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L'Egypte : un président frère musulman.

Envoyé par Véra Giorda 
Mohamed Morsi, élu président en Egypte.

C'est fait !
Le pire est sans doute à venir. Nous ne pouvons que nous amuser de l'unanimisme béat de nos médias, ravis du printemps arabe. Rien que leur formule nous indiquait qu'ils se leurraient : c'était l'hiver.
Les analystes et orientalistes israéliens, toutes tendances politiques confondues, que j'ai pu entendre ou lire dernièrement sont à peu près unanimes sur ce point : Gaza a annexé l’Égypte.
Don't panic : les Frères, ce sont des sortes de démocrates-chrétiens.
J'espère que l'armée égyptienne (et plus généralement les armées des pays arabes) va reprendre les choses en main, en finir avec cette parodie de démocratie (mode de fonctionnement totalement inadapté à ces sociétés, un peu comme le chameau l'est à notre climat) et assurer un minimum de stabilité à notre monde.

Je constate avec tristesse que mes prévisions sur le printemps arabe (ma conviction profonde que dans ces pays-là, tout comme en Russie d'ailleurs, il faut de la poigne et un Etat policier, sinon le danger est trop grand) sont sinistrement vérifiées.

J'espère à cette occasion que le régime de M. Assad va se maintenir, non parce que je l'apprécie, mais parce que je considère qu'une dictature venue de la conjugaison des minorités (alaouite, druze, chrétienne) empêche la dictature plus grave des salafistes sunnites.
Utilisateur anonyme
25 juin 2012, 01:24   Re : L'Egypte : un président frère musulman.
Je suis parfaitement d'accord avec ce que vous avez écrit ici, cher Jean-Marc !
Utilisateur anonyme
25 juin 2012, 05:41   Re : L'Egypte : un président frère musulman.
Edwy Plenel et ses potes se sont encore plantés. L'"ère du sympa" et la "démocratie webmatique", en Egypte, ça n'est pas pour demain.

Une petite pensée pour ces malheureux coptes, juste en passant.
Citation
J'espère à cette occasion que le régime de M. Assad va se maintenir, non parce que je l'apprécie, mais parce que je considère qu'une dictature venue de la conjugaison des minorités (alaouite, druze, chrétienne) empêche la dictature plus grave des salafistes sunnites

Constatation oh combien terrible de devoir soutenir le bourreau du Liban et de nos frères maronites mais il ne faut en aucun cas souhaiter l'arrivée des salafistes au pouvoir.
Blog égyptien.

Voici un post d'un blogueur égyptien. Il en ressort que le terme de chariah est un vaste fourre-tout employé par des pays différents, selon des normes qui le sont tout autant. Pour le blogueur, une réalité demeure, les pays qui appliquent cette chariah, quelles qu'en soient des modalités, méprisent les droits individuels.

Je trouve toujours intéressant (mais attristant) de noter que les progressistes dans les pays musulmans sont nettement plus critiques au sujet de l'islam politique que nos braves journalistes.

Pourtant, pour vivre dans ces pays, ces personnes critiques doivent savoir de quoi il retourne ! Il serait peut-être bon de les écouter.
Citation
Paul Wenner


Une petite pensée pour ces malheureux coptes, juste en passant.

Cette pensée ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd. Mon épouse est copte. Sa famille, des gens modestes, qui n'ont donc pas les moyens de s'expatrier au cas où, vit dans une région à risque, en pleine moyenne Égypte. Bref, on s'inquiétait déjà beaucoup, depuis hier soir, on se fait un sang d'encre.

Morsi est une marionnette, un neuneu, mais il appartient à l'aile dure de la Confrérie (comme s'il y en avait une modérée...) Son élection ayant été financée par le trio Etats-Unis-Arabie saoudite-Qatar, il a sûrement dû donner des gages de bonne conduite pour, en retour, s'assurer les liquidités dont le pays a besoin pour ne pas couler. Mais les Frères ont aussi été élus pour achever d'imposer leur ordre moral, et les actions de l'opposition éclairée (quelque chose comme 0, 1% de la population), qui se soucie d'égalité, pourraient ne pas peser grand chose. De plus, Morsi ne devra pas trop se montrer mollasson, sinon les salafistes se mettront à vociférer (programmés pour ce faire, ils n'attendent déjà que ça).

En écrivant ce message, il me revient en mémoire les réactions surprises, quasi effarées, de ceux, journalistes et même amis, qui découvraient l'ampleur des forces salafistes en Égypte au lendemain de leur succès aux législatives. Quelle bêtise, quelle naïveté...
Il existe un instrument qui marche très bien avec les salafistes, et qui leur coupe merveilleusement la parole. Je suggère à l'armée égyptienne de se renseigner auprès de l'armée turque sur le bon usage de la "Cravate Menderes".

Kemal Attaturk en avait été, quarante ans plus tôt, le promoteur.
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