être gouvernés.
Utilisateur anonyme
02 avril 2012, 11:24   Re : Servitude volontaire.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
02 avril 2012, 12:21   Re : Patience
« Je me suis naguère à un tout petit niveau échiné à essayer de faire vivre le MRC (le parti de Chevènement) ; mais personne ne s'implique dans un travail militant, si ce n'est pour les rétributions "alimentaires" que les grands partis procurent. Donner son temps pour des idées n'effleure que quelques vieux moralistes ou jeunes naïfs. Personne n'assiste à des réunions ; on veut bien condescendre parfois à accepter un tract sur un marché, mais on vous fait bien comprendre que c'est un peu sale. Enfin, personne n'imagine une seconde de voter pour un si petit parti, qui n'est pas vu à la télé. Il faut pour bénéficier du financement politique obtenir au moins 1% des voix dans une soixantaine de circonscriptions, ce qui ne paraît pas scandaleux, mais après tant d'efforts, nous étions bien loin du compte. »

Ça me dit quelque chose, en effet...
02 avril 2012, 13:17   Re : Patience
quelques vieux moralistes ou jeunes naïfs

Encore un peu de mépris envers ceux ou celles qui ont su donner de leur temps et de leur énergie pour ce qu'ils jugeaient être leur devoir. Leur intelligence serait-elle la propriété exclusive des partis qu'ils défendent?
Utilisateur anonyme
02 avril 2012, 13:21   Re : Patience
(Message supprimé à la demande de son auteur)
02 avril 2012, 13:29   Re : Patience
Quand on fait la relation entre les sondages d'intention de vote et les résultats des scrutins depuis 1974, il apparaît que :

1) jusqu'à quinze jours avant la date du premier tour, les sondés expriment une orientation, pas leur position définitive. Entre début et fin avril, des variations soudaines de - 5 à + 5 % font presque toujours basculer les évaluations précédentes, du moins pour la plupart des "gros" candidats;

2) Cette position définitive, pour 15 à 20 % des votants, n'est établie que très tardivement au second tour (au tout dernier moment pour une part, certes faible, mais non négligeable) -- phénomène qui concerne évidemment, et peut-être de manière plus systématique, le premier tour.

Un candidat qui, aujourd'hui, rassemble 15 % des intentions de vote, peut donc raisonnablement espérer obtenir 20 %, peut-être 21 ou 22 si le vent lui est vraiment favorable dans les derniers jours, provoquant une chute plus ou moins spectaculaire d'un autre candidat déclaré favori depuis six mois. Autant dire qu'il est difficile de faire des paris, surtout dans un contexte ou pas moins de trois candidats peuvent potentiellement susciter une vague d'adhésion au moment du scrutin (Bayrou, Mélenchon et Le Pen -- cette dernière étant à mon avis la mieux placée pour faire voler tous les pronostics en éclat...)
02 avril 2012, 13:56   Re : Patience
Un bel exemple d'écart entre les intentions de vote et le scrutin nous est donné par l'élection de 1974 : Jacques Chaban-Delmas était crédité de 26 % des intentions de vote le 16 avril, et il obtint 15, 1 % des voix le 5 mai.
02 avril 2012, 14:00   Re : Patience
Didier, des exceptions dans le sens où vous l'entendez seraient prises en compte un peu plus souvent, nous ne serions pas si petits que j'ai parfois l'impression que nous allons disparaître en fumée d'une seconde à l'autre.
Utilisateur anonyme
02 avril 2012, 14:07   Re : Patience
(Message supprimé à la demande de son auteur)
02 avril 2012, 15:10   Re : Patience
Fichte ! Voilà un calcul électoral bien frustre, un de plus.
02 avril 2012, 17:10   Re : Patience
Franchement, c'est bien triste. Tous les courants de pensée sont représentés, je ne vois pas comment quelqu'un peut dire qu'il n'y a pas au moins un candidat dont il soit proche...
02 avril 2012, 17:33   Re : Patience
Le taux d'abstention que l'on nous annonce est égal - et même dépasserait - celui du deuxième tour des présidentielles de 1969 qui opposait M.Pompidou et M. Poher, c'est tout dire.

Il ferait beau voir que cette situation absurde accouche d'un "duel" final JLM vs MLP... Pour le coup, ce serait vraiment crever l'abcès...
02 avril 2012, 17:50   Re : Patience
Hypothèse à peine farfelue dans l'état actuel des choses, mais qui sera très probablement démentie par la force centrifuge de l'idéologie progressiste (dont la devise fondamentale, there is no alternative, éloigne insensiblement l'électorat des programmes "irréalistes").
02 avril 2012, 17:57   Re : Patience
Citation

Franchement, c'est bien triste. Tous les courants de pensée sont représentés, je ne vois pas comment quelqu'un peut dire qu'il n'y a pas au moins un candidat dont il soit proche...

Je ne voudrais pas vous attrister, cher Jean-Marc mais :
Tous les courants de pensée sont représentés : non.
comment quelqu'un peut dire qu'il n'y a pas au moins un candidat dont il soit proche... : je peux le dire.
Pour moi, pour la première fois, il n'y avait qu'un candidat dont je me sentais proche...
02 avril 2012, 18:00   Re : Patience
Ecoutez, Mme Le Pen n'est pas si mal, et ne pas voter pour elle, c'est irresponsable.
07 avril 2012, 17:03   Re : Patience
"Le "duel" Mélenchon-MLP est largement surjoué et factice." écrit Didier Bourjon sur un autre fil.

Je crois pour ma part que nous sommes confrontés à un autre "duel", un "duel" de couple, celui formé par Sarkozy/Hollande d'un côté et Mélenchon-Le Pen de l'autre. Ils se distinguent principalement par la capacité du public à, tout simplement, comprendre ce que les candidats leur racontent.

