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Nouvelles de Richard Millet

Envoyé par Gérard Rogemi 
Je pousse moi-aussi à la pingrerie et donne à lire l'éditorial mobile, intitulé "Apologie de la social-démocratie", écrit par Michel Crépu à l'attention des abonnés de "La revue des deux mondes".



Il paraît que la Norvège n’a eu que ce qu’elle méritait, d’après Richard Millet (1), qui a lu les 1500 pages de M. Breivik (2). Une pointure, ce Breivik (on se demande combien de temps il passe, chaque matin, à soigner ce mince collier de barbe, à quoi il pense : ce point de détail, avouons-le, nous fascine) qui impressionne tant Millet. Pensez : 1500 pages ! Cela nous rappelle ce bon Rivarol, au temps de l’émigration contre-révolutionnaire, qui s’excusait de n’avoir pu faire « plus court ». Mais Rivarol, c’est loin. Il s’est passé tant de choses, depuis ! Mais la thèse est implacable : si la malédiction s’est abattue sur ce paisible pays de fjords et de hauts sapins, c’est la faute à la social-démocratie, engeance du nihilisme.

À nous qui avons encore une bibliothèque et savons nous en servir, de tels propos indiquent bien, en effet, que le nihilisme est à l’œuvre, mais pas forcément dans le sens qu’on croit. Il y a là comme une histoire de paille et de poutre qui devrait mettre la puce à l’oreille de ce brave Millet. Ces jeunes Norvégiens assassinés dans des conditions qui passent l’imagination, ils ressemblent à s’y méprendre à ceux que nous avons écoutés pendant l’été, jouer Bach, Chopin, Debussy : c’était à l’occasion d’une de ces ignobles fêtes musicales qui précipitent M. Millet aux cabinets pour vomir. Eh oui, il se trouve encore aujourd’hui des adolescents qui, n’ayant pas eu la chance de lire ni Debord, ni Heidegger, sont néanmoins capables de passer des nuits entières à étudier l’Offrande musicale et les variations Goldberg. Comptent-ils pour rien dans la dévastation qui s’annonce ? Au contraire, ce sont eux qui sont les vrais derniers remparts de la civilisation.

La Revue des Deux Mondes, qui tient sa source au plus précieux d’un humanisme commencé avec Montaigne, La Fontaine, Fénelon, d’autres encore, a toujours vu dans la modération, le sens de la nuance, le plus précieux à entretenir. La social-démocratie, loin d’incarner à ses yeux la lie et la décadence, figure au contraire le bien le plus précieux qu’ait pu se donner l’Europe d’après les camps. Cela est-il haïssable parce qu’il y a de la musique imposée dans les restaurants ? Cette barbarie soft (c’en est une en effet) vaut-elle qu’on se targue d’on ne sait quel aristocratisme de bazar ? Si on le pense, qu’on le dise et qu’on en tire les conséquences. Toutes les conséquences. Mais cela est le cadet des soucis de nos pseudo-têtes brûlées du « politiquement incorrect », du reste enrôlés par le spectacle comme des petits singes qu’on montre à la télévision. Ils sont bien les seuls à ne pas s’en rendre compte.

Tout cela est misérable et ne mériterait rien d’autre qu’un post-scriptum si l’ensemble de ces fadaises ne procédait d’une confusion intellectuelle qui laisse pantois. Hier encore, dans les décombres du Rideau de fer, on déchiffrait l’avenir européen à la lueur d’un Levinas, d’un Benjamin, d’un Mandelstam. Vingt ans plus tard, nous en sommes rendus à l’hystérie d’un discours inepte, symptôme à lui-même de ce qu’il prétend dénoncer. Tout se passe étrangement comme si le sens de la complexité était persona non grata. Qu’on me laisse faire mon numéro, qu’on me laisse monter sur la dernière marche de l’opprobre, couronne suprême. Que s’est-il passé pour que nous en arrivions à ce stade d’incurie mentale? Naguère, Alain Finkielkraut parlait, et avec quelle verve étincelante, d’une « défaite de la pensée » (3). Eh bien on peut dire qu’il est servi.



(1) Richard Millet, Langue fantôme: essai sur la paupérisation de la langue suivi d'Éloge littéraire d'Anders Breivik, Pierre-Guillaume de Roux, 119 p.

(2) Anders Breivik, 2083 – A European Declaration of Independence, 1518 p., non traduit.

