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Le réel revient par la grande porte

Envoyé par Henri Rebeyrol 
Lu dans le site du journal Sud-Ouest cet "article" qui illustre, à l'insu du journaliste qui l'a écrit et des "enseignants" qui ont répondu à ses questions, le drame qui mine l'école et la France.

Depuis plus de 10 ans, les souchiens ont tous ou quasiment tous retiré leurs enfants de ce collège, sis à proximité des lieux où sont établies les colonies islamiques de la ville.
Deux remarques. a) En 2012, les parents de ces élèves ont massivement voté Hollande et les socialistes. Ils font fuir à leurs enfants le vivre ensemble, mais ils en redemandent... pour les autres. C'est sans doute cela la schizophrénie sociale - à moins que ce ne soit du pur masochisme. b) Les 246 élèves, tous ou quasiment "divers", qui étaient encore inscrits dans ce collège, ont été inscrits (ou vont l'être) dans des collèges voisins. Combien de temps faudra-t-il pour que ces collèges, à leur tour, se vident de leurs élèves et ne soient plus que des écharpes d'Iris à la gloire d'une diversitude mortifère ?


«Jean-Monnet va fermer ses portes. Mais ce n'est pas pour ça qu'on va baisser les bras… ». Micro en main, Nabil, un élève de troisième, entame un slam sous le préau, devant l'ensemble de ses camarades. La matinée touche à sa fin. Tournoi de football, exposition de photos, spectacle de danses orientales… Plusieurs animations ont été organisées pour « célébrer » un événement dont tous ici se seraient bien passés. Tout à l'heure, le collège installé rue du Chanoine-Laborde va tourner une page de son histoire, et mettre la clé sous la porte. Pour cause de méfiance. Délaissé par des familles qui n'appréciaient pas d'y inscrire leurs enfants aux côtés de jeunes issus de quartiers populaires, l'établissement a vu ses effectifs chuter ces dernières années. Au point de se retrouver condamné à la fermeture. Des travaux engagés par le Conseil général doivent le transformer en « collège de la réussite avec internat désectorisé ». Ils dureront près de deux ans, tandis qu'un nouveau nom sera sans doute choisi pour effacer les réticences suscitées par celui de Jean-Monnet. « On va devoir se séparer » Voilà pour l'avenir. En attendant, les 246 élèves vont être répartis dans d'autres établissements ... Et, malgré le côté tonique de la fête, la pilule passe mal. Tristesse, le mot revient aussi dans les propos d'une enseignante. Celle-ci évoque l'anxiété manifestée par bon nombre de jeunes. « Ils vont se retrouver dans des structures plus importantes, sans leurs camarades. Même si certains d'entre eux se sont débrouillés pour s'inscrire ensemble dans leur nouvel établissement. » Ce bouleversement a été préparé, ajoute-t-elle. « Les professeurs principaux en ont discuté régulièrement avec les élèves, en essayant de les rassurer, et en leur permettant de s'exprimer sur le sujet. Car, dans cette situation, la parole est importante. » De là à évoquer à son tour l'ambiance qui régnait à Jean-Monnet, il n'y a qu'un pas. « Je m'y sentais bien. Car les élèves sont très attentifs. Bien sûr, certains sont en difficulté. Mais ils sont demandeurs d'aide. Quant aux collègues, ils sont agréables. »
« Une grande famille »
Une amertume est par contre exprimée. « Selon moi, les institutions n'ont pas fait ce qu'il fallait pour permettre à une mixité sociale d'exister dans cet établissement. Il n'y a pas eu un engagement assez fort de la part des milieux politiques. »
Sous le préau, la fête se poursuit. « Chaque fois que les élèves du collège ont participé à des activités extérieures, ils ont été félicités pour leur comportement » tient à rappeler la principale, Geneviève Lagourette. Invitée à prendre le micro, elle donne une dernière recommandation aux jeunes. « Vous êtes les ambassadeurs de Jean-Monnet. Là où vous irez, votre attitude doit être irréprochable. »
Merci, cher JGL, pour cette merveilleuse anecdote, qui fera très plaisir, croyez-moi, à tous les professeurs aimant leur métier et aimant leurs élèves (et ils sont nombreux), qui terminent en ce moment leur année scolaire.

