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Et maintenant, les élections législatives…

Envoyé par Didier Goux 
Comment faire pour éviter que le droit de vote ne soit accordé aux étrangers ? Il faut s'arranger pour que la gauche ne dispose pas des 3/5 des deux chambres. De telle sorte que François Hollande n'ait plus que le référendum pour recours, ce qui devrait le faire hésiter, et sans doute renoncer.

Pour parvenir à ce que la gauche n'ait qu'une courte majorité à l'Assemblée nationale, il est impératif d'éviter les triangulaires de second tour, meurtrières pour l'UMP. Par conséquent, si le vote Marine Le Pen avait un sens lors de la présidentielle, il me semble nécessaire, cette fois, de ne pas voter pour les candidats du Front national et d'accorder sa voix à celui de l'UMP dès le premier tour.

Le parti a-t-il une position officielle sur ce sujet ?
Utilisateur anonyme
09 mai 2012, 09:51   Re : Et maintenant, les élections législatives…
Ces petits calculs a trois ou quatre bandes commencent à me donner le tournis. Dans ma circonscription, je donnerai ma voix à l'un (UMP) ou à l'autre (FN) selon son discours et sa tête, pas en fonction de je ne sais quelle consigne.
Didier,

Je n'ai aucune qualité pour parler au nom du Parti, et je sais que j'interviens trop souvent.

Je me permets cependant, en réponse à votre question, de donner un conseil.

Il y a beaucoup d'inconnues à l'heure présente. La position de l'UMP, notamment, n'est pas claire, et c'est normal après la défaite. Les programmes ne sont pas figés et les personnes ne sont pas connues du grand public. Les situations sont différentes d'une circonscription à l'autre.

Je crois qu'il serait souhaitable d'attendre un peu, par exemple la Pentecôte (fête chère à Mme Aubry car on y parle toutes les langues sauf le français) avant d'arrêter une position.
Utilisateur anonyme
09 mai 2012, 10:37   Re : Et maintenant, les élections législatives…
Il est assez intéressant de noter que dans les médias, quand il est question du vote des étrangers, les présentateurs, commentateurs et autres intervenants évoquent quasiment une fois sur deux le vote des immigrés. C'est dire la vision délirante qu'ont tous ces gens de la condition d'étranger, ramenée à un état de précarité absolue, d'entre-deux, de vagabondage. C'est dire également la justesse de l'analyse de Richard Millet quand il explique, dans la Fatigue du sens, comment on sacralise la figure de l'immigré.
Utilisateur anonyme
09 mai 2012, 10:45   Re : Et maintenant, les élections législatives…
Pour que l'immigré existe en masse dans la République française, il faut qu'il n'y ait plus de peuple, mais une population qu'on évitera de rapporter à son histoire, à son territoire, à ses coutumes. Quant à son avenir, il ne peut qu'être démographique et social, et en fin de compte juridique.

