Le site du parti de l'In-nocence

Malédiction statistique

Envoyé par Jean-Marc du Masnau 
La ville de Paris vient de faire paraître les données de base (c'est à dire les fichiers exploitables) relatives aux prénoms donnés en 2011.


[opendata.paris.fr]

Vous connaissez mon goût pour les statistiques, et j'ai analysé ces données en séparant les prénoms "traditionnels issus du calendrier" et "issus des services télévisées" (avec des variantes orthographiques, du style Arman) d'une part, des prénoms qui n'étaient pas de cette catégorie d'autre part.

Si on suit les théories du Grand remplacement, nous devrions trouver, dans une ville comme Paris qui est plus "diverse" que Barbezieux, Tulle ou Chaumont une très forte représentation de la seconde catégorie.

Voici le résultat.

Total des naissances de la base (garçons uniquement) : 16613

Total exploitable pour raisons statistiques : 16197 (soit 97.50%)

Prénoms du type traditionnel ou issus des séries : 13414, soit 82.82%

Autres prénoms : 2783, soit 17.18%


Les doctes in-nocents ont-ils une explication à ces statistiques qui contredisent le "réel" ? sont-elles du domaine du "faussel" ?
Eh bien Jean-Marc, tout ça serait passionnant si vous vouliez bien nous dire ce qu'il faut entendre par "prénoms du type traditionnel ou issus des séries".

Les "séries", soit les séries statistiquement normées, se doivent de contenir, par exemple, Mohammed et Aziz, dès que la norme statistique est bâtie sur l'existant. La statistique est une science folle en ce sens que sa "norme" est auto-générée, inter-subjective s'agissant des prénoms; ses écarts n'apparaissent que par référence à un existant auto-normé (l'écart type ne dit strictement rien si ce n'est l'étalement des écarts par rapport à la médiane de l'existant).

Prenons un exemple (comme j'adore que vous écriviez) : s'il ressort statistiquement qu'une famille sur cinq est désormais monoparentale, ou polygame, ou comptant un membre à l'homosexualité déclarée, la famille-monstre sera celle où personne n'a déclaré son homosexualité, où le père et la mère n'ont jamais été divorcé, où le chef de famille n'a pas fait de bâtard entrenu par les aides sociales, etc.

Nous allons demeurer, à cause de vous, tout ce dimanche soir dans l'angoisse de savoir si, désormais, Mohammed et Aïcha sont dans la "série" des 82,82 %, cependant que les "freaks" seraient les "Jean-Marc", les "Francis", agglutinés pour les besoins de la cause scientifique avec les "Slodoban", les "Airlyn", les "Chardonnay-de-Minuit" (si, ça existe), et autres "Ophélinia".
Non, je crois que les prénoms traditionnels sont ceux qui correspondent à une tradition (de Adèle à Adel, de Marie à Zahra), quelle qu'elle soit, et les autres les prénoms originaux, comme le modeste "Podeyaourt", l'affriolante "Promotion", ou encore le culturel "Begbeder" et le scientifique "Broomhead".
Mais enfin ça n'a strictement aucun sens sinon de montrer que la "gentrification" de Paris intra muros est plus avancée que jamais, deux ou trois arrondissements du nord-est exceptés. Sortez-nous donc les statistiques de l'agglomération parisienne dont Paris intra muros ne constitue que le quart. N'importe quoi ! (Pour rester courtois.)
Marcel,


Je voulais dire ceci. Paris a ceci de particulier qu'y sont cumulées les naissances de la ville elle-même, mais aussi une partie des naissances des communes voisines.

Je n'ai les chiffres nationaux que pour 2010. En 2010, il y a eu, à Paris, 31 440 naissances pour 2 246 995 habitants. En France métropolitaine, il y a eu 802 224 naissances pour 62 765 000 habitants. Il y a donc 10% d'excès de naissances à Paris.

Si vous voulez, je peux vous produire des données nationales sur les 200 ou 300 prénoms les plus donnés à des garçons (a priori la répartition garçons-filles est identique).
Voyez vous-même, sur les 200 prénoms les plus donnés en France en 2010.

Les prénoms "traditionnels" représentent à peu près 90%, et les 200 premiers prénoms à peu près 65% du total des enfants.


J'avais fait le même calcul il y a quelques années.

NATHAN 7034
LUCAS 6923
ENZO 5950
LEO 4863
LOUIS 4806
HUGO 4660
GABRIEL 4526
ETHAN 4514
MATHIS 4348
JULES 4318
RAPHAEL 4199
ARTHUR 4157
TOM 4115
THEO 4034
NOAH 3935
TIMEO 3666
MATHEO 3614
CLEMENT 3601
MAXIME 3569
YANIS 3528
MAEL 3494
ADAM 3412
THOMAS 3273
EVAN 3079
PAUL 3068
NOLAN 3005
AXEL 2836
ANTOINE 2817
ALEXANDRE 2611
NOE 2594
SACHA 2575
NOA 2569
BAPTISTE 2533
MAXENCE 2475
MOHAMED 2390
GABIN 2248
ALEXIS 2201
RAYAN 2136
QUENTIN 2047
VALENTIN 2001
MATHYS 1937
VICTOR 1914
SAMUEL 1827
ESTEBAN 1786
KYLIAN 1770
MARTIN 1751
ROMAIN 1749
SIMON 1652
MATTEO 1619
AARON 1604
LORENZO 1588
LENNY 1578
ROBIN 1476
BENJAMIN 1381
ADRIEN 1349
NAEL 1258
LIAM 1252
PIERRE 1235
TITOUAN 1231
ILYES 1211
AMINE 1205
DYLAN 1144
RAFAEL 1129
TRISTAN 1118
JULIEN 1100
GASPARD 1097
ELIOTT 1070
MATHIEU 1066
NICOLAS 1066
BASTIEN 1064
MATHIAS 1051
CORENTIN 1020
OSCAR 960
MARIUS 948
THIBAULT 941
DIEGO 940
KENZO 934
NOAM 923
MEHDI 909
ILAN 900
ANTONIN 895
MATEO 887
NINO 879
LOUKA 876
ERWAN 872
LILIAN 851
TIAGO 849
WILLIAM 833
KAIS 806
LOAN 805
JEAN 802
AUGUSTIN 801
LORIS 798
TIMOTHE 792
ISMAEL 777
AYOUB 776
AMAURY 774
FLORIAN 767
DAVID 754
LUCA 754
DORIAN 753
RYAN 751
YOUNES 744
TIMOTHEE 738
ANTHONY 734
SOAN 731
RUBEN 729
CAMILLE 720
MALO 713
NATHANAEL 708
WASSIM 701
SOFIANE 668
LUKA 665
YANN 653
YASSINE 649
CHARLES 647
LEON 634
NOHAM 632
KEVIN 626
LENY 622
ELIOT 618
NOLANN 609
MORGAN 607
ELIAS 601
IBRAHIM 599
NOLHAN 585
SASHA 585
HAMZA 582
GAETAN 581
EWEN 579
LEANDRE 576
MATTHIEU 576
ALBAN 567
ALEX 562
JULIAN 561
JOSHUA 555
GUILLAUME 553
LOIC 550
RAYANE 550
TONY 544
JOSEPH 543
YOUSSEF 543
YACINE 542
JOHAN 539
MILO 533
CHARLIE 530
REMI 523
AMIR 522
MAHE 522
PABLO 522
TEO 517
AURELIEN 515
GAEL 514
SAMY 512
CHARLY 509
ISAAC 505
ZAKARIA 501
JEREMY 496
NAIM 496
BILAL 485
ALI 481
OWEN 479
JORDAN 477
KILLIAN 474
ELOUAN 459
LUKAS 458
KYLLIAN 453
YLAN 449
FELIX 448
ANIS 447
MAE 440
EWAN 438
COME 437
MILAN 433
THIBAUT 432
ANAS 431
VINCENT 430
FARES 426
ACHILLE 424
ADEM 420
LEANDRO 418
BASILE 415
BRYAN 415
ARMAND 412
ILIAN 411
LUCIEN 408
AHMED 407
DAMIEN 406
LOHAN 400
SAMI 399
DJIBRIL 398
JUSTIN 394
ROMEO 390
MARWAN 384
MELVIN 383
WALID 382
AYMEN 379
MARCEAU 370
ANGELO 367
Jean-Marc, la naissance n'est de toute façon plus rien dans un monde de populations en mouvement. Ce qui est significatif : le nombre des Théo, Amaury, Mathieu et Augustin qui, nés à Paris, quitteront la France (et l'Europe) avant l'âge de trente ans pour ne plus y revenir et le nombre "des autres" qui, nés ailleurs, ou nés ici, resteront, et ramèneront une Aïcha en France après l'avoir épousée ailleurs.

