Le site du parti de l'In-nocence

Ce héros méconnu : le prof de droite

Envoyé par Alain Neurohr 
Muse, prête-moi ta guitare électrique, je veux célébrer aujourd'hui ce héros méconnu : le prof de droite. Souvent solitaire, combattu, haï, il a l'indispensable mérite d'essayer de bousculer les idées reçues dans le milieu le plus bétonné d'idéologie qui soit, l'Education Nationale. En exprimant un point de vue différent, il fait réfléchir (parfois) ses collègues de la gauche formatée, et ce qui est infiniment plus important, il ouvre des horizons nouveaux aux élèves et contribue à l'épanouissement intellectuel de la jeunesse. A ce titre, on devrait lui donner collectivement la Légion d'Honneur, comme les Nobel de la paix à l'Europe. Mon petit doigt me dit que, partout minoritaire, cette "espèce sociale", comme dirait Balzac dont on sous-estime la profondeur sociologique, est largement représentée à l'In-nocence.
Etiologie du prof de droite : nul besoin d'avoir une famille barrésienne, maurassienne, pétainiste ou je ne sais quoi. Si je prends un cas que je connais relativement bien : le mien, je constate qu'on peut devenir prof de droite par simple bon sens et lucidité. Ou plutôt excès de bon sens et de lucidité. Je prends un exemple qui remonte à la fin de ma carrière mais aurait pu advenir plus tôt.
Dans un lycée de la banlieue sud, classes moyennes avec un quart ou un cinquième de diversité, un nouvel élève est admis au milieu de l'année dans une seconde où j'enseigne les Lettres. C'est un Gabonais, beau garçon, gentil, poli, avec du retard scolaire, dû sans doute aux déplacements de ses parents. Chaque jour de la semaine, il arrive avec des habits différents, neufs, reluisants, uniquement des grandes marques. Je commence à faire des remarques ironiques aux collègues :" Ce brave Machin-Truc, il a chaque jour sur le dos l'équivalent de la survie alimentaire mensuelle d'une quinzaine de villages africains..." Manifestement le jeune homme est fils de la kleptocratie africaine, mais il n'est pas question de lui faire le reproche d'être trop élégant, à son âge on n'est pas responsable de son milieu d'origine.
Chorus d'indignation des chers collègues ? Pas du tout. Silences, ricanements gênés, quand ce n'est pas contre-attaques du style "nous autres, anciens colonisateurs, nous n'avons pas à critiquer les Africains" et bien sûr l'incontournable "tu le critiques par racisme."
Solitude du prof de droite. Réformes Fillon de 2003, grèves des fonctionnaires. Au tableau noir, je fais deux dessins aux élèves : Huit bonshommes actifs, deux bonshommes retraités et à côté, huit bonshommes actifs et quatre retraités. Je conclus : "Voilà pourquoi je ne ferai pas grève. Vous êtes priés d'être présents à tous mes cours". Les élèves habitent dans le voisinage, moi je viens de la Place Gambetta en stop, à pied, en bus non gréviste. Discussions enflammées dans la salle des profs avec des non-grévistes-favorables-à-la-grève-mais-qui-ne-veulent-pas-que-leurs-enfants-meurent-de-faim. C'est dans ces jours-là que j'ai entendu la phrase la plus abjecte de ma vie. Je ne dis pas de ma carrière, je dis de ma vie. La voilà :
A la suite d'une de mes tirades, j'entends me répondre à mi-voix une prof, jolie, gentille, bouclée, que j'aimais bien : " Mais Alain, tu es fonctionnaire toi aussi ! " A vomir. J'étais sommé de faire partie d'une mafia qui s'est clairement donné la mission d'exploiter le reste du peuple français !
Hommage donc au courage de ces combattants solitaires dont beaucoup ont d'ailleurs plus de mérite que je n'en ai eu, à commencer par Mara Goyet.
Je me pose la question de l'existence ou de la possibilité d'existence de l'instit de droite. Connaissez-vous un de ces oiseaux extrêmement rares ? Je connais le contraire jusqu'à la caricature : un couple d'instits ayant pris la retraite à 50 ans (d'arrêt longue maladie psychologique en arrêt...), votant communiste et jouant en Bourse...
"tu le critiques par racisme."

Le "racisme", réel ou supposé, par l'arme absolue de langage que constitue le reproche antiraciste qu'il suscite et qui frappe à mort ceux dont les propos seraient empreints de racisme, ou suspects d'en véhiculer l'odeur, est une merveille mortelle, une bombe atomique pour le logos; en ce sens, le racisme arme de dissuasion massive est par bien des points comparable au sida: personne ne sait exactement ce qu'il est mais on est sûr que, pour ceux qui se donnent pour mission de le combattre, s'il n'existait pas, il faudrait l'inventer.

Du reste, l'essor fulgurant de l'antiracisme (et donc du nécessaire racisme théoriquement indispensable à ses fondements) fut contemporain, et historiquement simultané, à celui du sida (le milieu des années 80). Cela ne peut guère être un fait du hasard : la soif d'absolu politique d'une époque qui s'engoue pour le Bien ne saurait s'exprimer sans s'accompagner d'une soif homologue de pureté biologique contre les mauvais penchants biologiques des corps, et à l'invention d'une maladie du corps social, se doit de faire écho l'invention d'une maladie insondable des corps qui mime la première.
"une bombe atomique pour le logos"

Ayant trop vite lu cette forte formule, j'avais d'abord compris une bombe atomique pour gogos. Il se trouve que cela fonctionne également.
Tous deux ne sont que syndromes, qu'aucun spécialiste ne peut définir de manière exhaustive et bornée (la définition du sida varie suivant les pays), tous deux seraient partout présents -- les activistes les plus radicaux de la lutte contre le sida déclarent à présent "nous avons tous le sida", effectivement ou potentiellement, à quoi les antiracistes qui s'agitent font répons en évoquant l'ubiquité du racisme --, et l'unanimité introuvable quant à la nature de l'objet ne peut se faire que dans la lutte là-contre. Les sociétés humaines ne connaissent à présent que ce seul consensus: ces deux syndromes mal définis sont les dernières forces du Mal qui puissent les unir et souder leurs efforts, et faire taire leurs dissensions en coupant court à toute discussion de fond (cependant que "lutte contre le réchauffement climatique", par exemple, voire la "lutte contre la pauvreté", sont sujettes à débat, à caution).

