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Les gesticulations républicaines de l'Appel du 14 février

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
27 février 2008, 09:59   Les gesticulations républicaines de l'Appel du 14 février
Les gesticulations républicaines de l'Appel du 14 février
Par Anne-Marie Le Pourhiet


Mercredi 20 février 2008



Voir cet article sur son site d'origine : [www.marianne2.fr];



Que Nicolas Sarkozy penche vers le multiculturalisme anglo-saxon, qu'il n'ait jamais compris grand-chose à la République et se soit borné, dans certains de ses discours de campagne, à réciter ce que d'autres lui avaient dicté, nous l'avions aperçu et dénoncé dès avant son élection . Il n'arrive donc aujourd'hui que ce qui était prévisible et l'on peut simplement s'étonner de la tardiveté de la prise de conscience.
Il n'existe cependant pas de pire réaction que celle qui consiste à répondre à la gesticulation par une agitation aussi décousue. L'appel du 14 février « pour une vigilance républicaine », diffusé par Marianne, en témoigne : tant par son casting précipité que par son contenu bricolé, il rate son but et se révèle finalement contre-productif.

Le contenu, tout d'abord, articulé autour de quatre « convictions et valeurs » est pour le moins approximatif :

L'attachement à « un principe républicain » non défini semble, en premier lieu, s'y résumer fâcheusement au refus d'un « pouvoir personnel confinant à la monarchie élective ». Réduire la République à sa forme, c'est-à-dire au contraire de la monarchie, est d'abord singulièrement appauvrissant car la res publica est bien évidemment autre chose que cela. Mais l'argument est surtout mal choisi sous la Vème République que tous les constitutionnalistes, à la suite de Maurice Duverger, se sont accordés à qualifier de « monarchie républicaine ». Gaullistes et mitterrandistes soudains réunis pour dénoncer le pouvoir personnel d'un président de la République… Hypocrisie que cela ! La critique est d'autant plus mal fondée qu'hélas, trois fois hélas, l'exercice du pouvoir par Nicolas Sarkozy n'a rien de monarchique. La monarchie suppose majesté, autorité et respectabilité, qualités dont est totalement dépourvu le président actuel, qui se comporte de façon brouillonne et vulgaire, suscitant l'irrévérence et la désobéissance de ses ministres quand ce ne sont pas les insultes des citoyens. On n'imagine pas la reine d'Angleterre déclarer : « Entre Philippe et moi c'est sérieux ! ». Au lieu d'un monarque absolu, nous sommes en réalité gouvernés par un impuissant bouffon. En tout état de cause, nous n'avons aucune dictature à redouter de la part d'un homme qui vient d'abandonner encore des pans énormes de notre souveraineté à l'Europe et qui s'est précipité à Berlin le soir même de son intronisation. Si nous cherchons une dictature, regardons du côté des eurocrates.
L'attachement aux « fondamentaux d'une laïcité ferme et tolérante » ne veut pas dire grand-chose et l'oxymore utilisé révèle simplement une indétermination que n'aurait pas reniée François Bayrou lorsqu'en 2004, il s'est abstenu de voter la loi prohibant les insignes religieux à l'école. C'est ferme comme de la guimauve. On peut aussi s'interroger sur la seule dénonciation de la menace sur la laïcité, qui n'a jusqu'à présent fait l'objet que de discours présidentiels, sans aucune annonce de réforme, tandis que l'Appel du 14 février reste étonnamment muet sur le projet déclaré de Nicolas Sarkozy de réviser le préambule de la Constitution pour généraliser les quotas ethniques et sexuels. L'égalité devant la loi ne serait-elle pas aussi un principe républicain ?
L'attachement « à l'indépendance de la presse et au pluralisme de l'information » serait tout de même plus crédible si l'on trouvait, parmi les signataires de l'appel, quelque auteur d'un projet ou d'une proposition de loi tendant à abroger l'article 26 de la loi de 1881 sur la presse instaurant le délit d'offense au chef de l'Etat, autrement plus menaçant pour la liberté que le faux et l'usage de faux. Mais il n'en est malheureusement rien et l'on rencontre plutôt dans la liste des parlementaires et anciens ministres qui n'ont pas hésité à voter ou défendre les lois liberticides réprimant les propos dits « sexistes, homophobes et handiphobes », les injures à l'hymne et au drapeau ainsi que la négation du génocide arménien. Quand la « tyrannie des minorités » et le clientélisme communautaire entraient en jeu, certains de nos prétendus grands républicains n'ont pas hésité à écraser notre liberté d'expression et à remplacer le pluralisme par une pensée unique politiquement correcte et juridiquement obligatoire.
L'attachement « aux grandes options qui ont guidé, depuis cinquante ans, au-delà des clivages partisans, une politique étrangère digne, attachée à la défense du droit des peuples, soucieuse de préserver l'indépendance nationale et de construire une Europe propre à relever les défis du XXIème siècle » est un bel exemple de langue de bois parfaitement creuse, mais s'explique sans doute par le caractère fort hétéroclite du casting réuni. On voit mal comment des personnes qui ont préconisé la ratification du Traité constitutionnel et de celui de Lisbonne pourraient prétendre partager la « valeur » d'indépendance nationale avec ceux qui se sont farouchement opposés à ces transferts de souveraineté. L'étude nominative des récents scrutins sur la révision constitutionnelle et la ratification du Traité de Lisbonne montre aussi que les signataires de l'appel du 14 février n'ont pas du tout la même conception de la démocratie et du respect du peuple français ! Quant à construire « une Europe propre à relever les défis du XXIème siècle », cela ne veut rigoureusement rien dire et ne mange donc pas de pain.
Un casting surprenant
On voit mal, dans ces conditions, en quoi peut consister « l'engagement » des signataires de l'appel « à défendre, séparément ou ensemble, des impératifs » si peu consistants et donc si peu engageants. Il est vrai qu'avec une sélection de personnalités aussi hétéroclites, on ne risquait pas de développer un grandiose dénominateur commun.