Ce qui véritablement signifiant : la liste des noms des personnes ayant obtenu leur licence de chauffeur de taxi parisien en 2011; les Théo, Amaury et Mathieu n'y sont pas plus de cinq pour cent.
C'est une autre approche, Francis, qui peut se comprendre, en effet. Je connais bon nombre de jeunes Français éduqués, qui s'expatrient, et j'en ai aidé plusieurs, ayant un petit "réseau". Ces jeunes partent non pas parce qu'ils se sentent remplacés, mais parce que la France est incapable de surmonter ses pesanteurs et de règler ses problèmes économiques.

Mon idée serait la suivante : quantifier les phénomènes dont on parle, non point à la Obertone ou à la Millet, mais à partir d'outils statistiques.
La mauvaise nouvelle (ou la bonne, c'est selon) de ces mirifiques statistiques, c'est que n'y figurent guère de Jean-Marc ni de Francis (mettons).
Quant à quantifier les phénomènes d'après des outils statistiques, c'est exactement ce que s'emploient à faire depuis trois décennies au moins les Amis du Désastre et autres instigateurs du Grand Remplacement. On voit le résultat.
Mais enfin, quantifier un phénomène est la seule façon de fonder une analyse raisonnable. Je ne sais pas comment on procède dans le domaine littéraire, mais c'est l'usage dans le domaine scientifique.

Reconnaissez que la notion même de Grand remplacement n'a pas le même sens suivant les pourcentages de population. En l'absence de données de ce type, l'approche par les prénoms donne au moins un ordre de grandeur.

On dirait qu'on part d'observations particulières et qu'on en tire une théorie. Jusque là, c'est normal. Ensuite, cette théorie est développée sans passer par une phase essentielle, qui est la vérification à grande échelle. C'est une faute de méthode.

Je ne vois pas pourquoi les analyses quantitatives (qui ne sont en rien de la sociologie mais de la vérification) sont aussi mal considérées ici. Est-ce parce que la réalité qu'elles peuvent montrer est moins grave ?
Le changement de peuple, et plus largement le changement de civilisation, relève de l'expérience immédiate et sensible de l'individu héritier des siècles, et dans une certaine mesure, il est vrai, de l'expérience littéraire du monde et de la réalité (du moins avant que la production éditoriale de ce pays ne devienne plus qu'une vaste entreprise de promotion de la société entièrement nouvelle cherchant implacablement à faire table rase du passé). De sorte que le si bien nommé Grand Remplacement ne nécessite nulle vérification par quelque discipline pseudo-scientifique que ce soit. La science, ou prétendue telle, s'est toujours mise au service du progressisme à tout crin, cette religion moderne en diable et formidablement dévastatrice qui nous a conduit là où nous sommes, et qui, selon toute vraisemblance, n'entend pas s'arrêter en si bon chemin, le progrès, comme chacun sait, n'ayant pas été conçu muni d'une marche-arrière. C'est bien pourquoi cette vaste fumisterie qu'est l'industrie mensongère de la fiction sondagière et de la statistique manipulée n'a jamais eu d'autre but que de rééduquer le bon peuple en lui apprenant à ne pas voir ce qu'il voit, à ne pas entendre ce qu'il entend, à ne plus penser ce qu'il pense, et à l'empêcher d'ouvrir la bouche autrement que pour approuver extatiquement le monde épouvantable dans lequel on le force à vivre depuis trop longtemps. Malheureusement pour les tenants de la réalité mise en chiffres et découpée en tranches qui s'arrogent impunément le droit (mais il est vrai qu'ils sont formés et payés pour ça) de lui dire ce qu'il doit penser du réel, ou plutôt du peu qu'il en reste. Il va falloir si faire, non seulement le peuple a tendance à voter de plus en plus souvent de travers, mais il y a belle lurette qu'il ne croit plus à la soi-disant vérité mathématique des sondages et des statistiques dont on l'abreuve quotidiennement jusqu'à la nausée.

À ceux qui continueraient d'avoir foi en les statistiques, l'on pourrait rétorquer que Mohamed est devenu le premier prénom désormais attribué aux nouveaux-nés de sexe masculin qui voient le jour dans le Gard. À ceux qui aux sondages préfèrent les histoires vraies, qui sont bien plus amusantes et surtout plus édifiantes que des colonnes de chiffres, l'on pourrait rapporter cette anecdote d'un jeune Français issu de l'immigration extra-européenne qui, il y a un an ou deux, avait engagé une procédure pour obtenir le droit de changer de prénom. Le jeune homme qui vivait dans une banlieue sensible était en effet l'objet des quolibets et des moqueries de ses petits camarades pour la simple raison que les parents d'icelui, croyant bien faire et s'imaginant sans doute faciliter ainsi la future intégration de leur rejeton dans la société française, avaient choisi de le prénommer Johnny - du nom de ce chanteur populaire, hurleur compulsif et passablement sénile, quoique idole indéboulonnable des foules petites bourgeoises prolétarisées autant que des hommes politiques de tous bords (il n'aura échappé à personne que Nicolas Sarkozy exhibait fièrement l'intégralité de sa discographie dans son bureau de campagne présidentielle, ni que Manuel Valls a récemment préféré assister au concert dudit chanteur qui se déroulait dans la salle de Bercy plutôt que d'aller le même soir soutenir le président Hollande lors de son récent et calamiteux passage dans l'émission Capital, sur M6...). Quoi qu'il en soit, le jeune homme issu de l'immigration et méchamment raillé en raison de son prénom ridicule, de surcroît, semble-t-il, très peu couleur locale, obtint gain de cause. Et que croyez-vous qu'il arriva ? Autorisé par le tribunal à changer de prénom, il choisit de se faire appeler, non pas Jean, Renaud, ou Gabriel, mais bel et bien Mohamed. Un prénom typique de la France remplacée. On imagine qu'il coule à présent des jours tranquilles dans quelque "territoire perdu de la République" où plus personne ne songe désormais à se moquer de lui ni à le discriminer de la sorte.
Quant à quantifier les phénomènes d'après des outils statistiques, c'est exactement ce que s'emploient à faire depuis trois décennies au moins les Amis du Désastre et autres instigateurs du Grand Remplacement. On voit le résultat. (Sébastien Delautremer)

C'est un peu comme les climatologues du GIEC qui nous annoncent, à grand renfort de statistiques eux aussi, le réchauffement climatique en cours. Il suffit de mettre le nez dehors de temps en temps pour se faire soi-même une idée du réel.
Voici exactement le type d'observation personnelle de laquelle il est inepte de tirer des conséquences.
À ceux qui continueraient d'avoir foi en les statistiques, l'on pourrait rétorquer que Mohamed est devenu le premier prénom désormais attribué aux nouveaux-nés de sexe masculin qui voient le jour dans le Gard.