Dans mille ans, les anthropologues qui se pencheront sur nous verront dans cette double obsession (lutte contre le sida/lutte contre le racisme) un phénomène unique, une folie unique, un doublon maudit, avec avers idéologique et revers biologique, dont les sociétés avancées ont cru bon de se doter comme piliers du Bien pour franchir le cap du millénaire, en les coulant dans un moule phénoménologique unique.
Rapprochement très brillant, avec une stupéfiante transversalité, bien marchienne. Mais je crois que désormais ces deux phénomènes de société et d'opinion vont diverger. Le sida et la lutte pour l'éliminer vont entrer dans le passé, ils rejoindront Pasteur et le petit Alsacien atteint par la rage. Le couple maudit racisme-antiracisme n'a pas fini d'empoisonner la pensée au XXI ème siècle.
» Tous deux ne sont que syndromes, qu'aucun spécialiste ne peut définir de manière exhaustive et bornée (la définition du sida varie suivant les pays)

Au figuré, Francis, peut-être, mais au propre, le virus responsable du sida est parfaitement connu, décrit, déchiffré, séquencé, ainsi que son mode de propagation, d'action, de pénétration dans les cellules-cibles etc., et cela je crois s'est fait très vite après l’apparition de la maladie ; et puis, si le sida n'est qu'un "syndrome", c'est que l'agent pathogène n'est responsable d'aucune maladie directement, mais s'attaque aux cellules chargées de protéger l'organisme, ce qui fait que celui-ci est dès lors susceptible d'en développer un très grand nombre : la variabilité des tableau cliniques possibles est au contraire caractéristique d'une maladie causée par un agent infectieux très particulier et identifiable. Mais vous savez tout ça...
Oui, je sais tout ça, Alain, du moins je croyais le savoir, jusqu'à ce que je voie le professeur Montagnier (le professeur Montagnier !) déclarer dans un entretien fameux donné il y a deux ou trois ans que le VIH ne peut être le seul agent causatif du sida, qu'il existe nécessairement des "co-facteurs" (l'entretien était en anglais), que, je cite de mémoire le professeur, "l'on peut se débarrasser de ce virus par un régime alimentaire équilibré et par la prise diététique d'anti-oxidants"; que j'apprenne que les millions de malades du sida en Afrique sont diagnostiqués tels "à vue d'oeil" et suivant des critères qui diffèrent d'un pays à l'autre -- notez au passage comme l'Afrique, continent du sida, est aussi continent que frappe le "racisme", celui que brandissent les anti-racistes institutionnels, et que ces derniers jaugent "à vue de nez" la présence du racisme de manière comparable au diagnostic "à vue d'oeil" du syndrome pathologique du sida -- et que les tests de dépistage les plus poussés (test ELISA, etc.) sont absolument sans garantie de fiabilité, et que les laboratoires qui produisent ces tests déclinent explicitement toute responsabilité quant à leur résultat; que les "thérapies" contre ce syndrome n'ont jamais cessé de faire polémique; que la mortalité catastrophique chez les patients traités à l'AZT rend compte très largement des hécatombes imputées au sida pendant près de deux décennies, etc. et que cette "maladie" fit l'objet d'immenses et terrifiantes campagnes de "sensibilisation" consensuelles et planétaires comme seul l'anti-racisme peut en susciter.

Mais peu importe le sida désormais. Peu importe ce qu'il est ou ce qu'il n'est pas. Ce qui devrait susciter notre réflexion est ceci: l'humanité ne connait plus que deux causes, ou disons, ces vingt dernières années, celles qui ont enjambé le passage du millénaire, n'a connu que deux causes qui l'ont mobilisée comme un seul homme, et ces deux causes présentent des contours mal définis, troubles, fortement discutables mais jamais discutés, au grand jamais discutés car indiscutables : le racisme et le sida, soit une résurgence du mal médiéval de formule duelle qui pendant des siècles, un bon millénaire en vérité, et même très précisément un millénaire, a ému l'Occident, à savoir l'hérésie et la peste.
Utilisateur anonyme
22 décembre 2012, 23:06   Re : Le corps politique et ses maladies
Et le réchauffement climatique, dans tout ça ?
Ah oui, justement : sur ce front-là il y a eu pas mal de nouveau ces derniers temps.

D'abord, le MET (le service météorologique britannique, grand pourvoyeur de nourriture pour les théoriciens anthropo-réchauffistes) a publié des statistiques montrant que, depuis le tournant du siècle, il y a pause dans le réchauffement, une sorte de plateau statistique, alors même que les taux de gaz carbonique et de méthane dans l'atmosphère continuaient à augmenter de plus belle. Révélé par un article du Daily Mail qui a fait sensation outre-Manche mais a été complètement passé sous silence en France, l'affaire a conduit le MET à publier un démenti tortueux : les conclusions tirées de ces statistiques par les dits "climato-sceptiques" seraient totalement erronées. Le fait est, cependant, que les faits sont bel et bien là, comme on a pu en avoir confirmation par les déclarations embarrassées de Phil Jones (voyez l'article).

À cela s'est ajouté, il y a une dizaine de jours, un très intéressant épisode : Alex Rawls, l'un des experts employés par le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) a publié — ce qu'il n'était pas autorisé à faire — une version de travail du prochain rapport de cet organisme, dont on sait qu'il est le principal inspirateur des certitudes anthropo-réchauffistes qui ont provoqué la croisade catastrophiste menée par le complexe médiatico-politique mondial. Or on trouve dans cette version de travail, à la page 39 du chapitre I, ceci :





Le plateau statistique dans l'évolution des températures observées (en noir) est parfaitement visible, ainsi que le décrochage complet de cette évolution de la réalité observée par rapport aux prévisions des quatre "modèles informatiques" au moyen desquels la panique mondiale a été entretenue (en couleurs), y compris le dernier en date, AR4, élaboré en 1999 et qui part donc de la réalité observée jusqu'à cette date.

Jauzel et les autres expliquent bien sûr qu'une quinzaine d'années, ce n'est pas assez pour invalider leurs théories. Peut-être. Il n'empêche : ils n'ont pas d'explications permettant d'intégrer ce plateau statistique dans leurs modèles et d'ailleurs, la version de travail publiée contient aussi l'aveu selon lequel il se pourrait bien que le soleil ait joué un rôle prédominant dans la période de réchauffement trentenaire qu'on a vue de 1970 à 2000 (environ). Bref, tout cela commence à sentir le sauve-qui-peut mais bien entendu la presse française sera la dernière au monde à l'admettre.


[Corrigé une erreur de date.]
Très intéressant tout ça...

Tout à l'heure, en attendant mon tour chez le coiffeur, je suis tombé sur un reportage-photo saisissant paru dans Paris Match (un article qui découle d'une étude réalisée par l'Agence de l'eau): dans la digue du Grand-Port de Marseille et dans le Golfe de Fos, qu'on croyait épouvantablement pollués, pullulent les nouvelles espèces et se renouvellent les stocks d'espèces robustes. Un équilibre présenté comme fragile mais, tout de même, la surprise est immense.

