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Yannick Noah, le fisc et la bienpensance.

Envoyé par Véra Giorda 
Sportifs de l'évasion fiscale.

Ce fil est en partie anecdotique. Pourtant, je ne sais que penser de Yannick Noah sinon que c'est un piètre artiste de variété !

Cette personne a cherché à échapper au fisc selon toute évidence. Néanmoins, il se proclame désormais heureux de payer des impôts. Dont acte ! Pourtant dans mon immense naïveté, je me demande pourquoi il ne le faisait pas. Que penser aussi de son bruyant soutien au PS dont le point culminant fut sa participation au concert de la Bastille ?

Comble de confusion morale ou d'hypocrisie ? Je ne sais ...
Utilisateur anonyme
19 juin 2012, 11:42   Re : Yannick Noah, le fisc et la bienpensance.
il se proclame désormais heureux de payer des impôts


C'est l'"effet Hollande": nos "people-citoyens" sont tous ravis de payer leurs impôts, soudainement. Même son de cloche chez D. Debbouze.
J'ignorais que D. Debbouze ne payait pas ses impôts lui non plus !
Nous verrons si l'effet Hollande résistera aux faits ! Des personnes si généreuses, si détachées des vulagires contingences matérielles, j'en suis toute retournée !
Yannick Noah et le fisc.
Ce monsieur Noah n'a aucun respect pour la représentation populaire donc pour le peuple français. Sa tenue vestimentaire et son chapeau conservé sur sa tête durant toute l'audition trahissent un "soi-mêmisme" et une goujaterie qui rendent ses relations avec le fisc assez claires, à mon sens...
Cette hypocrisie est à rapprocher de celle des bobos qui n'ont que les mots de "diversité" et "mixité sociale" à la bouche mais qui habitent dans les beaux quartiers et mettent leurs enfants dans des écoles privés...
Tous ces sportifs de haut niveau ont la mémoire courte. Beaucoup, parmi eux, ont bénéficié et joui d'un système de détection et de formation de très bonne qualité, avec des infrastructures et des entraîneurs de très haut niveau. Ce système français est financé par les fédérations et par l'Etat. Ces sportifs doivent donc à l'Etat, à la nation, un tribut sans prix, car ils ont bénéficié d'une formation unique, de haut niveau, à un moment de leur progression où ils en avaient besoin, eux, pas quand l'Etat le pouvait ou le voulait. Le fait qu'ils refusent, à partir du moment où ils commencent à gagner beaucoup d'argent, de contribuer par l'impôt au financement de l'Etat, signifie qu'ils refusent d'assurer aux générations qui suivent la chance dont ils ont profité et qu'ils comptent sur les ouvriers, les employés et les professions libérales pour continuer de financer le système tandis qu'ils vont payer leurs impôts ailleurs.
Il devrait y avoir un système de dette imposé à ceux qui ont bénéficié de la formation d'Etat (sport-études, centres de formation financés en partie par la région, la commune et/ou l'Etat...), une dette qui ne serait payée une fois pour toute et qui exigerait que ceux qui veulent s'exiler fiscalement financent, sur leurs deniers, une partie ou la totalité d'un centre de formation - afin que l'argent public qui y est consacré soit consacré à autre chose.
C'est le même problème que celui des X ou des normaliens qui "pantouflent" sans rembourser l'Etat du traitement qui leur fut versé pendant plusieurs années, pendant les années où ils n'avaient pas d'autre revenu !
Cela impliquerait un vrai courage politique, lequel fait cruellement défaut.
Utilisateur anonyme
21 juin 2012, 13:14   Re : Yannick Noah, le fisc et la bienpensance.
Évasion fiscale : Audition de M. Yannick Noah et Guy Forget

[www.publicsenat.fr]
Mardi 19 juin, minuit et quart. Je ne déteste pas Les Indégivrables, la série de dessins quotidiens de Xavier Gorce, dans Le Monde, mettant en scène des pingouins. Au moins le dessin est-il infiniment moins laid, moins délibérément sale, que celui de Plantu en première page. Mais aujourd’hui les quatre dessins ont pour didascalies successives ceci :

« Un type qui a quitté une super-chieuse / pour une super-emmerdeuse / est soi un super-mou soit un super-combatif / mais pas un super-normal »