Les paroles du tandem Sarkozy/Hollande peinent à se libérer d'un jargon politicien qui n'accroche plus l'oreille, comme un fond sonore. Les discours de Nicolas Sarkozy ont perdu de cette clarté, de cette simplicité, de cette capacité à faire rêver qu'ils avaient en 2007. Le discours du Bourget de François Hollande a eu beau agiter cette passion française de l'égalité, la suite des interventions du candidat a vite sombré dans la bouillie coutumière.

Inversement, le tandem Mélenchon/Le Pen propose aux électeurs et la clarté d'expression et le rêve. Ces deux-là sont continuellement intelligibles.

Par-delà même le sens des mots et des arguments employés par les uns et les autres, c'est le "duel" de deux états de paroles : celle que chacun comprend (fût-ce pour s'y opposer), contre celle que l'on n'entend plus.
07 avril 2012, 17:22   Re : Patience
J'aimerais pouvoir contresigner cette intervention magistrale d'Orimont. C'est exactement cela. C'est la mort d'un certain discours politique en forme de soliloque à laquelle on assiste d'une part, discours entretenu facticement par le couple Hollande-Sarkozy, et c'est un éveil, éminemment contradictoire dans l'esprit mais nullement dans l'affect et à peine dans le contenu, que l'on voit advenir, impulsé par le couple antagonique Mélenchon-Le Pen d'autre part.
07 avril 2012, 17:38   Re : Patience
"J'aimerais pouvoir contresigner cette intervention magistrale d'Orimont."
Son observation est, en effet, remarquablement pertinente, mais il n'empêche que Mélenchon me semble surestimé par les sondages.
07 avril 2012, 18:04   Re : Patience
Beaucoup de jeunes qui soutiennent Mélenchon n'ont pas dix huit ans. Évidemment, ça fait du bruit mais sans plus.
Utilisateur anonyme
07 avril 2012, 18:55   Re : Patience
(Message supprimé à la demande de son auteur)
07 avril 2012, 19:19   Re : Patience
Dans son discours de Toulouse (qui, soit dit en passant est une sorte de modèle, tout aussi calibré, dans son genre, que les discours du Sarkozy de 2007) Mélenchon n'a pas évoqué une seule fois, ni même par voie d'allusions, la candidature de Marine Le Pen et, par conséquent, son "duel" avec elle.

Il y a jeu, en effet, gonflage de sondages façon Chevènement mais c'est peut-être un jeu avec le feu.
07 avril 2012, 19:38   Re : Patience
Bien, comme disait Herriot : « Un beau discours peut changer mon opinion mais pas mon vote ». Ça n'empêche pas d'apprendre mais...
07 avril 2012, 20:30   Re : Patience
La "montée" de M. Mélenchon dans les sondages est crédible. Nier cette vérité, c'est nier qu'il fasse nuit en plein minuit.
07 avril 2012, 22:39   Re : Patience
Nuit et brouillard.
07 avril 2012, 22:41   Re : Patience
Il est évident que lui n'est pas diabolisé et que cela doit jouer. Contrairement , par exemple, à Le Pen et son "détail" encore reproché à la fille trente ans après, il peut nier tranquillement les massacres du communisme sans que cela fasse la moindre vague dans les médias. Et puis il réveille le tartarin révolutionnaire qui sommeille dans nombre de Français.
07 avril 2012, 23:16   Re : Patience
Nous avons vu, grâce à un contributeur du forum, qu'il ne voulait pas défendre Soljenitsyne. Chère Cassandre, savez-vous où nous pourrions trouver des documents (des liens sur Internet, veux-je dire...) révélant le déni dont vous parlez ?
07 avril 2012, 23:20   Re : Patience
Oui, chère Cassandre. J'ajouterais que de nombreux électeurs socialistes, déçus par la triste campagne de M. Hollande, peuvent être séduits par ce personnage (représentant aujourd'hui la gauche radicale, mais rappelons qu'il a été vingt ans sénateur socialiste, deux ans ministre dans le gouvernement Jospin, et qu'il quitta ce parti seulement fin 2008). D'autre part, son discourt populiste --- entre autre --- plaît aussi à une partie de l'électorat frontiste...
07 avril 2012, 23:57   Re : Patience
"Ecoutez, Mme Le Pen n'est pas si mal, et ne pas voter pour elle, c'est irresponsable."

En impeccable homme de droite, Jean-Marc rêve sans doute d'un second tour qui verrait s'opposer Marine Le Pen à Nicolas Sarkozy, jetant la gauche dans le plus profond désarroi et assurant la victoire de son champion - qui n'est pas sa championne.
08 avril 2012, 00:06   Re : Patience
"Il est évident que lui n'est pas diabolisé et que cela doit jouer."

C'est vrai. Cependant, à l'époque où le PCF était tout aussi diabolisé que le FN, cela ne l'empêchait pas d'avoir des élus et de faire des scores non-négligeables aux présidentielles. On a dit que ces voix étaient passées, précisément, au FN. Peut-être Mélenchon ranime-t-il un un vieux fonds.
Utilisateur anonyme
08 avril 2012, 00:23   Re : Patience
Citation
Orimont Bolacre
"Il est évident que lui n'est pas diabolisé et que cela doit jouer."

C'est vrai. Cependant, à l'époque où le PCF était tout aussi diabolisé que le FN, cela ne l'empêchait pas d'avoir des élus et de faire des scores non-négligeables aux présidentielles. On a dit que ces voix étaient passées, précisément, au FN. Peut-être Mélenchon ranime-t-il un un vieux fonds.

