Le site du parti de l'In-nocence

Nouvelles de Richard Millet

Envoyé par Gérard Rogemi 
Va bientôt paraitre:
De l'antiracisme comme terreur littéraire -
Richard Millet; Broché, EUR 14,16

A propos je crois que je n'avais pas encore proposé cette émission de Radio-Courtoisie du 26 juin 2011. L'invité était Richard Millet venu parler de son livre La Fatigue du Sens. Pour télécharger le fichier audio cliquez i c i
Utilisateur anonyme
19 août 2012, 10:29   Re : Nouvelles de Richard Millet
Ces paysans corrèziens ne sont vraiment pas sortables.
Utilisateur anonyme
21 août 2012, 11:47   Re : Nouvelles de Richard Millet
[bibliobs.nouvelobs.com]


Breivik prix Goncourt ?

Par Jérôme Garcin
Tandis qu'on attend le jugement du tueur norvégien, prévu pour le 24 août, Richard Millet publie un «Eloge littéraire d'Anders Breivik».

Dans ses livres d'acier, Richard Millet répète qu'il est le seul écrivain à savoir tirer à la ligne et à balles réelles. Il prétend être l'héritier direct de Bossuet et se flatte d'avoir combattu aux côtés des Phalanges chrétiennes libanaises, prétendant même avoir tué «des hommes, des femmes, des vieillards, peut-être des enfants». Editeur chez Gallimard, il se vante également d'avoir publié dans la Blanche (tout un symbole pour lui) les romans guerriers de Jonathan Littell et d'Alexis Jenni, deux lauréats du Goncourt.

Un prix que, cette année, il donnerait volontiers à un auteur injustement décrié par «l'Occident socialiste», victime du « grand mensonge médiatique »: Anders Breivik. Contrairement à García Márquez, Lessing, Le Clézio ou Eco, que Millet vomit, ce Norvégien de 33 ans est un écrivain selon son coeur: il a de l'encre et du sang sur les mains.

Rappelons que Breivik a rédigé un livre électronique de 1 500 pages, «Déclaration d'indépendance européenne», qui «contient des analyses pertinentes de la perte de l'identité nationale», et qu'il a commis un acte que Millet «n'approuve pas», mais dont il souligne en esthète «la perfection formelle» et «la dimension littéraire»: le meurtre de 77 personnes, surtout des adolescents, sur l'île dUtøya. Cela mériterait bien le prix Goncourt des lycéens.

Afin d'aider à la reconnaissance de ce tueur incompris dont le jugement sera prononcé le 24 août, Richard Millet, qui tient «l'antiracisme pour un terrorisme», publie un «Eloge littéraire d'Anders Breivik» (Pierre- Guillaume de Roux, 16 euros), où les gamins assassinés étaient «de futurs collaborateurs du nihilisme multiculturel» et où «Breivik est ce que méritait la Norvège», laquelle a sacrifié les chants grégoriens au «chant du muezzin». Au seuil de ce livre abject où Millet sonne l'Angélus, une phrase de Drieu la Rochelle suggère que nous allons assister à un suicide littéraire. En effet.

Jérôme Garcin
Tant que Garcin n'aura pas le Goncourt il va nous les gonfler.
Je vous remercie, cher Rogemi.

Viens de finir la lecture de Langue Fantôme (suivi de...) : linguistique, esthétique et morale (termes empruntés à ce livre).
Quand on en vient aux facilités de style de ce niveau : "Au seuil de ce livre abject où Millet sonne l'Angélus", c'est qu'on na pas grand-chose à dire.
Le même trouve dans doute Breton très bien, même quand il explique que l'acte surréaliste par excellente consiste à prendre un revolver et à descendre tirer au hasard dans la foule - ce qui gène sans doute Garcin ici, c'est, je pense, l'absence de hasard - ou le fait que les victimes soient des gauchistes.
Le même admire Foucault (Michel) qui admirait ce jeune homme homicide, qui avait tué père et mère.
Le même est le premier à trouver des circonstances atténuantes à tous les escrocs de la terre tant qu'il est possible de les catégoriser parmi les victimes.
Breivik est aussi une victime (donc la conséquence d'un état de fait) en ce sens : de l'absence de père, de l'islamisation, de la disparition de l'identité européenne... La souffrance de Breivik - qui est sans doute fou en effet - est celle de tout l'Occident : perte de repère, de spiritualité, invasion, violences symboliques, réelles, économiques, etc. Pire que tout : ennui. Un Breivik n'est possible que dans ces lieux où la lassitude d'être et l'ennui ont pris le dessus sur tout le reste.
Dans un pays en guerre armée, on n'a ni le temps ni l'occasion d'être las ou de s'ennuyer.
Le même admire Foucault (Michel) qui admirait ce jeune homme homicide, qui avait tué père et mère.

Je ne suis pas persuadé que Pierre Rivière ait tué son père...

Le même trouve dans doute Breton très bien, même quand il explique que l'acte surréaliste par excellente consiste à prendre un revolver et à descendre tirer au hasard dans la foule - ce qui gène sans doute Garcin ici, c'est, je pense, l'absence de hasard - ou le fait que les victimes soient des gauchistes

Il me semble qu'il s'agit largement d'une allusion à la première des "Mamelles de Tirésias", d'Apollinaire, en juin 17.
Vaché, habillé en officier anglais, y avait menacé le public de son revolver, Apollinaire braillant quant à lui en direction de ce même public : "Cochons !". Les lecteurs du Second manifeste ne pouvaient manquer de faire le rapprochement (inutile de dire que Vaché n'avait pas tiré).
La phrase se trouve dans le premier "Manifeste du surréalisme", même si c'est sans doute, en effet, une référence à l'épisode de Vaché.
La gauche a une curieuse manière de discriminer les victimes sur lesquelles elle verse des larmes !
Utilisateur anonyme
21 août 2012, 14:41   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Jean-Marc
Le même admire Foucault (Michel) qui admirait ce jeune homme homicide, qui avait tué père et mère.