(3) Alain Finkielkraut, La Défaîte de la pensée, Gallimard, 1989, 178 p.
Utilisateur anonyme
03 septembre 2012, 16:37   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Jean-Michel Leroy
Concernant le titre “incriminé” : Éloge littéraire d'Anders Breivik, ne peut-on pas le rattacher au titre du texte principal de l'ouvrage : Langue fantôme ? Là où partout, la langue est fantôme, seule celle des tueurs, des assassins est encore assez forte pour n'être pas « insignifiante » (un adjectif dont Pierre Assouline rappelle que Richard Millet use beaucoup). Là se trouverait l'ironie du titre, que Millet met en avant lors de son passage à i>Télé et qui, il faut le reconnaître, ne saute pas directement aux yeux. Il me semble que la plupart des commentateurs ne font pas ce rapprochement entre les titres des deux textes réunis dans un même volume.
Je précise que les Amazones ne m'ont pas encore fait parvenir mon exemplaire et que je n'ai donc pas encore lu le texte.

Le pense que vous avez raison. Il faut faire le rapprochement entre les deux titres. Je viens de recevoir l'ouvrage et je commence sagement par la lecture de Langue Fantôme.
03 septembre 2012, 16:48   Re : Nouvelles de Richard Millet
" Eh oui, il se trouve encore aujourd’hui des adolescents qui, n’ayant pas eu la chance de lire ni Debord, ni Heidegger, sont néanmoins capables de passer des nuits entières à étudier l’Offrande musicale et les variations Goldberg. Comptent-ils pour rien dans la dévastation qui s’annonce ? Au contraire, ce sont eux qui sont les vrais derniers remparts de la civilisation."

Entièrement d'accord.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 09:57   Re : Nouvelles de Richard Millet
A ne pas louper !!!

Richard Millet chez Taddeï : L'auteur de l'Eloge littéraire d'Anders Breivik sera reçu sur le plateau de Ce soir ou jamais sur France 3.

Liste des invités et thèmes :

[ce-soir-ou-jamais.france3.fr]
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 11:01   Re : Nouvelles de Richard Millet
Le principal dans l’ouvrage de Millet ce sont des passages comme celui-ci, bien évidemment ignoré par la meute.
« Il est évident que nous vivons au milieu d’ordures. De l’ordure littéraire, artistique, musicale, cinématographique, architecturale — seule la musique, le plus savant des arts, semblant échapper à la paupérisation générale, encore que le compositeur Régis Campo me fasse part de son inquiétude à voir ses étudiants incapables d’écouter en entier une symphonie de Bruckner ou de Sibelius, ou de s’intéresser à la littérature : la dégradation du savoir obéit à la haine du temps, c’est-à-dire de soi… »
04 septembre 2012, 12:27   Re : Nouvelles de Richard Millet
Il est difficile de tricher en musique, cher Jean-François, ce qui n'est pas le cas chez les barbouilleurs-vendeurs-hypnotiseurs.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 12:34   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Marc Briand
Il est difficile de tricher en musique, cher Jean-François, ce qui n'est pas le cas chez les barbouilleurs-vendeurs-hypnotiseurs.

Exactement, cher Marc.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 14:04   Re : Nouvelles de Richard Millet
Esbroufe dit-on? Quelqu'un ici pour sauver Xenakis? ou Scelsi?



Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 14:07   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Emmanuel Michon
Esbroufe dit-on? Quelqu'un ici pour sauver Xenakis? ou Scelsi?



Marc a dit difficile, pas impossible.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 15:15   Re : Nouvelles de Richard Millet
Personnellement, je ne pense pas que Scelsi soit un très bon exemple d'esbroufe musicale, c'est même tout le contraire ! Certes, sa musique est plus que déconcertante; on peut la juger mauvaise, épouvantable à la limite, mais sûrement pas l'accuser de manquer de sincérité car Scelsi s'est isolé tout au long de son existence pour se livrer corps et âme à un mysticisme ardent dont sa musique restera à jamais un singulier témoignage.

Cela dit le "cantique" ci-dessus n'est pas l'oeuvre que je recommanderai en priorité; plutôt les oeuvres pour cordes ("Natura Renovatur" p.ex. Ceux qui aiment le Ligeti façon "Lux Aeterna" seront comblés.)
04 septembre 2012, 16:17   Re : Nouvelles de Richard Millet
D'accord avec vous, chère Constance, à ceci près que la sincérité seule peut être décevante.




