Le site du parti de l'In-nocence

La nouvelle nationalité française ne protège pas les femmes du feu.

Envoyé par Marie Bal 
(Message supprimé à la demande de son auteur)
J’ai lu, il y a deux ans, le mémoire d’une étudiante canadienne de souche (enfin d’origine française lointaine), protestante, qui défendait ces « comportements » au nom du respect des civilisations. Elle appelait ça la « défense culturelle ».
On ne peut pas, au nom de la dignité de la femme, proposer d’interdire le maquillage des adolescentes, et s’occuper de ces crémations culturelles. Il y a des priorités.
Citation
Jean-François Chassaing
On ne peut pas, au nom de la dignité de la femme, proposer d’interdire le maquillage des adolescentes, et s’occuper de ces crémations culturelles. Il y a des priorités.

Au nom de la dignité de la femme en effet, il convient mieux d'être brûlée, au moins l'honneur est sauf. Pourquoi voudriez-vous remplacer ces rites crématoires par un feu pour les reins de Humbert Humbert? C'est de la concurrence déloyal...
Citation
Marie Cournou
[

Au nom de la dignité de la femme en effet, il convient mieux d'être brûlée, au moins l'honneur est sauf. Pourquoi voudriez-vous remplacer ces rites crématoires par un feu pour les reins de Humbert Humbert? C'est de la concurrence déloyal...

Pour traduire Lolita avec réalisme, dans certaines langues, il suffit que cela se termine par une crémation (remarquez que Nabokov la fait mourir aussi).
Enfin, devant cet évènement le silence de certaine (et de certain) est assourdissant.
Deux poids, deux mesures, toujours la même histoire.
Comment cela ? Lolita ne meurt pas du tout...
Citation
Jean-Marc
Comment cela ? Lolita ne meurt pas du tout...

Elle meurt en couches d’après mes souvenirs.
Citation
Jean-François Chassaing
Citation
Jean-Marc
Comment cela ? Lolita ne meurt pas du tout...

Elle meurt en couches d’après mes souvenirs.