A quelle époque le parti communiste aurait-il été diabolisé? Au temps de Georges Marchais?
08 avril 2012, 00:44   Re : Patience
Le PCF a bénéficié du même type de diabolisation/protection, si vous me permettez l'expression, que le FN, parce qu'il a joué le même rôle, quoique de façon différente, dans la vie politique française pendant des années.
08 avril 2012, 01:18   Re : Patience
Mélenchon, comme cela a été dit plusieurs fois, et comme l'a judicieusement souligné Michel Onfray, s'est déshonoré il y a quelques années en prononçant cette phrase terrible à propos du Tibet : "Parler d’invasion en 1959 pour qualifier un événement à l’intérieur de la révolution chinoise est aberrant." Selon lui, la sympathie inspirée par le Dalai-Lama en France serait due au succès de "Tintin au Tibet". Il a ouvertement exprimé son mépris à l'égard du peuple tibétain et de ses traditions religieuses. Je n'ai jamais entendu un journaliste lui poser la question : "Monsieur Mélenchon, soutenez-vous encore, à l'heure actuelle, un régime qui opprime et massacre les Tibétains depuis plus de cinquante ans ? Assumez-vous toujours vos propos ? etc." Quelques dizaines de milliers de morts et autant d'exilés, après tout, ce n'est qu'un "point de détail".
08 avril 2012, 01:34   Re : Patience
Mélenchon est très apprécié en Chine. La Chine vote Mélenchon. Certaines officines maoïstes croupion (voir la chronologie de ce mouvement dont hyperlien dans le fil Atterrant de ce forum) font partie du Front de Gauche.




Sous-titrage en chinois
08 avril 2012, 02:20   Re : Patience
Sur les déclarations peu sympathiques de Mélanchon, voir le blog de Jean Quatremer dont voici un extrait :

SOURCE : [bruxelles.blogs.liberation.fr]

"En ce qui me concerne, ce sont deux papiers parus sur mon blog en décembre 2010 (et aussi ici et là) et en janvier 2011 (et aussi ici) qui l’ont mis en rogne. Dans le premier, je dénonçais son boycott discret de la cérémonie de la remise du prix Sakharov du Parlement européen à un dissident cubain, dans le second, son refus de voter une résolution de compromis condamnant le régime biélorusse (vous savez, celui qui est dirigé par le charmant Alexandre Loukachenko, celui qui a interpelé le 4 mars le ministre des affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle, homosexuel assumé, en lui lançant : « il vaut mieux être dictateur que pédé ».) Dans les deux cas, j’ai fait mon travail de journaliste (...) en rapportant des faits qu’il ne s’attendait certes pas à voir publiés et je les ai interprétés en estimant qu’il apportait ainsi son soutien implicite à des régimes « communistes ». Cela m’a valu des injures scandaleuses et des menaces à peine voilées sur son blog de la part d’un homme qui prétend incarner les valeurs républicaines."
08 avril 2012, 09:33   Re : Patience
Les Chinois, libérateurs des esclaves tibétains -- bienfaiteurs du Tibet ! -- victimes de "pogroms" à Lhassa. Et ce négationniste notoire obtient 15 % des intentions de vote au "pays des droits de l'homme"...

(Mélenchon, Loik -- vous aussi vous êtes derridien ?)
08 avril 2012, 10:24   Re : Patience
Citation
Et puis il réveille le tartarin révolutionnaire qui sommeille dans nombre de Français.

Bien vu.

Les propos tenus par Mélenchon sont vraiment écoeurants.

Mélenchon dit: "Les droits sont universels et la laicité doit être appliquée à toutes les nations de la terre". Donc les chinois ont envahi le Tibet pour libérer les tibétains.

En vérité l'invasion du Tibet fut suivi du génocide systématique de la classe aristocratique (théocratique) cad de la classe dirigeante et possédante de ce pays.

Les chinois ne se sont pas génés et ont procédé à l'élimination des "sales capitalistes" comme partout où des régimes communistes ont pris le pouvoir.

08 avril 2012, 12:33   Re : Patience
Le Part Communiste Français n'a jamais été aussi diabolisé que l'a été le Front National. Il n'a jamais été déshonorant, en France, de se proclamer membre ou sympathisant du mouvement communiste.
08 avril 2012, 20:02   Re : Patience
C'est logique parce que le communisme en soi n'a jamais été rendu responsable de ses crimes, on a accusé des "dérives" personnelles de Staline ou de Mao, n'impliquant en rien la sain(t)e doctrine. A la limite, le communisme est une victime de Staline, qui l'a défiguré (on peut penser à cet argument, utilisé aussi pour une idéologie plus contemporaine !).
Très emblématique : un personnage comme Che Guevara n'a même pas été soupçonné d'être un criminel...
09 avril 2012, 13:58   Re : Patience
"Il n'a jamais été déshonorant, en France, de se proclamer membre ou sympathisant du mouvement communiste."

Personne ne peut le nier mais on peut se demander pourquoi un tel déshonneur n'a pas frappé ce parti. Ce n'est pas un grand mystère. Cela tient bien sûr à la fin de la seconde guerre mondiale, à la Libération, mais aussi à la politique anti-atlantiste du Général De Gaulle. On peut y ajouter la capacité de ce parti à favoriser l'intégration pacifique des populations immigrées d'alors et de leurs descendants. Et enfin, du point de vue des classes populaires, on ne saurait sous-estimer l'action concrète menée en faveur des salariés, par le truchement de syndicats d'obédience communiste. Tout cela a permis, en France, une certaine indifférence éprouvée par le commun des membres ou sympathisants de ce parti à l'égard des crimes du communisme. Globalement, selon la fameuse expression de Marchais, ce n'est pas en URSS que le bilan du communisme était positif, c'était en France.

Il n'y a pas eu "diabolisation", c'est certain, mais combat idéologique constant mené contre l'idéologie communiste, à travers l'action des médias de l'époque. Le traitement très favorable dont bénéficie aujourd'hui Mélenchon n'était imaginable ni en 1950, 60, 70 ou 80.

On chercherait en vain l'équivalent d'une adhésion populaire du côté des partis issus de l'extrême droite. Si le public a été facilement conduit à la "diabolisation", c'est-à-dire au rappel inchangé des crimes associés à l'extrême droite, c'est que celle-ci n'a mené aucune action concrète en faveur des classes populaires. Le rappel des crimes n'a pas été compensé.
09 avril 2012, 14:10   Re : Patience
Est-ce qu'il n'y aurait pas un peu de Poujade chez Mélenchon ?
09 avril 2012, 15:21   L'art du rétro
Un soupçon, juste un doigt de Poujade, pour compléter l'ambiance rétro.

