De la liberté d'information

Mention de la religion en cas d'agression

Décidément, nous sommes guère ménagés ces temps-ci. Entre l'interdiction de la garde à vue pour le motif du séjour régulier, le scandale, évoqué ailleurs, de l'AME, la proposition de l'Association nationale des DRH de déchristianiser les jours fériés et maintenant ça, pas le temps de souffler !

"une agression contre un musulman n'est pas forcément un acte anti-musulman. Dans notre pays, les agressions émanant d'imbéciles existent, la probabilité pour que l'agressé soit musulman n'est pas nulle, comme la probabilité pour que l'agresseur soit musulman n'est pas nulle. Et je pourrais dire autant pour les juifs, pour les catholiques, les protestants. Il faut être très attentif à ce que les agressions ne soient pas forcément caractérisées sans qu'il y ait des éléments probants qui permettraient de qualifier l'acte d'anti-musulman ou d'antisémite"

Monsieur Moussaoui, président du Conseil national du Culte musulman, fait des nœuds dans sa langue pour dire une chose toute simple : selon lui, ce n’est pas parce que les petits arabes tabassent les petits juifs qu’on peut parler d’antisémitisme.

Monsieur Moussaoui est à bonne école. Idéalement, il faudrait faire comme en Égypte. En cas de pogrom anti-chrétien, les autorités réunissent les deux parties pour une démarche de réconciliation. En pratique, cela consiste, pour les coptes, à dire qu’ils sont très contents qu’on leur ait fait l’honneur de les massacrer, et qu’ils n’en veulent à personne.

Il faut surtout se demander pourquoi les Musulmans ont si peur de la moindre critique. Et puis, il se plaignent de ne pas être aimés mais le désirent-ils vraiment ?

Il y a quelques années une telle proposition aurait produit un scandale. En 2012 elle ne surprend personne, d'ailleurs elle est déjà partiellement appliquée.
Les français, ils y furent bien aidés, ont perdu le goût de la vérité et de la liberté. Combien de fois ai-je entendu : « on parle trop de ceci de cela, il y a un risque de stigmatisation ».
La soif de liberté se meurt au profil de la construction d'un monde anti-réel fondé sur l'égalitarisme «  non stigmatisant ». L'interrogation majeure devient « Que faut-il croire, que faut-il penser ? ». Les ennemis du réel ont toujours une réponse.

Dans Le Figaro-AFP, en ce qui concerne la mention des appartenances ethniques ou religieuses, cela dépend des périodes. Il y a ainsi une maladie récidivante dont souffrent l’agence de presse française et le quotidien, qui est la roumanite.

Ainsi, hier :

Six proxénètes ont été présentés à un juge d'instruction d'Evry (Essonne) aujourd'hui en vue de leur mise en examen pour proxénétisme aggravé après avoir fait venir des femmes de Roumanie pour les contraindre à se prostituer.

Dans cette affaire, les proxénètes, eux aussi roumains, forçaient des femmes à réaliser jusqu'à une dizaine de passes par jour, pour des sommes dérisoires, notamment dans des foyers pour travailleurs étrangers situés à Corbeil et Evry (Essonne), sur le bord de la RN7 et porte Dauphine, à Paris (...)

Ces femmes, "a priori toutes majeures", avaient été attirées en France pour de faux motifs et s'étaient retrouvées dans un campement sauvage de Vigneux-sur-Seine, dans l'Essonne, où elles étaient maltraitées. (...)

Une dizaine de personnes, dont plusieurs membres de la même famille, âgés d'une vingtaine à une quarantaine d'années, ont été arrêtées lors d'une opération de police dans ce campement mardi (...)

Comme vous le voyez, c’est une histoire de Roumains. Tout le monde sait que les Roumains sont nomades, vivent dans des campements illégaux, sont tous de la même famille et se livrent fréquemment à des activités criminelles, souvent sordides.

On se demande du reste à quoi servent ces précautions de langue. Elles produisent des articles surréalistes, où la vérité des faits s’insinue en quelque sorte par capillarité, entre les phrases du journaliste.

Mais le plus beau est que pour protéger une ethnie-dont-il-est-interdit-de-faire-mention-parce-que-ça-n’est-pas-ça-la-question, on n’hésite pas à calomnier de façon ignoble les habitants d’un pays entier. Si j’étais roumain, on m’entendrait un peu, du côté de l’AFP, et aussi du côté du Quai d’Orsay.

Cher Chatterton. Vous avez complètement raison, dans ce genre de déni les dommages collatéraux sont inévitables. Devant notre confusion volontaire entre roms et roumains, je connais des roumains qui n'osent décliner, en France, leur nationalité et se déclarent hongrois. Et pourtant les roumains peuvent être fiers de leur enseignement secondaire qui malgré la pauvreté du pays est bien meilleur que le notre.

Jean-François,

C'est sans doute plus complexe... le terme "roms" peut aussi bien désigner les gitans d'origine espagnole, qui n'ont pas ce comportement odieux.

(Message supprimé à la demande de son auteur)

En quoi est-ce que je généralise ? je parle d'un comportement, et non de ceux qui l'ont...

Je ne suis pas du tout certain, d'ailleurs, que les Roms Roumains restés en Roumanie aient ce comportement là...

(Message supprimé à la demande de son auteur)

En somme sous prétexte de ne pas disciriminer ceux qui méritent de l'être on incrimine tous ceux qui ne le méritent pas.

C'est à vous dégoûter d'être honnête !

Est-il bien nécessaire même de tenir le registre des faits divers ? En quoi ceux-ci permettent-ils de comprendre la société ? Mieux vaudrait supprimer ce genre de recension, qui ne fait qu'accroître un sentiment d'insécurité qui alimente les sirènes du populisme facilitant la météo nauséabonde et son climat délétère, qui monte les communautés contre le vivre-ensemble.