Auriez-vous la source de cela ?

Voici la liste des vingt prénoms les plus donnés dans le Gard en 2009, voyez vous-même. A moins d'une multiplication subite des Mohamed, je en vois pas comment ce que vous nous dites pourrait être vrai.

NATHAN 81 fois donné
ENZO 60
LUCAS 58
LOUIS 45
YANIS 42
THOMAS 42
ADAM 42
LEO 40
HUGO 40
MATHIS 38
GABRIEL 38
ETHAN 37
TOM 36
RAPHAEL 35
JULES 33
MOHAMED 32
CLEMENT 32
MAXIME 29
MATHEO 29
PAUL 28
Mais enfin, Jean-Marc, puisqu'on vous dit que les Mohamed se multiplient comme les pains !!
Qu'il me soit toutefois permis de faire remarquer à M. Piron, qui paraît vouloir fort aimablement apporter de son eau à mon pauvre moulin, qu'il ne s'agit pas de ''réchauffement climatique'' local, mais de ''réchauffement climatique global'', dont les effets ne se font, hélas, que trop bien observer à l'échelle mondiale. Aussi vaut-il mieux parler de "dérèglement climatique", à propos duquel il suffit en effet de mettre un tant soit peu le nez dehors pour constater, pour peu que l'on ne soit pas un perdreau de l'année et que l'on n'ait pas la chance d'habiter Ajaccio (ou Plieux, mettons), que non seulement celui-ci n'est pas, n'en déplaise aux climato-sceptiques, une illusion atmosphérique, mais que l'on n'a jamais vu, de mémoire de Normands (et Dieu sait que l'on en a vu), un printemps aussi pourri (comme dirait mon voisin Didier Goux, en regardant par sa fenêtre : l'été finira bien par arriver...). N'empêche, dans ce domaine comme dans tous les autres, il se trouvera toujours des experts de l'expertise pour vous certifier à grand renfort de statistiques incontestables que vous délirez, que vous vous alarmez pour rien, que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, et qu'il n'y a là rien que de parfaitement normal.
Vous avez parfaitement raison d'être sceptique, M. du Masnau, quant à l'affirmation de la multiplication des Mohamed comme des petits pains dans le Gard. J'avoue que sur le moment cette information m'avait paru quelque peu stupéfiante, sinon un tant soit peu invraisemblable, malgré mes vilains penchants. J'ai lu cela, il y a quelques semaines, si je ne m'abuse, sur le site f.desouche qui évoquait un reportage d'une télévision locale ou un article de la presse régionale. Parce que je me doutais bien qu'on allait me demander d'indiquer ma source, j'ai essayé au préalable d'en retrouver trace ; mais en vain. Je me souviens qu'il était question d'une maternité où l'on se moquait plus ou moins ouvertement d'une famille catholique traditionnelle qui avait baptisé ses trois enfants au moyen de prénoms anciens, peu ou prou médiévaux...
Qu'importe cependant le procès que vous souhaitez me faire, dans la mesure où je vous dis me méfier de la statistique en général. Que celle-ci vienne contredire ou au contraire attester l'expérience quotidienne, elle me paraît toujours réductrice, exagérée, simplificatrice, erronée, trop souvent au service d'un discours préétabli et d'une idéologie dominante.
Et d'ailleurs, ce qui m'étonne de vous, c'est qu'a priori vous ne me soupçonniez pas d'avoir également inventé l'histoire du jeune sensible prénommé Johnny...
Des preuves, je vous le dis d'avance, je n'en ai aucune ; elles se promènent tranquillement dans les rues de mon pays.
Elles y sont si nombreuses que vous ne les voyez déjà plus ; vous vous y êtes sans doute habitués bien mieux et plus vite que moi. À telle enseigne que je vous imagine chaque soir n'ayant pas le moindre mal à trouver le sommeil en comptant les petits Mohamed qui n'existent que dans les cerveaux dérangés des traumatisés du changement de peuple.
Personnellement je m'interroge sur la religion des parents de tous ces petits Gabriel, nom d'archange que j'affectionne et que l'islam a en commun avec la chrétienté.

Quoi qu'il en soit, dans le Gard, département que je connais un peu, les photographies des sorties des écoles valent toutes les statistiques de naissance. Etait parue une photographie de remise de médailles à des mères françaises méritantes, (entendre mères de famille nombreuse, dans le Gard ou en Saône-et-Loire, pas dans le 9-3), qui avait fait le tour de la blogosphère, il y a un an ou deux: sur les six ou sept des femmes présentes sur la photo, une ou deux seulement n'étaient pas enfoulardées. Mais les enfoulardées étaient bien libres de nommer leur fils Gabriel ou Léon, après tout. Tous ne peuvent pas s'appeler Mohammed. Avec leur air de tout dire, les statistiques sont toujours trompeuses. Et puis, sur le lot des Mohammed, combien de futurs citoyens exemplaires, après tout, conscients qu'ils sont nés dans une religion d'asservissement, et qui deviendront finalement des Français in-nocents et parfaitement fréquentables, ce qu'on ne dit jamais assez, en tout cas, ce qu'aucune statistique ne dira jamais. Il n'y a pas de fatalité, c'est le pari de la philosophie en Occident, et incidemment de la tradition spirituelle chrétienne, qui s'attacherait à la naissance. L'individu peut toujours mieux faire que son acte de naissance, et cela dépend aussi de nous tous.

Par la fenêtre ces statistiques s'il vous plaît, elles nous saoulent et nous enferrent en risquant de nous faire passer pour ce que nous ne sommes pas.
M. Delautremer, ne mélangez pas tout, je vous en prie. Le monde est déjà assez compliqué comme ça. Oui, la fonte des glaces polaires a lieu, oui, c'est à cause de l'évolution du climat qui se réchauffe; oui ce phénomène s'accompagne d'un refroidissement sur la façade atlantique du continent eurasien et pas ailleurs (jetez un oeil sur les températures de printemps en europe centrale et orientale et vous verrez); et les raisons de ce refroidissement sont très bien expliquées par les climatologues: les eaux chaudes du Gulf Stream ne peuvent plus remonter du fait de la présence des eaux glaciaires surabondandes dans l'Atlantique nord produites par cette fonte, qui bloquent leur remontée, d'où la caillante estivale qui fait ricaner tous les climato-septiques du sud du Portugal à la côte norvégienne.

(mais j'aperçois là-bas Marcel qui arrive son gourdin anti-réchauffiste en crosse de hockey à la main, vêtu de peaux d'ours polaire et l'air très en pétard. Je me sauve au plus vite).
"Les premières observations datent de 2006. C'est alors qu'un article publié par un australien dans le Daily Telegraph a attiré l'attention du public sur le fait que, depuis huit ans, on n'avait plus enregistré de hausse de la température moyenne du globe bien que la plupart des spécialistes des sciences du climat et les médias continuent de parler de manière insistante d'un réchauffement continu et certain de la planète provoqué par les émission anthropiques des gaz à effet de serre.

Dès le départ, cette découverte a été formulée en termes scientifiques extrêmement prudents mais, comme elle allait à rebours de l'opinion publique, elle fut rapidement rejetée en même temps qu'était mise en cause la sincérité des intentions de ceux qui en étaient les auteurs. Mais, à la surprise de beaucoup, et pour le plus grand désagrément de certains, au fur et à mesure que les années ont passé les nouvelles observations ont confirmé que la pause du réchauffement s'appliquait finalement à l'ensemble de cette première décennie du 21ème siècle, et même débordait au delà."