Le thon rouge qu'on disait perdu se porte comme un charme (grâce aux quotas, certes, mais nombreux sont ceux qui critiquent à rebours l'alarmisme excessif et incantatoire de Greenpeace et du WWF), et, contrairement à ce qu'annonçait Al Gore dans son film Une vérité qui dérange, les ours polaires continuent de folâtrer dans la neige.
Coucou, c'est moi. Je suis instituteur et je ne suis plus "de gauche" enfin ce qu'on appelle maintenant la gauche.
J'ai fui leur dogmatisme, leur mauvaise-foi, leur hypocrisie, leurs intimidations, leur auto-amnistie pour les erreurs ou les horreurs du passé, leur grégarisme, leur bien-pensance de confort pendant qu'on cherche comme chacun son petit confort
égoiste et tout le reste... Et j'ai fait mon "outing" et j'ai abandonné la douce chaleur de la respectabilité morale.
Par contre je ne me définis pas "de droite".
Je ne me reconnais pas dans ce partage bien orchestré par les médias et dont c'est le gagne-pain.
Pour satisfaire ma curiosité (à vif), en quoi êtes-vous "de droite"?
Concernant le sida, dans cette interview le Pr Montagnier déclare qu'un bon système immunitaire pourrait se débarrasser du virus responsable du sida avant que celui-ci n'infecte chroniquement l'organisme ; cela n'est pas en soi une nouvelle fracassante, il me semble même qu'on le savait déjà, et ne contredit pas le fait que ce virus soit le responsable de cette maladie, dont le mode d'action consiste précisément dans l’affaiblissement de ce système. Peut-être a-t-il dit autre chose ailleurs, mais je n'ai pas trouvé...

video: [www.youtube.com]
Cher Alain,

Le Pr Montagnier signale dans ce court entretien l'existence de cofacteurs nutritionnels dans l'apparition du sida chez un individu. Ce point est essentiel: le VIH ne peut seul causer le sida et la maladie n'admet point de facteur causatif unique. Je regrette de devoir vous contredire mais cette nouvelle est fracassante. D'autre part, dans certains de ses travaux publiés, il fait état du rôle des mycoplasmes comme facteurs déclencheurs de la maladie. Je ne peux argumenter cela plus avant dans les limites de ce forum. Je vous invite à faire une recherche webmatique sur ces mots clés en les groupant: mycoplasmes, apoptose/apoptosis, mycoplasma penetrans, mycoplasma genitalium, VIH/HIV, Montagnier.
A Alain Eytan (extrait):

....During this period, we have found two phenomena which could help explain
the indirect destruction of the immune system:
One biological: apoptosis
One biochemical: oxidative stress

Apoptosis: my laboratory was the first to describe this programmed cell death
in white blood cells cultured in a medium deprived of interleukin 2 (17). All
the subsets, not only the CD4+ T cells, were affected when taken from the
blood of asymptomatic HIV patients as well as from patients presenting with
full blown AIDS: CD8+ T cells, NK cells, B lymphocytes, monocytes.
However, we found a good correlation between the drop in CD4+ T cells
in patients and this in in vitro phenomenon (18) We surmised that in the vivo
situation, cells were still alive but in pre-apoptosis.
Indeed, we could detect in infected patients a general phenomenon of
immune activation (19), which has now become well recognised as a major
factor of AIDS pathogeny.
At the biochemical level, we also showed that the lymphocyte population
of asymptomatic patients (CD4+, CD8+, NK) displayed the biochemical signs
of oxidative stress (excess of free radicals derived from oxygen): namely fast
degradation of oxidised proteins, carbonylation of some of their amino acids
(20). In the patients’ blood, we could detect a similar hyper-oxidation of
plasma lipids (21) and oxidisation of guanine.
What could be the origin of this strong oxidative stress? At least one HIV
protein may contribute to it. It was shown by C. Flores, McCord and their
collaborators that the Tat protein, among many functions, inhibits the expression
in lymphocytes of the Mn-dependent superoxide dismutase gene
(22). This enzyme is key to the transformation of the anion superoxide,
highly oxidant into hydrogen peroxide. Tat has been shown to circulate in
nanogram amounts in the blood of infected patients and to penetrate inside
cytoplasm.
In addition, bacterial and viral co-infectors can also induce oxidative stress.
We studied the possibility that a “cold” persisting bacterial infection could coexist
in HIV-infected patients.

These studies were initiated because we observed that in vitro co-infection
of lymphocytes with some mycoplasma species (M. pirum, M. penetrans, M.
fermentans)
and HIV could greatly reinforce the cytopathic effect of the latter.
Moreover, these small bacteria lack catalase, an enzyme able to convert
hydrogen peroxide into water. Therefore they also generate oxidative stress
and, furthermore, are activators of lymphocytes (23).
In summary, the pathophysiology of AIDS is complex. HIV is the main
cause, but could also be helped by accomplices and also have some indirect
effects by wrongly activating the immune system through oxidative stress.
24 décembre 2012, 22:44   Le bon docteur Eytan
Concernant le "stress oxydant" : si l'on admet qu'il contribue à affaiblir le système immunitaire, s'il est en partie causé par des carences nutritionnelles, et si un système immunitaire plus performant peut se débarrasser du virus, alors prétendre qu'une meilleure nutrition plus riche en anti-oxydants peut contribuer à mieux lutter contre la maladie, voire à la maîtriser lors de la primo-infection, n'a en soi, à mes yeux, toujours rien de fracassant ; c'est même plutôt logique, et ne remet pas en cause le rôle prépondérant du virus dans la destruction des cellules responsables de l'immunité, produisant la maladie de l'immuno-déficience.
Dans cet extrait, Montagnier précise même que ce stress serait aussi la conséquence de la présence d'une protéine présente dans le virus lui-même, donc une conséquence de la contamination par le HIV.
Même chose d'ailleurs à propos de l'apoptose : c'est la présence du virus qui déclencherait un dérèglement du processus de l'apoptose, et induirait donc l'auto-destruction accrue des leucocytes, ce qui est quand même l'un des signes les plus anciennement connus de la maladie : la destruction physique des cellules constituant les défenses immunitaires.

Voici ce que j'ai trouvé à propos des mycoplasmes : "Les résultats obtenus par test ELISA montrent que 41,5 % des patients en sida ont des anticorps pour M. penetrans, 40,0 % des homosexuels décédés de sida et 20,3 % des patients asymptomatiques, contre seulement 0,3 % des donneurs de sang séronégatifs. Parmi les personnes atteintes de MST, 5 étaient VIH positives, mais M. penetrans négatives." (Il est vrai que cet article date un peu...)
Il semble donc qu'il y ait une corrélation significative entre l'évolution du sida et la présence de mycoplasmes ; et qu'une majorité de personnes ayant développé un sida actif n'ont quand même toujours pas trace de mycoplasmes dans le sang.

All in all, la conclusion de Montagnier me paraît mesurée ("In summary, the pathophysiology of AIDS is complex. HIV is the main cause, but could also be helped by accomplices").

