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Bill Gates, un cas intéressant

Envoyé par Florentin 
Quelques idées saines dans cet entretien qui ne viennent pas d'un rêveur ;

Le Figaro
Je ne puis appuyer ses idées, car il favorise la surpopulation. Il devrait distribuer en même temps que ses vaccins et ogm, des contraceptifs. Je n'approuve pas sa morale, et sa privatisation de la charité pour ses propres convictions. Non ce monsieur n'a aucune idée saine qui vaille.
On voit que vous n'avez pas lu l'entretien...

"On évite la maladie et ses effets secondaires, tels que les handicaps physiques ou mentaux, qui sont très fréquents en Afrique du fait de la dénutrition ou du paludisme. Mais - et c'est là le bénéfice ultime, inespéré -, on constate également que les parents arrêtent de faire une multitude d'enfants dans l'espoir que quelques-uns survivent. Au total, on empêche donc l'accroissement débridé de la population mondiale et tous les problèmes - famine, analphabétisme, sous-emploi, dégâts environnementaux... - qui en découlent."
En règle générale il a raison, c'est une "loi" découverte depuis des décennies par les démographes : l'augmentation du niveau de vie et la diminution de la mortalité infantile entraînent la "transition démographique" qui amène les populations à un régime plus ou moins en équilibre avec une fécondité de l'ordre de deux enfants par femme. Cependant, c'est une simplification assez grossière. D'une part, dans les pays développés on descend nettement au-dessous de ce seuil et, d'autre part, certains pays du Tiers Monde, notamment musulmans, continuent à avoir une fécondité très élevée, et même plus élevée que jadis alors que la mortalité infantile a beaucoup baissé.
Je suis d'accord avec vous, cher Marcel, mais je voulais souligner la démarche générale de cet homme équilibré.
Citation
Florentin
On voit que vous n'avez pas lu l'entretien...

"On évite la maladie et ses effets secondaires, tels que les handicaps physiques ou mentaux, qui sont très fréquents en Afrique du fait de la dénutrition ou du paludisme. Mais - et c'est là le bénéfice ultime, inespéré -, on constate également que les parents arrêtent de faire une multitude d'enfants dans l'espoir que quelques-uns survivent. Au total, on empêche donc l'accroissement débridé de la population mondiale et tous les problèmes - famine, analphabétisme, sous-emploi, dégâts environnementaux... - qui en découlent."[/quotE

J'ai bien lu l'article et ce sujet n'est pas nouveau. Je trouve que le continent africain regorge de ressources naturelles bien plus que notre vieille Europe et que celles-ci représentent d'immenses richesses que nous n'avons pas. À votre article j'ajouterai celui-ci : [www.lesechos.fr]
Depuis l'illustre Mécène l'histoire compte de nombreux et généreux donateurs et tout le monde s'en réjouit mais là c'en est trop, cet homme est dangereux, il va tout foutre en l'air, il faut faire quelque chose.
Marcel,


Vous nous dites :

D'une part, dans les pays développés on descend nettement au-dessous de ce seuil et, d'autre part, certains pays du Tiers Monde, notamment musulmans, continuent à avoir une fécondité très élevée, et même plus élevée que jadis alors que la mortalité infantile a beaucoup baissé.


Or, je trouve des taux de fertilité en forte baisse dans les pays musulmans. Le plus peuple d'entre eux, l'Indonésie, a un taux voisin du nôtre.

[www.indexmundi.com]

Quelles sont donc vos sources et de quels pays musulmans en question ?
Oui l'Indonésie, mais allez voir du côté des pays du Sahel ou de la péninsule arabique.
Oui, je viens d'aller voir dans la direction de la péninsule arabique et, étant Français donc nul en géographie, je me suis cantonné (c'est le jour) à un pays que je savais y être, l'Arabie saoudite.