Je confirme, je viens de vérifier.
Vous avez raison, cela m'était sorti de l'esprit, j'avais toujours en mémoire l'image de la mort de la mère de Lolita, pas celle de Lolita.
Ah bon! alors c'est surement pour les protéger des pervers qu'on les brûle, je comprends mieux, pardon. En effet, deux poids deux mesures.
Moi non plus je ne me souvenais pas de la mort de Lolita, mais ce n'est pas Humbert Humbert qui la tue. Et le livre se termine ainsi: "afin qu'il te fasse vivre à jamais dans l'esprit des générations futures. Ainsi subsistent les aurochs et les anges, tel est le secret des pigments immuables, tels sont les sonnets prophétiques, tel est le refuge de l'art. Et c'est la seule immortalité que je puisse partager avec toi, oh, ma Lolita."
L'art et la métaphore serait-il un crime? Ou au contraire permettrait-il d'éviter celui-ci?
Mais vos faiseuses de thèses qui défendent les "différences culturelles" ont sans doute oublié ce chemin-là.
Chère Marie, pour mon étudiante, un mystère subsiste. Je n’ai jamais compris si elle pensait ce qu’elle écrivait ou si elle pensait simplement qu’il était bon de feindre de le penser.
Dans le premier cas je considère que c’est d’un racisme absolu : A moi la liberté sexuelle et brûlons les pauvres idiotes des races inférieures qui voudraient s’y adonner.
Pour Lolita, littérairement, c’est plus beau si elle meurt presque en même temps qu’ Humbert Humbert. Enfin je pense.
c’est d’un racisme absolu : A moi la liberté sexuelle et brûlons les pauvres idiotes des races inférieures qui voudraient s’y adonner.
C'est ce que je disais, elle détruit la concurrence sous des dehors civilisés.
Pour Lolita, littérairement, c’est plus beau si elle meurt presque en même temps qu’ Humbert Humbert
Plus crûment, ça remue ce dont d'autres s'occupent...
Je pense qu’elle (mon étudiante, pas Lolita) souffre de la même maladie que François Hollande : Gouffre entre le signifié et le signifiant, détestation du réel tellement forte que l’écrit académique se transforme en un Jeu des Perles de Verre du pauvre d’ailleurs complètement raté.
Votre étudiante me semble juste une relativiste conséquente...
M. Chassaing il me semble que vous vous éloignez un peu du sujet, mais beaucoup de personnes aujourd'hui souffrent de cette détestation du réel puisque le réel leur est volé, interdit; plus d'espace pour respirer, avoir le temps de vivre, aimer, parler. Tout est moral, science des pieds associé au cerveau, jugements de comptoir arrangés pour une occasion d'amusement, tueries en direct des candidats de la télé-réalité, bref, abjecte solitude des uns et des autres dans la morne métropole avec surveillance accrue de la mafia (l'oeil de big brother) au cas où vous oseriez enfin rêver à partir de la beauté d'un réel. Dans ce cas, on vous arrangera une petite exécution en bonne et due forme du type privation d'éditeur, d'amis, de revenus etc.... Oui, nous sommes bien en dictature de la médiocrité et ce genre de thèse va dans le sens de ce que la doxa d'aujourd'hui attend de ces étudiant(e)s.
Et les femmes continueront à brûler, elles sont et resteront entre les mains de la violence organisée, parce que d'autres femmes au pouvoir leur auront conféré ce destin et interdit l'histoire personnelle et réelle pour leur vie. Et nous sommes en 2012!!!
Citation
Marie Cournou
Et les femmes continueront à brûler, elles sont et resteront entre les mains de la violence organisée, parce que d'autres femmes au pouvoir leur auront conféré ce destin et interdit l'histoire personnelle et réelle pour leur vie. Et nous sommes en 2012!!!

Je suis désolé, je dois être trop naïf. Je n’arrive pas à admettre que la douce jeune fille qui est en face de moi est complètement sérieuse quand elle explique qu’il est normal d’arroser d’essence et de mettre le feu à une autre jeune fille sous prétexte que cette seconde jeune fille est d’origine pakistanaise, algérienne ou Dieu sait quoi et qu’elle a eu le tort de se comporter comme la première jeune fille citée. Je n’y arrive pas, je n’y arrive pas. Alors je me raconte des histoires. C’est quand même un peu différent de la prière dans la rue.
Je ne comprends pas bien non plus où vous voulez en venir avec "la détestation du réel" ou alors c'est véritablement très très grave. Cette jeune fille si elle n'est pas sérieuse reflète bien la position des idées au pouvoir (il suffit d'entendre parler les journalistes) et par lâcheté, sans doute, elle s'y conforte. Ne la prenez pas non plus pour une imbécile, c'est méprisant.
Je voudrais être certain qu’elle se rend compte que ce qu’elle dit, appliqué dans la vie réelle (et non dans le discours), conduit à un crime monstrueux. Il faudrait lui montrer des photos du résultat. Maintenant si elle dit cela, sans y croire, pour avoir une bonne note à son mémoire je m’accorde le droit, que vous me déniez chère Marie, de la considérer comme une idiote, car pour la bonne note c’est mal parti.
Je ne vous dénie rien du tout, chacun est libre de penser absolument tout ce qu'il veut, cependant je ne pense pas qu'elle soit idiote, mais parfaitement indifférente (dans le réel) à cette situation, et peut-être même qu'elle fantasme sur un retour à des formes d'amour plus radicale pour combler le vide de sa vie. Je nommerais son discours d'obscène pas d'idiot, puisque c'est de cette manière que la pensée moderne se répand, par son obscénité.
Savoir qu'il reste encore des professeurs pour la mettre devant son néant me rassure.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter