Le site du parti de l'In-nocence

Communiqué n° 585 : Sur les défilés de mode

Le parti de l'In-nocence s'étonne de l'extrême insistance des médias, à commencer par ceux de l'audiovisuel de service public, à couvrir pour leur audience, avec une fascination qui n'a de comparable que celle qu'exercent sur eux les longs rites annuels des soldes, les dits "défilés de mode", lesquels n'ont avec la mode, ou en tout état de cause avec les vêtements tels qu'ils peuvent être portés, hors carnaval, par nos concitoyens et concitoyennes, et par qui que ce soit dans le monde, qu'un rapport de plus en plus ténu.

Le parti de l'In-nocence veut bien croire qu'il y a là d'importants enjeux économiques, mais il comprend mal pourquoi de longs exercices de style qui ne relèvent plus depuis longtemps, en mettant les choses au mieux, que du théâtre, du music-hall, de la fantaisie ou de la pantomime, doivent être imposés au public général avec une si implacable régularité, d'autant moins explicable que, s'agissant de l'expression des modèles, de leur démarche ou de la plupart des couturiers eux-mêmes, le spectacle paraît n'entretenir avec ce qui fut l'élégance qu'une grossière relation d'antiphrase.
Utilisateur anonyme
27 février 2008, 23:43   Pour les défilés de mode !
Après tout ces défilés ne nous consolent-ils pas un peu de cette laideur vestimentaire que l'on se doit, désormais, de supporter partout ?
Ce déballage de musiques, de couleurs, de formes agit directement sur le public et le laisse haletant, écrasé (it's too much !), mais heureux, d'autant plus qu'il s'imagine que tout y est extraordinairement audacieux et révolutionnaire et donc quelque peu dangereux...
Joli exercice de style. On a l'air de bien s'amuser, au PI...
Il y a tout de même de jolies choses, de temps en temps, dans ces défilés.
La preuve !
Utilisateur anonyme
28 février 2008, 09:48   Re : Pour les défilés de mode !
Très drôle !, cher Bernard, merci !
Utilisateur anonyme
28 février 2008, 15:58   Re : Falbalas
Cher Bernard Lombart, qui est l'auteur de ce morceau de bravoure (j'aime beaucoup "il n'y a pas de quoi se rouler dans la cretonne") ?
28 février 2008, 16:44   Re : Falbalas
Utilisateur anonyme
28 février 2008, 18:11   La ligne
Sensiblement à la périphérie de ce thème, cette manifestation du zèle législatif qui sévit dans le pays, enregistrée à l'Assemblée nationale en octobre 2007 :


Proposition de loi tendant à interdire les sites Internet valorisant
et faisant l’apologie de l’anorexie (par Monsieur François vannson, député)

Article unique

L’article 15 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Est prohibée la diffusion des sites Internet promouvant, incitant et encourageant les adolescents à devenir anorexique. »
Utilisateur anonyme
28 février 2008, 21:57   Re : Frou frou, frou frou
Oui, cher Orimont, on nous annonce même que l'apologie de l'anorexie va devenir un délit pénal ! Moi, ça me coupe l'appétit, ce genre de délire législatif.
28 février 2008, 22:09   Re : La ligne
A quand un projet de loi visant à prohiber de proposer aux adolescents scolarisés de la nourriture sans goût? Quand les pommes avaient goût de pomme, les carottes goût de carotte et le riz goût de riz, il n'y avait pas d'anorexiques. A tout prendre, je serais le premier à préférer n'être nourri qu'à la sonde nasale quand je vois, sens, sinon goûte, les aliments qui font l'ordinaire des cantines et l'affreuse bouillie pour bébé déclinée dans ses emballages multicolores qui garnissent les rayons surgelés du supermarché: du poisson pané au sac de petits pois... le même plâtre à estomac, seul l'emballage varie. Pouark!

Les jeunes anorexiques, à l'instar de jeunes animaux, ont encore en eux le noble et fier instinct de refuser ce qui se fait passer pour de l'alimentation humaine mais qui n'en est plus.
Utilisateur anonyme
28 février 2008, 22:24   Déviation
A quand un projet de loi visant à prohiber de proposer aux adolescents scolarisés un travail sans goût ? Quand le travail avait goût de travail, il n'y avait pas d'entrées d'immeubles sans immeubles. A tout prendre, je serais le premier à préférer n'être entretenu qu'au minima social quand je vois, entend parler, sinon pratique les "jobs" qui font l'ordinaire des orientations et l'affreuse bouillie pour interprètes du taf, déclinée dans son jargon usuel qui garnit le papier glacé des prospectus des acteurs de l'emploi : du secteur tertiaire à la com... le même plâtre à durée indéterminée, seul l'emballage varie. Pouark!

Les jeunes branleurs, à l'instar de jeunes animaux, ont encore en eux le noble et fier instinct de refuser ce qui se fait passer pour du travail humain mais qui n'en est plus.
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