Je ne suis pas persuadé que Pierre Rivière ait tué son père...

Le même trouve dans doute Breton très bien, même quand il explique que l'acte surréaliste par excellente consiste à prendre un revolver et à descendre tirer au hasard dans la foule - ce qui gène sans doute Garcin ici, c'est, je pense, l'absence de hasard - ou le fait que les victimes soient des gauchistes

Il me semble qu'il s'agit largement d'une allusion à la première des "Mamelles de Tirésias", d'Apollinaire, en juin 17.
Vaché, habillé en officier anglais, y avait menacé le public de son revolver, Apollinaire braillant quant à lui en direction de ce même public : "Cochons !". Les lecteurs du Second manifeste ne pouvaient manquer de faire le rapprochement (inutile de dire que Vaché n'avait pas tiré).

Ce ne peut être en tout cas un référence aux exploits guerriers de Breton qui a passé sa guerre de 14 assez tranquillement dans les services de santé de l'armée à la différence d'Apollinaire que vous évoquez.

Je ne crois pas non plus qu'il ait été un grand résistant.

Il lui était plus facile de cracher sur les cadavres littéraires. Les déclarations de Breton et de ses disciples en font de tristes tartarins littéraires. Il y a dans le surréalisme un côté clinquant, de pacotille, un aspect matamore habillé de paillettes luttant dans l'arène contre une vachette.
J'attends confirmation des citations exactes de Richard Millet où il donnerait volontiers le Goncours à Breivik et où il parle de " perfection formelle" de son acte (ou de ses écrits?).
Je n'arrive pas à y croire . Garcin hait Millet et des propos sont si vite transformés ou sortis de leur contexte.
Si c'était vrai il ne me resterait plus qu'à balancer à la poubelle les livres de Millet que je tenais en haute estime.
Il lui était plus facile de cracher sur les cadavres littéraires. Les déclarations de Breton et de ses disciples en font de tristes tartarins littéraires. Il y a dans le surréalisme un côté clinquant, de pacotille, un aspect matamore habillé de paillettes luttant dans l'arène contre une vachette.

Evidemment. Personne ne pouvait prendre leurs pitreries au sérieux. Les crimes de Breivik sont hélas bien réels.
Il faut bien lire le titre : Eloge littéraire d'Anders Breivik. Il ne s'agit pas d'une apologie, à première vue. Attendons d'avoir lu ce livre avant de juger.

Le coup du Goncourt, ça me fait penser à Céline, pour qui la guillotine était le prix Goncourt du crime. Si Breivik tient à la vie, il ferait bien de refuser ce prix.
Les surréalistes faisaient souvent l'éloge des auteurs des pires faits divers de leur époque ! Ce n'était pas que des pitreries, c'était bien de l'apologie de crimes pure et simple - et non une analyse comme chez Millet.
Des "tartarins littéraires" de cette qualité, on en redemande. Jugements croisés de Gracq et de levi-Strauss sur Breton : le premier le décorait d'anneaux de Saturne portés en sautoir sur la poitrine, le second le réputait être un sourcier infaillible du "beau", un orpailleur des jours.

Cherchant un peu au hasard le passage de Gracq, j'en ai trouvé un autre, dans Lettrines :

« Breton. il a toujours porté dans les choses de l'art le goût violent qu'on a soudain pour une robe fraîche de femme qui se déplisse avec le premier soleil d'avril — et si on dressait la chronologie de ses admirations successives, on se rendrait compte que presque chaque année il a présenté à ses amis sa collection de printemps. Tout comme D.H. Lawrence n'admettait comme matériau noble, en architecture, que l'adobe, parce qu'il se délaye dans les grosses pluies, il n'a aimé le génie que quand il a sa saison (Rimbaud, Nouveau, Cros, Lautréamont, Jarry sont des "variétés hâtives"), il n'a jamais voulu cueillir que des perce-neige. Et honni soit qui mal y pense : sa critique, quand elle est la meilleure, est toujours une critique de l'émoi, et le jugement froid et rassis lui laisse ici la plus belle part : ce qui se cueille, se respire, dans sa fleur. »
Peut-être Millet a-t-il tout simplement pété un plomb, comme on dit.

Il n'empêche, il met le doigt sur quelque chose de crucial: le choix des cibles par Breivik, ces " futurs collaborateurs du nihilisme multiculturel". Breivik aurait pu faire sauter des mosquées, il s'en est pris au régime norvégien en place et à ses disciples. Ce faisant, il a agi comme ces oncologues, qui, au lieu de s'attaquer à un organe ou a un tissu lésé par le cancer, visent les gènes responsables de sa frénétique activation.

[www.nytimes.com]

Extrait: Dr. Wartman is a pioneer in a new approach to stopping cancer. What is important, medical researchers say, is the genes that drive a cancer, not the tissue or organ — liver or brain, bone marrow, blood or colon — where the cancer originates.

Au lieu de s'attaquer à la tumeur-islam, Breivik a tragiquement tenté de détruire ce qui l'alimente et la diffuse. Et personne n'y a gagné quoi que ce soit.
Citation
Au lieu de s'attaquer à la tumeur-islam, Breivik a tragiquement tenté de détruire ce qui l'alimente et la diffuse. Et personne n'y a gagné quoi que ce soit.

Breivik a vécu dans une illusion totale car ce n'est pas en tuant 75 adolescents et adolescentes participant à un camp des jeunesses socialistes qu'il avait la moindre chance de détruire la source de la tumeur.