Intéressant site :
[www.quatuor.org]
Et maintenant le tour de Michel Crépu, directeur de la « Revue des deux mondes » :


[www.liberation.fr]
04 septembre 2012, 18:30   Re : Nouvelles de Richard Millet
Résumons : quand une opinion est dérangeante, il faut avoir le talent de Muray ou de Chateaubriand pour l'exprimer... tout en ne l'exprimant pas bien sûr, et surtout -- voilà qui est important -- l'exprimer en "laissant toujours traîner une carte de visite freudienne dans ses textes, au cas où"; la dissoudre dans un roman, afin qu'elle ne nuise à personne, et prendre soin de la mélanger à beaucoup d'"amour de l'époque" -- au cas où... Millet n'est pas gentil.
Michel Crépu dira du bien de Richard Millet le jour où il sera mort. C'est amusant de noter comme Muray est devenu à la mode depuis qu'il n'est plus de ce monde. Il ne risque plus de déranger personne.

Citation

L'échec au roman précède la clôture dans un délire d’exécration qui tourne à vide.


On pourrait citer Céline, Muray, Millet et bien d'autres écrivains encore. Il est plus facile d'écrire un pamphlet qu'un roman. Pour peu qu'on ait du talent et un certain goût pour la provocation, il est aisé d'attirer l'attention sur soi. Alors qu'un roman, aussi bien écrit soit-il, peut parfaitement passer inaperçu. Il semble que La Confession négative de Millet n'ait pas rencontré suffisamment d'écho aux yeux de son auteur, comme je l'ai lu. D'où un certain désir de revanche.
04 septembre 2012, 19:33   Re : Nouvelles de Richard Millet
Autant de circonvolutions qui ne mènent qu'à l'évitement du débat -- à l'heure où l'on veut pourtant débattre de tout et de n'importe quoi. On cesse de débattre quand on sent qu'une vérité désagréable pointe dans le discours de l'interlocuteur. A aucun moment il n'est question, dans la critique de Crépu, du contenu du texte. On ne discute pas, on révoque et on efface.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 20:32   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Sébastien B.
. Il semble que La Confession négative de Millet n'ait pas rencontré suffisamment d'écho aux yeux de son auteur, comme je l'ai lu. D'où un certain désir de revanche.


Je ne pense pas que Millet fonctionne de cette manière. Je ne le vois pas terminer, pour se faire connaître, par écrire un roman pornographique avec des photos de l’auteur en action. C’est vraiment lui faire injure.
Pour moi Millet a voulu se livrer à une provocation pour attirer l’attention sur le problème que nous connaissons. Il s’est un peu pris les pieds dans le tapis.
La Confession Négative est bien autre chose qu’une provocation. Réduire l’œuvre à sa première ligne « J’ai dû tuer des hommes, autrefois, et des femmes, des vieillards, peut-être des enfants » est un peu injuste. Je comprends que Millet sait la force de l’incipit, mais il y a 507 pages derrière.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 21:16   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
04 septembre 2012, 21:42   Re : Nouvelles de Richard Millet
La littérature est surévaluée, elle fait couler beaucoup trop d'encre pour ce qu'elle est, mais c'est que les temps sont tels, la vérité en politique si difficile à exprimer, que ceci explique qu'elle se charge de tant d'importance. Il n'empêche que la "chose littéraire" demeure face à ce qui advient dans la société, un nuage d'inconséquences. Richard Millet nonobstant.