Merry and healthy Christmas.
La vérité scientifique s'habille de schèmes narratifs concurrents. C'est la question du verre à moitié vide et du verre à moitié plein, soit deux schèmes narratifs qui s'opposent pour décrire et nommer un même phénomène.

Schème narratif 1 (conventionnel): le VIH cause le sida comme la peste bubonique est causée par l'agent infectieux identifié comme Yersinia pestis en 1894 à Hong Kong; le VIH agit en conjonction avec d'autres agents pathogènes dont un ou plusieurs mycoplasmes pour provoquer le sida et le tableau clinique diversifié des affections dites opportunistes entraînant la mort du patient.

Schème narratif 2: le VIH est un rétrovirus qui provoque une réaction infectieuse passagère ayant pour effet d'affaiblir le système immunitaire. Il crée ainsi un terrain particulier propice à l'action d'autres agents pathogènes. Lorsque des mycoplasmes rencontrent ce terrain en pénétrant l'organisme aux défenses immunitaires ainsi fragilisées, ils deviennent cause de maladies infectieuses nombreuses produisant un tableau clinique au pronostic sombre.

Le Schème 1 dit que le VIH est la cause directe et principale de la maladie et que les mycoplasmes ne sont que des faciliteurs ou des adjuvants;
Le Schème 2 dit que les mycoplasmes sont la cause directe et principale de la maladie, que, sans eux, le VIH ne peut rien; ce dernier n'ayant fait que préparer un terrain il ne peut être qualifié d'agent pathogène déclencheur et responsable de la maladie.

Où est la vérité ? Pour trancher la question, il est bon de revenir à la séquence des faits -- pour décider si le verre est à moitié vide ou à moitié plein, il importe de savoir si l'on a bu (verre à moitié vide) ou si l'on s'apprête à boire (verre à moitié plein). Les rétrovirus n'agissent pas avec un effet retard de plusieurs années comme le Schème 1 le dit du VIH. Cette considération est essentielle, à elle seule elle invalide le Schème 1. Le patient infecté par le VIH ne développera pas le sida s'il se protège des mycoplasmes. Et le VIH n'est par conséquent en rien comparable dans son mode d'action pathogène à Yersinia pestis qui cause directement la peste dans des corps sains.

Pour en revenir aux considérations en amont: le sida a servi de peste, a été présenté comme tel dans un certain discours globalisateur sous couvert de "sensibilisation" des populations terrorisées; le "racisme" est lui aussi pris dans un schème narratif et explicatif totalisant, absolu et globalisé, pour servir d'hérésie, et utilisé au mépris des réalités; et ces deux schèmes apparus en concommitance fonctionnent de pair dans les sociétés européennes pour verrouiller les consciences et les corps asservis à un méta-schème millénariste.


Joyeux Noël à vous cher Alain !
On peut aussi présenter les choses comme ceci : il suffit de ne pas être infecté par le VIH pour ne pas développer le sida, et cela quelles que soient les quantités de bactéries du genre mycoplasma que l'on sera amené à rencontrer.
Tout à fait cher Marcel, et c'est bien dans ce type de "présentation des choses" que se situe le verrouillage: il suffit de ne pas manger pour ne pas s'exposer aux intoxications alimentaires; de ne pas boire d'eau pour ne pas risquer de développer la tourista, et donc de se priver d'une sexualité pleinement vécue pour ne pas développer le sida... Le nombre de personnes en vie dont l'organisme avait été visité par le VIH aux Etats-Unis (incidence des cas d'infection au VIH recensés par le CDC) était de 803771 fin 2009; quant au nombre des patients vivants chez qui le sida avait été diagnostiqué en 2010, il était de 33630 en 2010 (statistiques complètes ici)

1. -- L'effort sanitaire doit-il porter principalement sur un travail de prévention devant réduire le chiffre considérable de 803771 en réduisant l'incidence des contacts avec le VIH, et donc en remodelant les pratiques sexuelles des uns et des autres au prix de "campagnes de sensibilisation" à répétition ?

ou bien

2. -- doit-il porter sur la réduction du ratio 33630/803771 par l'application de thérapeutiques adaptées et aussi de prévention/sensibilisation visant à réduire le nombre de cas de mise en contact avec les mycoplasmes dans la population des personnes ayant été infectées par le VIH?

La question est réelle, elle ne ressort pas à une vue de l'esprit (comme le font les "schèmes narratifs" que nous évoquions) mais à un choix stratégique et politique. Comme le fait observer le Pr. Montagnier, la recherche d'un vaccin contre le VIH, sorte de Graal des laboratoires pharmaceutiques, opte pour la stratégie 1 (s'attaquer au VIH), alors que cette voie stratégique est assurément la plus longue, la plus lourde (en moyens exigés) et la plus onéreuse en sus d'être la plus contraignante pour les populations (pressions continues sur les pratiques sexuelles en l'attente d'un vaccin et de campagnes de vaccinations tout aussi contraignantes et onéreuses).
» Les rétrovirus n'agissent pas avec un effet retard de plusieurs années comme le Schème 1 le dit du VIH

E por qué no, je vous prie ? Les lentivirus, regroupant les rétrovirus non-oncogènes à longue, voire très longue période d'incubation, ne sont tout de même pas des lanternes ?


» Cette considération est essentielle, à elle seule elle invalide le Schème 1. Le patient infecté par le VIH ne développera pas le sida s'il se protège des mycoplasmes

Ce qui me semble plutôt invalider cette invalidation même, c'est le fait qu'il y aurait des cas de sida corrélés à la présence du VIH et sans trace de mycoplasmes (ils semblent constituer une très large majorité parmi les malades infectés par voies intraveineuses), cela croisé avec la remarque de Marcel (qu'il y a de nombreux porteurs de mycoplasmes sans sida).

Il y a un autre facteur qui ne peut être négligé, c'est la réussite apparemment spectaculaire de la trithérapie dans le redressement du nombre des lymphocytes couplé à la baisse de détectabilité de la charge virale.

Sinon je suis d'accord avec vous et les suggestions de Montagnier...
Cher Francis Marche, n'oublions pas que techniquement le verre est toujours plein : à moitié d'eau, et à moitié d'air!

Blague mise à part, j'aimerais quelques explications sur ce point :

Citation
Pierre Jean Comolli
dans la digue du Grand-Port de Marseille et dans le Golfe de Fos, qu'on croyait épouvantablement pollués, pullulent les nouvelles espèces et se renouvellent les stocks d'espèces robustes. Un équilibre présenté comme fragile mais, tout de même, la surprise est immense.