Même en tuant des milliers de gens on n'arrivera pas à assécher ce qui alimente la tumeur. On a à faire à une décadence, une perte de vigueur de l'occident qui vient de loin et qui est inscrite dans un processus historique long.
Cette mort lente du monde occidental est-elle un processus historique, ou un processus philosophique ?
Dr. Wartman Jeeze! what a name for a cancer doctor.. dear dear dear ..!
Utilisateur anonyme
22 août 2012, 05:16   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Jean-Marc
Il lui était plus facile de cracher sur les cadavres littéraires. Les déclarations de Breton et de ses disciples en font de tristes tartarins littéraires. Il y a dans le surréalisme un côté clinquant, de pacotille, un aspect matamore habillé de paillettes luttant dans l'arène contre une vachette.

Evidemment. Personne ne pouvait prendre leurs pitreries au sérieux. Les crimes de Breivik sont hélas bien réels.

Eux-mêmes se prenaient terriblement au sérieux.
Utilisateur anonyme
22 août 2012, 05:25   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Alain Eytan
Des "tartarins littéraires" de cette qualité, on en redemande. Jugements croisés de Gracq et de levi-Strauss sur Breton : le premier le décorait d'anneaux de Saturne portés en sautoir sur la poitrine, le second le réputait être un sourcier infaillible du "beau", un orpailleur des jours.

Mettez les jugement de Gracq et Lévi-Strauss de côté et sentez par vous-même : avez-vous pu, sans dégoût et passé l'âge de 20 ans, relire cette boursoufflure?
Millet distingue deux choses :
- Le modus operandi, qu'il condamne sans nuance - même s'il nous avait parlé de la guerre au liban, du bruit (de la musique, dit-il) des kalachnikov, musique dont les gens ont la nostalgie (dit-il) : dès lors sa condamnation n'est pas le résultat d'une peur de la mort (qu'on reçoit ou qu'on donne), mais simplement une haine de l'horreur. Il souligna l'absence de grand roman français sur la guerre depuis cinquante ans - à part la Route des Flandres, qui parle moins de la guerre que de l'errance.
- L'analyse de la situation qu'on trouve dans l'interminable texte de Breivik : il avoue partager un grand nombre de constats - constats qui sont ici répétés sans cesse. Il regrette la maladresse du texte, ses répétitions, sa lourdeur, etc. mais note qu'elle n'est pas l'oeuvre d'un fou. Sauf à considérer qu'est fou quiconque dit qu'il fait jour quand il fait jour, alors que tous s'entête à dire qu'il fait nuit.
Au fond, Breivik est un incroyable personnage de roman, d'un roman qui nous livrerait une partie de la vérité sur notre époque, sur le suicide de l'Europe, sa lassitude d'être, sa haine de soi : à ce titre, Breivik avait peut-être droit à un éloge littéraire.
Si nous reprenons l'opposition entre une vision littéraire du monde (où la complexité et la vérité ont toute leur place, pas le sympa) et une vision journalistique du monde (où compte surtout le ralliement à la meute par conformité idéologique), opposition chère à Renaud Camus, nous devons bien admettre que Breivik est un personnage qui intéresse, qui doit intéresser, la littérature.
Citation
nous devons bien admettre que Breivik est un personnage qui intéresse, qui doit intéresser, la littérature.

Hum...

Comme disait Chesterton: "Le fou est celui qui a tout perdu sauf la raison."
Citation
Mettez les jugement de Gracq et Lévi-Strauss de côté et sentez par vous-même : avez-vous pu, sans dégoût et passé l'âge de 20 ans, relire cette boursoufflure?

La liste des écrivains quasi illisibles portés au pinacle de la littérature sont nombreux à commencer par exemple par James Joyce.
Virgil,

Les crimes auxquels vous faites allusion sont sans doute ceux de Violette Nozière et des soeurs Papin.

Le cas de Violette Nozière est intéressant, car les surréalistes avaient sûrement raison de la défendre. Elle était coupable, mais on parla fort peu des raisons de cette culpabilité qui amenèrent notamment le grand avocat de droite Henri Géraud à la défendre, et le commissaire Guillaume qui conduisit l'enquête amenant à l'arrestation de Violette Nozières à dire « Il y a des cris de sincérité auxquels on ne peut pas se tromper : c'est un de ces cris que j'ai entendus au cours de la soirée du 28 août, et qui me fait écrire aujourd'hui que, si coupable que fût Violette Nozière, elle méritait du moins d'obtenir les circonstances atténuantes ».

Notons que si les surréalistes la défendirent, la presse de droite se montra particulièrement incisive.
Utilisateur anonyme
22 août 2012, 09:26   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Rogemi
Citation
Mettez les jugement de Gracq et Lévi-Strauss de côté et sentez par vous-même : avez-vous pu, sans dégoût et passé l'âge de 20 ans, relire cette boursoufflure?

La liste des écrivains quasi illisibles portés au pinacle de la littérature sont nombreux à commencer par exemple par James Joyce.

Pour Ulysses il faut commencer par la fin.
Ulysse est illisible, Ulysses l'est.

Je ne suis pas de l'avis de Jean-François : on peut très bien le lire en commençant par le début.