Richard Millet, Fatigue du sens, éditions Pierre-Guillaume de Roux (2011), page 142.
(Je souligne.)
Sans doute existe-t-il une étroite collusion entre les immigrés et tous ces migrants imaginaires, militants apatrides de toutes les causes lointaines et touristes du monde.
Sur un autre fil Pierre Henri parle de l'autre que je suis pour l'étranger, et inversement. Au lieu de l'obscénité communément admise qui parle de l'autre comme "grand autre", il rappelle que l'autre, c'est avant tout une différence pour la différence que je porte bel et bien en moi. Le vote d'un étranger c'est avant tout le vote de quelqu'un pour qui je suis un autre de cet autre, et j'aimerais autant qu'il ne l'oublie pas.
Utilisateur anonyme
09 mai 2012, 11:01   Re : Et maintenant, les élections législatives…
Ce que tous les bafouilleurs de l'amour de l'Autre oublient, c'est que l'Autre n'est pas uniquement ce vague étranger, celui qui vient de loin, celui qui a la peau plus sombre ou qui ne parle pas la même langue. L'Autre, c'est avant tout le premier venu, celui qui est autre que nous, c'est à dire, tout le monde. Cette altérité-là semble abolie car il en existe une plus grande encore - celle de l'étranger, de l'immigré. Ce qui engendre que plus personne n'a d'égards pour l'Autre du coin de la rue, dans la mesure où, n'étant pas assez autre, il semble acquis - ce qui pourrait être lié à un sentiment d'immédiate compréhension nationale, un sentiment national, et n'est en réalité que de l'indifférence. Tous ces gens oublient l'immense complexité d'une relation à un Autre - quel qu'il soit, aussi proche puisse-t-il sembler -, l'infinie difficulté qu'il y a à se livrer, à s'ouvrir à quelqu'un, à voir dans un Autre un autre soi-même. Ils sont fous, pardi !
Le vote des étrangers n'est possible que si l'étranger est un étranger au sens où l'entend Richard Millet, pas s'il n'est qu'un lieu commun servant les intérêts d'un pouvoir.
Politiquement, l'UMP ne vivrra (ou du moins son existence n'aura de sens) que si des couratns comme la Droite populaire existent. Il faut peut-être leur proposer notre appui intellectuel, ils font plancher en ce moment des universitaires sur leurs idées, plus proche de la France in-nocente que de la france du Grand Remplacement. C'est une voie à étudier. En tout cas, il faut qu'il y ait le plus de députés de la Droite Populaire possible, seule solution à même de ralentir le déclin. Donc si vous en avez un dans votre circonscription... [www.ladroitepopulaire.com]
Citation
Jean-Michel Leroy
Il est assez intéressant de noter que dans les médias, quand il est question du vote des étrangers, les présentateurs, commentateurs et autres intervenants évoquent quasiment une fois sur deux le vote des immigrés. C'est dire la vision délirante qu'ont tous ces gens de la condition d'étranger, ramenée à un état de précarité absolue, d'entre-deux, de vagabondage.

Lu sur le site de l'INSEE : "Selon la définition adoptée par le Haut Conseil à l'Intégration, un immigré est une personne née étrangère à l'étranger et résidant en France. Les personnes nées françaises à l'étranger et vivant en France ne sont donc pas comptabilisées. À l'inverse, certains immigrés ont pu devenir français, les autres restant étrangers. Les populations étrangère et immigrée ne se confondent pas totalement : un immigré n'est pas nécessairement étranger et réciproquement, certains étrangers sont nés en France (essentiellement des mineurs). La qualité d'immigré est permanente : un individu continue à appartenir à la population immigrée même s'il devient français par acquisition. C'est le pays de naissance, et non la nationalité à la naissance, qui définit l'origine géographique d'un immigré."

J'ajouterais que le statut d'immigré, au sens strict du terme, n'implique aucunement la notion de précarité ou de vagabondage.

Le problème de la définition du statut d'immigré vient du fait qu'elle est interprétée différemment par les uns et les autres. Pour les statistiques, il s'agit (comme on vient de le voir ci-dessus) de quelque chose défini selon des critères précis de nationalité et d'appartenance géographique. Or, pour l'homme de la rue, la notion d'"immigration" et d'"immigré" renvoie avant tout aux effets visibles du Grand Remplacement : transformations de la population, des façons de s'habiller, des commerces, des façons de vivre apportées par les individus de cultures extra-européennes. Si quelqu'un dit qu'il y a trop d'immigrés, il ne veut pas dire qu'il y a trop de personnes nées à l'étranger et de nationalité étrangère qui résident en France. Il veut simplement dire que, de visu, les transformations de la population et du cadre de vie sont trop importantes.
Même ambiguïté pour ce qui est du statut d'étranger, car un étranger naturalisé sera considéré comme Français par les statistiques, alors qu'il pourra très bien continuer à vivre selon une culture sans aucun rapport avec la culture traditionnelle française et sera donc perçu comme étant étranger par la majorité des Français.
On retrouve cette confusion de sens avec le mariage mixte : dans le langage courant, ce terme désigne le mariage de deux personnes de culture différentes. Pour l'état civil, il s'agit du mariage de deux personnes de nationalité différentes. Ainsi, un mariage entre, par exemple, une Algérienne et un Français d'origine algérienne sera comptabilisé comme mariage mixte par les statistiques, mais ne sera pas perçu par la majorité des gens comme un mariage mixte d'un point de vue culturel.

