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Pour se faire sa propre idée sur Jean-François Zygel

Envoyé par Jean Robin 
Nous en parlions il y a une semaine, voici une vidéo de Jean-François Zygel, un concerto pour orchestre de Belà Bartok :

[video-direct.france2.fr]
Utilisateur anonyme
02 avril 2008, 16:00   Re : Pour se faire sa propre idée sur Jean-François Zygel
La vérité sur Jeff…

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Excellent. Qui a dit que Boris Joyce n'avait pas le sens de l'humour ?

(oui, je sais, personne ne l'a dit...)
Utilisateur anonyme
02 avril 2008, 17:08   Re : Pour se faire sa propre idée sur Jean-François Zygel
Non et qui le dirait mentirait...
Cela dit, je persiste à penser que jeff vaut le déplacement, même sans partition...
Je ne manquerai pas d'assister à sa prochaine leçon de musique, consacrée à Debussy. Mon plus jeune fils m'accompagnera, lui qui prend un malin plaisir en ce moment à massacrer "le petit Nègre" (au piano, on a tous les droits).
Utilisateur anonyme
02 avril 2008, 18:30   Un p'tit noir, une fois !
Vous n'allez sans doute pas me croire, et pourtant c'est la vérité. Il y a déjà une bonne quinzaine d'années, une amie, professeur de piano comme moi, présentait ses élèves à un examen, dans lequel, immanquablement, un jeune garçon jouait l'œuvre de Debussy à laquelle vous faites allusion. Au moment de présenter son élève, et d'annoncer la pièce de Debussy, sa bouche se tordit et je l'entendis articuler, à mon grand ahurissement :

« Le Petit Noir, de Claude Debussy. »
Et du Jean Robin, encore et toujours ! Du coup, bien évidemment, ça nous ramène du Joyce...
Utilisateur anonyme
02 avril 2008, 22:21   Pauvre Didier Goux
Hélas! hélas! En vain comme des chassieux
Qui marchent à tâtons et clignent les deux yeux,
Nous nous efforçons tous, pilotes sans boussole,
De lire dans les feux de la grande coupole
Vers quel noble avenir vogue le genre humain.


J'espère qu'au moins vous êtes rémunéré ?
03 avril 2008, 21:00   Bartók Béla
Bien cher Jean Robin,


Belà Bartok ne se dit pas en hongrois. Les accents sont sur le "e" de Bela et le "o" de Bartok.

Par ailleurs, le prénom n'est pas, en hongrois, un prénom car il vient après le nom.

On écrit donc :

Bartók Béla.
Utilisateur anonyme
03 avril 2008, 21:18   Re : Bartók Béla
Ah, Cher Jmarc, cela vous arrive donc d'aller écouter un concerto pour orchestre de Bartók Béla ?

Sûr que c'est une expérience dérangeante quelque part…

(Même Jmarc nous ramène du Joyce, c'est désespérant…)
03 avril 2008, 21:46   Belà et Béla
Bien cher Boris,

Je me bornais à faire allusion au "Belà Bartok" du premier message de Jean Robin.

Je tenais à rétablir les accents et, puisque cela était supposé, du moins je le pense, être du hongrois, je remettais les mots en ordre.
03 avril 2008, 23:16   Re : Bartók Béla
Franchement... Robin fait incontestablement partie des pénibles (dans lesquels je dois certainement m'inclure), mais ricaner à longueur de fil en faisant valoir qu'on est de la caste sublime qui sait qu'il n'y a qu'un seul concerto pour orchestre de Bartok, c'est vraiment la misère...
(Par ailleurs ce Zygel que j'ai écouté trente secondes me paraît un très mauvais exemple de ce qu'on peut faire de pire dans le genre.)
Utilisateur anonyme
04 avril 2008, 00:06   Re : Bartók Béla
Je dois reconnaître que vous avez parfaitement raison. Pas pour Zygel, mais pour le reste. Je me moquais surtout un peu, je l'avoue, du Bartók Béla de Jmarc, que je n'avais encore jamais entendu.