Sa grande singularité: de pouvoir tout dire, tout exprimer, et d'y procéder, en effet, tout en conservant, dès que l'on s'en détourne quelques heures, quelques minutes, son statut de chose sans poids, sans aucun sérieux ni incidence pour la vie de qui que ce soit. Millet aurait beau être Homère, il ne changerait rien à cette marginalité inconséquente et prétentieuse de la chose littéraire, à son caractère de tempête, ou d'aurore aux doigts de rose, dans un verre d'eau.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 23:00   Re : Nouvelles de Richard Millet
23:00 : Richard Millet se fait chier sur le plateau de France III.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 23:04   Re : Nouvelles de Richard Millet
23:04 : éloge de Valls par Millet.
04 septembre 2012, 23:12   Re : Nouvelles de Richard Millet
Moi, j'attends le moment où la dame à côté d'Edgar Morin va lacher la bride à son hystérie.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 23:13   Re : Nouvelles de Richard Millet
Oh, cher Nicolas P., dès la première syllabe de Millet, elle a sauté sur son fauteuil comme un cabri. Elle a été formatée par son coiffeur, la Verte aux cheveux roses.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 23:14   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Jean-Michel Leroy
23:04 : éloge de Valls par Millet.
Valls, il a massacré combien de personnes ?
04 septembre 2012, 23:16   Re : Nouvelles de Richard Millet
Lâcher
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 23:18   Re : Nouvelles de Richard Millet
23:18 : Richard Millet s'ennuie encore (on parle de dette).
04 septembre 2012, 23:20   Re : Nouvelles de Richard Millet
Oui, cher Jean-Michel Leroy, et elle a apporté ses ciseaux.
04 septembre 2012, 23:21   Re : Nouvelles de Richard Millet
J'ai toujours eu des difficultés à suivre la pensée d'Edgar.
04 septembre 2012, 23:23   Re : Nouvelles de Richard Millet
Bouh, la finance !
Ouh, les inégalités !
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 23:24   Re : Nouvelles de Richard Millet
Je crois que lui-même...
Et puis Mme Esther Benbassa : Je ne suis pas économiste mais je vais vous parler d'économie quand même.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 23:25   Re : Nouvelles de Richard Millet
Esther Benbassa est historienne. Directrice d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, elle est spécialiste de l’histoire du judaïsme moderne et de l’histoire comparée des minorités. En septembre dernier, elle a été élue sénatrice Europe-Ecologie Les Verts du Val-de-Marne. On lui doit notamment une proposition de loi relative aux contrôles d’identité et à la lutte contre les contrôles au faciès, et une proposition de loi sur le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections municipales. Son dernier livre, « De l’impossibilité de devenir français » (Editions Les Liens qui Libèrent, janvier 2012) vise à « passer en revue les récentes vicissitudes d’un pays empêtré dans un néonationalisme aux relents vichystes » (Extrait de l’avant-propos).

[ce-soir-ou-jamais.france3.fr]



Une amie du Désastre, en somme.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 23:28   Re : Nouvelles de Richard Millet
Qu'une personne aux cheveux roses me parle de néonationalisme me comble. Vraiment.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 23:29   Re : Nouvelles de Richard Millet
23:29 : on entre dans le vif du sujet.
04 septembre 2012, 23:32   Re : Nouvelles de Richard Millet
Une sympathique passionaria !
Mais voici que le rideau se lève sur le noyau de l'affaire...
04 septembre 2012, 23:35   Re : Nouvelles de Richard Millet
La dame se prépare.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 23:37   Re : Nouvelles de Richard Millet
Richard Millet lui a bien coupé l'herbe sous le pied en condamnant fermement — et à plusieurs reprises — l'acte et la personne de Breivik.
04 septembre 2012, 23:39   Re : Nouvelles de Richard Millet
Esther, Esther, Esther, allons, respire !
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 23:39   Re : Nouvelles de Richard Millet
Du coup, le fond de la critique de Millet peut quasiment être vu comme “de gauche” et Morin dit : je suis d'accord.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 23:40   Re : Nouvelles de Richard Millet
Edgar Morin qui dit à Richard Millet qu'il est péremptoire : c'est juste beau.
04 septembre 2012, 23:40   Re : Nouvelles de Richard Millet
C'est vrai mais cette tactique est à double tranchant.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 23:41   Re : Nouvelles de Richard Millet
L'Ami du Désastre a parlé : « La France est une et multiculturelle » (et mettons-le dans la Constitution).
04 septembre 2012, 23:41   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Celle de Millet, mettant de l'eau dans son vin)
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 23:42   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Cher Nicolas P., je ne suis pas sûr qu'il mette de l'eau dans son vin : il précise sa véritable position.)
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 23:42   Re : Nouvelles de Richard Millet
Aimé Césaire c'est un immigré, tu comprends.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 23:43   Re : Nouvelles de Richard Millet
Morin : Vous êtes méprisant. L'insulte suprême.
04 septembre 2012, 23:44   Re : Nouvelles de Richard Millet
Edgar, il est sympa et il aime pas les gens un peu raides comme Richard.
04 septembre 2012, 23:44   Re : Nouvelles de Richard Millet
Ca lui ferme ses shakras.
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 23:45   Re : Nouvelles de Richard Millet
« Ne me prenez pas pour un imbécile. »
04 septembre 2012, 23:47   Re : Nouvelles de Richard Millet
(J'entends bien mais il la précise sous la pression, et c'est ainsi que son propos perd de sa force, et il en a besoin, de force, pour déchirer le voile qui tient les yeux fermés à tant de bonnes âmes)
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 23:49   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Ne refaisons pas le débat, cher P. : pour Millet, Breivik n'est rien d'autre qu'un symptôme.)
04 septembre 2012, 23:49   Re : Nouvelles de Richard Millet
J'ai rêvé ou Edgar a proposé de modifier la constitution ?
04 septembre 2012, 23:50   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Non, pas la peine, cher L., on va se l'épargner)
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 23:51   Re : Nouvelles de Richard Millet
Remarques de Laurent Bouvet, politologue de SciencesPo :
— le fait qu'on essaie de faire virer Millet de Gallimard est scandaleux.
— existence d'une confusion entre le multiculturalisme comme “fait social” et le multiculturalisme “normatif” (c'est déjà un jalon).
04 septembre 2012, 23:52   Re : Nouvelles de Richard Millet
Ah non, j'ai pas rêvé. Sacré Edgar !
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 23:52   Re : Nouvelles de Richard Millet
Non, non : vous n'avez pas rêvé. Morin cite le Brésil : la brésilianisation comme horizon définitif pour la France...
Utilisateur anonyme
04 septembre 2012, 23:55   Re : Nouvelles de Richard Millet
Bon et bien, en fin de compte : on se quitte bons amis !
cher P. :