Ce sont ces différences entre les définitions légales et les représentations "intuitives" que l'on se fait de la réalité qui permettent, par exemple, de dire qu'il n'y a pas plus d'immigration aujourd'hui qu'il y a cinquante ans, ou que le taux de mariage mixte est très élevé
Ce qui me frappe beaucoup avec la question du vote des étrangers, c'est l'emploi par la plupart de ses défenseurs dans mon entourage de l'argument de l'impôt payé par les étrangers. Les étrangers devraient avoir le droit de voter aux élections locales car ils payent la taxe d'habitation dont le montant est décidé par la municipalité...

Pourtant, il s'agit là de l'argument le plus sot qui soit, puisqu'il justifie d'emblée que les étrangers aient le droit de vote à toutes les élections, y compris les nationales. Car la plupart d'entre eux ne payent-ils pas aussi l'impôt sur le revenu ? De même que la TVA perçue sur tous les biens et les services achetés en France ? Et les montants ces deux contributions sont justement fixés par le parlement sur proposition du gouvernement en accord avec le projet fiscal du président.

On le voit, l'argument de l'impôt justifierait in fine l'attribution du droit de vote aux étrangers installés en France pour toutes les élections, y compris les élections législative et présidentielle.

Mais il y a pire. Raisonnons par l'absurde. Les touristes étrangers payent aussi la TVA lorsqu'ils viennent sur notre territoire. Leur donnerons-nous aussi le droit de vote, sous prétexte qu'ils participent aux finances de l'Etat ?

Enfin, cet argument me semble non seulement court, mais aussi vicieux, puisqu'il sous-entend que la nationalité est un droit parce qu'on a payé. Il y a quelque chose en lui qui trahit le consumérisme de notre époque...
Enfin, cet argument me semble non seulement court, mais aussi vicieux, puisqu'il sous-entend que la nationalité est un droit parce qu'on a payé. Il y a quelque chose en lui qui trahit le consumérisme de notre époque...

Pour moi, c'est ce dernier trait qui est encore le plus saillant, puisqu'aussi bien, régler le droit de vote sur le fait de payer l'impôt, cela s'appelle simplement le suffrage censitaire (chose honnie, n'en doutons pas, par les belles âmes qui s'emploient à défendre le vote des étrangers). Le corollaire absurdement logique de cette absurdité étant que celui qui ne paye pas d'impôt n'aurait conséquemment pas le droit de vote — on trouverait donc des citoyens français ne pouvant voter, et des étrangers le pouvant...
Merci de compléter mon argumentaire par une idée aussi excellente !
La tradition fiscale française distingue très clairement deux types de taxes, les indirectes et les directes. Les taxes indirectes n'ont historiquement aucun lien avec la citoyenneté, il n'en va pas de même pour les taxes directes.

La taxe directe touchant le plus la population était la cote personnelle (trois jours de travail), complétée essentiellement par la contribution mobilière. Elle était justifiée par les besoins des armées et des administrations, les centimes additionnels étant au profit des départements et communes.

La grande loi "fondatrice" de ces taxes directes est celle du 3 nivôse an VII, faisant suite à une autre loi de 1791.

Ces lois sur les taxes directes se rattachent à deux articles de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, articles XIII et XIV, qui précisent :

Article XIII

Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable. Elle doit être également répartie entre tous les Citoyens, en raison de leurs facultés.

Article XIV

Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs Représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.


On notera que seule la "Contribution commune" est visée, et non les taxes liées à tel ou tel achat, ou tel ou tel octroi. Cette contribution n'est due que par les Citoyens, et tout Citoyen doit pouvoir la contrôler. En fait, le Citoyen, dans le contexte révolutionnaire, n'est pas forcément de nationalité française, c'est "l'habitant utile".

Voici ce que nous dit la Constitution de l'an I, dans ce cas particulier :

Article 4. -

- Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis ;
- Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année y vit de son travail
- Ou acquiert une propriété
- Ou épouse une Française
- Ou adopte un enfant
- Ou nourrit un vieillard ;
- Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l'humanité - Est admis à l'exercice des Droits de citoyen français.
Citation
Didier Goux
Comment faire pour éviter que le droit de vote ne soit accordé aux étrangers ? Il faut s'arranger pour que la gauche ne dispose pas des 3/5 des deux chambres. De telle sorte que François Hollande n'ait plus que le référendum pour recours, ce qui devrait le faire hésiter, et sans doute renoncer.