De quelles nouvelles espèces s'agit il? J'espère que vous ne vous réjouissez tout de même pas de l'apparition massive d'espèces allogènes dans nos ports?
Certes elles sont locales, mais la nuisance pour la biodiversité locale est telle qu'aucun biologiste marin du siècle dernier ne pourrait reconnaître la France à la population maritime du port de Marseille.
Depuis que les navires pompent de l'eau dans les ports de départ pour équilibrer leur marchandises et vident cette même eau dans le port d'arrivée, les espèces invasives ont explosé dans le monde entier. Je ne vois pas comment l'on peut se réjouir que des espèces allogènes robustes arrivent à survivre à la pollution aberrante des ports Français?
Je ne suis pas sure que la prolifération de Caulerpa Taxifolia ait même ravi les pollueurs.
Non, il n'y a pas que des espèces allogènes.

[www.parismatch.com]
Citation

Surprise ! Non seulement les espèces robustes abondent, mais d’autres, opportunistes, s’épanouissent. Un équilibre semble avoir été trouvé entre trafic intense, industries potentiellement polluantes et sauvegarde de la nature. Fragile mais réel.

Superbe, ils ne cherchent même pas à cacher le fait que les espèces autochtones fragiles et sensibles à la pollution ont toutes disparues. Seul les robustes abondent! La bonne affaire! Ils vantent donc ici la quantité d'individus mais pas la biodiversité des espèces.
Quant à la présence de méduses, c'est rarement un signe de biodiversité. Les zones les plus dépeuplées et les plus pauvres contiennent les écosystèmes les plus simples de mémoire : vers, méduses...

Je crains qu'on nous fasse prendre des vessies pour de jolies lanternes.
J'ai entendu une histoire similaire sur la baie de Foundry. Celle-ci, polluée par des métaux lourds, était censée devenir une sorte de désert marin sans vie... Quelques années après, les espèces pullulaient, posant des questions lourdes d'implications sur la possibilité pour les espèces de s'adapter et de modifier leurs gènes. C'était paru dans "La Recherche" me semble-t-il.
Oui mais vous ne donnez pas beaucoup d'informations : quelles espèces, allogènes ou autochtones ? Quelle bio-diversité réelle ? La quantité ne fait pas la qualité. Un lac rempli d'un écosystème diversifié, qui devient gravement pollué et qui, quelques années après "pullule de vie" peut très bien être rempli de vers de vase, de crevettes et de deux variétés de poissons étrangères, mais en très grande quantité.
Toutes nos côtes sont assaillies par les espèces étrangères qui ont totalement changé le paysage marin. Donc quelles sont les espèces qui ont résisté et qui pullulent aujourd'hui ? Dans quelle diversité ? Avec quelle fécondité, quel taux de maladies et de difformités ? Vous ne pouvez pas ignorer les études extrêmement alarmantes sur la féminisation foudroyante des populations de poissons de nos fleuves et rivières.

Bref, rien qui puisse concerner un prof de droite. Ou alors un prof de biologie de droite?
Cher Serge, quel plaisir de découvrir, entre les carillons de Noël et les douze coups du Nouvel An, un instituteur qui ne soit pas de gauche ! Vous expliquez fort bien pourquoi vous ne vous sentez plus de gauche, et je loue votre courage de le dire, "outing" est une excellente métaphore. Pour faire court, je dirai que l'essentiel est le problème du Mal. Pour Rousseau et la gauche, il vient de la société. Pour la droite, héritière en cela du christianisme, le Mal est en chaque homme. Je suis de droite parce que, quand je vois un clochard (je n'emploie pas le mot SDF, qui compliquerait la démonstration), je m'émeus brièvement, mais tout de suite après je pense à la somme de bêtises, de lâchetés, d'erreurs commises pour en arriver là. Je vois cet homme, mais je pense aussitôt aux femmes trahies, aux enfants abandonnés, aux amis auxquels il n'a plus donné de nouvelles. Les visages déçus se superposent tout de suite au visage aviné.
Autre chose. Si je prends comme microexemple social la petite vallée périgourdine où je vis les deux-tiers de l'année, il est clair que les plus riches sont les plus travailleurs. Nietzsche dit que le christianisme est l'exploitation des forts par les faibles. Je ne suis sûrement pas le premier à faire le parallèle, mais on peut dire aussi que le socialisme est l'exploitation des courageux par les lâches.
Mais si on va jusqu'au bout de votre raisonnement, Alain Neurohr, on ne pourrait être de droite qu'à condition d'être chrétien, c'est-à-dire de croire en une causalité transcendante (ou, du moins, échappant aux déterminismes psycho-sociaux...) ?
Remarquez, un "darwiniste social" qui croit en l'inégalité naturelle pourrait aussi être de droite, et pourtant pour lui le clochard n'a aucune part de responsabilité morale à sa triste condition...
» Pour faire court, je dirai que l'essentiel est le problème du Mal. Pour Rousseau et la gauche, il vient de la société. Pour la droite, héritière en cela du christianisme, le Mal est en chaque homme

Oui, mais si l'homme peut être sauvé, rédimé, que ce soit par l'action d'une société meilleure ou la sollicitude d'une transcendance diligente, après tout...

Et pour faire encore plus court, il m'a toujours semblé que la question portait essentiellement sur le rapport au temps, au changement possible et aux déterminismes, partiellement révocables ou non, qui y étaient impliqués : la "gauche" veut de l'adaptabilité à tous crins, une possible évolution de la nature infiniment ductile des choses, et surtout de l'homme, et postule donc une informité fondamentale et première ; la "droite" veut coûte que coûte s’accrocher à tous les butoirs qu'elle pourra trouver en chemin, tous les "essentialismes" qui renâcleront à se laisser dériver, effilocher et peut-être même réassemblés de fond en comble dans le cours des choses.

Personnellement, s'il peut m'arriver d'être "de droite", c'est par hostilité instinctive à l'égard de la protraction irrésistible du mouvement imposé.
Utilisateur anonyme
29 décembre 2012, 10:49   Re : Ce héros méconnu : le prof de droite
Pour ma part, les deux composantes du syntagme en tête de ce fil me gênent, qu'il s'agisse de “prof” ou “de droite”.

“Prof” me désespère parce que dès qu'on dit, lit ou entend cette abréviation dans un échange entre adultes, on sait d'avance que l'échange n'ira nulle part, ne peut aller nulle part, de toute façon, et que tout est déjà perdu.