Je vous conseille de le lire sur Kindle. En effet, le vocabulaire est si riche qu'une personne dont l'anglais n'est pas langue maternelle ne comprend pas bon nombre de mots (ou de néologismes) et Kindle permet la vérification sans perdre le fil.
Extraits :

« Au moment d'entreprendre ce qui pourrait être un Éloge littéraire d'Anders Behring Breivik, je voudrais qu'on garde à l'esprit que je n'approuve pas les actes commis par Breivik, le 22 juillet 2011, en Norvège. C'est pourtant sur ces actes que je me pencherai, frappé par leur perfection formelle, donc, d'une certaine façon, et si tant est qu'on puisse les détacher de leur contexte politique, voire criminel, par leur dimension littéraire, la perfection, comme le Mal, ayant toujours peu ou prou à voir avec la littérature. »

« Les choses ne sont pas si simple. Breivik est, au premier chef, un produit exemplaire de cette décadence occidentale qui à pris l'apparence du petit-bourgeois américanisé : enfant de divorcés, l'air d'un gendre idéal, il ne porte pas de percing, de tatouages, de dreadlocks, de cheveux ras, ni de ces ridicules vêtements ethniques qui sont un des attributs de la jeunesse multiculturelle, avec un language en décomposition, une inculture béate et un avachissement certain de la personne. »

« Je ne cherche pas à faire de la socio-psychologie politique ; je ne suis pas un « expert », et nullement proche de Breivik dont, je le répète, je condamne les actes ; je constate que la dérive de Breivik s'inscrit dans la grande perte d'innocence et d'espoir caractérisant l'Occident, et qui sont les autres noms de la ruine des valeurs et du sens. »

« Ainsi Breivik serait-il un symptôme de notre décadence plus qu'un révélateur de sens -- ce sens de l'histoire dont l'Europe est en train de s'abstraire. »

(Richard Millet, Éloge littéraire d'Anders Behring Breivik)


[copie corrigée : il fallait lire "criminel" à la place de "criminelle"]
Je crois que "perfection formelle" correspond très exactement à ce que beaucoup (de sociologues, d'"artistes", d'intellectuels etc.) ont dit à propos des attentats du 11 septembre : puissance esthétique de l'attentat lui-même, parfaitement pensé et réalisé, et produisant des images frappantes, "signifiantes" etc. (En quoi je trouve d'ailleurs que Millet se trompe : les attentats de Breivik ont peut-être été "parfaitement" pensés et réalisés, leur "forme" n'a eu aucun impact, et le crime n'a produit pour ainsi dire aucune image).
Je vous en prie, gardez-nous des parallèles avec le 11 septembre: Breivik a agit seul, lui.
Je n'imagine pas un cancérologue employer à propos d'une tumeur particulièrement remarquable les termes "perfection formelle", l'idée de perfection contenant, qu'on le veuille ou non, une idée d'approbation.

Je conçois en revanche qu'un provocateur patenté, avide de publicité et décidé à empalmer le plus d'argent possible utilise ce genre de formule pour titiller la presse bien-pensante, ce qui lui garantit des cris d'orfraie et une très bonne réclame.
Je conçois en revanche qu'un provocateur patenté, avide de publicité et décidé à empalmer le plus d'argent possible utilise ce genre de formule pour titiller la presse bien-pensante, ce qui lui garantit des cris d'orfraie et une très bonne réclame.

Exactement. Les qualités de publiciste de R.M. sont largement sous-estimées dans cette affaire.
Il est curieux que R.M. écarte l'hypothèse que Breivik soit un fou, tout en reconnaissant la lourdeur répétitive du style de celui-ci dans son "Manifeste". Du point de vue formel, qui fait sens, ne serait-ce pas un indice de plus de la folie de Breivik, de sa terrible confusion ?
(Je vois mal comment écarter l'hypothèse de la folie, mais à quoi renvoie exactement ce terme en général, et dans le cas des tueurs "idéologiques" en particulier ?).
J'invite Jean-Marc et Jérôme Reybaud à lire ce livre avant d'en tirer leurs conclusions (ou on ne parle pas du même livre).
Je rapprocherai plutôt les crimes de B -- atrocités sadiques en moins -- de ceux du FLN en Algérie, lequel a visé les populations civiles de l"'occupant" et celle des indigènes jugés collabos quand ceux-ci ne faisient pas le ramadan ou buvaient de l'alcool. Millet est au moins cohérent avec lui-même à l'inverse de nos médias qui condamnent B. mais qui célèbrent encore aujourd'hui les tueurs monstrueusement sadiques du FLN comme des héros.
22 août 2012, 18:23   Pour le plaisir
Non, rien...
Citation
Brunetto
Citation
Alain Eytan
Des "tartarins littéraires" de cette qualité, on en redemande. Jugements croisés de Gracq et de levi-Strauss sur Breton : le premier le décorait d'anneaux de Saturne portés en sautoir sur la poitrine, le second le réputait être un sourcier infaillible du "beau", un orpailleur des jours.

Mettez les jugement de Gracq et Lévi-Strauss de côté et sentez par vous-même : avez-vous pu, sans dégoût et passé l'âge de 20 ans, relire cette boursoufflure?

Décidément oui, cher Brunetto, il m'arrive encore de relire certains passages de L'Amour fou ou de Nadja avec plaisir ; et tant pis si nous avons passé la vingtaine... Quant aux jugements littéraires de Gracq, ils sont souvent au moins aussi bons que l'objet de ses critiques favorables, et toujours sagaces et pénétrants, ce serait dommage de s'en passer.
"Quant aux jugements littéraires de Gracq, ils sont souvent au moins aussi bons que l'objet de ses critiques favorables, et toujours sagaces et pénétrants, ce serait dommage de s'en passer. "

Je suis tout à fait de cet avis. (J'en profite pour citer un autre grand lecteur et critique : José Cabanis)
Utilisateur anonyme
22 août 2012, 22:32   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Jean-Marc
Je n'imagine pas un cancérologue employer à propos d'une tumeur particulièrement remarquable les termes "perfection formelle", l'idée de perfection contenant, qu'on le veuille ou non, une idée d'approbation.