Si seulement cela pouvait se passer ainsi partout ! Fermeture des établissements pourris, par suite de l’évaporation des familles, qui votent avec leurs pieds. Les personnels de direction et les professeurs valsent. Les petits Vladimir (le prénom a été changé) sont dispersés dans les établissements alentour, par petits paquets, pour éviter qu’ils ne recréent la même situation ailleurs.

Si j’avais droit de faire un vœu (mais je rêve, je rêve), ce serait l’introduction de sanctions pour les adultes responsables. Par exemple, le personnel de direction ayant entraîné par son incurie la fermeture d’un établissement serait reversé d’autorité dans le corps enseignant (professorat, documentaliste), ou alors dans le personnel administratif (secrétariat).
Même si certains d'entre eux se sont débrouillés pour s'inscrire ensemble dans leur nouvel établissement.


Ben voyons...
Utilisateur anonyme
29 juin 2012, 08:29   Re : Le réel revient par la grande porte
Dans le même registre : j'ai parlé tout récemment avec un Marocain bruxellois éduqué, qui a réussi (oui, ça existe, mais ce n'est guère représentatif). Nous avons parlé des "quartiers sensibles" bruxellois. Il m'a que confirmé ce que je savais déjà : tout Marocain qui "réussit à réussir", quitte immédiatement de pareils endroits pour acheter le plus loin possible, dans des quartiers typiquement blancs et bien embourgeoisés. En clair, la "diversité vivrensembliste", dans leurs "ghettos", c'est fait pour les cons, les rêveurs lévogyres. Et d'ailleurs, qui voudrait y habiter ? Pourtant, il y a quarante ans, ces quartiers étaient des quartiers populaires tout à fait convenables, où il faisait gai vivre, modestement, mais normalement. Aussi il faut le dire une fois pour toutes : c'est l'immigration musulmane qui a tout changé, parce que la Belgique n'était à l'époque guère plus riche et plus généreuse envers les gens de condition modeste (elle l'était même beaucoup moins qu'aujourd'hui par comparaison). Mais à l'époque, il s'agissait d'Européens.
(XIX e siècle) Composé de lévo-, du latin laevus, (« main gauche, côté gauche »), et de -gyre, du latin gyrare (« tourner, faire tourner »).
Merci, Cher Paul Wenner, ce soir je me coucherai en connaissant un mot de vocabulaire en plus ( ce qui m'inquiète, c'est que je crains d'en perdre désormais plus que je n'en acquiers).
Utilisateur anonyme
29 juin 2012, 11:26   Re : Le réel revient par la grande porte
Un mot peut-il être autre chose que de vocabulaire, cher Éric Veron ?
Très juste, Cher Jean-Michel Leroy !
Utilisateur anonyme
29 juin 2012, 12:25   Re : Le réel revient par la grande porte
J'ai toujours trouvé la formule un mot de vocabulaire, relativement employée, très étonnante.
Surtout si elle est employée relativement.
Utilisateur anonyme
29 juin 2012, 13:23   Re : Le réel revient par la grande porte
Pour avoir vécu l'enfer pendant plusieurs années dans un établissement semblable à celui qui est décrit dans l'article, je peux dire que ce qui avait anéanti toute chance de "mixité sociale", c'était l'abolition des classes de niveau qui devait être compensée par la fameuse "pédagogie différenciée". Autrefois, certains des professeurs de gauche (c'est sans doute un pléonasme) en poste dans ces établissements décidaient d'y inscrire leurs enfants car ils avaient la certitude que ces derniers feraient partie de classes composées des meilleurs élèves de l'établissement. Le triomphe de l'indifférenciation a eu raison des idéaux de ces professeurs. Aujourd'hui, même parmi les plus militants, presque aucun n'envisagerait d'inscrire son enfant dans ces lieux sinistres.