“De droite” m'ennuie parce que la droite n'est pas et ne devrait surtout pas être le lieu unique de la lutte contre le Désastre — de même que la gauche pourrait et devrait être autre chose que son fourrier zélé.
La notion de droite et de gauche me semble devenue totalement obsolète, artificielle. Comme toute représentation du monde ou de la société elle a fait son temps : environ deux siècles, autrement dit une goutte d'eau dans le flux de l'histoire. Des milliers d'années et des centaines de peuples se sont passés de cette notion, il est donc compréhensible, probable, voire souhaitable, qu'elle disparaisse.
Il est en tout cas vital, pour le désespéré combat contre le Désastre, de le situer hors de cette opposition telle qu'elle est imposée par l'état actuel du complexe médiatico-politique parce que, comme nous le savons bien, le Désastre est tout autant le fait de la droite que de la gauche.
Plusieurs d'entre vous m'étonnent. Serge rejette la gauche, comme je l'ai fait avant lui. Pourtant il ne se sent pas encore de droite, ce qui était également mon cas. Chère Cassandre, l'actualité prouve que les notions de droite et de gauche sont plus opérantes que jamais. On peut comparer le gradient politique avec le thermomètre, il fait chaud ou il fait froid, on est plutôt de gauche ou plutôt de droite. Il est impossible de s'extraire de la température qu'il fait comme il est impossible de ne pas avoir tel ou tel ancrage politique, avec toutes les nuances, les variations personnelles et le droit sacrosaint de se tromper ou de changer d'avis que vous voudrez.
J'aime beaucoup Caracas, il fait 25 ° toute l'année, ni trop chaud ni trop froid. Par contre le curseur politique est là-bas parti beaucoup trop à gauche.
On peut très bien se passer du christianisme pour trouver qu'il y a du mal ( je désacralise, donc j'enlève la majuscule ) dans l'homme, invoquer la pulsion de mort freudienne ou autre chose. S'agissant de la rédemption, elle n'est absolument pas de ce monde pour le christianisme, cher Alain Eytan. Le Christ a sauvé les âmes de la certitude de l'enfer, c'est cela que signifie Rédemption dans sa doctrine. Les catastrophes sont survenues quand on a voulu faire descendre la rédemption sur la terre. Staline a déclenché la terrible famine de 1932-33 en Ukraine et dans le Kouban dûment verrouillés pour rédimer le moujik de son égoïsme et lui faire accepter le kolkhoze.
Cher Afchine, l'échange sur ce thème est allé quelque part puisque nous sommes en train d'en discutailler et d'en rediscutailler. Le courage du prof de droite n'a jamais été célébré par le roman ou le cinéma, c'est dommage. Et le prof de droite amoureux d'une prof gauchiste, laïcarde, syndiquée, féministe, bardée de tous les grigris inhérents à son identité ? Sujet de drame ou de comédie ? Ce courage est d'ailleurs celui de tous ceux qui s'opposent aux doxas de leur milieu. Marie Jégo, la correspondante du "Monde" en Russie, raconte l'histoire d'un policier du Caucase assassiné parce qu'il tenait un blog sur la corruption policière...
Hors-sujet, mais quand même !
Ecrire : "Le Christ a sauvé les âmes de la certitude de l'enfer, c'est cela que signifie Rédemption dans sa doctrine."
L'Eglise durant des siècles s'est acharnée à dire que la plupart des gens étaient masse de perdition. La conscience et l'éventualité de l'enfer éternel n'a jamais été autant présente que dans les Evangiles, alors que cette doctrine est relativement absente de l'Ancien testament. A le voir à travers l'Eglise telle qu'elle fut, le Christ a dans un mouvement paradoxal évoqué la certitude de l'enfer (pour tous, si on est Augustinien) et a ouvert la voie du salut...


C'est étrange, je me sens partagé entre Cassandre et Alain Neurohr sur les notions de gauche et droite. Celles-ci n'ont plus de contenu très précis, et pourtant elles persistent à structurer le champ politique. Qui pourrait donner un contenu programmatique à "gauche" et à "droite" ? Mais elles ont une couleur, une ambiance, désignant presque un "être-au-monde" ; elles existent plus par leur petite musique que par leurs préconisations concrètes.
A cela se surajoute un véritable dilemme pour certains ; le Grand Remplacement n'est un sujet toléré que dans les mouvances actuellement de droite, or ce sujet devrait transcender un tel clivage. Pour ceux qui ne se reconnaissent absolument pas dans l'atmosphère de la droite, mais qui s'aperçoivent du Grand Remplacement, il y a un grand vide politique...
Les contenus idéologiques et doctrinaires classiques des droite et gauche de gouvernement ont disparu, relégués dans ces arrières-boutiques que sont la "droite de la droite" et la "gauche de la gauche".
L'enfer éternel dans les Evangiles ? A part le "il y aura des pleurs et des grincements de dents", très métaphorique, je crois bien que le Christ des Evangiles n'en parle pas. Un meilleur connaisseur que moi pourrait-il nous venir en aide ?
Vos interventions témoignent d'une peur de se déclarer de droite qui a été créée et manipulée par la gauche. Vous rendez vous compte que l'expression "droite décomplexée" est devenue une insulte dans la bouche des gens de gauche ? Perdre ses complexes, ne plus souffrir de sa petite taille, de l'angoisse de castration, de son bégaiement, c'est plutôt bien, non ? Eh bien dans ce cas précis, c'est mal ! La gauche joue sur l'idée de honte pour empêcher l'expression de droite, tout comme les bien-pensants empêchaient par la honte l'expression de l'homosexualité.
La gauche gouvernementale rend d'ailleurs un très mauvais service aux homosexuels en les embarquant sur un pédalo pourri qui ne va pas tarder à se fracasser sur l'écueil du chômage.
« Vos interventions témoignent d'une peur de se déclarer de droite qui a été créée et manipulée par la gauche. »

Ce que vous dites-là ne me semble vrai que si vous remplacez "de droite" par "réactionnaire". La répulsion (et non la peur pour ce qui me concerne ) de se déclarer de droite vient quant à elle de ce que la droite (de gouvernement) a fait la même politique que la gauche dans tous les domaines impliqués dans le désastre, notamment, pour s'en tenir à l'essentiel, l'école et l'immigration.
Longtemps l'un des principaux reproches que les éducateurs de gauche adressaient à l'éducation de droite était de façonner des individus complexés, mal dans leur peau parce que n'osant pas être eux-même, des individus bridés, brimés et parfois brisés. Il est alors pour le moins étrange que le soi-mêmisme si vanté lorsqu'il s'agit d' individus cède, lorsqu'il s'agit de peuple et de nation, à son exact contraire : le conditionnement à la culpabilité, à la repentance, à la honte de son identité. Ce n'est pas le moindre des paradoxes que cette caste politique au surmoi de gauche même quand elle se dit de droite, si soucieuse du bien-être physique et psychique des individus, se comporte en véritable marâtre vis à vis de son peuple qu'à force de brimer et d'interdire de "franc-mêmisme", elle a fini par briser.

(message corrigé)
Peut-être serait-il utile de rechercher l'histoire des mots "droite" et "gauche" en politique, d'en établir la généalogie et les divers usages au cours des débats dans l'histoire des deux derniers siècles. Je me demande (mais ce n'est que mon expérience personnelle) si "gauche" et "droite" ne seraient pas, typiquement, des termes du lexique ennemi, par lesquels tout débat honnête serait verrouillé et rendu impossible. Je songe à cela en me souvenant du Complexe d'Orphée, de Jean-Claude Michéa.
Michéa dans son livre 'le complexe d'Orphée, fait remonter l'origine de 'droite' et de 'gauche' à l'affaire Dreyfus.