Trois points, c'est tout.
04 septembre 2012, 23:58   Re : Nouvelles de Richard Millet
Millet désamorce, il est à parier qu'il ne restera que ça, dans les médias. Il peut en revanche sortir par le haut de cette affaire en attrapant un plus large lectorat. A surveiller.
Utilisateur anonyme
05 septembre 2012, 00:00   Re : Nouvelles de Richard Millet
Mais enfin, Jean-Marc ! Regardez dans n'importe quel volume du Journal de notre hôte, on y trouve des capitales d'imprimerie solitaires suivies d'un point, le tout étant suivi d'une virgule.
05 septembre 2012, 00:00   Re : Nouvelles de Richard Millet
Cher Jean-Michel,

Vous scandez plus que vous ne ponctuez. Et je vous dis amicalement à bientôt moi aussi...
Utilisateur anonyme
05 septembre 2012, 00:00   Re : Nouvelles de Richard Millet
Le Maroc est un pays multiculturel ? Il faudrait l'annoncer aux juifs marocains. S'il en reste...
05 septembre 2012, 00:02   Re : Nouvelles de Richard Millet
Croisement des interlocuteurs : mon message concaténa. S'y retrouve qu'y peu, de l'un et de l'autre.
Utilisateur anonyme
05 septembre 2012, 00:02   Re : Nouvelles de Richard Millet
Sur cette première partie de Ce soir (ou jamais !), on peut dire que ça ne s'est pas si mal passé : la discussion entre Richard Millet et Edgar Morin était intéressante et le politologue de SciencesPo (visiblement plutôt “PS”) a nuancé.

Sur la deuxième partie, dont le titre est : “Faut-il intervenir en Syrie ?”, il est un peu... étonnant d'y trouver Gérard de Villiers. Enfin, ce qu'il dit semble très juste.
05 septembre 2012, 00:07   Re : Nouvelles de Richard Millet
De Villiers est introduit dans le milieu du renseignement.
Les Trois Points sont pour moi très évocateurs, Marc vous expliquera, je rends mon tablier pour ce soir, je n'ai plus le compas dans l'oeil.
05 septembre 2012, 00:17   Re : Nouvelles de Richard Millet
Ah, si c'est évocateur, alors...
Gérard de Villiers et Richard Millet le même soir, il ne faut pas abuser du grand style, tout de même...
05 septembre 2012, 00:21   Re : Nouvelles de Richard Millet
Ca pourrait abîmer le compas...
Utilisateur anonyme
05 septembre 2012, 00:22   Re : Nouvelles de Richard Millet
Bouh, Jean-Marc !
05 septembre 2012, 07:27   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Jean-Michel Leroy
Sur cette première partie de Ce soir (ou jamais !), on peut dire que ça ne s'est pas si mal passé : la discussion entre Richard Millet et Edgar Morin était intéressante et le politologue de SciencesPo (visiblement plutôt “PS”) a nuancé.

L'intervention d'Edgar Morin a malgré tout été décevante: lorsqu'on a ses titres et références, finir avec un "Je vous trouve arrogant et méprisant" me paraît un peu court et il s'est fait, à juste titre, rappeler à la réalité lorsqu'il a évoqué avec complaisance un Maroc constitutionnellement "multiculturel".
Edgar Morin est d'autant plus décevant que les constitutions du Maroc et du Brésil, prétendument multiculturelles, ne le sont pas. Allez vérifier vous-mêmes :

[www.bladi.net]

[www.wipo.int]