Le casting de l'appel est, en effet, pour le moins surprenant. La présence de Pierre Lefranc et de Noël Mamère côte-à-côte dans une pétition en a déjà scandalisé plus d'un. Si la conviction et les valeurs républicaines du premier ne font aucun doute, celles du second laissent, en revanche, sceptique. Piétiner les lois de la République et provoquer ses valeurs en célébrant le mariage de deux personnes du même sexe, de surcroît convaincues d'escroquerie, a de quoi faire douter de la morale républicaine de l'intéressé et de son aptitude à porter l'écharpe tricolore. En matière de bouffonnerie, Nicolas Sarkozy peut encore prendre des leçons à Bègles.

Mais au-delà de cette cocasserie, il est tout de même permis de s'interroger sur la crédibilité des leçons de républicanisme administrées tant par Dominique de Villepin que par Ségolène Royal et François Bayrou, dont la réunion ressemble davantage à une solidarité de recalés du suffrage qu'à une démarche positive. Un Premier ministre « dirige l'action du gouvernement » et c'est dans celui de Dominique de Villepin que Nicolas Sarkozy a pu préparer efficacement son élection. Or, on n'a jamais entendu le premier se désolidariser des initiatives anti-républicaines du second. Bien au contraire, c'est en Conseil des ministres que fût désigné le « préfet musulman » souhaité par le ministre de l'Intérieur de l'époque, c'est auprès de Dominique de Villepin que fût déjà nommé un ministre délégué dont l'origine ethnique primait de toute évidence sur la compétence, c'est aussi sous son gouvernement que l'on vit fleurir dans les halls des Facultés de droit des affiches vantant « une police aux couleurs de la République », lesquelles n'étaient plus bleu-blanc-rouge mais black-blanc-beur, en contradiction flagrante avec l'article 1er de la Constitution ! C'est avec le contreseing de Dominique de Villepin qu'ont été promulguées les trois lois constitutionnelles du 23 février 2007 dont l'inspiration républicaine laisse pour le moins à désirer.

François Bayrou est un aussi farouche partisan de la très anti-républicaine Charte sur les langues minoritaires et régionales, parfaitement contraire à notre Constitution, tandis que le site du Perroquet libéré nous renseigne régulièrement sur la « monarchie élective » et le communautarisme qui sévissent à la mairie de Paris. On n'ironisera pas sur l'accusation monarchique de Mme Royal mais on n'a rien vu, lors de sa campagne présidentielle, qui ressemble à du franc républicanisme. La compassion, la charité, la quasi-guérison des handicapés par la madone et le fameux « Aimez vous les uns les autres » ne révélaient pas vraiment une laïcité bien comprise.