A mon avis, les discours de Mélenchon ont quelque chose en commun avec ceux de Nicolas Sarkozy en 2007. L'actuel président faisait alors rêver à une sorte de "retour vers le futur". La "France d'après", serait celle d'avant 68. On reviendrait au plein-emploi, on retrousserait ses manches dans la joie des petits matins pleins d'entrain, le travail aurait retrouvé sa place naturelle et heureuse dans la vie de tout un chacun etc. De même, mais dans une autre palette de rêveries, Mélenchon organise des karaokés géants où la foule peut chanter L'Internationale sans penser à mal et, par là, revenir aussi à l'avant 68.

Le paradoxe tient au fait que Marine Le Pen, qui tient un discours très actuel (hormis cette bonne dose de nostalgie du "retour au franc"), est plombée par le passé de son parti, tandis que Mélenchon, qui amuse la galerie , comme Sarkozy avant lui, avec des chimères rétro, n'a rien à craindre du passé de l'idéologie qu'il agite.
09 avril 2012, 21:17   Re : Patience
Orimont, votre analyse est bien intéressante, mais on pourrait moduler quelques éléments : par exemple, les médias "pas si favorables" au communisme durant les années 50 et 60, j'ai des doutes (songez aux campagnes contre David Rousset, et d'autres dissidents traînés dans la boue et traités de fascistes islamop... euh fascistes tout court) ; durant les années 70 il y avait encore une sympathie pour le communisme dans les médias.

Il me semble qu'on peut voir une véritable filiation :
Communisme -> anticolonialisme -> "islamophilie"

Celle-ci se trouve avec un journal comme Le Monde diplomatique, voyez la trajectoire de son ex-directeur, ami de Ramadan, ou encore une personnalité comme Vergés, ou Gisèle Halimi. Ces personnes identifient Israël avec une colonisation, et pensent le monde sur le schéma marxiste binaire : les dominés musulmans contre les dominants capitalisto-américano-sionistes.
Si on regarde, les héritiers du communisme fonctionnent sur ce schéma et sont devenus des auxiliaires dévoués de l'islamisme. Je ne vois pas de contre-exemple. L'islamisme est bien le communisme du XXIème siècle, avec les mêmes acteurs, les mêmes méthodes (en Occident), les mêmes médias et partis... Voir Carlos (pas le chanteur), qui l'a bien compris.
09 avril 2012, 21:23   Pronostics de Pâques
Les choses se précisent. Les derniers sondages d'intentions de vote donnent les chiffres suivants :

François Hollande : 27 %
Nicolas Sarkozy : 28 %
Marine Le Pen : 17 %
Mélenchon : 13, 5 %

Le résultat final, pour chacun de ces candidats, variera le jour du vote au maximum (sauf énorme surprise) de 5 points, à la hausse ou à la baisse. Il semble que la messe soit dite, à moins que l'hypothèse la plus favorable à Marine Le Pen ne se vérifie dans les urnes : elle peut encore bénéficier d'un changement de cap massif des 32 % d'indécis, et d'une proportion non négligeable de personnes qui n'auront pas osé déclarer leur véritable intention lors du sondage. Nous avons donc une petite chance de voir un second tour Hollande-Le Pen (car si elle monte, c'est Sarkozy qui descend).
09 avril 2012, 22:56   Re : Patience
Citation

François Hollande : 27 %
Nicolas Sarkozy : 28 %
Marine Le Pen : 17 %
Mélenchon : 13, 5 %

Pour moi, ces chiffres disent que les Français n’ont pas assez payé. Autant on peut croire parfois qu’ils sont au bout de ce qu’ils peuvent céder, autant ces chiffres viennent rappeler qu’ils sont encore prêts a donner plus d’argents aux banquiers, à accepter plus d’immigration de bouche et à faire une plus grande place à l’Islam.
09 avril 2012, 23:35   Re : Patience
A comparer avec le premier tour de 1981 :


VGE : 28,32 %
Mitterrand : 25,85
Chirac : 18
Marchais : 15 ,35
09 avril 2012, 23:45   Re : Patience
Ils ne sont surtout pas prêts à croire qu'il y a un en-dehors de l'UMPS -- autrement dit du "Système" --, exactement comme les journalistes ne sont pas disposés à tolérer un en-dehors de leur sphère d'opinion (dixit un communiqué récent du PI). Encore une fois, cinquante pourcents des Français vont donner leurs suffrages aux deux représentants du Mouvement implacable, tout simplement parce qu'ils ont été conditionnés à penser qu'il y a un mouvement, et qu'il est implacable. Le fait que l'un des deux candidats ait amplement démontré ses capacités destructrices et sa vertigineuse médiocrité n'y change rien. C'est inquiétant et fascinant.
09 avril 2012, 23:55   Re : Patience
Citation
Orimont Bolacre
A comparer avec le premier tour de 1981 :


VGE : 28,32 % (27, 5)
Mitterrand : 25,85 (22)
Chirac : 18 (19, 5)
Marchais : 15 ,35 (18, 5)

Et pour ces mêmes candidats, les intentions de vote au 16 avril, soit dix jours avant le premier tour (chiffres de la Sofres, que j'ai ajoutés ci-dessus entre parenthèses). Toujours ces légers déplacements du choix dans les derniers jours (qui ne modifièrent pas le classement final en l'occurrence).
10 avril 2012, 00:14   Re : Patience
"Pour le second tour, seuls Valéry Giscard d'Estaing pour la droite et François Mitterrand pour la gauche semblent en mesure de l'emporter. Le président sortant est le vainqueur virtuel jusqu'à fin mars, tout en étant paradoxalement assez impopulaire (51 % de mécontents en janvier-février selon l'IFOP)." (Wikipédia)
10 avril 2012, 23:00   Re : Patience
"Pour moi, ces chiffres disent que les Français n’ont pas assez payé."