L'explication se trouve dans la vidéo qui suit, à 10'





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Je crois, sans le vérifier, que "droite" et "gauche" remontent au hasard de la disposition des groupes dans une des Assemblées de la Révolution. La souffrance de perdre notre pays ne doit pas nous rendre injustes. On peut supposer un instant que Patrick Buisson et Sarkozy ont été sincères avant les élections, et pensent vraiment que le changement de peuple est un Désastre. Mais la gauche les intimidaient eux aussi, et ils n'ont pu s'exprimer que dans les termes très modérés qu'ils jugeaient recevables par les Français de 2012. Je pense qu'il est faux et maladroit de mettre la gauche et la droite de gouvernement sur le même plan en ce qui concerne l'immigration de masse.
Vous savez, la gauche est très manipulatrice, elle n'a pas la culture de l'action mais elle possède à fond celle de la manipulation. Durant mon très éphémère passage au Snesup, je n'entendais parler que de "manip", "manip", et j'ai mis longtemps à comprendre de quoi il s'agissait. Il existe un groupe de députés PS à l'Assemblée Nationale qui fait pression sur le gouvernement pour demander davantage de "redistribution". Je suis persuadé ( sans preuve aucune ) qu'il s'agit d'une pure manipulation, d'un coup monté par le gouvernement pour faire passer Hollande pour un modéré face à ces partageux extrémistes.
» S'agissant de la rédemption, elle n'est absolument pas de ce monde pour le christianisme

Mais, l'entreprise du "rachat" ne commence-t-elle pas avec le sacrifice du Christ, rendant effective à tout le moins la possibilité d'être sauvé (du Mal) par la foi actuelle en Lui, amorçant une sorte de work in progress dont les effets se font incontestablement déjà sentir dans ce monde ?
Soit dit en passant, c'est justement pendant les périodes de probation que l'on doit faire advenir ce qu'il s'agit de prouver...
D'après ce que je sais, les mots viennent du débat sur le droit de vote à la Constituante. Les députés s'opposaient entre partisans du suffrage censitaire et défenseurs du suffrage universel. Le débat étant très confus, le président de séance demanda aux premiers de se ranger à sa droite et aux seconds de se regrouper à sa gauche. Cependant, à la Convention, la répartition entre "progressistes" et "conservateurs" se fit plutôt en hauteur de bancs, d'où le nom de "montagnards" que prirent les révolutionnaires ultras. Je ne sais donc comment le vote sur le suffrage devint par la suite la référence.
Utilisateur anonyme
29 décembre 2012, 23:13   Re : Ce héros méconnu : le prof de droite
N’est-ce pas lors d’une séance portant sur le droit de veto du Roi que cette séparation entre “droite” et “gauche” apparut, Stanislas de Clermont-Tonnerre étant président de l’Assemblée ?
Utilisateur anonyme
29 décembre 2012, 23:29   Re : Ce héros méconnu : le prof de droite
« En 1789, la convocation des États généraux avait été suivie par l’autoproclamation de ses députés en Assemblée nationale constituante. L’objectif était pour leur majorité de remplacer la monarchie absolue par une monarchie constitutionnelle qui limiterait les pouvoirs du roi. Il s’ensuivit une longue discussion sur un projet de Constitution, et notamment sur les futurs pouvoirs du monarque.

« Dans cette assemblée, il n’y avait pas d’unanimité, mais il n’y avait pas non plus de partis organisés. Au fur et à mesure du déroulement des débats, ses membres prirent l’habitude de se regrouper par affinités. En août-septembre 1789, on en vint à discuter sur le droit de veto royal : le roi, dans le futur régime constitutionnel, aurait-il le droit d’annuler une loi votée par l’Assemblée en opposant son veto — mot latin qui signifie “je fais opposition” ? C’est alors qu’on parla du “côté droit” (par rapport au président de séance) où se tenaient les défenseurs du veto et du “côté gauche” où se regroupaient ses adversaires. L’un des participants au débat, le baron de Gauville, décrit ainsi le phénomène : “Nous commencions à nous reconnaître : ceux qui étaient attachés à la religion et au roi s’étaient cantonnés à la droite du président, afin d’éviter les cris, les propos et les indécences qui se passaient dans la partie opposée.”

« Il s’agissait donc d’une commodité, la possibilité d’échapper aux pressions des adversaires en s’associant topographiquement à ceux qui étaient d’un même avis. En décembre, certains commencent à employer les termes de droite et de gauche, au lieu de “côté droit” et “côté gauche”. »

Michel Winock, La droite (hier et aujourd’hui), Perrin (2012), collection Tempus, pp. 11-12, chapitre 1, « Les origines ».
Ah oui, le droit de veto, pas le suffrage. Cela ne nous dit cependant pas comment cette répartition est réapparue en "sautant" par-dessus la Convention.
Winock est l'un des ces "historiens" qui ont remis au goût du jour la thèse, purement idéologique et dont Simon Epstein (in Le Paradoxe français) démontre qu'elle n'a pas de fondement, sinon de pure opportunité politique (discréditer les adversaires en faisant d'eux les suppôts de Satan), des "deux France".

Dans l'extrait cité ci-dessus, l'origine des supposées deux France est la question posée en 1789 du droit de veto, c'est-à-dire d'un "droit" qui pourrait être ou non accordé au chef de l'Etat. Winock qui est un militant des "droits à" (droits à tout ce que l'on voudra) est tellement aveuglé par la passion idéologique qu'il ne se rend même compte qu'il "diabolise" l'exigence d'un droit, faisant de cette exigence l'origine de cette réalité fantasmée des deux France. Dans la Ve République, le droit de veto (même si le mot n'est pas employé) est le droit (pardon : la prérogative) le plus naturel du chef de l'Etat. Combien de fois Mitterrand a-t-il mis son "veto" à des propositions, suggestions, conseils émanant de l'Assemblée nationale, de son propre parti et même, en des temps de cohabitation, de son propre gouvernement ? Combien de fois Hollande va-t-il recourir à ce droit de veto ? Des milliers de fois, sans que M. Winock s'en indigne....
Citation
Jean-Michel Leroy
« En 1789, la convocation des États généraux avait été suivie par l’autoproclamation de ses députés en Assemblée nationale constituante. L’objectif était pour leur majorité de remplacer la monarchie absolue par une monarchie constitutionnelle qui limiterait les pouvoirs du roi. Il s’ensuivit une longue discussion sur un projet de Constitution, et notamment sur les futurs pouvoirs du monarque.

