Tout cela n'est que vétilles par rapport à ce qui s'est passé en 1991 lors de l'enterrement de M. Bakhtiar, dernier premier ministre d'Iran avant la prise du pouvoir par l'islam, assassiné en France où il s'était réfugié et qui, je le rappelle, élève ingénieur en France à compter de 1936, s'était engagé en 1944 dans l'armée française pour libérer la portion de territoire encore occupé par l'Allemagne et en finir avec le IIIe Reich. C'était un homme "de gauche" - authentiquement de gauche. Ni Mitterrand ni un de ses ministres n'ont eu le courage d'assister à la cérémonie pour saluer un des derniers amis que la France eût alors dans les pays du "tiers-monde" islamique. Avoir un ami comme Bakhtiar, c'est quand même plus honorable qu'un émir du Qatar ou un roi saoudien.
Mitterand s'y est fait représenter par Mme Lauvergeon, un de ses "sherpas"; et cette représentante du Président de la République a assisté à la cérémonie, toute civile (il y a été fait référence au zoroastrisme), coiffée d'un foulard islamique. Elle était la seule femme voilée. M. Bakhtiar qui était incroyant s'opposait à l'intrusion de l'islam dans la vie politique en Iran ; ses quelques partisans qui l'avaient suivi en exil aussi. Je laisse imaginer leur humiliation.
Mme Lauvergeon, qui vit avec M. Fric (sic), doit sa réussite à ses engagements politiques. Fille d'enseignants "de gauche", en1991, elle a été une des premières à montrer publiquement qu'en France même, une partie de la classe dirigeante était prête à faire allégeance à l'islam et à ce que l'islam a de pire.