Le mot n'est même pas prononcé. Edgar Morin confond pluralisme et multiculturalisme. Ce sont deux notions différentes. Du temps de l'Ancien Régime, la France était plurielle mais elle n'était pas multiculturelle, contrairement à ce qu'il affirme dans l'émission Ce soir ou jamais. Le fait qu'il y ait des Basques, des Bretons, des Auvergnats, etc n'a pas grand-chose à voir avec ce qu'on désigne par le mot multiculturalisme.
Utilisateur anonyme
05 septembre 2012, 08:25   Re : Nouvelles de Richard Millet
Mais concrètement, que serait ce “multiculturalisme” dans nos sociétés dont tous ces fous gens se font les chantres ? Un tiers de Blancs, un tiers de Noirs et un tiers d'Arabes, c'est ça ?
Je ne vois vraiment pas en quoi la France serait profondément “multiculturelle”.
Le constat que l'on peut faire tous les jours est qu'il y a une culture française assez bien identifiable (allons, Monsieur, cet essentialisme est nauséabond) et diverses formes de déculturation (qui ramènent en fin de compte au Même).
Que la présence minoritaire d'individus issus d'autres cultures et “pratiquant” celles-ci fasse qu'on appelle immédiatement la France (ou l'Allemagne, ou l'Angleterre — à la différence près que celle-ci propose un modèle plus “communautaire”, donc engendrant plus facilement du “multiculturalisme de fait”) “multiculturelle” me semble un peu court. Le génie français est universel, pas multiculturel !

En somme, Emmanuel Carrère ferait bien d'acquérir très vite sa maison de campagne, histoire de voir du pays et d'oublier un peu le « bariole » parisien qui l'attire tant.
05 septembre 2012, 08:50   Re : Nouvelles de Richard Millet
Mme Benbassa n'est pas "historienne". Formé en Turquie dans des écoles de congrégation, elle a obtenu le CAPES de lettres modernes et a préparé une thèse sur un vizir de l'empire ottoman. Elle n'est même pas turcologue. L'Ecole des Hautes Etudes en SS, qui est un établissement d'enseignement entièrement idéologisé, c'est-à-dire régi par la seule idéologie et n'ayant d'objectif qu'idéologique, est une "école de partis" (toujours les mêmes, PS, écolos, gauchistes), comme il y avait jadis à la SFIC, devenue PC, une école des cadres. La différence est que, jadis, c'était les financiers du PC qui payaient cette école; aujourd'hui ce sont les citoyens qui financent, sans le savoir et en violation de la "déontologie" de la "recherche", la formation des cadres idéologiques de la "gauche", dont Mme Benbassa, qui n'est qu'une parmi des centaines d'autres, connus (l'épouse Jospin, Touraine - le père -, Mme Benbassa) ou inconnus, mais qui éclairent comme a giorno ce temple de l'obscurantisme, comme Mme Dakhlya.
Utilisateur anonyme
05 septembre 2012, 08:54   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
05 septembre 2012, 09:05   Re : Nouvelles de Richard Millet
Il y a deux extraits de l'émission d'hier soir sur Fdesouche mais les interventions des uns et des autres furent parfaitement "insignifiantes".

Comme toujours c'est Edgar Morin qui a le plus parlé pour, bien sûr, ne rien dire.
05 septembre 2012, 09:07   Re : Nouvelles de Richard Millet
M. Crépu de la "Revue des Deux-Mondes" fait l'éloge (cf. ci-dessus son point de vue dans Libération) des militants de la social-démocratie qui sont tous ou quasiment tous des "bobos" et il reproche à Richard Millet (c'est la principale des critiques qu'il lui adresse) de s'en prendre à ces militants et de ne leur reconnaître aucun mérite. Là est justement, me semble-t-il, le point faible de son argumentation. Qu'il lise Maupassant et tous les romanciers de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle. Une de leurs cibles était la bourgeoisie, les marchands, les épiciers, les notaires, les magistrats, etc. Tout était mis à leur débit : cupidité, inculture, bêtise, petitesse, bon sens étroit, pharisaïsme, etc. Que cette critique ait été injuste importe peu. Ils ont imprimé dans nos esprits et dans la littérature une vision noire de cette classe. Or, la classe, qui mutatis mutandis, continue ou a remplacé cette bourgeoisie, classe qui peut être nommée "petite-bourgeoisie", elle, est étrangement épargnée par les écrivains depuis plus de trente ans. On attend en vain un Maupassant de la petite-bourgeoisie qui épinglerait avec hargne et talent les élus locaux PS et écolos, les militants de l'enseignement, les donneurs de leçon... Ils sont encore plus haïssables que M. Homais ou que les clients de la maison Tellier; et pourtant, ils paradent dans une totale impunité. Il est vrai que les écrivains actuels, les critiques, les journalistes, les publicitaires, pour la plupart d'entre eux, sont de cette classe : ils n'en sont pas issus, ils sont cette classe. Il est donc dans l'ordre naturel des choses que M. Crépu en fasse l'éloge. S'il avait une vraie connaissance de la littérature, il devrait inciter Millet à écrire des nouvelles ou des romans réalistes, et féroces, dont les "héros" seraient les bobos sociaux-démocrates, plutôt que de lui reprocher de les critiquer.
05 septembre 2012, 09:09   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Ils sont encore plus haïssables que M. Homais ou que les clients de la maison Tellier; et pourtant, ils paradent dans une totale impunité. Il est vrai que les écrivains actuels, les critiques, les journalistes, les publicitaires, pour la plupart d'entre eux, sont de cette classe : ils n'en sont pas issus, ils sont cette classe.

