Attention, Guignol : le gendarme !

Savourez lentement ce vide qui s'étale… Et, surtout, ne manquez pas d'observer les mines recueillis des trente zombis qui font cercle…

Pour ceux qui voudrait un p'tit rab…

"Je dois aller en Roumanie pour mettre de l'écologie dans cinq cents monastères. Hein, vous voyez le boulot !"

Ecologie, progrès, humanisme, monde, amour, univers, vie, domination, énergie constructive, Terre, indignation, âme profonde, "bienheureuse insécurité", lumière, réconciliation, "toxines qui divisent", souffrance, mouvement...

Le pire c'est qu'il a l'air de croire à ce qu'il dit.

Bof... Franchement, dans le genre, il y a pire.

Il serait tellement plus judicieux de commencer par s'en prendre à Monsanto...

Vous trouvez que l'on ne s'en prend pas assez à Monsanto ? C'est curieux car il me semble que cette entreprise joue vraiment le rôle du grand méchant loup parmi les petits cochons. Il y a à cela quelques raisons sans doute, mais dans la veine de la dénonciation obsessionnelle on peut difficilement faire mieux.

Je parlais des contributeurs de ce forum et non des colibris, cher Marcel Meyer. Je ne comprends pas cet acharnement contre ces écologistes, Pierre Rabhi ayant un avantage certain sur les gens qui ne font que déplorer l'affadissement ou la destruction des paysages et le déclin de notre civilisation : il ne se contente pas de théoriser, contrairement à ces derniers, mais agit en pratiquant intelligemment le maraîchage.

Le vide qui s'étale, c'est celui du désert français du remembrement et des sols stérilisés par les produits phytosanitaires.

Oui, vous avez raison bien sûr. Le problème avec ce genre de militants légèrement allumés, c'est que ce qu'ils disent est juste, du moins en première analyse. Mais l'écologisme dogmatique peut être à la protection de la nature et des paysages ce que l'antiracisme dogmatique est aux relations humaines.

Heureusement qu'il existe encore des dogmatiques : faire preuve de rigidité dans le domaine de l'écologie est une nécessité absolue.

Qui sont les écologistes non dogmatiques ? Les écologistes pollueurs comme Nicolas Hulot ou Yann Arthus-Bertrand, les écologistes qui se prostituent chez Areva, EDF ou Total, les tartuffes qui défendent le développement durable, la formule 1 écolo, la croissance verte.

Je ne doute pas que les planteurs d'éoliennes ne soient des plus rigides et dogmatiques écologistes, Alexandre.

Vous ne cesserez malheureusement de conchier les initatives des écologistes que le jour où vous souffrirez de la pénurie alimentaire qui s'annonce.

Je suis toujours aussi consternée par le dédain incroyablement mal venu des membres du PI pour la culture vivrière, bio, et l'écologie.

La vidéo d'Alexandre est trop douce et nostalgique. Regardez plutôt celle ci, qui devrait avoir votre attention :





Maintenant s'il vous plaît expliquez moi!

Comment des hommes, fiers de leur patrie, de leur nation, de leur histoire, de leur culture, de leur traditions, peuvent ils renoncer sans scrupule à la cuisine française?!

L'immense majorité des bistrots français vous servent des plats venant de chez Metro, réchauffés en portions. La totalité des produits disponibles en supermarchés ne servent qu'à cultiver votre cancer (ici vous pourrez vous référer aux taux de pesticides et de cancérigènes présent dans le sang des enfants testés lors de récentes recherches... Ont leur trouve même des métaux lourds et du DDT via la consommation de gros poissons! Globalement, vous êtes ce que vous mangez, et depuis les années 80, vous êtes mal barrés).

Mais surtout... Le goût! Comment de tels chantres de la beauté, du paysage et des traditions françaises peuvent ils se moquer des seuls agriculteurs qui se cassent le dos pour fournir les derniers légumes et fruits à avoir un semblant de goût?
Les plus anciens d'entre vous ne sont ils pas sensibles au discours de Claude Bourguignon sur le goût du lait de vache?
Aucun d'entre vous n'a t il goûté de tomate bio, de variété ancienne, comme une noire de crimée, pour réaliser que la F1 toute rouge vendue en supermarchés n'est que de l'eau de robinet?