(Source : Institut Turgot)
Je le vois plutôt arriver sur son quadrige, vêtu de taffetas ponceau et, effectivement, le gourdin brandi vers le ciel, tel le bâton de Bergé devant les Femen, très, en quelque sorte, Ben Hur Marcel.
Comme vous le dites fort bien M. Marche : "Avec leur air de tout dire, les statistiques sont toujours trompeuses."
C'est en effet cet "air de tout dire" qui ne nous inspire pas confiance, et plus encore cet air d'être capable de nous dire aussi bien une chose que son contraire qui nous incite à les prendre avec des pincettes ; et ce bien qu'il soit presque toujours difficile de résister à leur impérieuse force de conviction et de persuasion, a fortiori lorsque les résultats en chiffres et pourcentages que celles-ci nous jettent à la figure avec des manières autoritaires de vérités révélées nous semblent coïncider, au moins en grande partie, avec la description et l'expérience du réel que nous estimons la nôtre. C'est à ce moment là, me semble-t-il, qu'il faut plus encore que dans le cas contraire tenter d'exercer notre sens critique et nous maintenir à bonne distance, autant que faire se peut. Car spontanément nous sommes tous tentés de nous appuyer sur les statistiques lorsqu'elles nous arrangent, et ne pouvons nous empêcher de nous montrer suspicieux à leur égard lorsque nous ne croyons pas un traître mot de leur froid langage mathématique. En somme, les statistiques seraient aussi trompeuses que les généralités ou les préjugés qui certes ne disent pas toute la vérité, mais qui pour autant ne se contentent pas de mentir.
Aussi la réticence qu'elles nous inspirent tient-elle avant tout de l'usage disproportionné que l'on en fait de nos jours dans une société maladivement obsédée par la mise en chiffres des choses, des phénomènes et des individus, au point que la généralisation des statistiques est devenue non seulement le seul outil de connaissance du réel qui puisse faire autorité à l'époque contemporaine, mais l'arme infaillible que l'on s'empresse de brandir au-dessus de votre tête dès lors que ce que vous dites va à l'encontre de la doxa bien-pensante. C'est même l'arme favorite des Amis du Désastre. D'où la dictature des statistiques, d'où le gouvernement par les sondages, étape terminale de la démocratie.
Aussi, je veux bien les jeter par la fenêtre ces assommantes et maudites statistiques, mais il est à craindre qu'une bonne partie de cette démocratie et de ce gouvernement ne soit entraînée à leur suite. Après tout, ce n'est peut-être pas un problème. Pour peu que quelqu'un pense à refermer avec soin la fenêtre une fois la tâche accomplie.
C'est bien ce que je disais, pendant que climato-sceptiques et autres climato-tout-va-très-bien-Madame-la-Marquise nous font la leçon à coup de chiffres, de relevés scientifiques et de données statistiques, les conditions élémentaires de vie terrestre ne cessent de se dégrader, ce que tout le monde devrait être en mesure de constater, mis à part, peut-être, quelques bénis des dieux admis dans je ne sais quel paradis terrestre (si vous avez la chance d'être dans ce cas précis, n'indiquez surtout pas votre point de géolocalisation : conservez votre privilège).
01 juillet 2013, 09:42   Re : Malédiction statistique
Je crois que les statistiques tiques tic tic ne savent pas prendre en compte les données strictement sociologiques et / ou culturelles. Ainsi en ce qui concerne les prénoms masculins donnés dans le Gard, Yannis figure en cinquième position. Certes, Yannis rappelle le poète Yannis Ritsos mais dans les faits, ce prénom n'est pas donné par des parents épris de poésie ou par des parents héllénistes, rebutés par le prénom "Aristophane."
Il est donné par des parents musulmans car les sonorités leur rappellent celles de l'arabe. Il en va de même avec Inès, version hispanisante d'Agnès, récupéré par des familles arabes.
De façon générale, les prénoms qui se terminent par un "a" sont prisés dans ces familles. Sans oublier ceux qui se trompent d'univers culturel ou récupèrent sciemment (je ne saurais dire) des prénoms bibliques et prénomment "Sara", une petite fille musulmane, ce qui pourrait sembler a priori aberrant.

En ce qui concerne les prénoms qui ne se rattachent à aucune tradition sinon celle des séries les plus sottes et les plus laides revendues par TF1, il serait intéressant de savoir si les familles musulmanes les adoptent et adhèrent ainsi à la sous-culture main-stream plutôt qu'ils ne choisissent de resituer leur(s) enfant(s) dans leur tradition culturelle.
En somme, il n'y a pas vraiment besoin d'être un virtuose de la statistique pour se rendre compte, en examinant les prénoms les plus donnés, que le double phénomène d'américanisation et d'islamisation de la société française se poursuit.

La statistique telle qu'elle est pratiquée en France (INSEE), cad en excluant les données ethniques, enfoncent les portes ouvertes ou les referment, immoralement, sur la vérité la plus immédiatement perceptible.
En 2010, selon l'INVS (Institut national de veillle sanitaire), 60 % des naissances qui ont lieu en Ile-de-France présentent des risques de drepanocytose (maladie génétique affectant principalement les populations d'Afrique et d'Asie) : [hailtoyou.files.wordpress.com] (voir la carte de France par région page 5 du document).
La moyenne nationale s'élève à un peu plus de 30% en 2010 contre 19 % en 2000.
Marcel est tranquille ( 5 %) mais la Bretagne devrait faire des efforts pour être plus accueillante en matière de diversité.
01 juillet 2013, 15:33   Re : Malédiction statistique
Au risque de passer pour grandiloquent, ce qui est préférable à bien des infâmies infondées : nous faisons le pari français, insensé mais concevable, qu'il y aura des personnes prénommées Mohammed et Aïcha qui nous aideront à nous libérer du joug et de la fange islamiques auxquels il avaient été injustement prédestinés par ces noms.

Nous ne comptons pas davantage les nés musulmans dans les registres de naissances que les juifs à France Culture, bien au contraire : nous comptons sur eux pour l'indispensable éveil et l'aide salutaire à notre émancipation.

(il y a ce soir des Mohammed et des Aïcha qui occupent illégalement et au péril de leur vie le siège des Frères musulmans au Caire)
Citation
Jean-Marc Du Masnau
Les doctes in-nocents ont-ils une explication à ces statistiques qui contredisent le "réel" ? sont-elles du domaine du "faussel" ?

Dans le Gard, plus de 40 % des naissances sont d'origine africaine, voilà une statistique particulièrement parlante et très claire !
D'autre part, en Provence je vis au quotidien Le Grand Remplacement et je vais vous donner deux exemples simples : chaque fois que je vais à la préfecture pour les papiers de ma voiture, je suis frappé de voir que la moitié des personnes présentes sont d'origine maghrébine.
Il y a vingt ans, j'ai enseigné dans un lycée d'Avignon : dans chacune de mes classes, il y avait un seul élève d'origine maghrébine, aujourd'hui plus de la moitié des élèves le sont !
Alors Mr Du Masnau, arrêtez de tourner en ridicule la théorie du Grand Remplacement, et j'ai le plus grand mal à comprendre pourquoi on vous laisse faire quotidiennement votre travail de sabotage...
Francis, cela fait des années que j'attendais un tel message, et je vous dis merci.

Voici exposé clairement quel est le vrai problème auquel est confrontée la France : non point les Mohamed ou Aïcha honnêtes, travailleurs et désireux de s'insérer dans notre société mais les Karim ou Kevin qui commettent déprédation sur déprédation ou bien les Pierre-Edouard qui fraudent le fisc.

Bien trop de gens portent leur attention sur l'apparence, sur l'aspect. M. Millet est révolté par l'apparence des passagers du RER. Il faut dépasser cette apparence pour aider les personnes qui veulent être françaises et non simplement françaises de papier.