Bravo !

Citation
On attend en vain un Maupassant de la petite-bourgeoisie qui épinglerait avec hargne et talent les élus locaux PS et écolos, les militants de l'enseignement, les donneurs de leçon...

Ne soyons pas ingrats ces auteurs existent: Benoît Duteurtre ou Francois Taillandier par exemple.
Utilisateur anonyme
05 septembre 2012, 09:18   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Jean-Michel Leroy
Mais concrètement, que serait ce “multiculturalisme” dans nos sociétés dont tous ces fous gens se font les chantres ? Un tiers de Blancs, un tiers de Noirs et un tiers d'Arabes, c'est ça ?
Je ne vois vraiment pas en quoi la France serait profondément “multiculturelle”.
Le constat que l'on peut faire tous les jours est qu'il y a une culture française assez bien identifiable


Multiculturel est le genre de mot qui ne veut pas dire grand-chose. Et l’introduire dans la Constitution, comme le propose M. Morin, sans être capable de le définir, est un non sens.
Dire que la France est multiculturelle car il y a des basques et des bretons introduit une confusion extrême. Aux dernières nouvelles la « culture » bretonne ou basque se manifeste dans le cadre de la vie privée pas dans la vie publique. Sauf une poignée d’extrémistes, personne n’y revendique des règles différentes de vie en société, un droit différent etc.
Le problème avec l’Islam est qu’un grand nombre de musulman n’acceptent pas les règles communes. Dans ce contexte le multiculturalisme ne veut rien dire, c’est de communautarisme dont M. Morin veut parler : chaque communauté s’administrant elle même avec ses propres règles. Il faut le dire clairement.
Il existe un abîme entre l’application de la charia et le festival interceltique de Lorient.
Utilisateur anonyme
05 septembre 2012, 09:23   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
05 septembre 2012, 09:29   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Didier Bourjon
On peut même aller jusqu'à l'abîme...

Vous avez raison, va pour abîme.
Utilisateur anonyme
05 septembre 2012, 09:39   Re : Nouvelles de Richard Millet
Ce que j’ai envie de dire à Richard Millet

Roland Jaccard [www.causeur.fr]


S’il me fallait résumer sans pathos et même avec une certaine désinvolture ce que je retiens de ma lecture de Richard Millet, sans y souscrire nécessairement, c’est :

1. Qu’une guerre des civilisations se déroule en Europe, guerre dont l’islamisation est le symptôme majeur.
2. Que les immigrés qui ne font pas l’effort d’assimiler la culture française, la fragilisent en la rendant plus vulnérable encore à la sous-culture américaine ou à son éradication par l’Islam.
3. Que les mouvements anti-racistes n’ont pas compris que le racisme s’exerce aujourd’hui autant contre les Français qui se revendiquent comme tels qu’entre les diverses communautés ethniques.
4. Qu’au nom d’idéaux devenus obsolètes en Europe du fait de nouveaux rapports de force, il est presque impossible d’exercer une critique, voire un contrôle ou des mesures de rétorsion à l’encontre des nouveaux barbares.

Bref, pour reprendre la formule assez pertinente de Richard Millet : le Français est devenu l’absolu loser de l’Histoire jusque dans sa version posthistorique et multiculturaliste, puisque c’est le pire de l’ancien empire colonial qui lui revient comme un cauchemar ethnico-politique.

J’avoue ne pas trop bien comprendre le lien qu’il établit entre ses analyses et la fin de la littérature. Mais peu importe. Que la culture soit pour l’essentiel une forme de divertissement, cela n’a-t-il pas toujours été le cas ? L’exigence de Richard Millet l’honore, mais il est un peu vain de se poser en unique idéal de la culture française telle qu’elle rayonnait il y a un demi-siècle.

