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Échos de la vie littéraire française en 1933

Envoyé par Marcel Meyer 
Amazon m'a offert l'agenda 2013 de la Bibliothèque de la Pléiade. On y trouve un texte intitulé Échos de la vie littéraire française en 1933 dont voici des extraits.

Janvier

La Condition humaine commence à paraître dans la NRF du 1er janvier.
Giono écrit Le Chant du Monde à partir du 3.
Drieu La Rochelle écrit une longue nouvelle sur la guerre, ce sera La Comédie de Charleroi.
La polémique tempétueuse provoquée par la parution, en octobre de l’année précédente, de Voyage au bout de la nuit continue de plus belle : Paul Valéry aurait qualifié le roman de « chef-d’œuvre criminel » et Bataille insiste sur la relation à la mort qu’exprime Voyage.
Le 16 Mermoz traverse l’Atlantique Sud, provoquant la parution d’un texte enthousiaste de Saint-Exupéry.
Le 19 Giraudoux remet à Grasset l’acte I de sa nouvelle pièce, Intermezzo. Les répétitions, dirigées par Jouvet, ont commencé à la Comédie des Champs-Élysées.
Le 20 L’Humanité publie pour la première fois un article d’Aragon.
Colette se met à son nouveau roman, La Chatte.
Le 28, Vaillant-Couturier propose à André Breton de fonder avec lui une revue. Le projet n’aboutira pas.
Un barbare en Asie d’Henri Michaux est publié par Gallimard.
Le 31 Julien Green note dans son Journal : « Hitler a été nommé chancelier hier. Dieu sait ce qu’il peut y avoir en germe dans cette nouvelle.


Février

Parution sous l’anonyme de Théâtre de la Cruauté (second manifeste) d’Antonin Artaud.
Le 15 paraît dans la Revue de Paris la dernière livraison du Mystère de Frontenac de François Mauriac.


Mars

Le 1er a lieu la première d’Intermezzo de Giraudoux.
Le 4 paraît un article du commandant Charles de Gaulle, « Pour une politique de défense nationale ».
Le 11 Breton explique à Éluard qu’il faut « rompre avec les cocos » et reprendre l’activité surréaliste la plus intransigeante. Il travaille à Minotaure, un projet de revue.
Le 16 Céline réunit à déjeuner les membres du jury Renaudot, qui ont couronné son ouvrage et publie dans Candide « Qu’on s’explique…, postface au Voyage au bout de la nuit ».


Avril

Claude Lévy-Strauss publie une critique admirative du Voyage.
Giono publie un vestige d’un premier Chant du Monde, Entrée de printemps.
Le 6 Artaud prononce à la Sorbonne une conférence intitulée « Le Théâtre et la peste ». Anaïs Nin note dans son Journal : « Il n’est pas de mots pour décrire ce que jouait Artaud sur l’estrade de la Sorbonne ».
Le 7 Grasset annonce Le Serpent d’étoiles de Giono.
Claudel note dans son Journal : « Les Nazis s’emparent de l’Allemagne. Persécution des Juifs. »
Drôle de voyage, le nouveau roman de Drieu La Rochelle, paraît le 19.


Mai

Michel Leiris propose L’Afrique fantôme à Gallimard.
Parution de l’édition originale de La Condition Humaine.
Plon publie Londres de Morand.
Raymond Queneau signe avec Gallimard un contrat pour Le Chiendent, son premier roman.


Juin

François Mauriac est élu à l’Académie française.
Parution de La Chatte de Colette.
Parution de La Jument verte de Marcel Aymé.


Juillet

Parution du premier numéro de Commune, une revue notamment dirigée par Aragon, Nizan, Barbusse, Gide et Romain Rolland.
Georges Bernanos, qui travaillait à Monsieur Ouine, a la jambe broyée dans un accident de moto.
Sur les instances, notamment, de Gide, Gallimard reprend La Bibliothèque de la Pléiade.

Août

Queneau travaille à Gueule de pierre, son deuxième roman, Céline à Mort à crédit.


Septembre

Giono achève Le Chant du monde.
Breton écrit « Le Message automatique » pour Minotaure.


Octobre

Parution de Antoine Bloyé de Paul Nizan.
Simenon signe chez Gallimard.
Aragon signe avec Denoël un contrat pour Les Cloches de Bâle.


Novembre

La Marianne d’Emmanuel Berl commence à publier un nouveau roman de Morand, France-la-Doulce.
Création radiophonique de La Grande Complainte de Fantômas, texte de Robert Desnos ; Antonin Artaud est Fantômas et assure la direction dramatique, Alejo Carpentier assure la mise en onde, la musique est de Kurt Weill.
Parution d’Adam et Ève de Ramuz.
Gide aide des étudiants suisses à monter une adaptation des Caves du Vatican à Lausanne.


