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Communiqué n° 1487 : Sur des relations “d’égal à égal” avec l’Algérie

Communiqué n° 1487, mardi 4 décembre 2012
Sur des relations “d’égal à égal” avec l’Algérie

Le parti de l’In-nocence apprend avec surprise et satisfaction que le président de la République, qui ne nous avait pas habitué à de si hautes ambitions, avait décidé, à la veille de son voyage officiel en Algérie, de promouvoir désormais des relations “d'égal à égal” avec ce pays. Après des décennies de soumission aux caprices d’Alger, de complaisance à l’endroit de la dictature qui y sévit, de crainte de déplaire à l’oligarchie corrompue qui y exerce le pouvoir et de servilité dans l’humble requête d’une amitié dont il est évident que le partenaire n’a que faire, pareille revendication tardive, mais hardie, d’une égalité entre les deux États dans leurs relations réciproques doit être saluée comme un courageux retournement politique, auquel on ne peut, sans trop d’illusions, que souhaiter le succès.
Je ne le sens pas, ce voyage...

Nouvel Obs :

Hollande en Algérie : "Il faut faire la lumière sur notre passé"

Le premier président français à avoir reconnu le 17 octobre 1961 comme une "sanglante répression" doit aller plus loin sur le passé colonial de la France. Interview de Gilles Manceron, historien.


François Hollande est le premier président français à avoir reconnu le 17 octobre 1961 comme une "sanglante répression". Le voyage qu'il entreprend ce mercredi en Algérie s'inscrit-il dans cette veine ?

- On peut l'attendre. En tout cas on peut l'espérer. C'était un geste fort de reconnaître la répression du 17 octobre. Et, donc, on peut penser que cela laisse présager d'autres gestes, d'autres déclarations… Ce qui irait dans le sens d'un regard lucide sur le passé colonial.

Le président souhaite s'adresser apparemment à "tous les publics en même temps" – combattants algériens, appelés du contingent, harkis, pieds-noirs… Est-ce possible ?

- Je crois que c'est surtout un discours de lucidité sur le passé qu'on peut attendre du chef de l'Etat, contrairement aux discours des présidents français jusqu'à présent.

Il faut reconnaître que le fait colonial était contradictoire avec les principes-mêmes dont la République se réclamait. Par fait colonial, j'entends le fait de s'affranchir, dans un espace d'Outre-mer où on distingue les indigènes des citoyens, des règles d'égalité des citoyens devant la loi, des principes de la devise républicaine et de la déclaration des droits de l'Homme. Et il faut le reconnaître. C'est, avant tout, la question essentielle qu'il faut poser lorsqu'on parle de ce passé. Je comprends l'allusion du président aux différents groupes dont la mémoire a été blessée par cette histoire. Il faut reconnaître que, de ce fait, dans cette histoire, il y a eu un certain nombre de drames, de traumatismes, de crimes dont différentes personnes, à différents moments ont été victimes. Il peut avoir des paroles de compassion vis-à-vis de mémoires blessées qui sont diverses. Reste qu'il y a, de mon point de vue d'historien, un devoir de vérité sur le passé colonial.

Le discours d'Hollande devant les deux chambres du Parlement algérien peut-il être un discours historique pour les relations franco-algériennes ?

- Peut-être. Une chose est la question des relations franco-algériennes. L'autre est ce rapport du président de la République avec cette page d'Histoire. Et cela, c'est une question franco-française avant tout. Je ne vois donc pas cette question, même si il peut y avoir des avancées à l'occasion d'un voyage en Algérie, sous le signe du bilatéral.

C'est une question franco-française car c'est une page de notre passé, une page de l'histoire contemporaine de la France qu'il convient de regarder en face. C'est un peu comme la question du passé de la France sous l'occupation nazie qui a fait polémique quant aux responsabilités de la France de Vichy jusqu'aux déclarations de Jacques Chirac en 1995. Déclarations reprises par François Hollande en juillet dernier. Il y a maintenant une sorte de consensus après de longs débats sur ce sujet. Tandis qu'il y a une question qui elle n'est pas du tout consensuelle et sur laquelle des polémiques persistent, c'est cette question du regard posé par les autorités de notre pays sur cette page de notre histoire : la période coloniale. Sur ce point de vue là, il faut des progrès dans la façon de dire les choses. Il faut permettre l'accès aux archives pour que les choses soient dites sur tout ce qui relève du fait colonial dans la période considérée.

François Hollande devrait-il, pourrait-il, œuvrer en ce sens ?

