"souhaiter au contraire que lesdites rives fussent un peu plus écartées."
Oui, car surgiront d'inévitables conflits entre cultures et visions du monde qui s'opposent, conflits que les "Amis du désastres" observent avec la sotte complaisance de ceux qui guettent, et qui espèrent, la naissance d'une nouvelle société. C'est, en quelque sorte, le rêve d'un désordre créateur, d'une secousse semblable à celle qui donna une nouvelle vie à l'Occident à l'époque des invasions barbares.
Umberto Eco ("Quando l'Europa diventera afro-europa", "L'Espresso", 1990, P. 194) : "Aujourd'hui en Europe, ce n'est pas un phénomène d'immigration que nous avons devant nous mais un phénomène migratoire (...). Et comme toutes les grandes migrations, le résultat final sera une réorganisation ethnique des terres de destination, un changement inexorable des moeurs, une hybridation qui changera statistiquement la couleur de la peau, des cheveux, des yeux des populations... "