Bref, n'en déplaise aux éditorialistes de Marianne, on n'a pas été convaincu par le contenu de l'appel ni par la sincérité d'un certain nombre de ses signataires. Avec la meilleure volonté du monde on ne parvient pas à y voir « la radicale nouveauté d'une position que l'on pourrait presque qualifier de culturelle ». L'alliance du pot de fer et du pot de terre n'est pas une nouveauté, c'est un éternel échec.

par Anne-Marie Le Pourhiet

Professeur de droit public
Je trouve cet article, comme tous ceux qu'écrit cette femme, remarquable.
Utilisateur anonyme
27 février 2008, 12:22   Re : Inepte
Je trouve cet article profondément inepte et d'une inadmissible outrance de la part d'un professeur de droit public qui se permet de traiter le Président de la République en exercice "d'impuissant bouffon".
27 février 2008, 13:26   Re : Inepte
Cher Corto , d'une part vous vous focalisez sur un point de détail. D'autre part on ne peut traiter Sarkozy, ainsi que le fontt l'opinion et les médias comme si il était, en effet, un impuissant bouffon, et l'accuser en même temps de dérive monarchique.
Utilisateur anonyme
27 février 2008, 14:39   Re : Les gesticulations républicaines de l'Appel du 14 février
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
27 février 2008, 16:22   Re : Le ton des fossoyeurs de la démocratie
Non, non, chère Cassandre je ne me focalise pas, je donne un exemple. Car, c'est le ton général, l'emphase prétentieuse, le propos caricatural, l'attaque fielleuse, l'amalgame facile, dont cet article est truffé, que je réfute. Car, quant au fond, soit la critique de l'appel du 14 février, je partage l'avis de cette dame. Mais cette manière, cette forme, ce style dignes de "Je suis partout" et de "Radio Paris" pendant l'occupation, non, c'est insupportable ! Car c'est le ton des extrêmistes et des fossoyeurs de la démocratie.
Utilisateur anonyme
27 février 2008, 17:00   Re : Les gesticulations républicaines de l'Appel du 14 février
Citation
Corto
le ton des extrêmistes et des fossoyeurs de la démocratie.
Sans vouloir polémiquer, M. Corto, à quoi reconnaissez-vous ce ton ? Il y aurait bien, comme "amalgame facile", l'histoire des mariés de Bègles déjà convaincus d'escroquerie avant même que de passer devant M. le Maire. Pour le reste, en dehors d'un passé simple doublement malheureux, compensé par une "tardiveté" pour moi nouvelle, je trouve l'article bien torché et assez peu attaquable, n'était l'outrecuidance que vous avez déjà soulignée. Mais un prof de droit est-il censé fermer sa gueule ?
Utilisateur anonyme
27 février 2008, 17:07   Re : Les gesticulations républicaines de l'Appel du 14 février
Le ton de l'article me semble en effet détestable : l'auteur a évidemment raison de souligner l'aspect paradoxal et hétéroclite de cette liste de "vigilants républicains", mais je ne me résigne pas pour ma part à voir le Président traité d'"impuissant bouffon" (et ce n'est pas qu'un point de détail, mais un exemple tout à fait significatif de la banalisation de l'insulte envers le chef de l'Etat que Cassandre dénonçait justement dans un récent message). Je ne vois pas non plus au nom de quoi l'on peut affirmer que le Président a perdu toute respectabilité et qu'il a bafoué l'honneur de la France en rencontrant Angela Merkel à Berlin le soir de son investiture (il y a peut être aussi une certaine outrance dans l'évocation de la "dictature des eurocrates", mais on connait sur ce point les convictions bien trempées de Mme Le Pourhiet).
Utilisateur anonyme
27 février 2008, 23:01   Re : Les gesticulations républicaines de l'Appel du 14 février
Cette Anne-Marie Le Pourhiet ne manque pas de tempérament, en tout cas ! - Aussi, n'oublions pas qu'il y a des qualités intellectuelles, et morales (même excessives), qui, si elles venaient à disparaître, seraient une immense perte.
Je réponds sur ce fil mais j'aurais pu répondre sur un autre où j'avais déjà abordé la question.