Pour parvenir à ce que la gauche n'ait qu'une courte majorité à l'Assemblée nationale, il est impératif d'éviter les triangulaires de second tour, meurtrières pour l'UMP. Par conséquent, si le vote Marine Le Pen avait un sens lors de la présidentielle, il me semble nécessaire, cette fois, de ne pas voter pour les candidats du Front national et d'accorder sa voix à celui de l'UMP dès le premier tour.

Le parti a-t-il une position officielle sur ce sujet ?

Soudain, une pensée terrible, et si en cas de référundum, le oui l'emportait ...
Utilisateur anonyme
10 mai 2012, 01:50   Re : Et maintenant, les élections législatives…
Un des succès à mettre à l'actif de M. Sarkozy fut la suppression de la taxe professionnelle et son replacement par la Contribution économique territoriale basée, pour sa partie économique, sur la valeur ajoutée produite par les entreprises.

La taxe professionnelle en tant que lointaine descendante de la patente était basée sur l'outil de travail (et même sur les salaires avant sa réforme).

Autre succès : la création de la DGFIP issue de la fusion des administrations de la Direction générale des impôts (DGI) et de la Direction générale de la comptabilité publique (DGCP) sans mouvement de grèves à la différence des tentatives de 1989 et 2000.

Au delà de ces réformes administratives, cet homme a gâché l'essentiel. Il avait un certain talent pour convaincre, une capacité à jouer de sa séduction (même si c'était la séduction un peu vulgaire du bonimenteur) et derrière lui tout un peuple tout pour réformer la France en profondeur dans les 90 premiers jours de son mandat. Il y a là pour moi un mystère tenant au personnage : pourquoi n'avoir rien fait alors qu'il pouvait beaucoup.
Citation
Billy Budd
Soudain, une pensée terrible, et si en cas de référendum, le oui l'emportait ...

J'y ai pensé aussi : en ce cas, il n'y aurait plus guère qu'à laisser ce peuple – et nous avec, par la force des choses – à une mort librement consentie.
Oui, "si en cas de référendum, le oui l'emportait ..." — C'est que le référendum, bastion ultime de la volonté populaire, n'est plus à l'abri, lui-même, désormais, du Grand remplacement. Avec l'achèvement de ce dernier, c'est tout l'arsenal de la démocratie qui va se retourner contre elle et venir dénaturer le destin politique des nations européennes.
C'est la terrible conséquence des migrations de peuplements. Quand les majorités ont basculé dans le camp des nouveaux venus, il ne reste aucun espoir aux anciens, si ce n'est la réserve indienne, le ghetto, la diaspora, la résistance de clocher ou de mosquée. La démocratie interdit la renaissance nationale par les minorités. Seul devenir possible alors: la constitution de "majorités locales" et de "communautés". Les grands mouvements migratoires transcontinentaux, en l'attente du Déluge universel et universaliste, auront réussi à produire ce résultat paradoxal et tragi-comique: le morcèlement des appartenances communautaires bornées en territoires confettis, la balkanisation de tout l'espace national, l'émiettement de l'identité dans des entités locales, dans une mosaïque de micro-territoires acquis à tel ou tel drapeau, où tout un chacun a besoin pour cultiver son identité de jeter des pierres (ou des roquettes, comme sur Israël) par dessus un mur sur celui qui n'est pas lui. La chute des frontières se sera traduite sur le terrain par l'érection de murs, le jet de pierre, la guerre des boutons religieuse et idéologique, jusque sur les bancs de l'école de quartier. Ah bas les frontières ! ouais mon pote... et bonjour les murs !
Quand je me prends à imaginer ce que sera l'histoire de France dans les prochains siècles, je ne vois que cela, en effet : la fragmentation progressive du royaume de France, et l'instauration d'abord officieuse, puis sans doute vouée à être ratifiée juridiquement, de multiples féodalités. La question : la France (dans la "définition" qu'on lui donne encore sur ce forum) aura-t-elle son noyau, son point d'ancrage ? En Anjou ? En Bourgogne ? Quel sera le nom des nouveaux duchés ?

Mais après tout peut-être suis-je encore trop optimiste.
Citation
Stéphane Bily
Quand je me prends à imaginer ce que sera l'histoire de France dans les prochains siècles, je ne vois que cela, en effet : la fragmentation progressive du royaume de France, et l'instauration d'abord officieuse, puis sans doute vouée à être ratifiée juridiquement, de multiples féodalités.