Je ne pense pas Jean-Marc, "perfection dans le mal" est plutôt une expression banale.
Pour Ulysses je voulais dire que si l'on commence par la fin on a au moins lu la fin, si l'on doit caler dans sa lecture par la suite. Donc on a pas perdu sa journée car le monologue final...
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 11:35   Re : Nouvelles de Richard Millet
Le Point parle également de ce livre : [www.lepoint.fr]
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 11:53   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
La tournure que prend cette trop longue discussion me met bien mal à l'aise. Je ne veux rien lire de Breivik, ni sur lui ; les faits suffisent à me donner la nausée ; toute circonvolution verbale à leur sujet ajoute, pour moi, à la répugnance.
Eric, je vous rejoins tout à fait.

Je trouve extrêmement malsain qu'on (Millet ou autre) écrive des ouvrages à ce propos.
Ono-dit-Biot, dans le Point, déverse son fiel sur Millet sans la moindre analyse (lien supra).

Cet article est si mal écrit qu'il donne raison à Millet quand il déplore le "petit-nègre" qui remplace la langue française. Ce plumitif a commis de très mauvais romans avant de grenouiller dans la presse jusqu'à devenir responsable des "pages livre" du Point, le magazine où publie aussi BHL et que dirige FOG, l'homme qui fit faire la Une de son journal sur son propre livre... Trois arrivistes d'une médiocrité sans fond dont l'absence complète de conscience, de scrupules et de génie ont conduit à épouser plusieurs modes idéologiques afin de flatter leur unique principe : la célébration de leur ego.
Qu’est-ce que le « “génie du christianisme” » vient faire dans cette galère ? Ou est-ce seulement la discrète allusion anti-chrétienne, peu contrainte par le sens, que ces individus mettent dans leur prose, à la façon dont leurs modèles mettaient une discrète allusion antisémite, pour assaisonner ?
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 13:32   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Jean-Marc
Eric, je vous rejoins tout à fait.

Je trouve extrêmement malsain qu'on (Millet ou autre) écrive des ouvrages à ce propos.

Je ne sais pas Jean-Marc. Ce n'est pas évident et nous risquons de prendre la direction de la censure. Laissons cela au MRAP qui, comme moi, n'a pas encore reçu son exemplaire.
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 13:40   Re : Nouvelles de Richard Millet
Petite chose...

Je me suis rendu ce midi à la Fnac (j'habite Rennes) pour y acheter les trois livres de Millet. Le vendeur, qui ne connaissait pas cet auteur (pourquoi pas), m'indique que ces livres sont arrivés hier, qu'il n'a pas eu le temps de les mettre en rayon et que par conséquent cela va prendre du temps pour les trouver (je vous laisse imaginer sa tête, j'ai dû faire le méchant pour qu'il consente à partir à leur recherche) mais surtout, ajoute-t-il enfin, pour chacun des trois livres, il n'y en a qu'un seul exemplaire.

On pense ce que l'on veut de l'auteur et des sujets de ces trois ouvrages mais un seul exemplaire ?!

Que les Rennais sachent donc que j'ai TOUS les exemplaires des livres de Richard Millet sortis hier.
Jean-François,

Je ne parle pas du tout d'interdiction, je vous donne mon sentiment, et j'achèterai la chose pour me faire une idée, car je veux savoir s'il y a une cabale ou si M. Millet a dépassé les bornes.

Transposons le thème : que penserions-nous d'un ouvrage écrit par un Palestinien faisant état de la "perfection formelle" du travail administratif d'Eichmann ?
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 13:56   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Jean-Marc
Jean-François,

Je ne parle pas du tout d'interdiction, je vous donne mon sentiment, et j'achèterai la chose pour me faire une idée, car je veux savoir s'il y a une cabale ou si M. Millet a dépassé les bornes.

Transposons le thème : que penserions-nous d'un ouvrage écrit par un Palestinien faisant état de la "perfection formelle" du travail administratif d'Eichmann ?

Je suis bien d'accord. Le titre me pose un très gros problème. Attendons la lecture....
Cela dit la Confession Négative (qui semble inconnue de certain détracteur de Millet en dehors de la fameuse citation) est aussi aux limites... Mais la littérature consiste aussi à explorer les limites en tachant de ne pas y perdre son âme.
23 août 2012, 13:58   Re : Nouvelles de Jean-Marc
Si la censure (morale) ne passe pas, peut toujours essayer une bonne vielle reductio ad Hitlerum... (ou ici Eichmannum ?)
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 14:06   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Pyrrhon,

On peut en effet éviter la réduction que vous évoquez.

Que penseriez-vous de «Eloge littéraire du sourire kabyle» avec évocation de la "perfection formelle" avec laquelle il fut exécuté sur les harkis en 1962, et ce malgré leur nombre qui aurait pu conduire à une regrettable lassitude ou approximation dans le geste technique ?
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 14:18   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Je n'ose vous parler de sa banalité, on va me reprocher de faire des réductions...

Plus sérieusement, je persiste à ne pas voir l'intérêt qu'il y a à appeler l'attention sur cet ouvrage, et je mesure assez bien le risque d'apparentement terrible que des malveillants peuvent faire.
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 14:33   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Certes, mais il y a une position symétrique de celle qui est de ne pas hurler avec les loups : c'est de pas chanter les mérites d'un ouvrage qui a un propos aussi particulier avant qu'il ne soit paru et donc de l'avoir lu.
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 14:43   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Je ne parlais pas de vous, Didier, je parle de ceux pour lesquels tout ouvrage de Millet est exceptionnel et digne d'éloges, forcément exceptionnel et digne d'éloges.
Citation
Jean-Marc
Certes, mais il y a une position symétrique de celle qui est de ne pas hurler avec les loups : c'est de pas chanter les mérites d'un ouvrage qui a un propos aussi particulier avant qu'il ne soit paru et donc de l'avoir lu.

Acheté lundi dans une librairie, avant la sortie officielle, ce qui arrive de plus en plus souvent ! (déprofessionnalisation ?)