Quel soulagement de ne plus faire partie de ce désastre!
A lévogyre, j'aurais préféré sinistrogyre, qui aurait été plus éloquent.
lévogyre: left-leaning en anglais courant
Utilisateur anonyme
29 juin 2012, 13:54   Re : Le réel revient par la grande porte
Oui cher JGL, je sais, mais je tenais vraiment à placer mon lévogyre...
Utilisateur anonyme
29 juin 2012, 14:00   Re : Le réel revient par la grande porte
Cher Lequeux, en effet, ma formule ne veut rien dire. Remplacez par : beaucoup employée.
Et que diriez-vous de désastrogyre ?
Utilisateur anonyme
29 juin 2012, 17:49   Re : Le réel revient par la grande porte
Les Désastrophiles.
"La désastrophilie ou l'ultime perversion".
Pour répondre à tous les E. Carrère, cet article de Christophe Guilly dont je cite un extrait :


"C’est bien grâce à l’exploitation en cuisine des immigrés que le bobo peut continuer à fréquenter assidûment les restaurants pour une note assez modique. Produit de la mondialisation libérale, la ville prospère non seulement sur un marché de l’emploi très qualifié et bien rémunéré, mais aussi sur un marché de l’emploi précaire caractérisé par une forte pression sur les coûts salariaux.

Ce silence est d’autant plus étourdissant que c’est ce parc privé, et non le parc social, qui, jusqu’à aujourd’hui, a toujours répondu majoritairement aux besoins des couches populaires, et l’ampleur de cette perte ne sera que très partiellement compensée par la construction sociale.

Le changement de destination d’un parc de logements occupés depuis deux siècles par des catégories modestes est d’autant moins dénoncé qu’il bénéficie aux catégories supérieures et aux prescripteurs d’opinions. On arrive ainsi à une situation ubuesque où ces catégories moyennes et supérieures, celles qui participent le plus à l’éviction des catégories populaires et à l’appropriation de leurs logements, sont aussi celles qui plébiscitent le plus la mixité dans la ville et qui soulignent la nécessité de construire des logements sociaux."

:
D'où les centres des villes réservés aux grands et moyens bobos d'une part, au lumpen du Tiers Monde d'autre part : c'est la lumpen-gentryfication.
C'est exactement cela, Cassandre et Marcel.
Utilisateur anonyme
30 juin 2012, 12:42   Re : Le réel revient par la grande porte
Je suis à Paris depuis quelques jours. N'y étant pas venu depuis longtemps ce que vous analysez sur ce fil crève les yeux : le "cuisto" africain fume sa cigarette sur le trottoir durant sa pause. Près de moi deux jeunes bobos parlent de leur engagement pour les droits-de-l'homme, le stage à Londres de la demoiselle comme jeune avocate, d'une émission de France-Culture sur Amnesty international, échangent sur leurs déboirs avec leurs "ex" respectifs.

.
"échangent sur leurs déboirs avec leurs "ex" respectifs."

Elles ont permuté ?
Ce que dit Marcel Meyer corrobore parfaitement ce que j'observe à Paris. Une telle cohabitation pourrait sembler impossible, mais en s'arrangeant bien, l'éco-citoyen peut vivre sa vie sans se frotter au Diver-citoyen. Il lui suffit d'habiter dans une villa blindée et truffée de caméras, de se déplacer uniquement en voiture climatisée ou, à la rigueur, en vélib' (il est vélo-rutionnaire tous les dimanches), de faire livrer ses courses à domicile, de mettre ses enfants dans une école pour blancs, de fuir à la campagne, ou dans les hôtels de Londres, Berlin et Madrid tous les week-ends -- enfin, de ne fréquenter que les gens de sa classe et les mêmes lieux de prédilection qu'ils fréquentent (musées, théâtres, cafés-qui-font-des-super-brunch, salles de gym, etc.).
Utilisateur anonyme
01 juillet 2012, 00:23   Re : Le réel revient par la grande porte
Oui cher Olivier, un monde vélibo-sympathique où le rappeur-citoyen peut aussi vous traiter de "con", si ça lui chante :[www.fdesouche.com]
Ce qui est décrit là est un exemple de "tactique et stratégie virales" : invasion et noyautage d'une cellule, captation, implosion de la cellule, libération dans le milieu ambiant de nouvelles particules virales qui vont s'attaquer à d'autres cellules, etc.
C'est presque trop beau pour être vrai, et exige pratiquement de considérer les "envahisseurs" comme une véritable infection.
Pour en revenir au message d'ouverture de JGL, je crois que cet exemple encore isolé pourrait bien faire florès ! A ce propos, si ma mémoire est bonne, un ministre du gouvernement de Nicolas Sarkozy avait eu le bon esprit de dire que les immigrés faisaient baisser le niveau des écoles françaises. Constat, vérité qui furent, bien entendu, accueillis par des cris d'orfrais outrés.

Qui saurait qui est ce ministre moins bégueule que les autres ?
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