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Communiqué n° 1516 : Sur l’Union européenne et l’intervention française au Mali

Communiqué n° 1516, mercredi 23 janvier 2013
Sur l’Union européenne et l’intervention française au Mali

Le parti de l’In-nocence, en un temps où il éprouve tant de difficultés à soutenir l’idée d’Europe, de construction européenne et d'institutions européennes face au scepticisme croissant ou à l’hostilité ouverte de ses propres amis ou alliés potentiels, souhaiterait très vivement que l’Union européenne ne laisse pas passer la grande occasion qui lui est actuellement offerte de s’affirmer comme puissance, comme volonté et comme expression politique d'une civilisation qui fut grandiose.

Le parti de l’In-nocence soutient totalement l’action de la France et de l’actuel chef de l’État au Mali et dans le Sahel. Il juge l’isolement militaire de la France tout à son honneur et il en est fier. Mais il estime capital, dans l’évident conflit de civilisations qui est engagé, que l’Europe politique et institutionnelle s'engage beaucoup plus qu’elle ne le fait aux côtés de notre pays et profite de cette expérience dramatique pour redevenir un acteur de plein exercice de l’histoire du monde et, pour commencer, une force militaire.
Excellente nouvelle : selon les informations de midi sur France Inter, l’armée française serait en train de mettre leur piquette aux djihadistes. Ceux-ci seraient en fuite. Vivent nos soldats !
Ce soir, la ville de Gao est reprise par notre Armée. Les islamistes, dont c’était la place forte, sont en déroute.
Comment faire pour qu'ils n'y reviennent pas, une fois nos troupes reparties ?
Les Européens sont tétanisés par ce qui s'est passé en Afghanistan. Il faut aussi rappeler qu'il y a quelques mois, la France s'est lâchement tirée de ce pays en laissant tomber les copains. A l'époque, le Président Machin semblait se moquer de la lutte antidjihadiste comme de sa première chemise. Et vous voudriez que maintenant tout le monde accoure au Mali pour nous prêter main forte ?
Tout le problème est de savoir en quoi ces deux pays se ressemblent ou diffèrent. Même imbroglio ethnique, mais évidemment, le Sahara, c'est plus plat. J'aurais préféré une guerre purement aérienne, l'Afrique ayant le sûr secret d'engendrer des bourbiers interminables. Rappelons-nous le Rouanda, où on a fini par accuser les soldats français d'avoir fomenté le génocide. Il y a un passage très amusant des Mémoires de Balladur où lui et Mitterand plaisantent sur le thème : " Eh bien vous en avez fait de belles ! Il paraît que vous avez commis un génocide ! " Un de ces jours, un politicien bamakien (?) peut très bien clamer que c'est une intervention "néo-coloniale" et être entendu par la population.
Pour aujourd'hui, les représentants du pouvoir bamakien, le maire de Gao, déclarent "Merci la France", aux micros qu'on leur tend, comme dans un script de cinéma. Il semble que, comme souvent chez les bons gros imbéciles, Hollande ait été soit magistralement aidé par la providence, soit ait réussi un coup de génie en décidant de passer à l'offensive sur ce théâtre , les deux n'étant pas incompatibles et ne constituant le plus souvent que deux manières de nommer un trait d'inspiration en politique. Dans certains jeux, certaines situations de tension et d'échec, faire n'importe quoi permet de sauver une situation qui n'était désastreuse que parce que l'on ne faisait rien. Le n'importe quoi, parce qu'il n'est plus rien, revêt alors tous les traits du coup de génie. L'auteur de l'action décidée en pareil contexte peut dès lors, pour la galerie, passer pour un chef qui "a su se montrer patient", attendre l'heure juste, ne pas se précipiter, etc. quand c'est précisément à un geste de panique qu'il a dû son salut.
M. Hollande a repris un des thèmes les plus anciens de la politique française en Afrique sub-saharienne : la défense des populations noires sédentaires contre les nomades arabisés.

Il est évident que la lune de miel ne durera pas, mais ce n'est pas du tout une situation "à l'afghane", car il y a là un très réel appui ethnique.
Images plaisantes de liesse populaire à Gao, ce soir, au “JT” de France II : les gens accueillent les Armées malienne et française ; des femmes retirent le voile que les islamistes les obligeaient de porter...
Je laisse la parole à Madame Mère : "Pourvou qué ça douré !"
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