Stockholm

Le “modèle scandinave”, dont on nous dit tant qu’il faudrait s’inspirer, dont on nous vante tant les mérites, semble avoir du plomb dans l’aile.

Je reproduis ici un article du Monde, trouvé sur son site Internet, et intitulé « Les incidents continuent dans la banlieue de Stockholm » :

« Les incidents entre forces de l’ordre et jeunes se sont multipliés à Stockholm et dans sa banlieue dans la nuit de mardi à mercredi, pour la troisième nuit consécutive, amenant le premier ministre suédois à dénoncer des actes de “hooliganisme”. “Lors des vingt-quatre dernières heures, une trentaine de voitures ont été incendiées [...] dans la région capitale”, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police de Stockholm, Kjell Lindgren.

« Dans deux des banlieues les plus défavorisées, où la population d’origine immigrée est la plus forte, les fauteurs de troubles ont provoqué des incendies dans une école, à Skärholmen, et une crèche, à Husby, et ont lancé des pierres sur les pompiers et la police et sur leurs véhicules, a ajouté le porte-parole. A Husby, la police a arrêté un homme dans le cadre de l’enquête sur l’incendie d’un centre d’expression artistique.

« Ces émeutes, qui ont éclaté dimanche soir à Husby, avant de se propager à d’autres endroits, du nord-ouest au sud de Stockholm, auraient été déclenchées par la mort, la semaine dernière, d’un homme de 69 ans abattu par des policiers qu’il aurait menacés avec une machette, mais la police affirme qu’elle n’est pas sûre d’un lien avec cette affaire. Au cours d’une conférence de presse, des militants locaux ont pour leur part prétendu que la police les avait traités de “vagabonds, de singes et de nègres”.

« “DU HOOLIGANISME”

« Mercredi, le premier ministre, Fredrik Reinfeldt, a affirmé que “chacun [devait] prendre ses responsabilités pour rétablir le calme”. “Il est important de se rappeler que brûler la voiture de son voisin n’est pas un exemple de la liberté d’expression, c’est du hooliganisme”, a-t-il déclaré à l’agence de presse suédoise TT.

« Mardi, il avait attribué certains des problèmes des banlieues les plus pauvres à l’échec des politiques d’intégration des immigrés. Depuis l’entrée de l’extrême droite au Parlement en 2010, les questions d’immigration ont été de plus en plus présentes dans le débat public en Suède.

« “La Suède est un pays qui reçoit de grands groupes d’autres pays. Je suis fier de cela”, a déclaré le chef du gouvernement. Il a reconnu qu’il y avait “souvent une période de transition entre les différentes cultures”, que le gouvernement cherchait à faciliter par l’amélioration de l’enseignement de la langue suédoise. »

Et toujours : l’usage débile du mot “jeunes”, l’incapacité à nommer ce qui survient et à établir des liens logiques entre les phénomènes, l’infantilisation délirante du discours public (“brûler la voiture de son voisin, ce n’est pas bien, pas bien du tout”), l’auto-flagellation (c’est évidemment l’« échec des politiques d’intégration », le problème...), et enfin l’hébétude totale de M. le chef du Gouvernement, sur le mode “je suis fier que mon pays se fasse submerger”.

Et toujours : l’usage débile du mot “jeunes”, l’incapacité à nommer ce qui survient et à établir des liens logiques entre les phénomènes, l’infantilisation délirante du discours public (“brûler la voiture de son voisin, ce n’est pas bien, pas bien du tout”), l’auto-flagellation (c’est évidemment l’« échec des politiques d’intégration », le problème...), et enfin l’hébétude totale de M. le chef du Gouvernement, sur le mode “je suis fier que mon pays se fasse submerger”.

De quelle aberrante fabrique originelle sortent ces robots détraqués qui, face à la même catastrophe, débitent mécaniquement et la bouche en cœur les mêmes propos insanes? Comment peut-on être à ce point à côté de la plaque et, sur le plan moral, en dessous de tout, y compris des plus frappantes réalités?

Cette phrase que vous relevez sur les voitures brûlées est extraordinaire...

Le peuple suédois historique ne suffit pas au gouvernement suédois, qui doit, pour se sentir fier, l'être d'autre chose, d'un autre élément que son peuple. Tout le reste, les déclarations, les auto-flagellations hypocrites et paradoxales, découlent de cela, de cet argument auto-dissolutoire que reprend en chef d'orchestre l'UE, pompe aspirante de l'éviction de "ceux-dont-l'histoire-à-venir-n'a-point-besoin-pour-ses-monuments-futurs".

Faut-il que les nouveaux propriétaires du PSG soient efficaces pour que l'on fête désormais leurs succès outre-Baltique!

Ironie suprême (trouvé sur “Fdesouche”) : « “J’ai peur que cela s’aggrave. Cela va devenir comme en France”, a ainsi témoigné un habitant du quartier de Kista dans le journal Aftonbladet. »

Nous devrions déjà retenir de ces événements une leçon politique et historique qui s'impose par son évidence: l'histoire de la Suède n'est lourde d'aucun "passé colonial qui ne passe pas"; ce pays ne colonisa jamais la moitié de l'Afrique ni pas davantage quelque part de l'Orient, si bien que des gens comme nos "Indigènes de la République", flambants d'idéologie offensive envers la France et son passé coupable à l'issue des émeutes de 2005, voient leur rhétorique invalidée par l'actualité suédoise de cette semaine. Le passé colonial ou non-colonial de nos pays,n'y est pour rien : ces émeutes sont celles du présent permanent de la meute en auto-promotion, impitoyable, partant d'elle-même, décidée à dévorer l'avenir pour le faire sien à la première opportunité, agissant en guettant du regard l'approbation de la déesse Europe excusatrice, figure mariale, la seule que l'Islam accepte dans son panthéon (la couronne mariale qui fait le drapeau de l'UE est aux mahométans symboliquement et iconographiquement accueillante, elle est parlante à l'Islam qui reconnaît en Maryam l'aimable et unique pont spirituel capable de les relier aux Chrétiens, en faisant d'elle, par le signe, leur complice en appropriation).