« Dans cette assemblée, il n’y avait pas d’unanimité, mais il n’y avait pas non plus de partis organisés. Au fur et à mesure du déroulement des débats, ses membres prirent l’habitude de se regrouper par affinités. En août-septembre 1789, on en vint à discuter sur le droit de veto royal : le roi, dans le futur régime constitutionnel, aurait-il le droit d’annuler une loi votée par l’Assemblée en opposant son veto — mot latin qui signifie “je fais opposition” ? C’est alors qu’on parla du “côté droit” (par rapport au président de séance) où se tenaient les défenseurs du veto et du “côté gauche” où se regroupaient ses adversaires. L’un des participants au débat, le baron de Gauville, décrit ainsi le phénomène : “Nous commencions à nous reconnaître : ceux qui étaient attachés à la religion et au roi s’étaient cantonnés à la droite du président, afin d’éviter les cris, les propos et les indécences qui se passaient dans la partie opposée.”

« Il s’agissait donc d’une commodité, la possibilité d’échapper aux pressions des adversaires en s’associant topographiquement à ceux qui étaient d’un même avis. En décembre, certains commencent à employer les termes de droite et de gauche, au lieu de “côté droit” et “côté gauche”. »

Michel Winock, La droite (hier et aujourd’hui), Perrin (2012), collection Tempus, pp. 11-12, chapitre 1, « Les origines ».

M'est avis que cette répartition n'est pas due au seul hasard de cette scène. La linguistique entre probablement en ligne de compte dans la recherche des origines. Par exemple saviez-vous, Cher Leroy, que "gauche" avait pour racine gacho, racine que l'on retrouve d'ailleurs en provençal dans le mot ga(t)cho(u) ou gaga(t)cho(u) (personne farfelue, excentrique, illuminée, dans le meilleur des cas un pitre ou une andouille) et qui dérive de l'hébreux עשבים ((les) mauvaises herbes) ? --- Tout un symbole... (cf. la "main gauche" du diable etc.)


[message modifié]
Ne craignons pas d'aller trop loin cher Piron: le monde physique, la physiologie humaine, précèdent l'étymologie, à commencer par la latéralité : la main gauche est ... gauche, sauf chez les gauchers, dont les Anciens disaient devoir se méfier. Et cette particularité physiologique du genre humain, croyez-moi si vous voulez, se trouve transcrite dans la géographie économique de tout un continent, parce qu'elle comporte des implications sur la latéralité des échanges (qui s'opèrent naturellement par la main droite chez ledit genre humain). Quel est le pays du continent européen où la circulation automobile se fait à gauche, et qui est le seul où son Sud est plus riche que son Nord ? La Grande-Bretagne évidemment. Et pourquoi donc ? Les Anglais vous accableront d'explications plus drôlatiques les unes que les autres, bien sûr (la dernière en date que j'ai entendue de l'une d'eux (c'était une Anglaise) avait trait à Napoléon Bonaparte dont la main gauche chroniquement passée dans le gilet n'aurait pu actionner le levier de vitesse des autos, d'où la conduite à droite des Continentaux, qui place le levier de vitesse à droite du conducteur, ce dernier se trouvant à gauche du passager); mais il en est une, simple comme un bonjour à laquelle personne ne semble penser: leur fleuve qui baigne leur capitale, qui le premier servit de voie d'échange et de drainage des biens et richesses, est le seul grand fleuve européeen à couler résolument vers l'Est. D'où le fait que, les échanges de biens et de monnaie s'opérant primitivement par voie fluviale, la richesse, qui atteint d'abord la rive droite (côté par où l'homme commerce avec ses congénères) des fleuves (les cultivateurs descendent les cours des fleuves et rivières pour vendre leurs biens et leurs productions) se répand d'abord dans les aires Nord des pays continentaux, cependant que, pour les mêmes raisons mais dans la direction opposée, la richesse irriga d'abord les terres sises au sud de la Tamise en Angleterre. D'où aussi le fait que les notions de "gauche" et de "droite" sont dans la tradition politique anglaise largement perçues comme "continentales", la gauche étant traditionnellement chez eux le Labour (et non le Libor, comme je le vois écrit parfois dans la presse en ligne). Elémentaire mon cher Watson.
Grandiose, cependant je ne parlais pas de la "gauche" qui s'oppose géométriquement à la "droite", ni de celle qualifiant quelqu'un qui est maladroit (dérivant de l'ancien français guenchir), mais précisément de cette gacho-"mauvaise herbe" qui chie-en-lit. Cette confusion due à l'utilisation d'un seul mot pour définir plusieurs sens est hélas une erreur courante.


(Mélimélo : la « "main gauche" du diable » étant donc un pléonasme, à l'inverse on éprouvera un grand plaisir à « lever la main droite et dire "je le jure" » pour se garder de tout mensonge diabolique et autres distorsions maléfiques de la vérité.)
En d'autres termes, il y a d'honnêtes personnes "laborieuses" qui se définissent "de gauche", par opposition à "la droite", alors qu'elles ne partagent pas, si elles prenaient la peine d'y réfléchir, les vues d'une "gauche" pour le moins "illuminée".
Citation
Louis Piron
En d'autres termes, il y a d'honnêtes personnes "laborieuses" qui se définissent "de gauche", par opposition à "la droite", alors qu'elles ne partagent pas, si elles prenaient la peine d'y réfléchir, les vues d'une "gauche" pour le moins "illuminée".

Voilà, il y a la gauche authentique dont Michéa est le clairvoyant nostalgique et la gauche en effet illuminée dont vous parlez.

La "gauche illuminée" dont, au hasard, les invités de France Culture sont atteints, à l'instar de ces comédiens dont se moque ici en des termes savoureux Christian Combaz: "...les myriades de comédiens qui se produisent trois mois par an dans des collèges de banlieue, dans des spectacles de rue, des productions à la noix soutenues par le Conseil général du Puy de Dôme, des travaux en tout genre, sur le Corps, sur l'Autre, sur la notion de vivre ensemble, sur la Ville, l'acteur et son double, le rapport au Lieu, le rapport au Temps, le rapport au Rapport, enfin toutes ces sottises que débitent les comédiens..."

(Cet extrait est tiré d'une lettre pastichant celle adressée récemment par P. Torreton à G. Depardieu, et que l'on peut trouver là: [christiancombaz.fr])
"Gaga" dériverait de l'hébreu essèv, assavim au pluriel ?? Phonétiquement au moins, ce n'est pas évident... Soit dit en passant, les assavim sont des herbes seulement, ni bonnes ni mauvaises (il faut un adjectif, shotim, pour qu'elles le deviennent).

Je croyais que "gaga" venait de "gâter", "gâtisme" etc. — c'est ce qu'indique en tout cas mon dictionnaire étymologique Larousse (du latin vastare, puis sous l'influence germanique wastare, ravager) ; quant à la "gauche", d'après ce même dictionnaire, c'est l'adjectif verbal de gauchir, dérivant du francique wankjan (en allemand wanken, vaciller, puis...), "perdre sa forme".
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