Si ses réquisitoires ne manquent pas d”allure, y compris dans leur véhémence, si son style a incontestablement du panache, si son courage ne peut être mis en doute, en revanche l’orgueil qu’il en tire agace autant que son manque d’humour. L’envie nous vient presque de lui dire : “Calme-toi, Richard, tout cela n’a pas autant d’importance que tu l’imagines. Nous sommes foutus, je te l’accorde….and so what ?”

N’est-ce pas le propre de l’homme de se précipiter au-devant de ses défaites ?
05 septembre 2012, 09:58   Re : Nouvelles de Richard Millet
Toujours et toujours le même discours. Laissons-nous engloutir car

Citation
"tout cela n’a pas autant d’importance que tu l’imagines. Nous sommes foutus, je te l’accorde….and so what ?”

L'hédonisme ce poison qui dilue toute résistance dans "l'insignifiance."
05 septembre 2012, 10:08   Re : Nouvelles de Richard Millet
Je n'ai pas encore ouvert un seul livre de Richard Millet et je ressens aujourd'hui le besoin de le faire : quelque amateur éclairé de son oeuvre pourrait-il m'indiquer un chemin de lecture ? Si je ne devais en lire qu'un seul, lequel serait-ce ?
Utilisateur anonyme
05 septembre 2012, 10:08   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
05 septembre 2012, 10:35   Re : Nouvelles de Richard Millet
Cet homme ne sait pas qu'en politique, le désespoir est une sottise absolue ! (Charles, si tu nous écoutes...)
Citation
Olivier Lequeux
Je n'ai pas encore ouvert un seul livre de Richard Millet et je ressens aujourd'hui le besoin de le faire : quelque amateur éclairé de son oeuvre pourrait-il m'indiquer un chemin de lecture ? Si je ne devais en lire qu'un seul, lequel serait-ce ?


Le Sentiment de la langue, peut-être. C'est une bonne introduction à son oeuvre.
Utilisateur anonyme
05 septembre 2012, 11:00   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
Christophe Rivoallan
Cet homme ne sait qu'en politique, le désespoir est une sottise absolue ! (Charles, si tu nous écoutes...)

A tort ou à raison Millet ne veut pas avoir une démarche politique mais littéraire. Néo-romantisme français ?

" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
Utilisateur anonyme
05 septembre 2012, 11:07   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
05 septembre 2012, 11:23   Re : Nouvelles de Richard Millet
Sur ce point, Millet a une pensée assez cohérente. La thèse est le "post". Le mal que montre Millet, c'est la post-histoire. Nous sommes entrés volontairement dans l'ère de la post-histoire, nous sommes sortis de l'histoire, et c'est parce que nous en sommes sortis que nous nous renions ou nous renions nos prédécesseurs : la nation, la France, le christianisme, la transcendance, l'art, la littérature. Ce phénomène de fin ou de sortie de l'histoire touche la société, les moeurs, les imaginaires, l'économie, le nouvel ordre dans lequel la France est obligée de se fondre, la nation, etc.; mais aussi la littérature. D'où les thèses défendues par Millet, celle du "dernier écrivain" ou du renoncement au roman... Il semble que Jaccard n'ait quasiment rien lu de Millet, sinon en très grande diagonale, par simple consultation des titres.
Utilisateur anonyme
05 septembre 2012, 11:32   Re : Nouvelles de Richard Millet
Citation
JGL
Sur ce point, Millet a une pensée assez cohérente. La thèse est le "post". Le mal que montre Millet, c'est la post-histoire. Nous sommes entrés volontairement dans l'ère de la post-histoire, nous sommes sortis de l'histoire, et c'est parce que nous en sommes sortis que nous nous renions ou nous renions nos prédécesseurs : la nation, la France, le christianisme, la transcendance, l'art, la littérature. Ce phénomène de fin ou de sortie de l'histoire touche la société, les moeurs, les imaginaires, l'économie, le nouvel ordre dans lequel la France est obligée de se fondre, la nation, etc.; mais aussi la littérature. D'où les thèses défendues par Millet, celle du "dernier écrivain" ou du renoncement au roman... Il semble que Jaccard n'ait quasiment rien lu de Millet, sinon en très grande diagonale, par simple consultation des titres.

Votre résumé, cher JGL, me paraît fort pertinent.
Utilisateur anonyme
05 septembre 2012, 11:43   Re : Nouvelles de Richard Millet
(Message supprimé à la demande de son auteur)
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