Je ne vais même pas tenter de parler de la biodiversité... Je suppose que vous n'en avez rien a faire que nos pays ai perdu plus de la moitié de leurs fleurs et autres plantes, et des centaines de milliers d'espèces animales et d'insectes qui étaient typiques de nos régions. Je suppose que vous ne réalisez même pas le danger que représente cette annihilation des chaines alimentaires pour notre environnement...
Peut être vous réveillerez vous le jour où toutes les abeilles seront mortes, et les fleurs totalement disparues de la surface de l'Europe?
Comme le disait si brillamment un scientifique Américain, le jour où il n'y a plus d'abeilles, dans un Big Mac, il ne vous restera plus que le pain.
Bon Appétit.

Maintenant, répondez à mes questions sur les éoliennes.

Quelle est la différence entre démonter une éolienne et démonter une centrale nucléaire?!
Il me semble que pour l'un il faut une grue, 4 ouvriers armés de tourne-vis et une demie journées, alors que pour l'autre il faut des centaines d'hommes, des années entières, et au final, on se retrouve avec un réacteur nucléaire qu'il faut enterrer.
Vous la voyez la différence entre une usine qui même démantelée détruira son environnement à travers ce noyau indestructible, et une éolienne entièrement recyclable?!

Comment des hommes comme vous, qui se vantent de faire preuve d'intelligence et de sensibilité, ne peuvent pas comprendre qu'il vaut mieux couvrir certaines parties de France d'éoliennes, pour pouvoir arrêter le nucléaire et rechercher une énergie propre, et ensuite DEMONTER ces éoliennes?

C'est tellement plus simple d'attendre la bouche en coeur un Fukushima français, en se gavant de légumes transgéniques, couverts de pesticides qui ont transformé la moitié de votre patrie chérie en déserts virtuels!

Sur ce je vous laisse à vos méditations aussi stériles que des graines de coton Monsanto, et vais rejoindre le camp des gens qui se bougent, qui vivent dans la réalité, le concret, et tentent de retrouver une France presque disparue, celle qui avait nourri ses enfants pendant des millénaires.

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Vous savez, Noémie, je n'ai pour ma part absolument rien, mais alors rien, contre ces agriculteurs dont vous parlez qui "se cassent le dos pour fournir les derniers légumes et fruits à avoir un semblant de goût", ni contre les écologistes de bonne volonté. Je ne vois pas ce qui nous vaut cette grande envolée indignée sur la disparition du goût, les abeilles, le démontage des éoliennes, etc. J'ai beau chercher dans le fil, je ne vois pas. Permettez seulement qu'à l'instar de Didier Goux l'on trouve assez divertissant le discours du sieur Rahbi qui restitue la teneur mystico-socialo-panthéiste de l'écologisme dogmatique. Dogmatique. Marcel Meyer a bien résumé les choses en écrivant : "Mais l'écologisme dogmatique peut être à la protection de la nature et des paysages ce que l'antiracisme dogmatique est aux relations humaines."

Et puis, pardonnez-moi, m'agace toujours un peu qu'on se flatte d'appartenir soi-même au camp des Concrets, des Réels qui-se-bougent, comme si les autres, dont on ne sait rien, n'avaient jamais qu'une existence d'ectoplasmes. Soit dit en toute amitié.

Il est en effet très peu probable que ceux qui se moquent de Pierre Rabhi fassent quoi que ce soit de concret dans le domaine de l'écologie. Ceux qui ont été confrontés à l'élevage ou au maraîchage biologique s'abstiennent habituellement de se foutre de sa gueule, au nom du travail qu'il fait.

Vous ne cesserez malheureusement de conchier les initatives des écologistes que le jour où vous souffrirez de la pénurie alimentaire qui s'annonce.

Ceux qui ont été confrontés à l'élevage ou au maraîchage biologique s'abstiennent habituellement de se foutre de sa gueule

Cher Alexandre, bien que l'on ne doute pas de vos très bonnes intentions, vous serait-il loisible d'avoir la main un peu plus leste quant à la fumure de vos phrases ? Je crains, sinon, que vous ne voyiez rapidement vos grèves envahies par les algues vertes...

Cher Stephane, j'avoue ne rien savoir de votre vie, et cher Didier, j'avoue déborder légèrement du sujet.

Vu l'habitude qu'ont les membres du forum à s'éloigner des sujets discutés, je pensais que vous m'excuseriez de m'être ici quelque peu éloignée de la vidéo de Rabhi.

On peut certes critiquer les expressions utilisées, mais comment critiquer l'homme qui, avec ses équipes, apprends à des paysans arabes à re-fertiliser leurs sols (stérilisés par le soleil) de façon naturelle, afin de leur éviter d'être les prochains à embarquer leurs famille dans un bateau pour Marseille ou Lampedusa?

