Communiqué n° 1513 : Sur l’intervention française au Mali

Communiqué n° 1513, jeudi 17 janvier 2013
Sur l’intervention française au Mali

Le parti de l’In-nocence renouvelle l’expression de son appui au chef de l’État dans la campagne nécessaire et même indispensable qu'il a lancée au Mali. Il était urgent et impérieux d'empêcher les terroristes islamistes de constituer tout le sud du Sahel en un vaste sanctuaire pour le choc de civilisation chaque jour plus perceptible, en France, en Europe et dans tout le bassin méditerranéen, au sens le plus large.

Le parti de l’In-nocence se félicite de voir la France, qu’on aurait pu croire sortie de l’histoire, donner des signes qu’elle en est encore un acteur avec lequel il faut compter, et que sa dangereuse solitude honore. Il fustige les voix déloyales ou défaitistes qui évoquent absurdement une aventure néo-coloniale ou déplorent que notre pays ne se soit pas complu à l’habituelle attente d’un consensus dilatoire. Il espère que l’action militaire en cours, et d’autant plus qu’elle témoignerait d’impréparation et d'insuffisance de moyens — ce qui semble, hélas, être déjà le cas —, amènera enfin à une réflexion sérieuse sur l’exigence qu'il y a, pour la France et pour l’Europe, à maintenir, reconstituer ou constituer, une force militaire digne de ce nom, condition sine qua non de la défense de notre civilisation et de notre place dans le monde.

Moi, je félicite le citoyen Gollnish et soutiens sa proposition d'ouvrir des bureaux de recrutement de "jeunes " des "quartiers" à Montreuil (première ville malienne du monde), haut lieu dans les années 36-37 de mobilisation des Brigades internationales, qui voyaient à l'époque de jeunes prolétaires français s'engager aux côtés de l'Espagne républicaine. Cela aurait le mérite d'une part d'exprimer une continuité historique émouvante et d'autre part de renforcer un creuset français qui en a bien besoin. Les jeunes d'origine malienne, y trouveraient le moyen également d'y manifester l'amour, si cratylien, qu'ils éprouvent pour leur patrie charnelle et qu'ils ne cessent, par exemple, de clâmer dans leurs fières éructations rappeuses et slameuses. En avant les jeunes pour la France et le Mali !

Entièrement d'accord avec vous, cher Le Floch, et avec Bruno Gollnish.

Il reste que Montreuil n'est nullement la première ville malienne du monde ; ni même, je crois bien, la deuxième…

Oui derrière Bamako, cher Goux. Je crois que dans certains milieux on appelle Montreuil le Petit Bamako.

Pourquoi semer la division ? que vient faire M. Gollnisch là dedans ?

Michel Le Floch m'a tiré le tapis sous les pieds, brillamment du reste. Je pensais à une fausse lettre malienne où un noble coeur aurait incité ses compatriotes à former des brigades pour défendre le pays. C'est bien beau de faire la sécurité (et l'insécurité) devant les magasins de Halles, il faudrait aussi aller ratisser son désert. Ce brave homme aurait adjuré tous les Maliens de France de partir avec enfants et femmes, pour ne pas abandonner ces dernières à la concupiscence des toubabs encore excités par l'érotisme colonial.

L'intervention du député Gollnish au Parlement européen lors de laquelle il propose de semer des divisions de Franco-maliens dans le désert du Sahel :

Intervention de Bruno Gollnisch sur la situation au Mali (15 janvier 2013)

Madame la Présidente, bien sûr, on ne peut pas laisser un État d’Afrique tomber aux mains des djihadistes, dont on connaît les exactions. Ce serait pour tous les pays de la région une situation extrêmement dangereuse. C’est sous la pression de ces faits que M. Hollande est revenu rapidement sur un des engagements qu’il avait pris, c’est-à-dire que la France n’agisse pas de façon unilatérale en Afrique. Or, c’est pourtant bien ce qui vient de se faire. Les alliances, l’Union européenne ont été parfaitement inexistantes dans cette affaire.

Ce que je voudrais souligner ici, c’est l’inconséquence très grave de la majorité des partis qui sont représentés dans cet hémicycle, qui ont tous soutenu, par exemple, la cause des djihadistes en Libye. On savait très bien qu’en armant Benghazi, on armait en fait les djihadistes, qu’en détruisant le régime libyen, on allait éparpiller les armes.

Ce sont ces armes, Monsieur Cohn-Bendit, qui ont servi à abattre le lieutenant Boiteux, et ce sont ces armes, aujourd’hui, qui se retournent contre nous et, d’ailleurs, ça ne s’est pas arrêté, puisque vous vous apprêtez à refaire, semble-t-il, la même chose en Syrie.

Pour conclure, je dirais qu’il faut agir. Mais ce que je souhaiterais aussi, c’est que, peut-être, on enrôle les dizaines de milliers de jeunes Maliens qui sont en France et qui me paraissent plus qualifiés que les soldats français pour défendre les libertés de leur pays.

C'est une honte, un discours pareil. Le pays a besoin d'union, pas des pitreries de M. Gollnisch et de ses propositions à la noix.

... à la (re)noix, plutôt, cher Jean-Marc.

