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Prochaine étape, l'homo sapiens métis

Envoyé par Jonathan Baudoche 
Je ne résiste pas à l'envie de partager avec vous cette petite trouvaille du jour, photographiée par mes soins à l'aide de mon téléphone, heureusement de bonne facture. Il s'agit d'un livre, destiné à être lu essentiellement par des enfants, où l'on raconte l'histoire du monde en mettant en scène des Playmobil. Pour l'instant, rien à signaler. Ayant été, enfant, amateur de ces petits bonhommes en plastique, j'ai voulu ouvrir le livre, emporté par un élan de nostalgie. Et que vois-je ?! Photo ici :

[imageshack.us]

J'imagine qu'il y a matière à discuter.
Oh, ne vous formalisez pas trop, cher Jonathan, mais il paraît que le Sapiens est vraiment un bbâââtard...
Il paraît aussi que les enfants sont des êtres très manœuvrables, et je suppose que les auteurs de ce genre de livres ne sont pas sans le savoir, aussi tout ce qu'ils mettent dans leurs pages répond-il à un plan. Au-delà des questions scientifiques susceptibles d'alimenter une discussion sur l'évolution, c'est surtout la présence d'une image de cette nature, plus ou moins subliminale, dans une œuvre à destination de la jeunesse française qui m’interpelle. On ne représente pas, sur une fresque, l'homo sapiens sapiens, notre espèce, par une femme blanche -et blonde- et un homme noir sans raison.
Citation
Alain Eytan
le Sapiens est vraiment un bbâââtard

Le sapiens est surtout consanguin.

En effet, considérons qu'il a un père, une mère. Deux grands-pères, deux grands-mères. A la 32e générations (Saint Louis), il a , si l'on fait le total des ancêtres, 8 milliards d'ancêtres (233-1). Et si l'on continue au-delà de Saint Louis, le sapiens compte plus d'ancêtres qu'il y a de particules dans l'univers.
Le truc, c'est de garder à l'esprit que parmi les 150.000 individus qui peuplaient le paléolithique, ceux qui furent réellement 'ancêtre', sont en fait un grand nombre de fois 'ancêtre' du côté père et un grand nombre de fois 'ancêtre' du côté mère, composant alors un réseau d'ancêtres qui conduit à une remote consanguinité énorme.

C'est ce que l'on peut observer aujourd'hui encore, dans certaines populations très 'néolithisées' : ici
.
Utilisateur anonyme
18 décembre 2012, 09:11   Re : Prochaine étape, l'homo sapiens métis
Le bombardement subliminal (enfin, pas subliminal pour moi) de représentations de couples ethniquement mixtes est pénible, d'autant plus quand on remarque que c'est plus fréquemment l'homme qui est noir.
Utilisateur anonyme
18 décembre 2012, 12:15   Re : Prochaine étape, l'homo sapiens métis
Pour être plus précis, c'est surtout la femme qui doit être blanche.
La couleur de l'homme peut naturellement varier.

C'est vrai que mentionner des hommes blancs avec des femmes non blanches peut suggérer une forme subtile de discrimination, de domination, de néo-colonialisme, donc des idées trés nauséeuses ou abjectes.

Mais bon, la vie privée des Playmobil .....
Ce livre ne va probablement connaitre le plus gros de son succès en Afrique, mais bien en France. Car à la limite, s'il était destiné à une clientèle en particulier, que ses auteurs fassent que les illustrations ressemblent à celles et ceux à qui elles se destinent, ce n'est pas un problème, au contraire.

Les auteurs ont-ils déjà admis que la population de la France, à défaut d'être déjà africaine, est en train de le devenir, et de cibler désormais cette population dans leurs démarches "marketing" ?