- Il le devrait. En tout cas, il le pourrait, probablement. Lorsque le journaliste Jean-Louis Peninou avait interrogé Gaston Deferre, devenu ministre de l'Intérieur, sur le 17 Octobre 1961, il espérait qu'il rouvrirait les dossiers. Or, ce dernier, qui avait protesté 20 ans plus tôt contre la répression conduite par Maurice Papon, lui a dit "il n'en était pas question, nous verrons dans 40 ans". Nous sommes un peu plus de 30 ans plus tard. Il faudrait que les archives soient enfin ouvertes sur le 17 octobre, sur la répression en Algérie, le 8 mai 1945, la Bataille d'Alger, le rôle des services secrets, et d'autres épisodes encore… Il faut faire la lumière sur notre passé.

Est-ce un acte fort pour le président Hollande de se recueillir comme c'est prévu devant une plaque commémorative à la mémoire de Maurice Audin ?

- Oui. C'est une question importante et emblématique des violations des droits de l'homme commises pendant la bataille d'Alger dont Maurice Audin a été victime, comme des centaines d'Algériens enlevés, disparus, torturés. C'est une question emblématique. Le président Hollande a écrit à Josette Audin pour lui dire qu'il avait demandé au ministre de la Défense de la recevoir afin de lui communiquer toutes les informations que contiennent les archives. C'est une question importante sur laquelle nous demandons en effet que l'Etat fasse toute la lumière par l'accès aux archives et aux personnes qui connaissent la vérité sur la disparition de Maurice Audin.
"Il faut faire la lumière sur notre passé"

Si vous voulez signifier par là que jusqu'à présent ce sont seulement les ombres de ce passé qui ont été mises en avant , alors oui, donnons à ce passé toute sa lumière qui fut grande. Il est plus que temps.
Si, au contraire vous voulez signifier qu'il faut mettre en lumière, si j'ose dire, les ombres (qui certes existent ) de ce passé, alors il me semble que c'est ce que nous ne cessons de faire depuis trente ans.

Je doute que Hollande se range à la première signification de cette expression .
En outre pour faire la paix il faut etre deux. Or si l'Algérie n'accepte pas de faire la lumière sur ses propres crimes, reconnaître une fois de plus, unilatéralement les nôtres cinquante après qu'ils aient eu lieu ne ne nous vaudra pas une once de considèration ni encore moins d'amitié de plus de la part du gouvernement algérien mais la certitude de pouvoir exiger de nous toujours plus.
Citation
Cassandre
"Il faut faire la lumière sur notre passé"

Si vous voulez signifier par là que jusqu'à présent ce sont seulement les ombres de ce passé qui ont été mises en avant , alors oui, donnons à ce passé toute sa lumière qui fut grande. Il est plus que temps.
Si, au contraire vous voulez signifier qu'il faut mettre en lumière, si j'ose dire, les ombres (qui certes existent ) de ce passé, alors il me semble que c'est ce que nous ne cessons de faire depuis trente ans.

Je doute que Hollande se range à la première signification de cette expression .
En outre pour faire la paix il faut etre deux. Or si l'Algérie n'accepte pas de faire la lumière sur ses propres crimes, reconnaître une fois de plus, unilatéralement les nôtres cinquante après qu'ils aient eu lieu ne ne nous vaudra pas une once de considèration ni encore moins d'amitié de plus de la part du gouvernement algérien mais la certitude de pouvoir exiger de nous toujours plus.

Chère Cassandre,

je ne veux rien signifier, je mettais juste en avant les propos d'un historien (il semble aujourd'hui aussi facile de se dire historien qu'écrivain ou chanteur).
Il s'agit de psychanalyse des peuples. Si le peuple français reconnaît ses crimes, si les descendants d'Algériens de l'époque prennent conscience du trauma refoulé et intergénérationnel, alors une abréaction se produira, le refoulement sera levé et cette souffrance non dite surmontée...
Ainsi de bonnes relations seront enfin possibles entre français et algériens, les ombres du passé ayant été dissipées.
(Je pense que ceci résume en gros la position des Amis).
Oups ! Excusez-moi, cher Christophe Rivoallan, pour cette maladresse. Je ne sais pourquoi j'ai écrit " vous " alorque j'aurais dû écrire " il ".
Réduction des dépenses de l'Etat : une suite pharaonique de deux cents personnes l'accompagne. Hommes d'affaires, artistes, sportifs, chouchous, copains des chouchous etc. On en vient à regretter les progrès de la sécurité dans les transports aériens.
Il semblerait que le comédien Kad Merad est du voyage...
Bien sûr qu'il faut des excuses... de l'Algérie en tant qu'Etat-FLN: à la France pour avoir foutu dehors un million de Pieds-Noirs et aux siens pour avoir massacré, par centaines de milliers, partisans du MNA et Harkis.

Et puis après on passe à autre chose hein? Pourquoi pas un rapatriement chez eux de millions de jeunes "Français" d'origine algérienne qui maudissent ce qui s'avère être ma patrie?
Si vous voulez signifier par là que jusqu'à présent ce sont seulement les ombres de ce passé qui ont été mises en avant , alors oui, donnons à ce passé toute sa lumière qui fut grande. Il est plus que temps.