N'étant pas Algérien, j'aurais quelques scrupules à commenter en ces termes les choix électoraux des habitants de l'Algérie. Il ne suffit pas que la crudité du style d'Aldo Sterone délivre des analyses et des "choses vues" bien souvent pertinentes pour que ses messages soient entièrement exonérés d'une acidité offensante.

Si bon nombre de Français hésitent à accorder leurs suffrages à quelqu'un d'autre que le "duel" prescrit, c'est peut-être par lâcheté, espoir de conserver leur petit confort, espoir que "tout finira par s'arranger" par l'opération du Saint esprit ou du temps qui fera son oeuvre, mais c'est aussi qu'ils savent pertinemment ce que signifierait l'installation au pouvoir de Marine Le Pen ou de Jean-Luc Mélenchon, c'est-à-dire l'ouverture des hostilités, pour le meilleur et pour le pire. On ne peut se contenter de mépriser cette hésitation, de la ranger dans une patience coupable.

Comme le dit justement Cassandre, il y a des "Tartarins de la révolution". Il y a encore plus de Tartarins d'écran.
11 avril 2012, 08:46   Re : Patience
Orimont Bolacre, ce n'est pas en insultant les électeurs tous les jours que vous allez les convaincre. Au contraire! Les gauchistes font de même, le jeu est stupide, ni plus ni moins. J'ai été convaincu par le PI grâce à l'intelligence des propos tenus par Cassandre et Renaud Camus, même lorsqu'il m'arrive de ne pas être d'accord sur tout. Pas par des insultes. Les français se font déjà insultés tous les jours, pour la plupart ils ont perdu espoir, terrassés par ce qu'ils sont obligés de vivre, et vous le savez, entretenus chaque jour par des discours les poussant toujours plus au sacrifice de leur pays pour la cause HUMAINE. De plus, la plupart ont peur de mal faire, ils n'ont pas l'habitude d'être invité à parler, ils ont perdu la voix. Les insulter ne fera que les terrasser davantage.
11 avril 2012, 09:38   Re : Patience
Insulter les électeurs de Nicolas Sarkozy ou François Hollande, ce serait, en ce qui me concerne, insulter à peu près tous les êtres qui me sont chers, et beaucoup d'autres que j'estime et que je respecte. Ces choix ne sont pas méprisables, mais dans la majeure partie des cas, ils sont inspirés, je crois, par une sorte de vaste conditionnement idéologique : ton destin est tracé, lirait-on, si on avait les lunettes révélatrices du film de Carpenter, sur tous les murs de nos villes. Aime l'Europe, Pour un monde métissé, La Technique nous sauvera, Sois moderne, Travail, Mérite, Argent, etc. s'afficheraient sous nos yeux en grosses lettres lumineuses. Il n'est pas question d'affirmer que JLMP (pourquoi les candidats populistes ne seraient-ils pas eux aussi, à certains égards, "blanc bonnet" ?) est la seule alternative raisonnable et honorable au vote UMPS. Mais pourquoi NDA ou Bayrou n'obtiennent-ils pas des résultats plus élevés ? Paraissent-ils immodérés ? Pense-t-on qu'ils vont mettre la France à feu et à sang ? Ou bien est-ce plutôt qu'ils sont perçus comme des produits politiques moins désirables ?
11 avril 2012, 10:57   Re : Patience
Donc dans l'état actuel des choses, il paraît que les Français s'apprêtent à élire un socialiste à la présidence de la République. C'est intéressant.

Donc si vous proclamez votre sympathie pour l'islam, le communisme et la chance que représente pour notre pays l'immigration, vous êtes bienvenu dans le camp de la "gauche". Qu'est-ce qu'être de gauche aujourd'hui en France?

Ces sondages dont on nous assomme tous les jours faussent complètement l'élection. On met dans la tête des gens qui s'apprêtent à voter que l'élection est déjà faite, que leur candidat n'a aucune chance ou bien qu'il sera de façon sûre au deuxième tour. Pourquoi voter? Pour confirmer les sondages?
Ah si! Les sondages donnent quotidiennement matière à commentaires aux journalistes, dont 90% des paroles sont dédiées à la stratégie électorale et 10% au programme des candidats.
11 avril 2012, 12:18   Re : Patience
Chère Marie Cournou,

Vous écrivez : "ce n'est pas en insultant les électeurs tous les jours que vous allez les convaincre."

Veuillez me pardonner, mais je ne comprends absolument pas le sens de cette remarque. Comment est-il possible d'être à ce point mal compris par vous ? (Il est vrai que, de mon côté, j'ai beaucoup de difficultés à saisir le sens de la plupart de vos messages ou, plutôt, il m'arrive très souvent de perdre le fil dans ce que vous énoncez et j'espère que vous ne prendrez pas cette observation pour une "insulte". Ce n'est qu'un simple constat, assez banal, non d'une hostilité à votre égard, mais d'une incompatibilité de tournure d'esprit.)

En quoi ais-je insulté les électeurs ?

Tout au contraire, il m'a semblé que l'intervention d'Aldo Sterone méritait un contre-point. Il nous dit, si j'ai bien compris, que "les Français n'ont pas assez payé.", ce qui, selon lui, se manifesterait dans leurs intentions de vote. Autrement dit, les Français n'en ont pas assez pris dans la gueule pour oser voter Marine Le Pen, seule à prendre leur défense, toujours selon l'homme des vidéos dans sa voiture. Je trouve ces formulations et leur ton pour le moins dédaigneux, assez offensantes, justement, pour les Français. Le sens de mon message était de rappeler, qu'à côté d'une certaine et éventuelle forme de lâcheté ou de pusillanimité, existait chez bon nombre de Français une inquiétude légitime à l'idée de mettre au pouvoir quelqu'un dont ils savent bien que la mise en oeuvre du programme n'irait pas sans conflits graves.