Cette fresque est quand même terrible par l'image qu'elle renvoie. Ici, l'homo sapiens sapiens est représenté par un homme noir, ce qui n'est pas fondamentalement le problème puisque les Noirs aussi appartiennent à l'espèce en question, mais il l'est avec une femme qui, elle, non seulement est blanche, mais blonde ! Ce qui accentue encore plus l'impact visuel de cette image, et précise son sens. Les auteurs font semblant de considérer qu'il n'y a pas raison que l'homo sapiens sapiens soit davantage représenté par un Blanc que par Noir, et comme ils ne le représentent en utilisant qu'un seul Playmobil, ils font le choix du Playmobil noir. Dans une fresque l'évolution, l'homme blanc est supprimé, il n'existe pas dans la réalité de ce livre. L'homme blanc est déjà dépassé, l'homme moderne, celui d'aujourd'hui, est noir.
Utilisateur anonyme
18 décembre 2012, 14:30   Re : Prochaine étape, l'homo sapiens métis
Citation
André Gavalda
Pour être plus précis, c'est surtout la femme qui doit être blanche.
La couleur de l'homme peut naturellement varier.

C'est vrai que mentionner des hommes blancs avec des femmes non blanches peut suggérer une forme subtile de discrimination, de domination, de néo-colonialisme, donc des idées trés nauséeuses ou abjectes.

Mais bon, la vie privée des Playmobil .....

Oui.

Une solution simple consistait à persister dans la couleur originale: jaune pâle, abstraite, racialement correcte, qui est aussi celle des Simpson. Mais non. La propagande a été plus forte.
La fresque se lisant de gauche à droite, faut-il comprendre que l'homme noir est l'avenir de la femme blanche ? Celle qui devait être l'avenir de l'homme servirait donc de chaînon manquant aux remplacistes... Pourtant, il n'y a pas vraiment de prochaine étape (l'homo sapiens métis). Les marchands sont très fixistes : la femme blanche se vend si bien qu'ils vont la garder. Seul l'homme blanc, pas vendeur, doit disparaître. La génétique n'en impose pas plus aux marchands qu'à Lyssenko.


Il n'est pas un mal que l'homme blanc sorte peu à peu de l'imagerie positive du spectacle marchand ; qu'il en disparaisse au plus vite ! les représentations de mannequins blancs jouant les blousons noirs dans les pub de parfum sont vraiment ridicules. Et il est malheureux que les femmes blanches demeurent un article de gondole, les vedettes incontestées du grand remplacement. L'état d'euphorie marchande où elles sont maintenues ne date-t-il pas exactement de leur promotion démocratique ?

La publicité pour une lessive que Jonathan a eu la bonne idée de nous adresser apprend beaucoup des goûts que les marchands prêtent aux femmes blanches. L'une d'elle bascule son homme blanc et fatigué, dans le tambour de sa machine à laver. En ressort un homme noir et fringant, à la vue duquel elle se pâme. L'homme blanc manque certes d'exercice. En quoi mérite-t-il pour autant d'incarner ce dont les héroïnes du grand remplacement ne veulent plus ? Il ne m'a pas semblé laid, son visage a quelque chose d'intelligent et d'ancien. Cet homme m'est apparu profondément européen, comme un vieux livre. Mais c'est peut-être cela que madame ne supporte plus. Quant au remplaçant... Disons qu'il y a muscle et muscle. Je doute qu'il inspire les sculpteurs (ou les danseurs). Cette publicité est donc moins raciste que d'autres : le Noir est bodybuldé, son corps est un acquis. La lessive en garantit la couleur, la créatine et l'exercice en garantissent le volume. Elle également plus remplaciste : la race n'est qu'une marchandise qui s'échange et se remplace selon les modes.
Utilisateur anonyme
30 décembre 2012, 00:10   Re : Prochaine étape, l'homo sapiens métis
Dans la catégorie “Playmobil”, il y a aussi cette image-ci (trouvée sur “fdesouche”), assez... révélatrice :

Excellent... ils ne manquent pas d'humour, à l'usine Playmobil.
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