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Communiqué n° 1504 : Sur la mort de Mme Suzanne Zeller-Hirzel

Communiqué n° 1504, mercredi 2 janvier 2013
Sur la mort de Mme Suzanne Zeller-Hirzel

Le parti de l’In-nocence est profondément choqué par le silence qui a entouré, en Allemagne et bien sûr en France, la mort à quatre-vingt-onze ans, le 4 décembre dernier, de Mme Suzanne Zeller-Hirzel, haute et belle figure de la résistance au nazisme, et qui était la dernière représentante vivante de “Die Weiße Rose”, La Rose blanche, groupe d’étudiants munichois fondé par Hans et Sophie Scholl, exécutés par le pouvoir hitlérien le 22 février 1943. On aurait imaginé qu’une femme auréolée de pareil passé d’héroïsme et d’attachement aux valeurs humanistes et de liberté serait honorée et célébrée lors de son décès, en Allemagne et dans toute l’Europe, comme un magnifique exemple pour toutes les générations. Cependant Suzanne Zeller-Hirzel n’a pas seulement résisté au nazisme dans sa jeunesse, elle a aussi résisté, dans sa vieillesse, à l’islamisation de sa patrie et du continent. Et, apparemment, ceci efface cela : à telle enseigne, on le constate, que la mort civile et médiatique qu’on sait qui frappe dans nos pays tous les opposants à la montée de l’islam s’abat sur la mort elle-même, passée sous silence, et sur les plus pures références du combat contre la terreur et la tyrannie.
Un bel hommage. Il me fait penser au parcours d'une autre grande figure féminine, Oriana Fallaci, qui, enfant, sous le prénom d'Emilia, résista au fascisme italien dans le réseau de son père. Elle lutta ensuite jusqu'à sa mort contre un autre péril, l'islamisation de l'Europe.
On pourra lire sur cette page une interview de Mme Zeller-Hirzel, dont je vous propose une traduction personnelle (et approximative) ci-dessous :

Adams : Pendant la guerre, vous et Sophie Scholl étiez membres de la Ligue des jeunes filles allemandes (Bund Deutscher Mädel) avant la formation de la Rose Blanche; un événement particulier vous a-t-il amené à vous détourner du nazisme et à prendre activement position contre lui ?

Zeller-Hirzel : J'ai fait la connaissance de Sophie Scholl alors qu’elle était mon chef de groupe dans la BDM. J’admirais son éloquence et sa façon d'être; elle est rapidement devenue ma meilleure amie. Je séjournais souvent chez ses parents, où j’ai pu rencontrer son frère Hans et sa sœur Inge. La BDM était un mouvement scout pour les filles. L’endoctrinement politique n'y était qu'un aspect parmi d'autres et je suis même devenue chef de troupe (Scharführerin). Le père de Sophie, Robert Scholl, était un fervent pacifiste et un chrétien sincère. Le récit des ses expériences a influencé ma façon de penser. C’est à cette époque que nous avons décidé avec Sophie de faire quelque chose contre Hitler.

Adams.: Quelles caractéristiques les membres de la Rose Blanche avaient-ils en commun?

Zeller-Hirzel : Nous étions tous des patriotes, mais avec une approche chrétienne. Bien que les Scholl fussent catholiques et moi protestante (mon père était un pasteur luthérien), nous avions des opinions communes sur presque tout.

Adams : Le frère de Sophie était un soldat enrôlé dans la Wehrmacht. Hans fut-il impliqué dans un mouvement interne à la Wehrmacht contre l'hitlérisme ? Si un tel mouvement a existé pouvez-vous nous en dire plus ? En outre, y avait-il un sentiment anti-hitlérien chez les Allemands que la Rose Blanche pouvait essayer d' encourager ?

Zeller-Hirzel : Oui, il y avait au sein des forces armées un mouvement anti-nazi souterrain (le comte Claus von Stauffenberg, etc.), essentiellement composé d’officiers. Mon frère Hans n'était qu'un simple soldat. Rares sont les soldats qui ont bénéficié d’une confiance suffisante pour être entrainés dans cette action par les officiers. Hans n’a eu aucun contact avec eux. Il n'y avait pas de soutien parmi la population car l'opinion erronée qui prévalait était alors : "Nos fils devant combattre à l’avant pour leur pays, la résistance serait une trahison." Un autre homme qui voulait se rapprocher de la Rose Blanche à Berlin, Falk Harnack, a également été forcé de s’engager dans l’armée allemande. Il n'a pas réussi à entrer en contact avec la résistance clandestine. Étonnamment, il a été acquitté le 19 Avril 1943 par le Tribunal populaire de Freisler. Harnack a été épargné en raison de sa profession : il était metteur en scène de théâtre. Lors du jugement de Freisler, le fait que je fus considérée comme une jeune fille naïve m’a permis de m’en tirer avec une peine légère, même si je craignais une condamnation à mort dans ma cellule de prison.