Viens de finir la lecture de Langue Fantôme (suivi de...) : linguistique, esthétique et morale (termes empruntés à ce livre). (Pyrrhon, le 21 août)


Cela dit, il y a un monde entre approuver et partager (respectant ainsi sa volonté de « faire écho », « sans contrepartie »).
Citation
Jean-Marc
Pyrrhon,

On peut en effet éviter la réduction que vous évoquez.

Que penseriez-vous de «Eloge littéraire du sourire kabyle» avec évocation de la "perfection formelle" avec laquelle il fut exécuté sur les harkis en 1962, et ce malgré leur nombre qui aurait pu conduire à une regrettable lassitude ou approximation dans le geste technique ?

Je ne sais pas : publiez votre livre ou indiquez-moi un ouvrage sur le sujet, et après lecture, je vous dirai si elle est morale.
Citation
Je ne parlais pas de vous, Didier, je parle de ceux pour lesquels tout ouvrage de Millet est exceptionnel et digne d'éloges, forcément exceptionnel et digne d'éloges

Se permettre de faire des jugements sur un écrivain que l'on n'a pas lu c'est fort, très fort. Et personne sur ce forum ne réagit de manière adéquate, excepté Didier.

Inoui ...
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 16:40   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Jean-Marc
Je ne parlais pas de vous, Didier, je parle de ceux pour lesquels tout ouvrage de Millet est exceptionnel et digne d'éloges, forcément exceptionnel et digne d'éloges.

Il ne me semble pas avoir dit cela aussi. Un grand nombre de livres de Millet sont exceptionnels. Il faut les lire avant de pouvoir dire quelque chose, l'opinion négative de Jérôme Garcin n'indique pas forcément le chef d’œuvre.
Je fais simplement observé que cet auteur entretient un rapport spécifique à la mort et à la violence qui jusqu'ici a donné de grandes choses.
Et je maintiens que la grande littérature peut (je n'ai pas dit doit) se faire sur les situations limites. Un pédophile antisémite par exemple...
J'attends la livraison pour savoir si Millet a été mauvais, il l'a déjà été, mais avec le sujet choisi ce n'est pas le moment.
Citation
J'attends la livraison pour savoir si Millet a été mauvais, il l'a déjà été, mais avec le sujet choisi ce n'est pas le moment.

Mais quelle importance, cher JF, personne n'attend de Millet qu'il n'écrive que des livres de premier plan ou que chacune de ses publications soit un chef d’œuvre.

Par contre on attend de la part de ses critiques qu'ils lisent ses livres avant d'en parler ou de caracoler indûment.

C'est un comble und just auf dieser Präsenz.
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 19:27   Re : Nouvelles de Richard Millet
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Rogemi

Mais quelle importance, cher JF, personne n'attend de Millet qu'il n'écrive que des livres de premier plan ou que chacune de ses publications soit un chef d’œuvre.

Par contre on attend de la part de ses critiques qu'ils lisent ses livres avant d'en parler ou de caracoler indûment.

C'est un comble und just auf dieser Präsenz.

Cher Rogemi. En raison de son titre volontairement provocateur, ce texte va faire l'objet des plus basses attaques, justifiées ou non.. J'aimerais mieux qu'il soit très bon, en ma qualité de lecteur appréciant beaucoup l'auteur.
Jean-François, je ne parlais pas pour vous.
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 19:32   Re : Nouvelles de Richard Millet
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Jean-Marc
Jean-François, je ne parlais pas pour vous.

Merci Jean-Marc.
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 21:17   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Je vous remercie de cette présentation, Cher Didier Bourjon.
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Cher Rogemi. En raison de son titre volontairement provocateur, ce texte va faire l'objet des plus basses attaques, justifiées ou non.. J'aimerais mieux qu'il soit très bon, en ma qualité de lecteur appréciant beaucoup l'auteur.

Mais il l'a voulu. C'est son choix. Personne ne l'a obligé à publier un livre avec un tel titre. Que ce livre soit bon ou mauvais ne change strictement rien à la qualité de son oeuvre pris dans son ensemble.
Je crois que personne parmi les 'indignés d'avance" n'est gêné ou indigné, la gêne serait plutôt du côté de ceux qui "désapprouvent" mais... Il n' y a qu'un sain rejet assez méprisant et qui ne s'embarrasse pas d'états d'âme. Un refus réflexe d'obtempérer, de serrer une main, de se pencher plus avant sur les entrailles du type si on n'y est pas obligé.
On peut nier tout ce qu'on veut ; que le n'importe quoi ait un fond, par exemple, et qu'il soit un symptôme de quelque chose : tout, sans exception, peut lui être prétexte et marotte et lui servir de déclencheur, il n'est pas besoin de compromettre des idées ou une vision du monde pour ça.
Je viens de recevoir le texte à l'instant, via Kindle.

Je le lirai demain, à tête reposée. En effet, la première impression n'est pas bonne, car j'ai juste regardé la dernière page, et je suis tombé sur ce que j'espère être une coquille.

Il est question "du loup Fendrir, fils du dieu ase Loki et meurtrier du dieu Odin".

Deux remarques :

- ce loup ne se nomme pas Fendrir mais Fenrir ;

- "dieu ase" est une tournure bien étrange, les Ases étant des dieux.
Utilisateur anonyme
23 août 2012, 22:25   Re : Nouvelles de Richard Millet
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Rogemi
Citation
Cher Rogemi. En raison de son titre volontairement provocateur, ce texte va faire l'objet des plus basses attaques, justifiées ou non.. J'aimerais mieux qu'il soit très bon, en ma qualité de lecteur appréciant beaucoup l'auteur.

Mais il l'a voulu. C'est son choix. Personne ne l'a obligé à publier un livre avec un tel titre. Que ce livre soit bon ou mauvais ne change strictement rien à la qualité de son oeuvre pris dans son ensemble.