Je me permets d'ajouter que la vindicte de l'in-nocence devrait également se répartir entre les "Français de papier", comme on dit ici, et ceux que Jean Aurenche distinguait ainsi : les vrais Français, et les Français de merde. Cette dernière catégorie peut très bien prendre le bateau, je ne la retiens pas, quand bien même les ancêtres de ses ancêtres auraient connu Saint Louis.
Dans le Gard, plus de 40 % des naissances sont d'origine africaine, voilà une statistique particulièrement parlante et très claire !

Et voilà, c'est reparti. Pourquoi pas 60% ?
Monsieur Delautremer, sachez que j'apprécie votre intervention. Nous ne sommes pas du même avis, mais vous êtes honnête et convaincu de la justesse de votre cause, ce qui est général ici, et vous n'avez pas d'oeillères, ce qui l'est moins.
01 juillet 2013, 16:40   Re : Malédiction statistique
En même temps, c'est normal, hein : lui il croit au dérèglement climatique.
Croyez-vous au Moine bourru ?
Citation
Jean-Marc du Masnau
le vrai problème auquel est confrontée la France : non point les Mohamed ou Aïcha honnêtes, travailleurs et désireux de s'insérer dans notre société mais les Karim ou Kevin qui commettent déprédation sur déprédation ou bien les Pierre-Edouard qui fraudent le fisc.

...
01 juillet 2013, 19:57   Le pari français
"(...) nous faisons le pari français, insensé mais concevable, qu'il y aura des personnes prénommées Mohammed et Aïcha qui nous aideront à nous libérer du joug et de la fange islamiques auxquels il avaient été injustement prédestinés par ces noms."

C'est un point capital pour comprendre les "amis du désastre" qui, sous la couche de dénigrement de la France qu'ils badigeonnent consciencieusement, sont les héritiers de cette présomption éminemment française, selon laquelle les Français, comme toujours, seront plus malins que les autres.
Citation
Pierre-Marie Dangle
Citation
Jean-Marc du Masnau
le vrai problème auquel est confrontée la France : non point les Mohamed ou Aïcha honnêtes, travailleurs et désireux de s'insérer dans notre société mais les Karim ou Kevin qui commettent déprédation sur déprédation ou bien les Pierre-Edouard qui fraudent le fisc.

...

Tiens, tiens, le retour - hyper-elliptique - de Dangle... Je me permets d'investir d'un sens lourd ses trois points de suspension. Et M. Leroy, au fait, où est-il passé?
01 juillet 2013, 22:01   Re : Malédiction statistique
» C'est en effet cet "air de tout dire" qui ne nous inspire pas confiance, et plus encore cet air d'être capable de nous dire aussi bien une chose que son contraire qui nous incite à les prendre avec des pincettes ; et ce bien qu'il soit presque toujours difficile de résister à leur impérieuse force de conviction et de persuasion, a fortiori lorsque les résultats en chiffres et pourcentages que celles-ci nous jettent à la figure avec des manières autoritaires de vérités révélées nous semblent coïncider, au moins en grande partie, avec la description et l'expérience du réel que nous estimons la nôtre

Le fait est que les statistiques ne "disent" rien du tout, c'est l'interprète qui éventuellement les interprète selon ses penchants idéologiques ; l'impéritie du technicien ne doit en principe pas révoquer en doute la valeur informative d'un outil d'imagerie.
J'appuie totalement Jean-Marc en ceci qu'une quantification rigoureuse d'une donnée est le seul moyen de dépasser le témoignage personnel immédiat et privé et d’accéder à un aperçu plus général d'un phénomène : vous semblez, M. Delautremer, n'avoir du "réel" qu'une idée un peu mono-dimensionnelle : hors l'expérience personnelle, point de réel qui vaille. Je crois que c'est une approche limitée, qui ne prend pas en compte le fait que le réel se distribue en plans de généralité ou de complexité divers, possédant chacun sa méthode d'observation ainsi que l'exclusive de certains phénomènes intrinsèques au niveau d'observation considéré : la "généralité" statistique n'est pas trompeuse si l'on prend garde de ne pas mélanger les genres et de la confondre, en tant que simple estimation à un niveau national, avec un autre témoignage des sens qui contredirait directement le sien propre.

L'In-nocence prend d'ailleurs en compte cette distinction quant aux modalités d'effectuation du Grand Remplacement, par exemple, en ce qui concerne la théorie tout du moins : individuellement, les Remplaçants peuvent être très sympathiques et humbles, et manifester même sincèrement des velléités d’intégration, disons le mot, préférant sans doute le mode de vie à la française (je crois que c'est le cas d'une majorité des personnes issues de l'immigration, en fait) ; il n'en reste pas moins que dépassé le seul plan individuel, si l'on considère l'ensemble des personnes comme communauté ou "peuple", le réel semble s'organiser autrement et obéir à des règles ne dépendant pas des volontés personnelles, mais à certaines dynamiques collectives différentes et obstinées, qui rejaillissent en retour sur les comportements particuliers et sont capables de les déterminer.

Donc, nous avons là un chassé-croisé phénoménal à la Marche : l'effet de l'action plus générale est d'autant mieux constatable au plan individuel par le fameux "témoignage des sens", alors que sa progression à un niveau général d'observation semble plus dilué que ce que notre seul regard ferait accroire.
Cher Alain,

N'est-ce pas un paradoxe d'appliquer les observations personnelles (qui, quasi par définition, ne peuvent concerner qu'un nombre limité d'individus) à des groupes, lesquels sont, là encore quasi par définition, normalement objets de statistiques ?

N'est-il pas aussi possible que, dans cette perception "du réel" on ne perçoive pas plutôt le réel dérangeant, un peu comme on ne voit la rocade de Toulouse que quand on n'est pris dans un bouchon ?

Voit-on aussi bien Aïcha, la dame qui est si dévouée et qui nettoie le bureau, que Karim qui se rend odieux au volant de son quad ?

Se dit-on, lisant la dépêche d'aujourd'hui et voyant que Kevin a, lors d'une fête, poignardé l'adjoint au maire du village voisin, "Tiens, encore un Français de souche !" ?
01 juillet 2013, 22:30   Re : Malédiction statistique
Mon cher Alain Eytan, j'ai ici une collection impressionnante des Images économiques du monde, une publication annuelle de statistiques éditée sous la responsabilité de feu Jacqueline Beaujeu-Garnier. Cette dame, professeur de géographie à la Faculté des lettres et des sciences humaines de l'Université de Paris (appellation pré-soixante-huitarde), n'était pas n'importe qui et, en plus, elle était réputée de droite — ce qui ne signifiait en réalité, dans le contexte, qu'elle n'était pas engagée à l'extrême-gauche. Eh bien selon les statistiques en question, la puissance économique des pays communistes en général et de l'URSS en particulier ne cessait d'augmenter avec une régularité et une rapidité impressionnantes. Cela pour rappeler que les statistiques peuvent être fausses, n'est-ce pas ?

Surtout, elles sont souvent sélectives. À l'époque, encore très proche, où les Amis du désastre prétendaient que le niveau montait, ou qu'il n'y avait pas plus d'immigration en France aujourd'hui qu'il y a soixante ou quatre-vingts ans, ils appuyaient leurs doctes démonstration sur des statistiques, pas forcément fausses celles-là — mais très sélectives. Et c'est ainsi que vous pourrez démontrer que le Grand Remplacement est un mythe forgé par un paranoïaque en prouvant, chiffres à l'appui, que la population du sixième arrondissement de Paris continue à ne donner, de façon quasi-exclusive, que des prénoms très chrétiens à sa progéniture.

J'ai un peu honte d'avoir à écrire cela.

