Dans
Le Figaro-AFP, en ce qui concerne la mention des appartenances ethniques ou religieuses, cela dépend des périodes. Il y a ainsi une maladie récidivante dont souffrent l’agence de presse française et le quotidien, qui est la
roumanite.
Ainsi, hier :
Six proxénètes ont été présentés à un juge d'instruction d'Evry (Essonne) aujourd'hui en vue de leur mise en examen pour proxénétisme aggravé après avoir fait venir des femmes de Roumanie pour les contraindre à se prostituer.
Dans cette affaire, les proxénètes, eux aussi roumains, forçaient des femmes à réaliser jusqu'à une dizaine de passes par jour, pour des sommes dérisoires, notamment dans des foyers pour travailleurs étrangers situés à Corbeil et Evry (Essonne), sur le bord de la RN7 et porte Dauphine, à Paris (...)
Ces femmes, "a priori toutes majeures", avaient été attirées en France pour de faux motifs et s'étaient retrouvées dans un campement sauvage de Vigneux-sur-Seine, dans l'Essonne, où elles étaient maltraitées. (...)
Une dizaine de personnes, dont plusieurs membres de la même famille, âgés d'une vingtaine à une quarantaine d'années, ont été arrêtées lors d'une opération de police dans ce campement mardi (...)
Comme vous le voyez, c’est une histoire de
Roumains. Tout le monde sait que les
Roumains sont nomades, vivent dans des campements illégaux, sont tous de la même famille et se livrent fréquemment à des activités criminelles, souvent sordides.
On se demande du reste à quoi servent ces précautions de langue. Elles produisent des articles surréalistes, où la vérité des faits s’insinue en quelque sorte par capillarité, entre les phrases du journaliste.
Mais le plus beau est que pour protéger une ethnie-dont-il-est-interdit-de-faire-mention-parce-que-ça-n’est-pas-ça-la-question, on n’hésite pas à calomnier de façon ignoble les habitants d’un pays entier. Si j’étais roumain, on m’entendrait un peu, du côté de l’AFP, et aussi du côté du Quai d’Orsay.