Mais le problème n'est pas pour lui mais, égoïstement, pour moi. Je préfère défendre un bon livre, qu'un livre médiocre sous prétexte que l'auteur est de qualité.
Enfin, à lire Didier, je suis rassuré.
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 01:39   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Jean-Marc
Virgil,

Les crimes auxquels vous faites allusion sont sans doute ceux de Violette Nozière et des soeurs Papin.

Le cas de Violette Nozière est intéressant, car les surréalistes avaient sûrement raison de la défendre. Elle était coupable, mais on parla fort peu des raisons de cette culpabilité qui amenèrent notamment le grand avocat de droite Henri Géraud à la défendre, et le commissaire Guillaume qui conduisit l'enquête amenant à l'arrestation de Violette Nozières à dire « Il y a des cris de sincérité auxquels on ne peut pas se tromper : c'est un de ces cris que j'ai entendus au cours de la soirée du 28 août, et qui me fait écrire aujourd'hui que, si coupable que fût Violette Nozière, elle méritait du moins d'obtenir les circonstances atténuantes ».

Notons que si les surréalistes la défendirent, la presse de droite se montra particulièrement incisive.

Il faut aussi compter Germaine Berton parmi leurs "saintes surréalistes". Le Pape canonisait facilement.
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 01:51   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Jean-Marc
Je viens de recevoir le texte à l'instant, via Kindle.

Je le lirai demain, à tête reposée. En effet, la première impression n'est pas bonne, car j'ai juste regardé la dernière page, et je suis tombé sur ce que j'espère être une coquille.

Il est question "du loup Fendrir, fils du dieu ase Loki et meurtrier du dieu Odin".

Deux remarques :

- ce loup ne se nomme pas Fendrir mais Fenrir ;

- "dieu ase" est une tournure bien étrange, les Ases étant des dieux.

Si en plus on y met "Le Crépuscule des dieux" l'affaire risque de mal tourner.
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 07:52   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
on ne peut nier qu'il est un symptôme, qu'on aurait tort de refuser de regarder en face et de chercher à cerner, au fond.

Bien sûr, cher Didier, mais en plus on ne peut pas ignorer que de publier un tel texte alors que l'environnement médiatique lui est très hostile témoigne d'un courage hors pair.
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 09:11   Re : Nouvelles de Richard Millet
Lu hier soir L'antiracisme et L'éloge.

Le premier comme le second ne contient rien qui puisse effrayer la ménagère de moins de cinquante ans, bien au contraire, cela lui donnera de quoi réfléchir.

Le premier est rempli d'arguments qui font mouche et qui démontent la présentation d'un Millet SS. On y parle de Grand remplacement...

Le second est évidemment plus tendancieux dans la mesure où il s'appuie sur ce drame. Au passage, il faut noter que Millet ne cesse de rappeler qu'il désapprouve les actes de B. Mais son argumentation sur le pourquoi du passage à l'acte, sur la façon dont ce drame a ici été analysé est très pertinent. Et on y parle de Renaud Camus et de Grand remplacement...

Conclusion : comme toujours, lisons les livres avant d'en parler.
Citation
« écrire n'est peut-être que le mémoire du chant » — c'est pour moi une conviction profonde et de longue date que la parole s'origine dans le chant, que celui-ci est premier.

C'est très vrai et il est vraiment dommage que les gens aient aussi perdu l'habitude lire les textes à voix haute.
Entièrement d'accord avec Didier : si Breivik n'est pas un symptôme, celui, en l'occurrence, d'une tragédie en cours, alors je me demande bien ce qui peut en être un.
24 août 2012, 10:12   Omarite galopante
"Je fais simplement observé (...)"
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 10:14   Re : Nouvelles de Richard Millet
Breivik est condamné à 21 ans de prison. Il a, semble-t-il, été déclaré mentalement sain et donc pénalement responsable (voir les phrases de Millet à ce sujet). Il est condamné à la peine maximum prévue par la justice norvégienne.
21 ans dans une cellule qui ressemble à un studio d’étudiant meublé par Ikea, disposant d’un ordinateur, mais qui n’est pas relié à internet. Notre homme va rapidement se dégrader sur le plan psychique.
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 11:59   Re : Nouvelles de Richard Millet
Vingt-et-un ans de prison, ça fait environ trois mois par victime...
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 12:15   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Jean-Michel Leroy
Vingt-et-un ans de prison, ça fait environ trois mois par victime...

Lu chez Aldo Stérone:

«Il pourra demander une libération conditionnelle dans 9 ans. [...] . D’ici la fin du second mandat de Francois Hollande, Breivik sera sur les plateaux télé à promouvoir ses livres et des figurines à effigie.»

Mais c'est bien de mettre la justice norvégienne face à son credo. Ces gens sont tout de même assez cohérents et traitent le pire des leurs comme l'un des leurs. Il n'y a pas eu de vagues de manifestations pour que AB subisse un traitement d'exception.

C'est vrai cette histoire de «pas relié à Internet»? En fait, je manque de culture générale sur la prison, ce que l'on peut y faire ou pas (dormir, lire, surfer, faire du sport, recevoir du courrier, écrire des livres, améliorer son ordinaire, apprendre la clarinette, recevoir ses amis, avoir une activité rémunérée, coucher avec ses co-détenus, commander sur amazon, etc). Pour quelqu'un d'un tant soit peu cérébral, la privation de liberté de mouvement ne me semble pas si cruelle.
Un des problèmes rencontrés à la lecture de cet ouvrage de M. Millet est un problème de forme : j’ai l’impression que M. Millet ne se relit pas (ou ne se fait pas relire), qu’il a une opinion et qu’ensuite il recherche des faits pour l'appuyer et qu’enfin il les empile sans trop les vérifier.

Quelques exemples, au-delà du loup Fenrir.