Ainsi l'opinion reprocherait à Nicolas Sarkozy sa vulgarité et l'exhibition de sa vie privée, bref : un comportement qui ne serait pas digne d'un président de la République. Pour cette fois, l'opinion parle d'or, et l'on serait mal avisé de la contredire. Pourtant , il y a de quoi s'étonner, car il me semble que ce président est parfaitemetnt représentatif de la société telle que l'ont formée les émissions de télé-réalité où l'on se bouscule pour exhiber sa vie privée et dont les scores d'audience prouvent à quel point les Français apprécient cet exhibitionnisme, et telle que l'ont formée aussi les faiseurs d'opinion, Libèration et le Nouvel-Obs en tête. Ce sont, en effet, les mêmes qui , aujourd'hui, implicitement ou explicitement, défendent ce que l'on appelait jadis "les bonnes manières", qui ont ont le plus contribué à les ridiculiser et à les faire disparaître en France, en particulier chez les professeurs vivement encouragés, en jeans, basketts et écharpe tricotée bio, à se comporter en copains débraillés avec leurs élèves. Ce qui est valable pour le Président de la République devrait l'être autant pour tous ceux investis d'une autorité de principe nécessaire à l'efficacité de leur fonction, laquelle autorité de principe n'a cessé d'être fustigée comme "fasciste" par qui l'on sait, comme les " bonnes manières" de ringardes ou "réacs". On nous a fabriqué depuis trente ans une société soi-mêmiste où le "copiniarcat" est la règle à tous les échelons, à commencer chez les parents et les professeurs, comment s'étonner et s'indigner que celui qui la représente et qui, par son âge, ne peut être que l'enfant de cette génération, se comporte en copain à la tenue et au langage débraillé. On attend de ceux qui ont fabriqué une telle société au moins un commencement de début d'autocritique.
Ah chère Cassandre,

Quelle acuité dans l'analyse du naufrage de notre civilisation car ce que vous décrivez est tout aussi valable pour l'Allemagne, l'Italie, les Etats-Unis ou n'importe quel autre pays occidental. Partout les gens se vautrent dans l'exhibitionisme le plus éhonté et le public déchainé en redemande.

Ici en Allemagne les "talk-shows" régalent le public l'aprés-midi et les gens y débalent leur médiocrité sans l'ombre de la moindre vergogne.

Vous me direz qu'il s'agit dans la plupart des cas du lumpen-proletariat mais le soir dans les émissions un peu plus nobles les gens du show-biz viennent confesser leurs pires turpitudes
"Vous me direz qu'il s'agit dans la plupart des cas du lumpen-proletariat mais le soir dans les émissions un peu plus nobles les gens du show-biz viennent confesser leurs pires turpitudes"

En France, cher Rogemi, les hommes politiques se bousculent, depuis des années, dans les pires émissions de la télévision, pour se faire tutoyer par un Karl zéro ou donner la réplique aux personnalités les plus vulgaires du show-biz. N'oublions le cas de ce ministre, présent dans une de ces émissions de grande audience, sommé de répondre à la question posée par l'animateur " est-ce sue sucer c'est tromper ? ".
D'autre part je m'amuse de voir un exemple supplémentaire tout récent de l'incohérence et de la mauvaise foi médiatiques : j'ai entendu à peu près tous les commentateurs politiques condamner Sarkozy pour cette loi, qu'il soutient contre l'avis du conseil constitutionnel, sur la rétention de sécurité. Or un de leurs arguments, et non des moindres, est que Sarkozy s'appuie, par populisme, sur un sondage récent révélant une opinion à quatre-vingt pour cent favorable à cette loi. Donc, quand les sondages sont mauvais pour Sarkozy, c'est la preuve qu'il a tort et quand ils sont bons c'est aussi la preuve qu'il a tort ! Comprenne qui pourra.
Citation
Donc, quand les sondages sont mauvais pour Sarkozy, c'est la preuve qu'il a tort et quand ils sont bons c'est aussi la preuve qu'il a tort

Hélas hélas ....

A ce propos je vous propose la lecture d'un article de Pierre Lance paru dans le revue Les 4 vérités qui résume assez bien la position précaire de NS.

DEFENDONS LE PRESIDENT
Lance Pierre - mercredi 27 février 2008

De par son tempérament vif et spontané, impulsif et réactif, il est hors de doute que Nicolas Sarkozy commet des maladresses et prête le flanc à ses adversaires, parfois même à ses amis. Je n’en suis pas moins scandalisé par la cabale qui se développe contre lui et sans autre but que de l’affaiblir au seul profit de la gauche qui, de toute évidence, veut sa peau, et fait flèche de tout bois dans ce but.