L'écrivain Jean Raspail a fait une analyse similaire à la vôtre dans un article du Figaro parut en 2004 : [jeanraspail.free.fr]
Je n'ai pas lu Raspail, cher Félix (et le texte que vous mettez en lien est fort beau), mais par respect de la hiérarchie inversons les termes en disant que mon "analyse" est similaire à la sienne. Je ne faisais que tirer la conséquence du message de Marche qui précédait, et qui faisait surgir une question très matérielle de "géopolitique intérieure".
Utilisateur anonyme
10 mai 2012, 16:23   Re : Et maintenant, les élections législatives…
On ne prend pas beaucoup de risque avec un slogan aussi unanimiste. Dans la mesure où l'on met à peu près ce qu'on veut sous le mot France (France métissée ? France gauloise et tricolore ? France d'hier ? France de demain ?), il n'y aura pas de choix autre que celui de la France. Mais laquelle ? Là est la vraie question -- et les opportunistes de tous bords de répondre en choeur : celle qui adviendra, peu importe !
Utilisateur anonyme
22 mai 2012, 14:23   Re : Et maintenant, les élections législatives…
Excusez-moi si la réponse a déjà été donnée mais je n'en ai pas le souvenir, donc...

pourquoi le parti de l'In-nocence ne présente aucun candidat aux législatives, notamment en participant au Rassemblement bleu marine ?
La France plutôt que la République, voilà qui pourrait être un programme. La République n'a pas besoin d'être française, ni la France républicaine. Je préfère une France non républicaine qu'une République désormais plus métissée et ouverte que française.
Evidemment, l'UMP étant républicaine en diable, cette analyse ne pourrait leur servir. Il fut un temps où la droite préférait les valeurs de la France aux mantras républicains... Désormais, ces messieurs-dames de droite sont condamnés à être toujours à la remorque d'une gauche qui incarnera toujours mieux la République. La droite s'interdit le moindre discours en renonçant à incarner la France, ce qu'elle fit toujours mieux que la gauche internationaliste et universaliste - ce qui la rendit colonialiste, puis immigrationniste.
Utilisateur anonyme
22 mai 2012, 14:51   Re : Et maintenant, les élections législatives…
(Message supprimé à la demande de son auteur)
En effet. Personnellement je le regrette. Nous avons refusé une des conditions posées, à savoir ne pas appeler à voter pour Nicolas Sarkozy au deuxième tour de l’élection présidentielle. D’autre part je regrette ce nom de “Rassemblement Bleu Marine”, beaucoup trop personnalisé à mon gré — il était concevable lors d’une élection présidentielle, il l’est beaucoup moins pour des législatives et dans la pérennité. Peut-être le FN a-t-il tendance à traiter ses alliés potentiels un peu comme le PS les siens. Il reste que nous aurions dû pousser plus loin les négociations, et plus vite. Je n’ai pas été très bien conseillé dans cette affaire (je ne pense nullement à l’intérieur du parti). Nous devons cultiver davantage nos relations extérieures, ne serait-ce qu'en étant présents, ce qui n’est pas notre fort (et surtout pas le mien).
Utilisateur anonyme
22 mai 2012, 15:37   Re : Et maintenant, les élections législatives…
Pour ma part, je fais un peu de communication à propos du parti - mais ce n'est pas toujours très fructueux...
Utilisateur anonyme
22 mai 2012, 15:40   Re : Et maintenant, les élections législatives…
Quant au nom Rassemblement Bleu Marine et à cette façon qu'ont les électeurs du Front National d'appeler Mme Le Pen Marine, c'est une pratique détestable mais qui se répand de plus en plus (on a entendu des Merci Nicolas ! le soir de la défaite du Président sortant et le jour de l'investiture du Président élu et il est partout question de François depuis que celui-ci est le Chef de l’État. Imaginons un instant les partisans de l'UNR hurler Charles, Charles, Charles !...)
Même ici, il y a de fâcheuses tendances dans cette direction. Mais nous réagissons avec vigueur.
Utilisateur anonyme
22 mai 2012, 16:22   Re : Et maintenant, les élections législatives…
(Ou ceux du P.I. hurler Renaud, Renaud, Renaud !...)
Imaginons un instant les partisans de l'UNR hurler Charles, Charles, Charles !...