Un moment fort inquiétant et apparemment bien documenté est celui de l’énumération des massacres de masse et de leur relation avec la religion protestante. Or, quand on prend la peine de vérifier, on voit qu’il y a bien des approximations et surtout une conclusion fausse.

Il est remarquable qu’ils aient presque exclusivement lieu dans… des pays protestants… le 13 mars 1996, seize morts à Dunblane, en Angleterre (non, c’est en Ecosse) ; le 27 septembre 2001 : quinze morts au parlement cantonal de Zoug, Suisse ; le 26 mars 2002, huit morts à la mairie de Nanterre, en France ; le 27 mars 2002 (non, c’est le 26 avril) : dix-sept morts dans une école maternelle (non, c’est dans un lycée), en Allemagne ; le 7 novembre 2007, dix morts dans un collège de Finlande ; le 11 novembre 2009 (non, c’est le 11 mars), seize morts dans in collège allemand. Dans chaque cas, le tueur a retourné l’arme contre lui, comme dit l’euphémisme.

Le lien avec le protestantisme n’est pas évident : un des attentats allemands a eu lieu dans un état très majoritairement catholique du sud ; Zoug est un canton catholique ; Nanterre n’est pas protestante.


Ailleurs, il est question de Feu follet, le film de Louis Malle, et du caractère « maudit » de Drieu dont la presse ne parlerait pas. Double approximation : le titre n’est pas Feu follet mais « Le Feu follet », il n’est pas interdit de reproduire un titre de façon exacte. Ensuite, Drieu n’a jamais fait l’objet d’une quelconque censure ou d’un quelconque oubli, ce n’est pas Chardonne. On notera les multiples ré-éditions, et surtout deux autres films à large audience : « Une Femme à sa fenêtre » et « La Voix ».

Ailleurs, il est question des « Bien-pensants » et d’une grande peur qu’ils entretiendraient comme ils ont entretenu les illusions marxistes. Bernanos serait bien surpris de voir à quel point ses « Bien-pensants » ont viré de bord.

Donc, dans l'exposé des faits, au mieux approximatif.

Je relis la chose une nouvelle fois pour une réponse au fond.
24 août 2012, 12:53   Re : Nouvelles de Jean-Marc
Un des problèmes rencontrés à la lecture de cet ouvrage de M. Millet est un problème de forme : j’ai l’impression que M. Millet ne se relit pas (ou ne se fait pas relire), qu’il a une opinion et qu’ensuite il recherche des faits pour l'appuyer et qu’enfin il les empile sans trop les vérifier.

Le procès d'intention, maintenant ! Millet SS, Millet tueur froid de femmes et d'enfants, Millet complice d'ABB, Millet a- ou immoral et Millet manipulateur. S'il n'était, il faudrait l'inventer afin d'avoir le coupable idéal à pendre sur la place publique.
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 12:58   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Les exemples que je vous soumets n'indiquent-ils pas que M. Millet ne se relit pas ? n'indiquent-ils pas une approche au mieux hâtive ?
C'est qu'on aime beaucoup la forme, ici, voyez-vous.
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 13:03   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Jean-Marc
Un des problèmes rencontrés à la lecture de cet ouvrage de M. Millet est un problème de forme : j’ai l’impression que M. Millet ne se relit pas (ou ne se fait pas relire), qu’il a une opinion et qu’ensuite il recherche des faits pour l'appuyer et qu’enfin il les empile sans trop les vérifier.

Quelques exemples, au-delà du loup Fenrir.

Un moment fort inquiétant et apparemment bien documenté est celui de l’énumération des massacres de masse et de leur relation avec la religion protestante. Or, quand on prend la peine de vérifier, on voit qu’il y a bien des approximations et surtout une conclusion fausse.

Il est remarquable qu’ils aient presque exclusivement lieu dans… des pays protestants… le 13 mars 1996, seize morts à Dunblane, en Angleterre (non, c’est en Ecosse) ; le 27 septembre 2001 : quinze morts au parlement cantonal de Zoug, Suisse ; le 26 mars 2002, huit morts à la mairie de Nanterre, en France ; le 27 mars 2002 (non, c’est le 26 avril) : dix-sept morts dans une école maternelle (non, c’est dans un lycée), en Allemagne ; le 7 novembre 2007, dix morts dans un collège de Finlande ; le 11 novembre 2009 (non, c’est le 11 mars), seize morts dans in collège allemand. Dans chaque cas, le tueur a retourné l’arme contre lui, comme dit l’euphémisme.

Le lien avec le protestantisme n’est pas évident : un des attentats allemands a eu lieu dans un état très majoritairement catholique du sud ; Zoug est un canton catholique ; Nanterre n’est pas protestante.


Ailleurs, il est question de Feu follet, le film de Louis Malle, et du caractère « maudit » de Drieu dont la presse ne parlerait pas. Double approximation : le titre n’est pas Feu follet mais « Le Feu follet », il n’est pas interdit de reproduire un titre de façon exacte. Ensuite, Drieu n’a jamais fait l’objet d’une quelconque censure ou d’un quelconque oubli, ce n’est pas Chardonne. On notera les multiples ré-éditions, et surtout deux autres films à large audience : « Une Femme à sa fenêtre » et « La Voix ».

Ailleurs, il est question des « Bien-pensants » et d’une grande peur qu’ils entretiendraient comme ils ont entretenu les illusions marxistes. Bernanos serait bien surpris de voir à quel point ses « Bien-pensants » ont viré de bord.

Donc, dans l'exposé des faits, au mieux approximatif.

Je relis la chose une nouvelle fois pour une réponse au fond.

Jean-Marc, Rimbaud confond la Norvège et le Danemark...
Pour Nanterre c'est curieux.
Utilisateur anonyme
24 août 2012, 13:06   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
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