Si je me suis emportée, c'est parce que j'ai gardé un souvenir amère d'un topic sur les paysans, le mépris et parfois la haine de "ces gens". Un mépris d'élitistes, qui pourrait se comprendre venant de membres d'un mouvement moins attaché aux valeurs et aux traditions françaises.
Enfin, vous me direz, de tout temps les élites ont toujours tout fait pour oublier qu'ils dirigeaient un pays dont plus de la moitié des habitant étaient paysans, donc maintenant que les dits paysans ont été remplacés par des banlieusards, tout est plus simple...

Cher Didier Bourjon, je vous en prie, éclairez moi sur les positions du P.I. concernant le cadavre de la bio diversité française, sur l'agriculture dite "conventionnelle" qui tue nos sols et nos enfants, sur l'agriculture dite "biologique", sur l'état actuel de notre agriculture, sur notre nature dévastée par des champs de milliers d'hectares qui ne sont que déserts virtuels.

Cher Stéphane Bily, pardonnez moi de vous avoir vexé, puis je savoir de quelle façon vous vous placez dans le camps des concrets, au regard de l'agriculture, de la nourriture et de l'écologie française?

Chère Noémie, vous ne m'avez nullement vexé, rassurez-vous. Pour répondre à votre question, sachez que je cultive moi-même mes vaches et élève tout seul mes tomates. Plus sérieusement, je suis un rat des villes, et n'ai pas d'activités écologiques et campagnardes vertueuses prévues pour l'été, si c'est ce que vous voulez savoir. Et je me f... (voir ici la traduction thaïlandaise) de savoir si j'appartiens à tel ou tel "camp", et me garde bien de juger les autres sur ce point. Cela dit, vos inquiétudes sur le sort de la paysannerie française sont fondées.

Les vertueux, au contraire, théorisent sans jamais agir.

Heureusement que cultiver ses tomates ne fait pas parti de "camp du Bien" mais du "camp du nécessaire".

Je comprends mieux votre réaction! Mais en même temps, vous ne faisiez pas partie des gens critiquant la paysannerie dans cette autre discussion, je ne suis pas totalement surprise.

Combien de vaches avez vous?

Je plaisantais, chère Noémie. Le banlieusard que je suis achète ses tomates au marché quand il le peut, et sa viande idem.

Ah, comme la blague était bien vue!

N'est-ce pas ? Je crois avoir mérité un gage (mais pitié, pas de jardinage !)...

Mais la pénurie alimentaire est déjà là, Alexandre, et il faudrait dire qu'elle a toujours été là, et que si tout le monde n'en a pas conscience (conscience de la pérennité de la faim et de la pénurie) c'est bien parce que l'agriculture est sortie de la paysannerie et du bio, il y a un demi-siècle ou un peu plus en Occident. L'affranchissement du bio, que vous n'avez probablement pas connu mais qui était la norme dans les campagnes de France jusqu'à la mort du général de Gaulle, et l'avènement du chimique, dont je ne suis pas plus friand que vous, faut-il le préciser, ont fait oublier les pénuries alimentaires. Telle est la problématique: servage et pénurie d'une part ou affranchissement des exigences du "travail de la terre à la main et sans engrais" (pour le dire vite) et empoisonnement d'autre part. Il faut choisir: mourir à la tâche, abruti, moche (pas de rouge à lèvre au plomb pour les dames, ni de chirurgie esthétique, dépense inutile) et sain, ou mourir libre, urbanisé mais empoisonné. Si vous avez une solution à ce dilemme, vite, donnez-la nous, nous sommes preneurs. Mais sachez à l'avance que nous ne voulons pas entendre parler des talibanneries écolos retour à la terre à retourner les mottes à la main sur un même terroir jusqu'à la mort. Au Cambodge, pendant quelques années, ils ont essayé: cette violence (la monotonie du travail des champs est d'une extrême violence; le travail des champs, c'est déjà les travaux forcés) n'a trouvé à sa mesure que la contrainte d'une tyrannie toute conçue pour la faire durer et dont vous avez sans doute eu connaissance de la cruauté.

Je suis de ceux, non, je suis le seul, jusqu'à cette intervention de Noémie à avoir ici défendu les éoliennes; je le précise à son intention: sa mise en parallèle des démontages d'infrastructures entre éolienne et centrale est pertinent, n'en déplaise.

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Bien que cela n'ait pas la moindre importance, je tiens à préciser que je me moquais du verbiage de ce monsieur – n'ayant par ailleurs aucune idée de ce qu'il peut bien maquiller dans l'existence et m'en fichant résolument.

Est-ce de l'huile de moteur bio ?