Cette sinistre andouille, croyez moi, au lieu de faire son Mamère et de critiquer, ferait mieux de soutenir notre Président et son Gouvernement, dont je ne suis pas un chaud partisan en général. Dans cette affaire, l'exécutif fait ce qu'il y a à faire, et il est triste de voir des gens qui n'ont rien prouvé ni rien fait que critiquer persister dans le persifflage.

Ce Gollnisch n'aime pas la France, son discours est anti-français.

Je me demande si, sous des oripeaux modernistes, il ne s'agit pas là de l'archaïque conflit entre les nomades trafiquants-razzieurs-castreurs et les sédentaires agriculteurs-castrables-incapables, pour se défendre, de constructions politiques autres que la tribu, ou sa boursouflure postcoloniale, le despotisme. Où l'on retrouve l'homme africain "qui n'est pas encore entré dans l'histoire", une phrase jugée insultante par l'inintelligentsia et qui paraît plutôt un euphémisme exquis. Hollande commet une erreur anthropologique typiquement de gauche : prendre le Mali pour un vrai Etat. La chariah à Bamako ? Après tout... Quelqu'un qui aurait fait ses classes chez Machiavel plutôt que chez Bisounours penserait que ce serait le vrai moyen de dégoûter l'Afrique noire de l'islam.

"Je me demande si, sous des oripeaux modernistes, il ne s'agit pas là de l'archaïque conflit entre les nomades trafiquants-razzieurs-castreurs et les sédentaires agriculteurs-castrables-incapables, pour se défendre, de constructions politiques autres que la tribu, ou sa boursouflure postcoloniale, le despotisme. "

Entièrement d'accord.
Il est, en effet, frappant de voir à quel point cette situation peut se comparer à ce qui a motivé la conquête de l'Algérie, à cette différence près qu'il ne s'agit plus de la Méditerranée mais du Sahara. Tout y est : l'insécurité chronique, les étrangers infidèles pris en otage dans l'espoir d'être monayés contre des rançons colossales servant à alimenter, entre autres trafics, le trésor de guerre des ennemis déclarés de l'occident, le concert des nations donnant son feu vert à la France pour y mettre bon ordre mais la laissant seule aller au casse-pipe, des Maliens, comme hier des Algériens, combattant aux côtés de l'armée française, etc. La différence est que, hier, on a su aller jusqu'au bout logique de l'entreprise, à savoir s'installer durablement dans le pays, seul moyen d'empêcher que se reconstitue le djihad de la piraterie, tout en faisant bénéficier les populations des avancées de notre civilisation, autrement dit : coloniser. Sans cette colonisation, le succès n'eut été que provisoire, comme le prouve ce qui se produit aujourd'hui que la colonisation a cessé et qui, puisque désormais on se s'interdit celle-ci, continuera à se produire dès que notre armée se retirera.

Citation
Jean-Marc du Masnau
Cette sinistre andouille, croyez moi, au lieu de faire son Mamère et de critiquer, ferait mieux de soutenir notre Président et son Gouvernement, dont je ne suis pas un chaud partisan en général. Dans cette affaire, l'exécutif fait ce qu'il y a à faire, et il est triste de voir des gens qui n'ont rien prouvé ni rien fait que critiquer persister dans le persifflage.

Ce Gollnisch n'aime pas la France, son discours est anti-français.

Votre "notre président" est un tartuffe et une girouette :
[www.youtube.com]

Le genre d'individu dont on ne peut que se méfier, hélas !

Mais je m'en méfie beaucoup, croyez moi. Pour une fois qu'il fait quelque chose de bien, on a raison de le dire, et de ne pas faire comme ce Gollnisch qui ne cherche dans toute action que ce qui ne va pas.

"Girouette", c'est le moins qu'on puisse dire... Le plus cocasse c'est de voir François Hollande et le Parti socialiste, qui n'avaient eu de cesse (comme dirait Véronique Mortaigne) de dénoncer le bushisle et le néoconservateur (à passeport américain) Sarkozy brandir le syntagme "Guerre au terrrorisme" avec l'enthousiasme des nouveaux convertis. Pendant ce temps, Giscard dénonce le "néocolonialisme"... Quelle époque ! Et puis le spectacle des "élites" africaines qui, cinq ans après le discours de Dakar, reprocheraient presque à la France sa passivité, son manque de réactivité et demandent maintenant qu'elle intervienne en Centre Afrique (en proie à la guerre civile) sous peine de l'accuser d'indifférence coupable et quasiment raciste, est pathétique. Et que dire de la politique étrangère de ce pays, à la remorque du Qatar et de l'Arabie séoudite, qui a détruit l'Etat lybien pour ne laisser place qu'à une immense zone grise sous la tutelle de milices tribales se livrant aux trafics de drogues et d'êtres humains et soutient la mise en place de régimes islamistes (mais modérés hein, à la Morsi) dont l'objectif est l'islamisation de l'Europe avec la bénédiction américaine. Et l'UE ? Que fait l'UE ? Que dit Catherine Ashton des évènements en cours au Mali ? Cinquante ans après le sabordage de la tentative grandiose de De Gaulle et de Konrad Adenauer de bâtir une Europe puissance, indépendante des blocs, fondée sur une politique de défense franco-allemande émancipée de l'OTAN, le Vieux Continent sous la tutelle de l'UE est en voie d'implosion économique et civilisationnelle.