Est-ce moi qui "insulte" les électeurs (et, soit dit en passant, permettez-moi de déplorer l'usage pour le moins léger du verbe "insulter") ou Aldo Sterone qui les méprise, imité en cela par tous ceux qui, à longueur de messages, ici même, insistent sur le "formatage" des Français, leur impuissance à se libérer du joug de la "bien-pensance", leur soumission à toutes les manipulations, leur abrutissement quasi irréversible etc. ?

On pourrait essayer aussi de les comprendre, leur accorder le bénéfice du doute et juger pondérés une bonne partie d'entre eux, dans leur hésitation à se tourner vers les divers Fronts qui, néanmoins, les tentent. C'est tout ce que j'ai voulu avancer.
11 avril 2012, 13:51   Re : Patience
On peut être pondéré et "formaté" à mon sens. D'autre part, n'est-il pas naïf de croire que les candidats "modérés" nous protègent du chaos et de la violence ? N'avons-nous pas à tout à craindre de leur mollesse et de leurs compromissions ?
11 avril 2012, 14:54   Re : Patience
En effet, Orimont, je ne vous avais pas compris. Je constate aussi beaucoup de malentendus sur le forum. Est-ce le climat qui règne partout en France? Difficile de s'y retrouver quelques fois, en tout cas j'ai du mal à faire la part des choses, je le reconnais. Vous savez, je ne reconnais plus mon pays Ma fille est sans cesse abordée par des "gentils polis et courtois" qui lui demandent son "06" et la traitent de raciste si elle ne leur dit pas bonjour. Je suis abordée par des hommes "gentils courtois et polis" qui ne prennent pas le temps de me dire bonjour, pensent que parce que je ne réponds pas quand ils me disent "eh! T'es libre madame?", c'est que je suis raciste ou encore me demande agressivement si je n'ai pas peur d'être à leurs côtés seule dans un ascenseur. Je suis fatiguée, je n'ai pas grandi dans ce pays-là, je ne sais plus où je suis certains jours, je suis juste désespérée et en colère.
11 avril 2012, 14:57   Re : Patience
Oui, Orimont Bolacre n'insulte pas, il reproche au contraire à Aldo Sterone de le faire. Et Marie Cournou intervient comme souvent pour reprocher à une intervention d'être offensante. Je crois qu'il y a une ligne de crête à tenir, qui consiste à ne pas mépriser les Français mais en même temps à accepter de voir ce qui ne va pas. Ce qui nous réunit ici sans doute, c'est la pensée qu'il existe bien quelque chose en la France qui mérite encore d'être honoré et défendu. Mais c'est aussi le constat que tout ne va pas si bien : sinon, il ne reste plus qu'à se faire ami du désastre. Je crois qu'un sain pessimisme vaut toujours mieux pour l'action que le déni du réel, et que s'effaroucher à chaque fois qu'une critique un peu rude est administrée n'est pas la solution. Je propose à l'assemblée de méditer en ce jour sur la vérité du lieu commun "qui aime bien châtie bien".
11 avril 2012, 15:02   Re : Patience
"On peut être pondéré et "formaté" à mon sens. D'autre part, n'est-il pas naïf de croire que les candidats "modérés" nous protègent du chaos et de la violence ? N'avons-nous pas à tout à craindre de leur mollesse et de leurs compromissions ?"

Certainement. J'émets simplement une hypothèse, vaguement optimiste, par lassitude de tous ces propos démoralisants sur l'état mental des Français, qui ne sont peut-être que "prudents", dans le bon sens du terme. Les candidats "modérés" ne font peut-être que retarder le chaos mais, dans ce "retard", on peut espérer (peut-être naïvement, une évolution positive, progressive.)

Inversement, on voit mal comment MLP ou JLM, parvenus au pouvoir et appliquant leurs mesures, comme celle d'une Consituante, de la régularisation massive des "sans-papiers", de la sortie de l'euro etc., n'entraîneraient pas une série de violences immédiates et aux conséquences difficiles à prévoir.
11 avril 2012, 15:57   Re : Patience
...des Français, qui ne sont peut-être que "prudents", dans le bon sens du terme.

Peut-être faut-il lire ici la trace écrite, très rare, d'une image mentale indicible: celle du "français raisonnable", de la "majorité silencieuse", sage comme l'étaient les parents quand nous étions enfants, sages suffisamment pour avoir fait que nous sommes encore en vie. Ces parents se rendaient au bureau de vote solennellement, comme à l'église ou au temple, souverainement, ils votaient en leur âme et conscience, avec altruisme et impartialité, comme des juges, des jurés, pénétrés de leur insondable sentiment de responsabilité devant les hommes présents et à venir.

Mais justement: cette image mentale du Français qui saurait mieux que nous, dans son sage fors intérieur, de quoi il en retourne, ne répond à plus rien dans le réel actuel. Plus personne n'est sage, et la sagesse prêtée à l'électeur silencieux, pondéré et prudent, le grand électeur parent de lui-même, en quelque sorte, puisque la société démocratique est une société auto-élue, n'est plus de mise, n'existe que comme fantôme utile dans les constructions de l'esprit.

Le corps électoral, dans la France d'avant, c'est vrai, réagissait à l'offre politique en donnant de lui-même l'image d'un corps pensant, souverain et sage comme un roi. C'est fini. A présent, tout le monde est la tronche dans Canal-Plus, France Inter et les pitres télévisuels qui ont absolument tout remplacé: l'église, le journal, la littérature et le maître d'école ont été remplacé par Denisot sur Canal-Plus. Nous sommes seuls, absolument seuls, comme l'est Marie Cournou. Nous sommes tous comme elle et personne n'est là pour le reconnaître. On a tous une trouille infinie de le voir et de l'assumer.
12 avril 2012, 09:14   Re : Patience
Citation
Orimont Bolacre
Certainement. J'émets simplement une hypothèse, vaguement optimiste, par lassitude de tous ces propos démoralisants sur l'état mental des Français, qui ne sont peut-être que "prudents", dans le bon sens du terme. Les candidats "modérés" ne font peut-être que retarder le chaos mais, dans ce "retard", on peut espérer (peut-être naïvement, une évolution positive, progressive.)