Je ne suis pas géographe, mais je suis mathématicien, et il me semble qu'une telle courbe ne démontre pas de façon évidente qu'il y a une croissance :

[www.indexmundi.com]

Suis-je dans l'erreur ?
Oui, vous avez raison, j'ai beaucoup trop généralisé à partir de quelques cas (Niger, Mali, Mauritanie, Territoires palestiniens) qui, en plus datent : le Niger est revenu à 7,1alors qu'il était monté à plus de 8, le Mali semble amorcer une très légère décrue qui reste cependant à confirmer. Les Territoires palestiniens étaient montés à plus de huit enfants par femme dans les années quatre-vingt-dix, je ne sais ce qu'il en est à présent.
S'ils étaient à huit enfants par femme, ils sont alors en chute libre :


Voici pour Gaza :

[www.indexmundi.com]

Et pour la Cis-Jordanie :

[www.indexmundi.com]
Oui, je me souviens d'un article de la revue de l'INED, Population, dont je retrouve un résumé ici : « la fécondité palestinienne était restée à l'écart de la transition démographique jusqu'à il y a peu. Elle avait culminé à un record universel (plus de 8 enfants par femme) au milieu des années 80, malgré l'accumulation de facteurs propices à la transition. »

Comme je l'ai écrit, mes informations datent un peu.

Par ailleurs, 4,74 enfants par femme, c'est encore énorme, cela signifie un doublement de la population tous les vingt ou vingt-cinq ans, mais c'est une autre question.
Effectivement, dans certains pays musulmans, la natalité reste très élevée.

Cela étant, la chute globale de la fertilité dans ces pays est très forte sur une période de vingt ans, certains pays majeurs, comme la Turquie, ayant des taux tout-à-fait occidentaux :

[www.indexmundi.com]
Utilisateur anonyme
28 mars 2011, 08:15   Re : Bill Gates, un cas intéressant
(Message supprimé à la demande de son auteur)
En tous cas si le taux de fécondité en Algérie était si fortement en baisse, comme on nous le répète depuis au moins quinze ans, comment se fait-il que la population soit passée de dix millions en 62 à trente six aujourd'hui ?
C'est inévitable pendant au moins un demi-siècle, c'est une question d'effectifs des générations. Voyez la pyramide des âges de la population algérienne : les classes d'âge qui naissent actuellement ne sont pas plus nombreuses que celles qui leur donnent naissance mais beaucoup plus nombreuses que que celles qui meurent. C'est pour ça qu'à la fin de la transition démographique la population continue d'augmenter bien que la fécondité soit descendue au niveau du seuil de renouvellement, voire en-dessous.
C'est la "force d'inertie" qui explique cela. Les phénomènes démographiques sont des phénomènes de "longue durée" et les conséquences de la baisse de la fécondité observée en 2000 se font sentir trente ans plus tard sur les chiffres de la population.
La baisse, lente d'abord, puis assez rapide aujourd'hui, du taux de fécondité est observée en Algérie, en Tunisie et au Maroc, depuis plus de vingt ans. Un des premiers à l'avoir notée est l'auteur de l'Atlas du monde arabe (publié au début des années 1990 : j'ai oublié le nom de ce géographe / démographe : Farges ?), qui en concluait que les trois pays du Maghreb étaient entrés sur le plan de la démographie dans une "phase de transition" (laquelle avait affecté différents pays d'Europe de l'Ouest, l'Italie, l'Allemagne, la GB, la Belgique - sauf la France, puisque la croissance démographique y a été maîtrisée, c'est-à-dire réduite au minimum, entre 1810 et 1942, la pays passant de 30 à 40 millions d'habitants - entre 1945 et 1965...). Mais les effets de cette baisse de la fécondité, à savoir vieillissement de la population et stagnation de la croissance démographique - ne vont se faire sentir que dans les années à venir, dans vingt ou trente ans. La population de l'Algérie va donc continuer à augmenter jusqu'en 2040 environ dans des proportions importantes sous l'effet de deux facteurs : allongement de la vie humaine et arrivée à l'âge de procréer (de 16 à 40 ans) des générations nées dans les années 1970-90... Ensuite, cette population est supposée stagner.
Un autre point important est la modification à moyen terme de la pyramide des âges des pays en question, qui passe de la pyramide à la pyramide montée sur cylindre. On passe d'une société de jeunes sans vieux à une société où l'âge moyen croît.
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