PS Je signale à l'honorable assemblée que les statistiques lourdement interprétées, égalisées, homogénéisées, en un mot manipulées tirées des études dendrochronologiques du site de Yamal, qui avaient servi à établir la fameuse courbe en crosse de hockey qui avait servi à semer la panique parmi les gouvernants il y a une vingtaine d'années, viennent d'être réinterprétées par le Climatology Research Unit de l'Université d'East Anglia, temple de l'anthropo-réchauffisme. Plus la moindre ressemblance avec une crosse de hockey...
01 juillet 2013, 22:47   Re : Malédiction statistique
Citation
Jean-Marc du Masnau
Cher Alain,

N'est-ce pas un paradoxe d'appliquer les observations personnelles (qui, quasi par définition, ne peuvent concerner qu'un nombre limité d'individus) à des groupes, lesquels sont, là encore quasi par définition, normalement objets de statistiques ?

N'est-il pas aussi possible que, dans cette perception "du réel" on ne perçoive pas plutôt le réel dérangeant, un peu comme on ne voit la rocade de Toulouse que quand on n'est pris dans un bouchon ?

Voit-on aussi bien Aïcha, la dame qui est si dévouée et qui nettoie le bureau, que Karim qui se rend odieux au volant de son quad ?

Se dit-on, lisant la dépêche d'aujourd'hui et voyant que Kevin a, lors d'une fête, poignardé l'adjoint au maire du village voisin, "Tiens, encore un Français de souche !" ?

Je suis d'accord avec vous, mais il faut à mon avis également prendre en considération le fait que le point de vue "objectif", c'est à dire ne considérant tel phénomène que selon sa distribution générale chiffrable, tend irrésistiblement à gommer purement et simplement le point de vue personnel et sensible, ce qui paraît tout aussi absurde, parce qu'on voudrait alors rendre compte de la réalité — entendre par là ce que les gens vivent — par un point de vue qu'on pourrait qualifier de "nulle part", parce qu'à ce niveau d'observation, personne ne vit rien du tout.
Mauvais "experts" généralisant à tire-larigot et particuliers ayant tendance à considérer leurs impressions comme un ordre cosmologique en soi font la paire.
01 juillet 2013, 23:16   Re : Malédiction statistique
Cher Marcel, n'est-ce pas avec des outils strictement statistiques que notre ami, qui n'était pourtant pas réputé de droite (cela fait dix minutes que je cherche son nom et ne le retrouve point, c'est un comble !! vous saurez de qui il s'agit) avait prédit l'effondrement de l'Union soviétique ?
Coup de chance ?
Mais vous serez d'accord pour dire qu'un statisticien qui établit des estimations prétendument nationales en n'examinant pour ce faire qu'un seul arrondissement de Paris en est un à la noix, tout de même...
C'est Emmanuel Todd, qui avait tablé ses prédictions sur l'étude du taux de mortalité infantile. En constatant sa remontée à partir de la fin des années 1970, il avait en effet prédit la fin de l'Union soviétique. Dans la foulée, et fort de son succès médiatique (confondre habilement, si j'ose dire, la cause et l'effet peut s'avérer payant), il avait annoncé celle des Etats-Unis. Là, ça coince un peu plus. Résultat, avec Hervé le Bras, il s'est récemment rabattu sur la France, où les deux traquent les représentants malfaisants de ce phénomène qu'ils ont nommé, sans rire, "catholicisme zombie"!
Alain,

Il est important de faire la part des choses. Plus haut, on arrive à un peu moins de vingt pour cent, ce qui n'est pas rien. Cela ne fait cependant pas une majorité, loin de là.
01 juillet 2013, 23:54   Re : Malédiction statistique
Citation
Jean-Marc du Masnau
Alain,

Il est important de faire la part des choses. Plus haut, on arrive à un peu moins de vingt pour cent, ce qui n'est pas rien. Cela ne fait cependant pas une majorité, loin de là.

Vingt pour cent, ce n'est pas rien. Certes ! Aussi, le remplacement est-il un processus en marche. Dès lors, posons la question qui compte : ce pourcentage en combien d'années de présence sur le territoire français ? Et tentons une projection sur les vingt ans à venir.
02 juillet 2013, 00:00   Re : Malédiction statistique
C'était bien sûr Todd, merci ; oh, je suis un peu fatigué...
02 juillet 2013, 00:17   Re : Malédiction statistique
Les statistiques sont - ou devraient être ? - la simple généralisation d'observations personnelles. en gros, untel voit une agression, unetelle voit une agression, il y a 2 expériences personnelles et un chiffre 2 dans la colonne.
En arguer qu'à partir d'un seuil mystérieux - lequel ? - émergerait de cette somme d'expériences personnelles collationnées une sorte de dynamique des groupes me semble étrange.
En gros, c'est la querelle des Universaux, attribuant à des "groupes" un comportement et des propriétés qui seraient tout autre chose que celle des simples individus. Ou encore, de l'Edgar Morin avec ces seuils de complexité...

L'outil statistique me semble être un simple moyen de notation, résumé et commode, pour une somme d'expériences individuelles ; les entrées elles-mêmes sont découpées selon des critères qui se discutent. A quand une statistique sur le nombre de "mauvais regards" ou de gens qui vous bousculent dans la rue ?

Il faut donc d'abord une vision du monde - je considère telle occurrence comme importante - qui déterminera ce que le statisticien décidera d'observer. Selon la vision du monde en amont, il mesurera d'autres régularités et pourra dire "le niveau monte", "tout va bien" ou le contraire.

D'où on en revient à ceci : mieux vaut la littérature pour saisir le réel.
02 juillet 2013, 03:07   Re : Malédiction statistique
Aussi étrange que cela paraisse, une impression personnelle n'est pas généralisable, sous peine de cesser d'être une impression personnelle ; aussi la statistique ne traite-t-elle pas de la vie mentale et affective des individus, mais de nombres et des rapports qu'ils peuvent entretenir entre eux.
S'il vous plaît absolument de croire que les nombres ont les mêmes propriétés que les hommes, après tout, libre à vous.
02 juillet 2013, 03:56   Re : Malédiction statistique
Citation
Véra Giorda
Citation
Jean-Marc du Masnau
Alain,

Il est important de faire la part des choses. Plus haut, on arrive à un peu moins de vingt pour cent, ce qui n'est pas rien. Cela ne fait cependant pas une majorité, loin de là.

Vingt pour cent, ce n'est pas rien. Certes ! Aussi, le remplacement est-il un processus en marche. Dès lors, posons la question qui compte : ce pourcentage en combien d'années de présence sur le territoire français ? Et tentons une projection sur les vingt ans à venir.

Et nous voilà rendus, pieds et poings liés, à ces mêmes statisticiens et autres démographes qui, cette fois, auront à établir leurs estimations en supputant sur des variables seulement possibles...
C'est cela. On se place dans un cadre statistique puis on le récuse.
02 juillet 2013, 09:45   Re : Malédiction statistique
Citation
Alain Eytan
Citation
Véra Giorda
Citation
Jean-Marc du Masnau
Alain,

Il est important de faire la part des choses. Plus haut, on arrive à un peu moins de vingt pour cent, ce qui n'est pas rien. Cela ne fait cependant pas une majorité, loin de là.

Vingt pour cent, ce n'est pas rien. Certes ! Aussi, le remplacement est-il un processus en marche. Dès lors, posons la question qui compte : ce pourcentage en combien d'années de présence sur le territoire français ? Et tentons une projection sur les vingt ans à venir.

Et nous voilà rendus, pieds et poings liés, à ces mêmes statisticiens et autres démographes qui, cette fois, auront à établir leurs estimations en supputant sur des variables seulement possibles...