Adams : On sait que Hitler avait une profonde fascination et une affection pour l'islam. Hitler a dit qu'il aurait préféré que l'Allemagne fût de culture islamique, car il pensait que le peuple allemand eût alors produit des combattants plus brutaux. Hitler a aussi compris que les Juifs étaient méprisés par Mohammed. L'oppression et le meurtre des Juifs constituent un dénominateur commun au nazisme et à la doctrine islamique. Étiez-vous consciente de ce lien pendant la période de la Rose Blanche ? Y avait-il des musulmans à Munich ? Est-ce que le professeur Huber ou tout autre membre de la Rose blanche ont discuté à l’intérieur du groupe de la relation entre l'Islam et le nazisme ?

Zeller - Hirzel : L'Islam et les musulmans en général, à ce moment-là, n'étaient pas un problème pour nous. J’ignorais totalement qu’il y eût des musulmans en Allemagne. La collaboration entre Hitler et Haj Amin al-Husseini, le Grand Mufti de Jérusalem, n'était pas connue, même si Hitler l'a invité à résider à Berlin de 1941 à la fin de la guerre, et même si le Grand Mufti a organisé le recrutement de divisions SS parmi les musulmans bosniaques. Nous ignorions tout cela.

Adams : Il existe un documentaire sur l'une des secrétaires personnelles de Hitler, Traudl Junge. Le film s'appelle Blind Spot. C'est un excellent film qui montre bien comment une personne respectable à tout autre point de vue peut se soumettre et rester silencieuse face aux actes barbares des dictateurs et des systèmes totalitaires. Avez-vous un commentaire à faire sur les Allemands ordinaires tels que Trudle Junge, qui ont soutenu le parti nazi et Hitler, tout en ayant peut-être le sentiment que ceux qu’ils soutenaient étaient mauvais ? Nous savons que les dictatures et les systèmes totalitaires ne peuvent fonctionner que sur le silence des gens honnêtes.

Zeller-Hirzel : Je connais le film et le livre, Jusqu'à la dernière heure. Mme Junge était probablement une jeune femme d’une bonne nature, mais elle était par ailleurs assez simple. Hitler appréciait la compagnie de ce genre de femmes. Pourquoi des millions de personnes ont-elles suivi les nazis ? Eh bien, il y avait beaucoup de pauvreté parmi la population. En outre, la majorité ressentait l’ « humiliation de Versailles», qui a abouti à des accusations de trahison contre les politiciens de la République de Weimar. Hitler a rendu aux Allemands un sentiment de fierté nationale. J'étais très en colère et très déçue de voir mes professeurs, ainsi que le recteur, porter volontairement des chemises brunes à l'école et à l'université. Ils disaient qu’ils voulaient « donner un coup de main » aux nazis. Ce sont ces gens-là qui auparavant m'avaient servi de modèles. Je pense qu'aujourd'hui, ce sont les mêmes, professeurs et pédagogues, qui se présentent comme islamophiles, multiculturalistes et qui « donnent un coup de main » aux associations musulmanes, comme le faisaient leurs prédécesseurs à l'égard des nazis. Cependant, je dois dire que les classical scholar [professeurs d'humanités ?] furent les plus courageux et les plus indépendants parmi tous les professeurs.

Adams : Vous êtes maintenant impliquée dans le "Mouvement des Peuples PAX EUROPA" (BPE) en Allemagne. Il s’agit de l'une des plus importantes organisations anti-Jihad en Allemagne. Qu'est-ce qui vous a incité à vous impliquer dans le mouvement anti-islamiste ?

Zeller-Hirzel : J'ai lu beaucoup, beaucoup de livres sur le sujet, en particulier les livres de Mark Gabriel (voir Islam et terrorisme). J'ai fini par prendre conscience qu'il ne fallait pas simplement intégrer ces choses passivement, mais aussi en tirer des raisons d’agir. Il est nécessaire de soutenir cette cause.

Adams : Voyez-vous des similitudes entre l'Islam et le nazisme ? Si oui, quelles sont-elles ?