Bien entendu il s'agit du président de la République, qui a quitté une “super-chieuse”, Ségolène Royal, pour une “super-emmerdeuse”, Valérie Trierweiller. Donc, dans le grand journal du soir, jadis “de reférence” et gazette officielle de la classe cultivée, on parle d'une femme politique importante et de la compagne d’un homme d’État en les qualifiant, fût-ce pour rire, fût-ce dans les bandes dessinées, de “super-chieuse” et de “super-emmerdeuse”. Quiconque s’en indignerait serait aussitôt ridicule et passerait pour le plus vieux jeu et mal embouché des réactionnaires. Comme c’est un rôle qui m’a été assigné depuis longtemps je n’en crains pas le costume. Je crois que pareille trivialité n’est vraiment appréciable qu’au regard des autres époques, y compris certaines que beaucoup d’entre nous ont connues. Évidemment il y a toujours eu des gens grossiers et des plaisanteries grasses, qui ont fait les délices des connaisseurs. Mais elles ne s’étalaient pas dans Le Monde ou dans ce qui alors en tenait lieu. On n’était Le Monde ou le Times, justement, ou n’importe quelle société un peu choisie, qu’à la condition de ne pas se les permettre — ce qui allait tellement de soi qu’il n’y avait aucun effort à fournir pour s’appliquer à soi-même une telle règle. Mais la seule idée d’une règle, d’un interdit, d’un empêchement quelconque qu’on s’imposerait à soi-même ou qu’imposerait un tiers fait horreur à l’époque et lui inspire, même, une vertueuse indignation. Le relâchement est sa loi, qu’il ne fait pas bon enfreindre.

Yannich Noah, un de mes contemporains les moins favoris, mais le favori des Français, paraît-il, était invité à s’exprimer, en compagnie de Guy Forget, autre tennisman, devant une commission mixte de sénateurs et de députés, à l’Assemblée nationale, je crois. Il s’est présenté à eux le nez chaussé de larges lunettes noires et le chef revêtu d'un petit chapeau de gitan, tel à peu près qu’il s’en attife pour paraître sur scène. Là non plus, personne ne comprendrait qu’on s’indigne : la représentation nationale, les palais de la République, des circonstances assez sérieuses — il s’agissait d’éclairer les parlementaires sur les raisons de l’exil fiscal des “joueurs de haut niveau” (ces raisons me paraissent assez évidentes, mais apparemment il y faut une commission, et l’avis du “favori des Français”). Pourquoi s’habillerait-il un peu plus formellement pour la circonstance ? Qui pourrait l’exiger de lui ? Au nom de quoi ?

Pendant ce temps un grand et beau jeune noir se présentait aux épreuves du baccalauréat de philosophie non pas en T-shirt mais en T-shirt nettement revu et corrigé, et surtout très réduit, aux manches et même aux épaules, bien dégagées, de même que les aisselles et les flancs. Je ne dis pas que ce n'était pas assez seyant. Mais est-ce ainsi qu’on se vêt pour passer le baccalauréat ? Apparemment oui, et ça n'étonne personne : ce garçon et sa tenue n’étaient en aucune façon le sujet du reportage, au journal de France 2. L’important, comme pour Noah, n’est-il pas d’être soi-même en toute circonstance, y compris et surtout les plus solennelles, les plus formal ? Rien ne saurait être formel, puisque ce serait trahir l’idéal soi-mêmiste. Je ne suis pas sûr, hélas, que dans pareilles conditions il puisse y avoir civilisation, ou seulement société. Les exigences minimales ne sont pas réunies.
Ces extraits sont toujours un moment de bonheur. Merci, Monsieur.
J’ai cru comprendre que Renaud Camus n’avait pas de goût particulier pour le dessin humoristique ou ses dérivés (la bédé et le reste). Je note cependant que son instinct d’homme de lettres ne le trompe pas et qu’avant de relever la grossièreté des pingouins de M. Gorce il déplore la laideur des dessins de Plantu. Cette observation qui, dans le milieu de l’illustration, vaudrait naturellement excommunication immédiate est d’une extraordinaire justesse. Plantu, ce dessinateur sans talent, sans idée, aux personnages ectoplasmiques, au trait cochonné, qui reproduit le même schéma stupide depuis des décennies (parler d’une actualité au travers d’une autre), qui, sur le plan politique, a poussé la veulerie et le défaitisme jusqu’à proposer à la presse arabo-musulmane une « trêve des caricatures » (nous cessons de critiquer l’islam par voie imagière — ce qui nous évitera de nouveaux attentats —, et, en échange de bons procédés, la presse arabe cesse de publier des dessins antisémites), ce dessinateur, dis-je, donne le ton, au Monde et, je le crains, pas seulement au Monde. Tout le reste, pingouins ou « actu en patates », s’efforce d’être au même niveau. Le Monde, ou le dessin de presse à son étiage.
Utilisateur anonyme
22 juin 2012, 10:34   Re : Yannick Noah, le fisc et la bienpensance.
Dans le dernier volume du Journal, Renaud Camus ne relève-t-il pas un dessin de Xavier Gorce qui l'a bien fait rire ?
Noah, le pétard la racket...
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