Je ne suis pas sûre, Alain, de comprendre le fond de votre message. Néanmoins, si vous pensez que mon message est un hommage aux statistiques comme à de petites déesses tutélaires du réel, ce n'est pas le cas. Bien au contraire ! Notre Jean-Marc national nous écrit que 20 %, cela demeure minoritaire.
J'avais simplement envie qu'il pousse au bout ces calculs. A savoir qu'il nous fasse plusieurs belles courbes de projection afin de voir comment cette natalité va évoluer. Pour ma part, une natalité de 20 % lorsque ces gens sont arrivés en France il y a une trentaine d'annés seulement, cela me semble énorme comme part prise sur l'ensemble des naissances. Surtout si l'on ajoute le flux migratoire qui continue à se déverser sur notre territoire.
02 juillet 2013, 11:09   Re : Malédiction statistique
"(...) nous faisons le pari français, insensé mais concevable, qu'il y aura des personnes prénommées Mohammed et Aïcha qui nous aideront à nous libérer du joug et de la fange islamiques auxquels il avaient été injustement prédestinés par ces noms."

C'est un point capital pour comprendre les "amis du désastre" qui, sous la couche de dénigrement de la France qu'ils badigeonnent consciencieusement, sont les héritiers de cette présomption éminemment française, selon laquelle les Français, comme toujours, seront plus malins que les autres.


Peut-être bien ma foi, mais pas seulement. Ce "pari français" est une version un peu idéalisée du "pari américain" face au communisme. L'islam comme mouvement politique et comme doctrine de conquête ressemble décidément beaucoup au communisme. On pouvait en effet "naître communiste", être "de famille communiste", et n'en être pas moins une personne très fréquentable, amène, serviable, humainement attachante et pacifique. C'est le cas pour beaucoup de ces "nés musulmans". Comme le mouvement communiste, l'islam connaît de terribles tensions internes qui le déchirent, mais quand il s'agit d'affronter le mécréant, tout le monde se réconcilie, et là est le problème. La tension fondamentale, toujours comme dans le cas du communisme, le déchirement le plus intérieur à ce mouvement se situe entre l'individu et le groupe, pour le dire simplement. Le groupe, animé de sa doctrine, est orienté vers la conquête; or, pour des raisons d'ordre anthropologique qu'il serait passionnant d'investiguer, le renoncement à la conquête est sans doute la voie la plus difficile à adopter pour un individu : si la conquête est possible et la voie ouverte pour la mener à bien, y renoncer par libre choix est quasiment impossible au sujet.

Les attaques de l'islam contre les mécréants, très violentes, atroces à voir, le musulman en est déchiré mais ne les condamnera jamais facilement, et s'il le fait se sera toujours du bout des lèvres, comme "les camarades" autrefois les atrocités commises en Hongrie par les troupes soviétiques en 1956 et tout le reste un peu plus à l'est.

Donc, s'alarmer de la naissance d'un petit Mohammed de plus est gênant car cette alarme témoigne d'une cécité face à cette contradiction fondamentale QUI A POUR SIEGE L'INDIVIDU, précisément, laquelle peut et doit être mise à contribution, par toutes les manières qu'il convient d'expérimenter, en vue d'enrayer le mécanisme encliqueur univoque évoqué par Jean-Marc Du Masneau s'agissant de l'inexorabilité de la conquête musulmane "par les ventres des mères".

Ronald Reagan avait beau être un imbécile, il n'en avait pas moins eu l'intuition géniale que le communisme ne pouvait être abattu que par plus communiste que lui -- pour combattre certaines maladies mortelles, l'arsenic s'avère un allié de choix, et la chimiothérapie, qui consiste à assassiner des cellules du corps humain, peut sauver du cancer -- d'où son pari de soutenir les moujahidines afghans, quitte à empoisonner l'humanité à l'arsenic pour la sauver d'une grande vérole.

Le "pari", qui a montré ses mérites en théologie et en philosophie, a mêmement démontré son efficacité en médecine; c'est une démarche que je crois occidentale (fille d'un certain empirisme) qui me semble naturelle à l'esprit français, et qui n'a pas si mal réussi à la France dans son histoire.

Entre ce pari politique modelé sur l'allopathie (que l'on pourrait appeler "la doctrine Claude Bernard") mis en oeuvre par Ronald Reagan, et qui fait affronter la meute par la meute, contrecarrer le Mal par le Pire-que-le-Mal qui doit en éteindre les foyers, et celui par lequel on conçoit d'enfoncer un coin entre la meute doctrinaire et l'individu pré-enrôlé en elle, il y a complimentarité et identité de nature : tous deux relèvent du coup du dé, de l'audace, du défi insensé mais salvateur qui animent l'esprit de l'Occident depuis Ulysse, face à tous les cyclopes et les dragons qu'il voit se dresser dans son espace.
02 juillet 2013, 11:34   Re : Malédiction statistique
Cher Alain Eytan, je ne dis pas que les individus se comportent comme des nombres. Mais j'ai du mal à voir les statistiques autrement que comme une simple extension, voire une notation, de l'expérience personnelle. Il me semble que la substantivation du chiffre relève de quelque chose d'aussi illusoire que les Universaux...
02 juillet 2013, 11:38   Re : Malédiction statistique
Le problème est que la conscience individuelle est fort peu développée par l'islam. C'est la commpunauté qui pense à travers l'individu, même le plus modéré.
J'entendais il y a déjà trente ans certains de mes amis laïcards de gauche refuser de prendre au sérieux mes propos alarmistes sur l'islam, persuadés que le jour venu de la goutte d'eau faisant déborser le vase nous n'en ferions qu'une bouchée. la France en avait vu d'autres disaient-ils eux aussi. J'avais beau leur expliquer qu'avec l'islam on avait affaire à quelque chose de totalement inédit qui ne pouvait se comparer à aucun autre cas de figure, sauf peut-être au remplacement inexorable du paganisme par le christianisme à la fin de l'empire romain, ils ne me croyaient pas. Et pourtant ...
02 juillet 2013, 11:47   Re : Malédiction statistique
Cher Francis, votre théorie est aussi intéressante que séduisante. Mais sommes-nous Américains ? Sommes-nous le pays de la destinée manifeste, croyons-nous encore en une épopée nationale ? Sommes-nous encore capables d'écrire notre roman national ?

Il me semble que le problème est que le grand remplacement n'est pas le seul fait des divers. Il a été appelé, souhaité, promu par toute une gauche nourrie de haine à l'encontre de la France (pas toujours à tort, d'ailleurs, sur certains aspects), de culpabilité expiatoire.
Et ce sont ces gens qui ont convaincu les divers que la France était coupable et redevable à leur égard. Ce contexte doublé du ressentiment colonial, me laisse supposer que le libre arbitre des individus sera surtout déterminé et aveuglé par cette doxa dominante et délétère.

Au demeurant, regardez comme la France amie des droits de l'homme laisse aisément tomber celles et ceux qui dans les pays musulmans s'élèvent contre l'islam. On donne peu d'écho à ces personnes, pourtant courageuses, dans nos médias. Hélas !
02 juillet 2013, 11:47   Re : Malédiction statistique
Certes Cassandre. Mais quelle voie adopter face aux "nés-musulmans" ? Le pari, de toute façon, est contraint. Aucune action politique (fors celle d'Hérode) n'offre avec lui la moindre alternative. Le venue au monde n'est pas une immigration. Le nouveau-né n'a point d'autre monde que celui qui l'accueille, et les familles en séjour clandestin avec enfants en bas âge sont inexpulsables, crois-je savoir, ou savent se rendre telles.
Citation de Marcel Meyer : En même temps, c'est normal, hein : lui il croit au dérèglement climatique. (cf. supra)