C’est pourquoi j’estime que nous, la droite libérale, qui avons voté pour lui en grande majorité, nous devons nous tenir à ses côtés et refuser de hurler avec les loups. Car aucun patriote ne doit oublier que si Nicolas Sarkozy est trop fragilisé, c’est la France qui le sera. Il est le Président de la République que nous avons élu. Si ce vote était une erreur, nous devons l’assumer et en porter le poids avec lui jusqu’à la fin de son mandat. Si ce n’en était pas une, comme je veux le croire, nous devons nous battre pour l’aider à mener à bien les réformes indispensables sans lesquelles notre pays irait à l’abîme, glissant irrémédiablement sur la pente où l’ont engagé MM. Mitterrand et Chirac, en 25 ans d’impéritie.

Résumons la situation actuelle : la meute des journalistes et des téléfilmeurs, gauchis pour la plupart, ne lâche pas le Président d’une semelle, guettant ses moindres faux-pas ou mots de trop (et qui pourrait n’en jamais commettre ?) pour les monter en épingle et les jeter en pâture à un public prompt à se scandaliser pour des riens, étant lui-même déstabilisé par certaines déceptions réelles.

Bien sûr, un Président qui divorce à peine élu, puis se remarie dans la foulée, est une proie rêvée pour les paparazzi. On reproche à Nicolas Sarkozy de s’être lui-même exposé et trop « pipeulisé ». J’aimerais connaître les grands malins qui, à sa place, auraient pu échapper aux vautours télévisuels. Il a préféré, à tort ou à raison, ne pas se cacher, n’ayant pas à avoir honte d’être amoureux d’une jolie femme. Il n’y avait rien là qui soit vraiment choquant.

Mais depuis, les folliculaires ont fait pire. On a prétendu avoir intercepté un SMS du Président envoyé à son ex-épouse la veille de son remariage, et dont le texte a été publié par des journalistes engagés qui déshonorent leur profession et que je tiens pour de purs salopards.

Car, de deux choses l’une : ou ce texte est authentique et il appartient à la vie privée des deux correspondants que nul n’a le droit de violer à la face du monde. Ou il a été fabriqué de toutes pièces et il n’est qu’un coup de poignard dans le dos devant valoir à ses auteurs les plus sévères sanctions professionnelles et pénales.

Dernier faux scandale en date : la vive réaction du Président aux propos insultants d’un provocateur placé au bon endroit, lors de l’inauguration du Salon de l’agriculture. Immédiatement diffusée sur Internet par des poseurs de bombes médiatiques, il était fatal que la scène soit reprise par les médias qui ne peuvent plus se permettre de laisser Internet leur damer le pion.

Vous avez vu ce film comme moi, mais avez-vous bien saisi, dans le brouhaha qui entourait la scène, les termes échangés ? Nicolas Sarkozy, prenant un bain de foule, serre les mains autour de lui. Un visiteur refuse de la serrer, ce qui est son droit, mais se permet de dire « Je ne veux pas me salir ! », ce qui est une insulte pure et dure. Ulcéré à bon droit, Sarkozy lâche : « Casse-toi pauv’con ! » Ce n’est évidemment pas une réponse très « présidentielle », mais c’est une réponse tout humaine et qui serait, hors du champ des caméras, parfaitement justifiée. Car le Président avait bien devant lui, j’en atteste, un pauvre con, voire un mauvais con, si ce n’est un sale con. Notre président est humain, trop humain ? Soit, et alors ? Est-ce si regrettable ?

Et les grands fautifs dans cette affaire, ce sont les journalistes-oiseaux-de-proie, qui n’auraient jamais dû diffuser cette séquence d’ordre privé. Mais la télévision ne respecte plus rien, et il est temps qu’une déontologie journalistique se mette en place.

Aussi, je persiste et signe : Devant tous ces coups bas qui, à travers Nicolas Sarkozy, visent en réalité la majorité électorale qui l’a porté au pouvoir et n’ont pour résultat que d’affaiblir notre nation, à l’heure où approche son tour de présider l’Union européenne, nous devons soutenir notre Président et faire front commun avec lui.


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