Ou ceux du P.I. hurler Renaud, Renaud, Renaud !...


Alors là, LOL.
Utilisateur anonyme
22 mai 2012, 20:24   Re : Et maintenant, les élections législatives…
Citation
Jean-Michel Leroy
Quant au nom Rassemblement Bleu Marine et à cette façon qu'ont les électeurs du Front National d'appeler Mme Le Pen Marine, c'est une pratique détestable mais qui se répand de plus en plus (on a entendu des Merci Nicolas ! le soir de la défaite du Président sortant et le jour de l'investiture du Président élu et il est partout question de François depuis que celui-ci est le Chef de l’État. Imaginons un instant les partisans de l'UNR hurler Charles, Charles, Charles !...)

Vu le lourd héritage Le Pen, je vois d'un bon oeil que l'on insiste sur ce qu'il n'y a pas de le Le Pen chez Marine Le Pen; je serai donc très indulgent pour cette entorse-là aux formes.
Utilisateur anonyme
22 mai 2012, 20:32   Re : Et maintenant, les élections législatives…
Cher Emmanuel, vous ne pouvez pas non plus nier que la défense par Marine Le Pen de son nom face à la commissaire Pascale Clark sur France Inter était saine et bienvenue. Je trouve que de Marine Le Pen à Marine point, il y a beaucoup.
Un changement de nom est peut-être envisagé, auquel cas le prénom de Marine sert de transition en douceur.
Utilisateur anonyme
23 mai 2012, 02:35   Re : Et maintenant, les élections législatives…
Citation
Jean-Michel Leroy
Quant au nom Rassemblement Bleu Marine et à cette façon qu'ont les électeurs du Front National d'appeler Mme Le Pen Marine, c'est une pratique détestable mais qui se répand de plus en plus (on a entendu des Merci Nicolas ! le soir de la défaite du Président sortant et le jour de l'investiture du Président élu et il est partout question de François depuis que celui-ci est le Chef de l’État. Imaginons un instant les partisans de l'UNR hurler Charles, Charles, Charles !...)

Certes mais j'ai tendance à trouver que le nom de baptême a lui aussi une dignité qui vaut bien le nom de famille purement administratif et étatiste et que sa légitimité est peut-être plus ancienne.

Il y dans ce mépris pour le prénom quelque chose de bien français. Ce côté bien "dans les clous" qui oblige certains à se présenter en citant d'abord leur nom puis le prénom. A moins que ce ne soit le souvenir nostalgique des surgés vachards des lycées des années 50.

Ses gens d'armes n'appelaient-ils pas la Pucelle par son prénom? On connaît nos rois par leur prénom et c'est la révolution français qui voulait qu'on appelât le roi martyre Capet. Comme c'est Napoléon qui exigea des Juifs qu'ils prissent un nom de famille fixe.

Façons de casernes.
Utilisateur anonyme
23 mai 2012, 03:11   Re : Et maintenant, les élections législatives…
Certes, cher Brunetto, mais - et notre Maître l'a dit et écrit avant moi, seul le nom signe ! Et là, il s'agit d'une sorte de pacte entre une foule et un homme - ou une femme, dans le cas présent - qu'il s'agit bien de signer d'une manière ou d'une autre. Le prénom, c'est plus pub, com', festif etc. À quand les prénoms et eux seuls sur les affiches électorales ? Votez François ! Avec François pour la croissance et l'emploi ! ou encore Marine, la solution pour bouter hors de France ces étrangers-voleurs-de-notre-pain ! Allons.
Par ailleurs, je conçois qu'en ce qui concerne Mme Le Pen (je m'en tiendrai à cette formulation) existe un désir de se faire un prénom et la tâche n'est pas mince, en effet.
Citation
Brunetto
Certes mais j'ai tendance à trouver que le nom de baptême a lui aussi une dignité qui vaut bien le nom de famille purement administratif et étatiste et que sa légitimité est peut-être plus ancienne.

Il y dans ce mépris pour le prénom quelque chose de bien français. Ce côté bien "dans les clous" qui oblige certains à se présenter en citant d'abord leur nom puis le prénom. A moins que ce ne soit le souvenir nostalgique des surgés vachards des lycées des années 50.