Il est possible que certains électeurs s'éloignent des candidats belliqueux (moins inoffensifs serait plus juste) par modération; mais dans le cas de Marine Le Pen, je vois surtout des réactions épidermiques, une hostilité a priori, tout à fait immodérée et visiblement conditionnée par la doxa anti-frontiste. (Je l'ai encore vérifié hier soir, lors d'un bref échange avec trois gaillards on ne peut plus raisonnables : la seule possibilité que l'on pût considérer MLP avec un tant soit peu de tolérance, ou même de simple objectivité, les a fait bondir comme de bons "matons de Panurge"...)
12 avril 2012, 12:09   Re : Patience
C'est par excès de bonne volonté antiraciste que les Français se sont faits piéger. Or Il est toujours plus difficile, me semble-t-il , de remettre en question ce que l'on a fait de bonne foi et par par bonne volonté que ce que l'on a fait à contre-coeur.
12 avril 2012, 13:34   Re : Patience
Ce qu’écrit Francis de la disparition de l’électeur « raisonnable » est tristement vrai.

Et cependant, je maintiens que subsiste dans le corps électoral majoritaire une sorte d’instinct qui le prévient du danger à porter au pouvoir certains candidats, pour les changements trop radicaux qu’amènerait l’application de leurs programmes. Ceux-là seraient bien capables de tenir leurs promesses et le prix à payer ne serait pas mince. Seulement voilà, cet instinct du danger, cette crainte obscure de plonger le pays dans de graves troubles, se change au fil des mois en une tentation forte que ne parvient pas à combattre la présence d’un François Bayrou. Il devrait pourtant être l’homme de la situation, celui qui permettrait d’échapper à Sarkhollande sans pour autant aller aux Fronts, puisque tel est le piège infernal de cette consultation. Peut-être François Bayrou finira-t-il par surprendre et l’on pourra alors dire que l’électeur « raisonnable », l’électeur de l’ancien temps, est encore de ce monde, au lieu d’être devenu l’électeur indécis ou l’abstentionniste, au choix de qui tout est suspendu. Pour l’instant, rien n’est moins sûr que la révélation Bayrou.

Loin de moi la volonté d’insulter quiconque, mais, à mon avis, une partie, je dis bien une partie, des électeurs de MLP sont animés de sentiments nihilistes – au même titre, d’ailleurs, qu’une partie de ceux de JLM. Ils rêvent chaos sur K.O. Ils votent pour leur championne ou leur champion (et, quelquefois, indifféremment), avec l’idée qu’elle ou lui ne pourra qu’en faire trop et que c’est tant mieux, tant il est vrai que ces électeurs vivent continûment dans l’idée que « trop c’est trop » et qu’il faut en finir, crever l’abcès puis on verra bien ce qu’il en sortira.

Bien sûr, de cette élection de toutes les incertitudes, ne sortira peut-être que le « duel » prescrit. Contrairement au message qui inaugure cette patience, cela me paraît tout de même assez peu probable car, au fil des jours, cette élection me semble de plus en plus malsaine. On sent un détraquement à l’œuvre. Dans l’émission d’hier soir, qui réunissait cinq candidats, le respect vétilleux et emphatique des « temps de parole » s’est marié sans heurt aux pires mises en scène de la téléréalité. Jamais la question de l’inintelligible et de l’intelligible ne fut aussi bien mise en valeur que par la succession sur le plateau de M. Hollande et de MLP. Terrible contraste, que pourrait bien renouveler ce soir la succession M. Sarkozy/JLM.

En attendant, seul M. Poutou aura obtenu des applaudissements qui, à l’évidence, ne saluaient pas l’adhésion du public à ses idées mais à son jeu. Qui sait si ce drôle n’aura pas gagné des voix, qui sait si des « indécis » ne le remercieront pas d’un bulletin glissé dans l’urne pour les avoir « bien fait marrer », tant ces émissions sèment la confusion dans les esprits et achèvent d’effacer ce qui resterait d’électeurs « raisonnables ». 1% ou 2% par ci, 0,5 par là, même les très petits candidats peuvent finir par fausser le résultat d’ensemble.

A partir de là, tout devient possible, et même, n’importe quoi.
12 avril 2012, 14:39   Re : Patience
Nous sommes seuls, absolument seuls, comme l'est Marie Cournou. Nous sommes tous comme elle et personne n'est là pour le reconnaître. On a tous une trouille infinie de le voir et de l'assumer.

(Hochement triste de la tête (et moue))
12 avril 2012, 15:09   Re : Patience
J'ai toujours pensé qu'on en arriverait là : c'est le le jour où les Français donneront majoritairement raison à Marine Le Pen, qu'ils ne voudront plus voter pour elle.
Utilisateur anonyme
12 avril 2012, 17:49   Re : Patience
Citation
Francis Marche
...des Français, qui ne sont peut-être que "prudents", dans le bon sens du terme.

Ces parents se rendaient au bureau de vote solennellement, comme à l'église ou au temple, souverainement, ils votaient en leur âme et conscience, avec altruisme et impartialité, comme des juges, des jurés, pénétrés de leur insondable sentiment de responsabilité devant les hommes présents et à venir.

Mais justement: cette image mentale du Français qui saurait mieux que nous, dans son sage fors intérieur, de quoi il en retourne, ne répond à plus rien dans le réel actuel. Plus personne n'est sage, et la sagesse prêtée à l'électeur silencieux, pondéré et prudent, le grand électeur parent de lui-même, en quelque sorte, puisque la société démocratique est une société auto-élue, n'est plus de mise, n'existe que comme fantôme utile dans les constructions de l'esprit.