Décembre

La NRF publie des fragments de L’Afrique Fantôme de Leiris.
Le prix Goncourt est décerné à La Condition Humaine.
Parution de Rocco, un recueil de nouvelles, de Paul Morand.
So depressing... Ne pas s'amuser à dresser une liste des sorties littéraires en 2012 pour comparer!
Utilisateur anonyme
10 janvier 2013, 18:36   Re : Échos de la vie littéraire française en 1933
Pfffffiou !
Utilisateur anonyme
10 janvier 2013, 19:58   Re : Échos de la vie littéraire française en 1933
Allons donc ! Puisqu'on vous dit que toutes ces belles choses n'ont pas pu empêcher le pire d'arriver ! C'est bien la preuve que la culture et la littérature ne sont pas suffisantes ! Et de non suffisantes à non nécessaires, il n'y a qu'un pas, à peine un déplacement sémantique, un infime tremblement du sens que nous n'avons d'ailleurs aucun scrupule à imposer ! De sorte que tout, dorénavant, se vaut ! Et quiconque protestera se verra renvoyer à sa nuit par une arme absolu de langage bien placée ! Fini les conneries ! Place au sympa !
Utilisateur anonyme
10 janvier 2013, 20:39   Re : Échos de la vie littéraire française en 1933
Et pendant ce temps-là, Marseille devient “capitale européenne de la culture”...
Citation
Jean-Michel Leroy
Et pendant ce temps-là, Marseille devient “capitale européenne de la culture”...
Ah, pas moyen d'insérer cette photo, prise ce matin par une amie, de la préfecture de Marseille... Ça se presse au portillon pour récupérer les titres de séjour. J'essaierai plus tard, en suivant les instructions transmises par le Webmestre.

Ajout: en cliquant à droite avec la souris sur le symbole, puis en cliquant ensuite sur "ouvrir l'image dans un nouvel onglet", la chose apparaît.
Utilisateur anonyme
10 janvier 2013, 22:09   Re : Échos de la vie littéraire française en 1933
M. Comolli, vous essayez de partager une photo qui vient de facebook.
Logiquement, elle ne devrait pouvoir être vue que par vos friends et encore, seulement s'ils ont à ce moment-là un facebook ouvert. Et j'imagine bien facebook interdire ce type de lien direct vers du contenu, sans prendre avec le tissu conjonctif.
Et pendant ce temps à France-Culture :

7 h-9 h : Dans le cadre des "Matins", Marc Voinchet recevra le sociologue François Dubet à l'occasion de la parution de son étude Les devoirs scolaires : décryptage d'un dispositif discriminatoire.

9 h-11h : La Fabrique de l'Histoire reviendra avec l'historien Olivier Lecour-Grandmaison, organisateur de l'exposition "Coloniser, exterminer", qui s'ouvre au Grand-Palais, sur l'impensé racial à l'époque de la Troisième République.

11h-13h : "Planète Terre" évoquera le sommet de Doha avec Cécile Duflot, ancienne secrétaire générale d'Europe-écologie, et son ouvrage à paraîre au Seuil : Climato-scepticisme : L'autre négationnisme.

13h : Le Grand Témoin du journal de la mi journée sera Judith Butler, penseu(se) américaine des gender studies. Au moment où l'Assemblée nationale s'apprête à débattre du mariage homosexuel, Judith Butller interrogera les stéréotypes naturalistes et biologisants à l'origine de la division des sexes.

14 h - 16 H : "Une vie, une oeuvre" accueillera le sociologue Laurent Muchielli. De son premier livre La Paranoîa sécuritaire à son dernier opus L'Invention de la Violence, Laurent Muchielli déclinera le sens d'une oeuvre dédiée à la déconstruction des paniques morales de société française. Il sera interrogé par le chercheur Michel Kokoreff sur la question des trafics dans les quartiers populaires considérés sous l'angle de la reconquête de l'estime de soi et comme alternative à la honte et au mépris.

16h - 20 h : "L'Atelier de la création" reviendra avec François Bégaudeau et l'acteur transgenre israélien Schlomo Benkhalem sur la pièce de théâtre monté avec les jeunes du Collège Maurice-Thorez de Mantes la Jolie en partenariat avec la Mairie de Paris et le Ministère de la Culture : Gaza, une autre vie s'invente. Esther Benbassa, sénatrice des Verts, lira à haute voix des passages de la pièce inachevée de Mohamed Acriche, le poète palestinien mort sous les bombardements israéliens.

20h-22h : "Villes-Mondes" sera intégralement consacrée à la réinvention du vivre-ensemble dans les zones urbaines sensibles. L'architecte François Du Clos présentera son projet d'éco-quartier post colonial présenté en réponse à l'appel d'offres de la ville de Clermont-Ferrand.