Pour JF Zygel, je n'y peux rien, sa voix seule, quand je tombe dessus par hasard à la radio, suffit à me faire dresser les cheveux sur la tête.
04 avril 2008, 09:57   Hongrie
Comment, Boris, vous ignorez cette grande spécifité hongrosie (et japonaise je crois) qui est de placer le prénom après le nom ?

Je tiens à votre disposition "Lehár Ferenc", et d'autres.
Interview de Jean-François Zygel dans Actualité Juive du 3.4.2008 :
"Pianiste surdoué, improvisateur hors pair et pédagogue enthousiaste, Jean-François Zygel parcourt la gamme de ses multiples talents pour nous donner la clé des oeuvres. Un souffle nouveau sur le classique."
La suite est à lire dans Actualité Juive.
Utilisateur anonyme
04 avril 2008, 12:13   Parcourir la gamme jusqu'à la clé
Non, Jmarc, je ne l'ignorais pas, puisque nous en avions déjà parlé, ici-même. Ce que je voulais dire, plus simplement, est que personne en France ne parle de Bartok Bela, ni de Liszt Franz, etc. Ce serait un peu comme de dire : "Marcel Proust, l'écrivain, ou Watteau, le peintre."

Cher Jean Robin, je ne parviens pas à me faire comprendre de vous : les deux phrases que vous citez sont justement de nature à m'éloigner encore un peu plus de ce genre de "pédagogue enthousiaste".
Utilisateur anonyme
04 avril 2008, 13:56   Re : pédagogue enthousiaste
"Cher Jean Robin, je ne parviens pas à me faire comprendre de vous"

Ni vous, ni personne, cher Boris...

Y-a-t- il un critique musical à Actualité Juive ?
04 avril 2008, 16:01   Noms
Bien cher Boris,


Je ne me suis permis cette intervention sur les noms que pour une seule raison : à plusieurs reprises revient, dans l'oeuvre du Maître de Plieux la question "nom français / nom étranger".

La chose qui m'avait fait tiquer était l'apparition de "Belà Bartok", alors qu'on écrit en France Bela Bartok.

Si on veut écrire à la hongroise, il faut le faire complètement.
Utilisateur anonyme
04 avril 2008, 16:07   Re : Noms
Je comprends mieux, Jmarc. C'est une question toujours ouverte, en effet, et à laquelle je n'ai pour ma part pas de réponse définitive.
Puis-je demander aux détracteurs de M. Zygel s'ils apprécient Glenn Gould et Leonard Bernstein dans le même registre ?
Utilisateur anonyme
05 avril 2008, 11:18   Re : Pour se faire sa propre idée sur Jean-François Zygel
Oui, Jean Robin, j'aime beaucoup les conférences qu'a faites Leonard Bernstein sur la sonate, ou tout autre sujet musical qu'il a pu traiter dans ses "Concerts du dimanche matin" (je crois). Il reste d'ailleurs un livre extraordinaire sur la question, qui s'intitule précisément : La Question sans réponse (allusion à Charles Ives). Cela prouve, s'il en était besoin, que ce n'est pas tellement le principe pédagogique, que je récuse, que celui qui fait ces conférences ou ces "concerts-lectures" comme on disait dans les années 70. Vous savez, contrairement à ce que vous pensez peut-être, cela n'a rien de nouveau. Les conférences d'André Boucourechliev sur Wagner, ou Beethoven, étaient passionnantes. Celles de Boulez aussi… Etc.

Bernstein n'était pas seulement un grand séducteur (en plus d'être un très grand musicien), ce qui suffit à le différencier radicalement de Zygel, il était aussi un vrai penseur de la musique.