Le corps électoral, dans la France d'avant, c'est vrai, réagissait à l'offre politique en donnant de lui-même l'image d'un corps pensant, souverain et sage comme un roi. C'est fini. A présent, tout le monde est la tronche dans Canal-Plus, France Inter et les pitres télévisuels qui ont absolument tout remplacé: l'église, le journal, la littérature et le maître d'école ont été remplacé par Denisot sur Canal-Plus. Nous sommes seuls, absolument seuls, comme l'est Marie Cournou. Nous sommes tous comme elle et personne n'est là pour le reconnaître. On a tous une trouille infinie de le voir et de l'assumer.

Tristement vrai M. Marche.
12 avril 2012, 18:02   Re : Patience
Deux points de son programme la font, et la feront longtemps basculer du côté des candidats "que quand même, on peut pas voter pour eux" : la sortie de l'euro et l'arrêt presque total de l'immigration. J'oublie peut-être le rétablissement de la peine de mort. Ces trois projets la condamnent d'emblée, parce qu'ils ne vont pas "dans le sens de l'histoire". Pour le reste, je pense qu'une très large majorité de Français sont d'accord avec ses analyses, beaucoup plus d'ailleurs qu'ils ne l'avouent dans une discussion mondaine.
Utilisateur anonyme
12 avril 2012, 18:08   Re : Patience
Citation
Olivier Lequeux
Deux points de son programme la font, et la feront longtemps basculer du côté des candidats "que quand même, on peut pas voter pour eux" : la sortie de l'euro et l'arrêt presque total de l'immigration. J'oublie peut-être le rétablissement de la peine de mort. Ces trois projets la condamnent d'emblée, parce qu'ils ne vont pas "dans le sens de l'histoire". Pour le reste, je pense qu'une très large majorité de Français sont d'accord avec ses analyses, beaucoup plus d'ailleurs qu'ils ne l'avouent dans une discussion mondaine.

Tous ces points impliquent une majorité parlementaire pour voter les lois et en plus une capacité à modifier la constitution (avec un sénat à gauche c’est très impossible).
12 avril 2012, 18:12   Re : Patience
En effet. Impossible est redevenu français.
12 avril 2012, 18:18   Re : Patience
Citation
Orimont Bolacre

Et cependant, je maintiens que subsiste dans le corps électoral majoritaire une sorte d’instinct qui le prévient du danger à porter au pouvoir certains candidats, pour les changements trop radicaux qu’amènerait l’application de leurs programmes. Ceux-là seraient bien capables de tenir leurs promesses et le prix à payer ne serait pas mince. Seulement voilà, cet instinct du danger, cette crainte obscure de plonger le pays dans de graves troubles, se change au fil des mois en une tentation forte que ne parvient pas à combattre la présence d’un François Bayrou. Il devrait pourtant être l’homme de la situation, celui qui permettrait d’échapper à Sarkhollande sans pour autant aller aux Fronts, puisque tel est le piège infernal de cette consultation. Peut-être François Bayrou finira-t-il par surprendre et l’on pourra alors dire que l’électeur « raisonnable », l’électeur de l’ancien temps, est encore de ce monde, au lieu d’être devenu l’électeur indécis ou l’abstentionniste, au choix de qui tout est suspendu. Pour l’instant, rien n’est moins sûr que la révélation Bayrou.

Je ne saisis pas le raisonnement. Si ce qui mène notre monde au désastre c'est la folie de l'ultralibéralisme (dans ses aspects économique et immigrationniste, spectaculairement opposés mais réellement liés), il semble que le plus raisonnable, ce soit d'essayer d'en finir avec cette folie.

(Peut-être ne partagez-vous pas cette analyse dans sa spécificité, mais m'accorderez-vous tout de même que quand un mouvement nous mène au pire, ce qui est raisonnable, c'est de l'arrêter ? Je ne suis pas très habile pour les métaphores, mais disons : il vaut mieux sauter du train fou à 30 km/h, ou le ralentir si l'on peut, que de continuer à enfourner du charbon ? La politique du pire n'est pas, me semble-t-il, où vous la voyez.)

Quant à Bayrou, je ne comprends pas non plus. Cet homme a manifestement des qualités personnelles, mais il représente exactement cette identité des partis faussement opposés du système, à tel point que chaque camp le réclame et s'en réclame déjà pour la suite.
12 avril 2012, 18:29   Re : Patience
Ces trois projets la condamnent d'emblée, parce qu'ils ne vont pas "dans le sens de l'histoire".

C'est ainsi que le suffrage universel devrait obéir au "sens de l'histoire" au lieu d'en décider ? Mais qui décide alors ? Quel fantôme ?
Utilisateur anonyme
12 avril 2012, 18:53   Re : Patience
Pour approfondir : les candidats ne se présentent pas avec un programme présidentiel mais législatif. Pour réaliser les réformes proposées ils doivent donc obligatoirement avoir une majorité aux élections législatives. Seuls Nicolas Sarkozy et François Hollande peuvent l’espérer. François Bayrou devrait gouverner avec une coalition et Marine le Pen aurait de grande chance d’avoir une assemblée opposée à sa politique (elle partirait de 0 député, même avec le renfort du PI la majorité à l’assemblée est irréalisable), ce serait donc une cohabitation. Je vois bien Fabius premier ministre de Marine Le Pen. Si la France survit à ce duo, c’est qu’elle est éternelle.
12 avril 2012, 19:05   Re : Patience
Si la France survit à ce duo, c’est qu’elle est éternelle

Douteriez-vous qu'elle le soit ?
12 avril 2012, 22:33   Re : Patience
Utilisateur anonyme
12 avril 2012, 22:39   Re : Patience
Citation
Francis Marche
Si la France survit à ce duo, c’est qu’elle est éternelle

Douteriez-vous qu'elle le soit ?

Certains jours... comme vous il me semble à vous lire.
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