22h-24h : Richard Millet sera l'invité de l'émission "Polémiques" et répondra aux questions suscitées par son dernier pamphlet islamophe et raciste. Face à lui : Sylvain Bourmeau, Nelly Kapriellan, Rokhaya Dialo, Houria Bouteldja, Patrick Lozès, Fodé Sylla, Pierre Birnabaum. L'invité-surprise : Alain Soral.

24h-7h : Les "Nuis Magnétiques" de la semaine seront consacrées au rappeur franco-sénagalais Diziz la peste. Des cités de la relégation à la Galerie des Glaces, retour sur le parcours exceptionnel d'un créateur déchiré entre l'Afrique et l'Europe (bandes sonores : Aimé Césaire, Franz Fanon, Angela Davis, Mumiah Abu Jamal).
Bravo, cher Michel Le Floch, quelle synthèse magistrale ! Il faut dire qu'il nous fallait bien ça après le déprimant exposé de l'agenda de 1933 de Marcel Meyer...
Petite nuance à propos de

Citation
22h-24h : Richard Millet sera l'invité de l'émission "Polémiques" et répondra aux questions suscitées par son dernier pamphlet islamophe et raciste. Face à lui : Sylvain Bourmeau, Nelly Kapriellan, Rokhaya Dialo, Houria Bouteldja, Patrick Lozès, Fodé Sylla, Pierre Birnabaum. L'invité-surprise : Alain Soral.

France Culture invitera bien tous les auteurs de questions, mais Millet ne sera pas invité. On n'invite plus depuis longtemps ceux qu'on étrille publiquement. Il manquerait plus que les mis en cause, les accusés puissent répondre, qui plus est au moment même où on les accuse et où on les agonit d'injures.
Liste absolument terrifiante. Je ne sais pas si l'union soviétique a fait pire dans la propagande.
Excellent, cher Le Floch !
C'est tellement bon que j'ai failli y croire !
Moi, j'y avais cru. Mais après votre intervention je reviens au texte et je note la "penseu(se)". Et ça Marcel, ça dénote l'amateur, doué certes, mais l'amateur: dans les gender studies, on dit "penseure". Et oui, la rhétorique moderne, changeante et traitreuse, ne s'improvise pas. Le Floch a encore du travail avant de pouvoir espérer se faire recruter aux Inrocks. Nice try though.
Tiens, en parlant de penseure, en voilà une, et de la plus belle eau :

[yagg.com]
Je me suis réveillé ce matin en pensant : « Mais il en manque ! ».

En effet car après vérification, à cette liste, on pourrait ajouter tout ceci :

Création de Mandarine, la troisième pièce de Jean Anouilh.
Professeur au Maroc, Henri Bosco prépare Le Testoulas et L’Habitat de Sivergues que Gallimard publiera en 1935.
Grand Reporter, Blaise Cendrars explore les bas-fonds, expérience qui nourrira Panorama de la pègre qui sera publié en 1935.
René Char essaie de publier Marteau sans maître, refusé par Gallimard et qui sera publié l’année suivante par José Corti, illustré d’une gravure donnée par Kandinsky.
Cocteau prépare la mise en scène de La Machine infernale qu’il a écrite l’année précédente et qui sera jouée à partir d’avril 1934.
Le Mercure de France commence la publication de la Chronique des Pasquier, roman-fleuve de Georges Duhamel.
Maurice Genevoix est en train d’écrire Un homme et sa vie dont le premier tome paraîtra l’année suivante.
Roger Martin du Gard publie Vieille France et commence l’écriture de l’Été 1914, l’avant-dernier tome des Thibault.
André Maurois publie Chantiers américains.
Montherlant écrit Les Célibataires, roman qui paraîtra l’année suivante.
Réédition remaniée des Œuvres complètes, tome III de Pagnol qui tourne Jofroi.
Francis Ponge a commencé d’écrire Parti pris des choses qui ne paraîtra qu’en 1942, après dix ans de travail.
L’écriture et l’édition du cycle romanesque Les Hommes de bonne volonté de Jules Romains continue : l’année 1933 voit la parution de Les Superbes et Les Humbles, écrits de 1908 à 1970 et l’écriture de Le Tapis magique qui paraîtra en 1946.
Alexis Léger (Saint-John Perse) devient secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, ce qui amène une longue interruption de sa production littéraire.
Nathalie Sarraute continue d’écrire les textes qui seront publiés sous le titre Tropismes en 1939.
Jules Supervielle se livre au remaniement et à la réédition de plusieurs de ses textes.
Marguerite Yourcenar écrit Denier du rêve qui sera publié l’année suivante.


