Au carrefour des Gobelins, passe la rue Broca, parallèle à la rue Pascal, et à la rue de la rue Glacière, laquelle court sans s'arrêter jusqu'au métro Saint-Jacques, ramonée (à l'époque où j'habitais là, par le bus 21). La rue Broca donne son titre à un joli livre de Pierre Gripari, dont le nom a été évoqué récemment ici. Entre les rues Broca et Pascal, des passages aux maisons basses, si basses que les toits de zinc en étaient visibles de la chaussée. Certaines étaient des ateliers d'artistes. Y séjournaient des étudiants argentins réfugiés de la dictature. A l'angle de la rue Glacière et du boulevard Arago : un magasin de produits "bio", quand ce n'était pas encore la mode, et non loin de là, un restaurant chinois, et un autre plus loin, sur le boulevard,
Restaurant du Languedoc qui devait devenir plus tard un restaurant cambodgien (apporté là par l'afflux des réfugiés du polpotisme), à proximité d'un marchand de vin à l'enseigne inoubliable :
Le Chevalier du Cep. Presque mitoyenne du marchand de vin, une bibliothèque petite mais renommée : la bibliothèque Glacière, fréquentée, disait-on, par Michel Foucault qui l'appréciait pour son calme. Je vois sur un plan qu'elle a été déménagée à Tolbiac.
Voici un témoignage de ce qu'est devenu ce quartier, en un billet qui vient de paraître sur le site de Résistance Républicaine :
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