Zeller–Hirzel : Le fanatisme, la prétention absolue de posséder la seule vérité et la simplicité ["simplicity" au sens de "simplisme" je suppose] spirituelle sont des aspects très similaires de l'islam et du nazisme.

Adams : Voyez-vous le combat contre l'islamisation comme un combat semblable à celui que vous meniez contre le nazisme ?

Zeller-Hirzel : Pas encore. Ceux qui critiquaient l'idéologie nazie étaient alors immédiatement arrêtés. Nous n'en sommes pas encore là. Mais si nous ne faisons rien, cela se reproduira. Alors les adversaires de l'islam pourraient bien être mis derrière des barreaux..

Adams : Selon vous pourquoi est-il si difficile d'expliquer la menace d'islamisation au public ? Qu'est-ce qui nous empêche de faire passer notre message au public ? Que pouvons-nous faire de mieux ?

Zeller-Hirzel : L’indifférence générale pour la religion rend les choses difficiles. Le public croit qu’il suffit de nous montrer « équitables » envers tout le monde. C'est contre-productif. En outre, la prospérité générale, avec un niveau de vie relativement élevé, rend les gens paresseux. Je dis : seule l'éducation peut nous aider.

Adams : Quelle est la meilleure façon d'aborder une personne qui ne sait rien sur l'islam ? Comment pouvons-nous construire une base de soutien parmi les gens, afin que nous ne nous retrouvions jamais pris au piège d’une situation désespérée comme fut la vôtre, celle de Sophie et des héros de la Rose Blanche ?

Zeller-Hirzel : Comme je l'ai dit auparavant : l'éducation ! Il faut tenir des réunions de quartier, au sein des communautés et des églises. La détresse de la population est bien là, mais apparemment elle n’est pas assez profonde. "Hitler est le fléau de Dieu", a dit Robert Scholl, le père de Sophie. Mais il a ensuite été rapidement condamné.

Adams : Lorsque vous et vos compagnons de la Rose Blanche avez distribué des tracts à Munich et ailleurs, avez-vous cru que la population pourrait être convertie à l'anti-hitlérisme ?

Zeller–Hirzel : Oui, nous l’avons vraiment cru. Nous pensions que nous pouvions changer l'opinion publique. Même si nos efforts ont été vains, nous avons essayé, avant l'histoire. Et pourtant, nous avions peur. Nos rares partisans étaient effrayés. Nous avions peur des condamnations à mort prononcées par le Tribunal populaire de Freisler, peur de ses cris. Mais crier est aussi une faiblesse.

Adams : Les actions mémorables de Sophie Scholl et de tous les membres de la Rose Blanche sont tenues en grande estime dans le monde entier par les amoureux de la liberté et de la justice. Comment pouvons-nous motiver davantage les gens, aujourd'hui, à la lutte contre l'islamisation de l'Europe et de l'Occident ?

Zeller-Hirzel : Je pense qu'il faudra que quelque chose de terrible se produise avant que les Allemands se réveillent. Le 11 septembre s’est déroulé trop loin du peuple allemand. Les églises échouent lamentablement dans la tâche d'informer les gens sur l'idéologie islamique. Cela ne peut être fait qu’à travers le militantisme de terrain, l'éducation et l'instruction. Même si en Europe les églises jouent un rôle de plus en plus insignifiant, les gens devraient agir au sein des institutions ecclésiastiques, dans les paroisses, etc.

Adams : Quels sont les mots d'encouragement que vous pouvez nous transmettre pour nous aider dans notre lutte contre l'ennemi de la liberté et de l'humanité ?

Zeller-Hirzel : Cherchez l’unité. Elle rend la résistance puissante et courageuse !

Adams : Je vous remercie, Mme Zeller-Hirzel, pour vos réflexions et vos commentaires. C'est un honneur d’avoir pu vous interviewer. Vous, Sophie, Hans, Kurt et tous vos compagnons sont des héros à nos yeux, et pour tous ceux qui aiment la vie et la liberté, et qui s'opposent à la barbarie, au totalitarisme et à la haine.

Zeller - Hirzel : Je remercie également M. Adams et nos amis américains de SIOA et je leur souhaite tout le succès possible dans leur lutte pour la préservation de la liberté et des droits de l'homme.

Adams: Je vous remercie, Mme Susanne Zeller-Hirzel, vous êtes pour nous un modèle dans cette lutte contre l'islamisation.
Mille mercis M. Lequeux pour cette traduction et le lien vers le document. Sincèrement.
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