Il est intéressant de rappeler que la même année,

Matisse peint la fameuse Danse de Mérion, Vlaminck délaisse un peu la peinture pour l’écriture, Derain expose aux Etats-Unis, Braque, qui a rompu avec le cubisme peint des natures mortes, Chagall, qui va prendre la nationalité française, peint La Solitude, Robert Delaunay est revenu à l’orphisme, Picasso peint, entre beaucoup d’autres toiles, La mort du torero et son pendant La mort de la femme torera, Soutine plusieurs toiles à Chartres.

Dans sa « caverne-atelier » de la rue Hippolyte-Maindron. (14e arrondissement) Giacometti crée Fleur en danger. Maillol s’adonne à la gravure sur bois. Pompon meurt. Zadkine devient célèbre.

Honegger compose Sémiramis sur un texte de Valéry, Jacques Ibert son Concertino da camera, André Jolivet travaille sous la direction d’Edgar Varèse lequel travaille à Ecutorial. Charles Koechlin travaille à ses fugues pour quatuor à cordes, Messiaen compose L’Ascension. Darius Milhaud compose la musique pour Terre sans pain (Las Hurdes) de Luis Bunuel. Poulenc travaille à ses Improvisations pour piano seul. Après sa tournée triomphale avec Marguerite Long et après avoir supervisé un enregistrement du Concerto en sol, Maurice Ravel commence, au cours de l’été 1933, à présenter les signes d’une maladie neurologique qui allait le condamner au silence pour les quatre dernières années de sa vie. Albert Roussel écrit des mélodies. Henri Sauguet écrit la musique de films de Marcel L’Herbier. Oriane et le Prince Amour, choréodrame composé l’année précédente par Florent Schmitt, est monté à Garnier. Germaine Taillefer travaille à son Largo pour piano et violon.

Cette même années sortent : Zéro de conduite de Jean Vigo, Les Deux Orphelines de Maurice Tourneur, Knock, ou Le triomphe de la médecine réalisé par Roger Goupillières et Louis Jouvet, Madame Bovary de Jean Renoir. René Clair commence le tournage du Dernier Milliardaire.

Bon, j'arrête là sinon on va m'accuser de passéisme obsessionnel.
Je reçois à l'instant la newsletter du Monde magazine m'informant du sommaire de la livraison qui paraît aujourd'hui. La parodie est devenue inutile :





Variations : Accents créoles

La créole ne cesse d'être réinterprétée.



Corps de ballet

Repetto se lance dans le prêt-à-porter.




Un peu de tenues : le blanc

La candeur d'un tailleur ivoire, la grâce d'une dentelle virginale, la douceur d'un pull immaculé : le blanc d'hiver envahit la garde-robe.



L'icône : Jean Harlow, la blonde à crans

La première blonde à percer l'écran.



Le Dallas de Ben Fountain

Cet auteur à suivre nous fait visiter la ville qui l'inspire et où il vit depuis trente ans.



Est-ce bien raisonnable de sécher ses chaussures sur le radiateur ?

Certains n'hésitent pas, en période d'humidité intense, à placer leurs chaussures en cuir sur un radiateur dans l'espoir qu'elles sèchent plus vite que la musique.


Télescopage d'imprimés, couleurs criardes... Marc Jacobs a dessiné des modèles graphiques qui font écho à la série "Les Clowns" de la photographe Cindy Sherman. -
Marc Jacobs fait son cirque

Théâtrale et outrancière, la collection printemps 2013 du créateur américain s'inspire des autoportraits clownesques de sa compatriote Cindy Sherman.


Ce bâtiment en béton signé Tadao Ando abrite les locaux de Fabrica, près de Trévise.
Fabrica, ovni créatif

C'est sur les bancs de cette école-laboratoire, créée par et pour la marque Benetton, que sont nées les sulfureuses publicités des années 1990. Une structure innovante qui développe le potentiel de ses étudiants.




Dînette design

Secteur refuge en ces temps de crise, la cuisine n'a jamais tant innové ! Objets nomades, ustensiles ludiques, matériaux durables... Le concept-store parisien Merci met à l'honneur l'inventivité de jeunes designers. Par Camille Labro



La maison selon Sam Baron

Le designer français collabore, pour la deuxième saison, avec La Redoute autour d'une collection de pièces pour la maison. Il ommente ici trois pièces qu'il a choisies.
Je vois que notre Le Floch commence l’année sur un mode particulièrement guilleret (et inspiré)...
L'univers des Amis du Désastre dépassant souvent la caricature qu'on pourrait en faire, je n'ai pas marché, j'ai couru ! Bravo, cher Le Floch !
Utilisateur anonyme
11 janvier 2013, 20:57   Re : Échos de la vie littéraire française en 1933
Allez donc savoir pourquoi, mais, dans le fond, ce mode guilleret me semble profondément déprimant...
Utilisateur anonyme
11 janvier 2013, 21:04   Re : Échos de la vie littéraire française en 1933

Désespérément hilarant...

Merci.
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