"L'avenir n'existe que comme remède.
- Remède à quoi ?
- L'avenir se conçoit, ne se génère aux consciences qu'en sa qualité de seul remède.
- Remède à quelle maladie ?
- A la maladie du passé".


Tant que le pays "France" au passé dit "douloureux", dit "problématique" dans cette partie de sa sphère historique, n'a pas encore fabriqué son remède d'avenir, le passé viendra le tirer par les pieds, en ectoplasme harasseur. L'Algérie est un fantôme, être qui n'existe point par lui-même et qui n'agit ni ne se manifeste autrement que comme passé de la France. L'Algérie n'a aucun avenir, et c'est ce qui la rend si prégnante et qui fonde sa puissance sur la psyché des vivants en France quelle que soit l'histoire personnelle de ces vivants. L'Algérie a cessé d'être un pays d'avenir en 1970 ou par là. Après ce moment, elle n'a existé que comme fantômatique pensée ou souvenir logeant dans un recoin de la psyché française, son pétrole coulant à flot pour des intérêts texans nonobstant.

L'Algérie moderne, comme celle des origines, ne continue d'exister que pour em*erder la France. C'est la finalité première et dernière, et la définition historique, objectale, entéléchique de ce pays, qui jamais n'a rien su faire d'autre qui soit dicible ou historique fors cette oeuvre magistrale. La devise nationale de ce pays devrait être, en langue française, comme le Québec a la sienne ("Qui s'y frotte s'y pique"), Je vous ai bien cassé les couilles. Voilà l'Algérie, qui n'est que cela.
le site pluzz.fr est intéressant, il permet désormais de retrouver facilement les reportages qu'on peut avoir vu passer sur une des chaines publiques.
Aux informations de F2, hier soir, un reportage sur une famille française qui parle de la guerre d'Algérie. Le grand père, ouvrier dans le bâtiment, collecte de l'argent pour le FLN, mais une fois l'indépendance de l'Algérie acquise, la famille reste en France (à cause sans doute du côté haineux des français). Aujourd'hui, la 3e génération n'hésite pas à parler d'une petite haine envers les français à cause de ce que leurs parents ont vécu, par la faute de la France, et que personne ne veut admettre (sic): ici, chercher l'onglet 'les jeunes et la guerre d'Algérie'.
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Citation
Francis Marche
c'est ce qui la rend si prégnante

C'est traduit de l'anglais ?
Non. C'est un emprunt au français moderne et courant. C'est triste, je sais. Je vous laisse le soin de corriger.
C'était juste pour compléter vos propos:
L'Algérie n'a aucun avenir, et c'est ce qui la rend si preggo.
Ni à l'anglais ni au français moderne courant :

2. prégnant, ante adj.
ÉTYM. V. 1570 au sens 2; de l'anc. franç. preindre « presser », lat. premere.

1 (1611). Vx. Pressant, violent. | Des douleurs prégnantes.
2 (V. 1570). Fig. et littér. Qui s'impose à l'esprit. — (1962). Psychol. | Structure prégnante. è Prégnance.

(Le Grand Robert)

L'anglais pregnant vient, selon les sources, soit du français soit du latin savant.
Quoi qu'il en soit, l'Algérie, en cloque, pratique la gestation pour autrui.
Vous avez peut-être remarqué que le grand-père de cette charmante famille française était venu en France, dans les années cinquante, pour construire le métro parisien... (sic).
Francis, n'y a-t-il pas aussi cette encore plus belle devise du Québec :"Je me souviens" ? On devine facilement de quoi ils se souviennent, mais cette expression lapidaire est très poétique.
C'est bien sûr "Je me souviens" qui est la devise du Québec, Alain. Nos lecteurs, avec vous, auront corrigé. "Qui s'y frotte s'y pique" est la devise adoptée par certaines forces aériennes canadiennes après que le 163e Bataillon formé au Canana l'eut faite sienne en 1915 [Ce bataillon est mis sur pied en novembre 1915 par Olivar Asselin, journaliste, aventurier et nationaliste, qui insiste pour ne recruter que des hommes de haut calibre. Pour répondre à ses collègues qui le critiquent, Asselin rédige la brochure Pourquoi je m’enrôle, où il explique que, loin d’être un hypocrite, il se porte à la défense de la France et non de l’Empire britannique. Asselin surnomme son bataillon «les poils-aux-pattes» et adopte comme emblème le porc-épic avec la devise « qui s’y frotte s’y pique ». L’affiche de recrutement qui fait partie de l’exposition montre un soldat en uniforme français plutôt que canadien. I C I]

C'est aussi la devise des Ducs d'Orléans, associée au porc-épic.

Mon message supra fut rédigé d'un trait comme d'habitude à une heure indue et dans un brouillard de mauvais aloi. Qu'on veuille m'en pardonner.
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