Quant à Gould, je préfère ne rien dire… Sauf que votre idée du "même registre" est assez étonnante.
Utilisateur anonyme
05 avril 2008, 14:02   Re : Bernstein, Gould
Je suis content de lire votre avis sur Bernstein, cher Boris, car j'ai toujours été un admirateur du personnage et de son oeuvre. Mais de manière intuitive, car je ne dispose pas des instruments d'analyse d'un musicien tel que vous pour juger d'un autre musicien.
Compte tenu de ma précitée incapacité, consentiriez-vous à émettre un avis sur Gould ou dois-je me contenter de :

Citation

Quant à Gould, je préfère ne rien dire… Sauf que votre idée du "même registre" est assez étonnante.
?.
Utilisateur anonyme
05 avril 2008, 14:29   Re : Bernstein, Gould
Je veux bien vous donner mon avis, Corto, mais, outre qu'il n'a pas grand intérêt, je vais ici avoir l'air de rabâcher.

Gould est un immense musicien, un pianiste hors catégorie, un compositeur passionnant, et une intelligence hors du commun. Cependant, il a dit et écrit beaucoup de bêtises, si je puis me permettre ce jugement à l'emporte-pièce. Gould était un menteur de génie. Je dis cela sans la moindre animosité et le moindre ressentiment. Il nous a énormément appris, il a déchiré tout un voile qui couvrait une grande partie de la musique, et, dans le même temps, il a recouvert la musique d'un voile peut-être plus épais encore que celui qu'il venait d'ôter. Il a participé, à sa manière géniale, à la vague post-moderne et new-age, à une certaine manière de déconstruction musicale, dont nous voyons tous les jours les effets pernicieux. Il s'est placé "du côté de l'auditeur" (comme on dit qu'on place "l'élève au centre" du système éducatif) et il a contribué, à mon sens, à déconsidérer profondément le "rituel du concert".

Autrement dit, il a été tout à fait de son temps ("Un Homme du Futur", comme le titrait Geoffrey Payzant), un tritureur de potentiomètres (écoutez sa sonatine de Sibélius), alors qu'il ne cessait de louer Strauss, Bach, (et lui-même), pour leur œuvre non pas réactionnaire, mais intemporel, tout à fait en dehors de "l'esprit du temps".

Mais il est tellement difficile de porter "un jugement" sur un génie…


PS. J'ajoute, pour vous faire plaisir, qu'il vouait une admiration sans bornes à… Leopold Stokowski !
Utilisateur anonyme
05 avril 2008, 14:42   Re : Fantasia
Merci, cher Boris. Vous m'obligez à reconsidérer mes préjugés, car je n'aime guère les interprétations - que je juge détachées et glaciales - de Gould. Mais s'il admire Leopold Stokowski... oui, vous me faites vraiment plaisir !
09 avril 2008, 11:27   Re : Fantasia
Je prends ce fil en cours de route (je ne lis pas tout...), mais j'aimerais dire que Boris a changé complètement mon idée sur Gould (je déteste le parti pris de ce musicien sur la musique baroque) en m'obligeant presque (il n'a pas fallu me pousser beaucoup) à écouter ses compositions. Et en effet, c'est extraordinaire (*). Il faut absolument écouter cela (et je ne savais même pas que ça existait...) Je remercie encore Boris pour cela.

__
(*) Mais qui suis-je pour le dire ?
Utilisateur anonyme
09 avril 2008, 13:24   Phantasie
Bernard, Bernard ! Mais que donc voulez-vous dire par "le parti pris de ce musicien sur la musique baroque" ???
09 avril 2008, 14:09   Re : Phantasie
Son « je n'en veux rien savoir » agressif de l'époque baroque. Il est bien entendu qu'il s'agit du geste de Gould, et que Bach n'est qu'un prétexte, et que c'est son "droit" le plus strict. Mais pour une oreille formée par Leonhardt et Herreweghe (et même Walcha, pour parer à votre prochain coup sur le "style baroque", n'est-ce pas ?) c'est très dur... Personne n'a raison, dans cette histoire, j'en conviens, mais c'est réellement mon sentiment.
Utilisateur anonyme
09 avril 2008, 14:26   Re : Phantasie
Mais précisément ! Son "je n'en veux rien savoir" est le vôtre !
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