Trek ethniques à Paris

Un petit article du Monde Magazine (toujours plus dégoulinant que le quotidien), sur les treks ethniques à Paris, proposés par l'agence de voyages Atalante sous le nom : City trek Afric' à Paris.

[www.lemonde.fr]

Le sujet en lui-même est déjà vertigineux, mais alors la chute vous laissera pantois, et avec l'envie de mourir d'une overdose d'huîtres. Pour ma part, je vais "tout faire pour..."

Belles fêtes de fin d'année à tous.

Le dernier paragraphe est effectivement épouvantable, à vomir. Le reste de l'article informe sur un type de néo-ravissement tout à fait sidérant (entre autres perles: la partie sur ces pauvres poules destinées, de toute évidence, à être zigouillées pour finir entre les mains expertes de quelque schizophrène, je veux dire, marabout local).

Si vous prenez les huîtres pour en finir, je me rabattrai sur le foie gras!

Dans un registre proche, celui de l'apologie de pratiques en vogue dans des quartiers dégueulasses:

[www.liberation.fr]

La Goutte-d'Or, c'est très bien, mais cela ne saurait être qu'un avant-goût d'un trek ethnique véritable : le dépaysement n'y est pas total. Je veux dire qu'en cas de brusque nostalgie du pays natal, un petit tour de métro, et hop, vous revoici en quelques minutes dans le Paris intact et touristisé de vos rêves. C'est presque de la triche. Non, ce qu'il conviendrait de conseiller à tous ces explorateurs en herbe du Désastre, c'est d'aller s'exiler au bout d'une ligne paumée de RER, au fin fond de la cambrousse, d'emprunter pour y aller le train à l'heure de pointe, de préférence, afin d'apprécier les multiples saveurs des patois locaux, la courtoisie légendaire qui y a cours, etc., de descendre, après vingt ou trente minutes de trajet, au milieu d'une banlieue triste et insalubre où l'on pourra observer à loisir les nouveaux autochtones mener leur petite vie à eux, et barboter tranquillement dans le monde qu'ils ont petit à petit réédifié autour d'eux à leur image ; on ira côtoyer la population locale au Rapid Pizza hallal du coin ou dans une boutique de téléphonie internationale, et pourquoi, Messieurs, ne pas offrir à Madame une coupe afro exotique chez Nassim coiffure, ou un épis de maïs grillé, qu'on aura soin, après l'avoir dégusté en amoureux au pied de la tour 3 de l'allée des Pâquerettes, de jeter dans le caniveau, comme il convient ?

La tour 3 ? Vous voulez dire “la tour Balzac” !

Tiens, vous connaissez aussi ?

Ah, la tour Balzac de l’allée des Pâquerettes ! Mon dieu ! Que de souvenirs !

Oh là là, surtout n'y retournez pas, elle a bien changé !

Je me rappelle quelque reportage du Monde, il y a quelques années, qui faisait même la “une” du journal, avec une photographie d’une certaine “tour Balzac”, justement. Il y était question de dealers et sur l’un des clichés accompagnant l’article, on pouvait voir, écrit sur un mur : « La maison ne fait pas crédit. »