Ses gens d'armes n'appelaient-ils pas la Pucelle par son prénom? On connaît nos rois par leur prénom et c'est la révolution français qui voulait qu'on appelât le roi martyre Capet. Comme c'est Napoléon qui exigea des Juifs qu'ils prissent un nom de famille fixe.

Façons de casernes.

Attention cependant à ne pas tomber dans l'excès inverse qui participe de l'infantilisation dénoncée par Muray.
Lorsque quelqu'un se présente en énonçant son seul prénom, je suis toujours tenté de lui demander s'il est en CP ou en CE1.

Si nous devions désigner Monsieur Hollande par son prénom, nous ne pourrions nous empêcher de penser à cette citation de Pierre Desproges ( Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis)

François

prénom masculin, signifiant littéralement: "mon Dieu, quel imbécile!";
du celte fran ("mon Dieu") et cois ("quel imbécile"!). En effet, tous
les gens qui s'appellent François sont des imbéciles, sauf François
Cavanna, l'écrivain, François Chetelt, le philosophe et François
Cusey,de chez Citroën, qui a honoré l'auteur de son amitié pendant leur
incarcération commune au dix-huitième régiment des Transmissions, à
Epinal. Tous les François sont des imbéciles. La preuve en est que,
lorsqu'ils croisent un imbécile, certains l'appellent François. Le plus
souvent, l'ambition, pour ne pas dire l'arrivisme, des François, est à
la mesure de leur imbécillité, bien que je n'arrive pas à me faire à
l'idée qu'il y ait deux "l" à l'imbécillité alors qu'imbécile, lui,
n'en prend qu'un. Dura lex, mais bon. Quand ils sentent le vent
tourner, grâce à leur instinct d'imbécile, les François n'hésitent pas
à s'engager dans la résistance en 43, 44, 45, voire, pour les plus
sots, 46. Grâce à la longueur de leurs crocs, qui laissent des traces
sur les moquettes ministérielles où ils plient l'échine jusqu'à ramper
pour obtenir la moindre poussière de pouvoir, les François peuvent
espérer se hisser un jour sur le plus élevé des trônes, celui duquel,
dans l'ivresse euphorique des cimes essentielles, l'imbécile oublie
enfin qu'il a posé son cul. Alors serein, benoît, chafouin, plus
cauteleux que son hermine et plus faux que Loyola, il entraîne
paisiblement le royaume à la ruine, en souriant comme un imbécile.

Utilisateur anonyme
24 mai 2012, 14:07   Re : Et maintenant, les élections législatives…
Citation
Renaud Camus
En effet. Personnellement je le regrette. Nous avons refusé une des conditions posées, à savoir ne pas appeler à voter pour Nicolas Sarkozy au deuxième tour de l’élection présidentielle. D’autre part je regrette ce nom de “Rassemblement Bleu Marine”, beaucoup trop personnalisé à mon gré — il était concevable lors d’une élection présidentielle, il l’est beaucoup moins pour des législatives et dans la pérennité. Peut-être le FN a-t-il tendance à traiter ses alliés potentiels un peu comme le PS les siens. Il reste que nous aurions dû pousser plus loin les négociations, et plus vite. Je n’ai pas été très bien conseillé dans cette affaire (je ne pense nullement à l’intérieur du parti). Nous devons cultiver davantage nos relations extérieures, ne serait-ce qu'en étant présents, ce qui n’est pas notre fort (et surtout pas le mien).

Merci pour ces précisions.

Je dois dire que je regrette beaucoup cette absence. Un parti, il me semble, à vocation à être présent aux "grandes" élections. Évidemment, n'étant pas moi-même impliqué fortement dans le développement du parti, ma critique est facile. Reste que je partage votre point de vue : à l'image du travail de P.M Coûteaux, une plus grande visibilité ne serait pas nuisible (d'ailleurs, il me semble qu'il a, lui aussi, appelé à voter pour Nicolas Sarkozy).

Ma modeste contribution consiste à parler du parti, à faire lire ses écrits (les discours de Renaud Camus, devant le Siel et le FN ont eu beaucoup de succès dans mon entourage) et ceux de Renaud Camus. J'aimerais faire plus, ici, chez moi, mais comment ?
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