Que M. Meyer pardonne ma naïveté, ou ma bêtise, s'il préfère, et qu'il reçoive ici l'expression de mes respectueuses excuses. Étant passablement nouveau en ces lieux où visiblement s'épanouissent à l'envi les belles disputes comme hémérocalles au petit matin (pourvu qu'elles ne durent pas plus longtemps que ces somptueuses liliacées illuminant nos jours comptés, à quoi elles nous rappellent), j'ignorais tout à fait l'extrême irritabilité qu'était susceptible de provoquer chez cet admirable fidèle et indispensable pilier historique du parti de l'In-nocence l'évocation malencontreuse de cette sempiternelle billevesée qu'est le dit dérèglement climatique. Que si jamais un jour le ciel s'en venait à avoir la très mauvaise fantaisie de lui tomber sur la tête en sa merveilleuse contrée celtique, qu'il veuille bien considérer que ma supposée croyance (les croyances, il y a des maisons spécialisées pour ça !) ne pourrait en être tenue responsable. J'ajoute pour finir, et très au premier degré, que je forme les voeux les plus sincères pour qu'il ait entièrement raison et moi tout à fait tort sur le délicat sujet des sornettes climatiques. Qu'il n'y a pas de problème de dérèglement climatique, donc. Ouf, enfin une bonne nouvelle. Je repars batifoler dans les champs, fièrement indifférent à cette insupportable propagande météorologique qui m'annonce une fois de plus que le mauvais temps menace de gâcher la journée. Normal, c'est l'été.
02 juillet 2013, 16:41   Re : Malédiction statistique
"Il me semble que le problème est que le grand remplacement n'est pas le seul fait des divers. Il a été appelé, souhaité, promu par toute une gauche nourrie de haine à l'encontre de la France (pas toujours à tort, d'ailleurs, sur certains aspects), de culpabilité expiatoire.
Et ce sont ces gens qui ont convaincu les divers que la France était coupable et redevable à leur égard. Ce contexte doublé du ressentiment colonial, me laisse supposer que le libre arbitre des individus sera surtout déterminé et aveuglé par cette doxa dominante et délétère."

Très juste, et les coupables ne se déjugeront jamais.

"Au demeurant, regardez comme la France amie des droits de l'homme laisse aisément tomber celles et ceux qui dans les pays musulmans s'élèvent contre l'islam. On donne peu d'écho à ces personnes, pourtant courageuses, dans nos médias. Hélas ! "
Très juste aussi. Les musulmans n'oublient pas que la France à lâché les harkis qui avaient pris fait et cause pour elle. Ils ne sont pas prêts à courir de nouveau le risque.
02 juillet 2013, 17:52   Re : Malédiction statistique
« Il [le Grand Remplacement] a été appelé, souhaité, promu par toute une gauche... » : la droite vous semble innocente en la matière ?
02 juillet 2013, 18:23   Re : Malédiction statistique
Au demeurant, regardez comme la France amie des droits de l'homme laisse aisément tomber celles et ceux qui dans les pays musulmans s'élèvent contre l'islam. On donne peu d'écho à ces personnes, pourtant courageuses, dans nos médias. Hélas !

Tout à fait. Ceux qui connaissent l'Egypte devraient intervenir ici et nous dire exactement si ce à quoi nous assistons ces jours-ci est nouveau. J'ai le sentiment que, lorsque des Egyptiens, certains musulmans, d'autres moins, font le siège des Frères Musulmans, sorte d'amicale philosophique et militaire du programme islamique, investissent, occupent leurs locaux, s'y font tuer, une nouveauté advient qui est passée sous silence.

Le nouveau est possible: la chute du Mur de Berlin fut une nouveauté, un avènement qui, dans l'instant passa presque inaperçu..

Dan Quayle, 44e vice-président des Etats-Unis, avait jugé, pauvre fou, que la chute du Mur de Berlin en novembre-décembre 1989, n'était que spectacle, que manipulation de la part du camp communiste qui ne saurait tromper que les idiots. Dan Quayle est entré dans le paradis qu'il mérite : les poubelles de l'histoire.

A ne rien vouloir connaître de ce qui se passe aujourd'hui au Caire, nous nous apprêtons à le suivre.
(il y a ce soir des Mohammed et des Aïcha qui occupent illégalement et au péril de leur vie le siège des Frères musulmans au Caire)

Ces Mohamed et ces Aïcha veulent se débarrasser d'un président qui leur fait honte et ne répond à aucun de leurs besoins. Ils ont, comme les Égyptiens qui soutiennent Morsi à quelques pâtés de maison de la place Tahrir, la même soif d'islamisme. Si Morsi démissionne ou est déposé, l'élection présidentielle qui suivra couronnera un autre islamiste. Peut-être moins fade et inefficace mais tout aussi dogmatique.
02 juillet 2013, 21:16   Re : Malédiction statistique
Nous verrons bien. Il faut rester prudent, je crois.
Depuis quelques années déjà, mais ce curieux phénomène paraît s'être encore très récemment accentué, il m'est devenu, comme tout un chacun, impossible de déambuler allègrement dans les rues du coeur historique de ma ville de province (dans ce que jadis, en régime bourgeois et même haut-bourgeois, l'on appelait poétiquement les beaux quartiers, et que l'on nomme à présent, depuis que la langue petite-bourgeoise nous oblige à nous exprimer comme des panneaux indicateurs, au moyen du terme hideux de centre-ville ; je veux dire par là : nullement en quartier dit "sensible" ni même "populaire") sans croiser régulièrement d'étranges créatures féminines voilées à la mode islamique.

Peut-être quelqu'un dispose-t-il ici de statistiques fiables sur la fréquence des mirages en milieu urbain occidental ?
Ou, mieux encore, de l'adresse d'un psychiatre susceptible de traiter les hallucinations collectives ?
02 juillet 2013, 21:59   Re : Malédiction statistique
Pour ne pas être pris par surprise : bien garder en mémoire que tout a une fin ici bas, presque toujours brutale, même l'horreur !

Je suis prêt à prendre le pari théorique et principiel que l'an 2013 de notre ère sera à l'islam ce que l'an 1989 fut au communisme.

Dans l'ère de la précipitation des temps, où le temps s'amenuise (où il est pris au collet, où il ne peut plus faire le dos rond dans la vaste pyramide des siècles, où il est désormais montré du doigt dans sa nudité présentielle, quand il commet l'aveu des formes répétitives et restrictives de son moule fractal à l'apex des heures où tout ce qui advient résume ce qui est advenu), 750 ans d'islam ne pèsent pas davantage que 75 ans de communisme et les murailles séculaires s'effondrent en poussière en quelques semaines, et l'inéluctable admet sa sidérante défaite face à ses adversaires qui, le glaive abaissé, en contemplent la fin dans l'ébahissement du cocu.
03 juillet 2013, 10:22   Re : Malédiction statistique
Citation
Marcel Meyer
« Il [le Grand Remplacement] a été appelé, souhaité, promu par toute une gauche... » : la droite vous semble innocente en la matière ?

Cher Marcel, la droite n'est pas innocente. Je crois pouvoir dire qu'elle a agi de façon plus hypocrite et plus pragmatique. L'immigration illégale lui garantit, en effet, toute une main d'oeuvre exploitable à merci.

La gauche a enrobé son goût de l'immigration, d'un discours, d'une idéologie, d'une construction quasi fantasmatique dans laquelle l'immigré a pris la place du culte du prolétaire. Et si dans un cas, il y a une pure manoeuvre utilitariste et parfaitement honteuse, il y a dans l'autre cas, l'idéologie qui a permis, en sus, de jeter les fondments du Grand Remplacement.
03 juillet 2013, 10:24   Re : Malédiction statistique
C'était une question rhétorique. Nous sommes bien d'accord.
03 juillet 2013, 11:03   Re : Malédiction statistique
Cher Francis, une fois n'est pas coutume, je ne suis pas du tout d'accord avec vous et vous savez à quel point j'aimerais l'être.

L'occident est pressé. Il veut tout tout de suite. Il court. Le plus souvent à son succès. Il fourmille d'idées et d'idéologies jetables qui ne durent même pas la vie d'un homme et quand il n'a plus d'idées, comme aujourd'hui, il court encore. A sa perte. Le monde musulman est un monde qui se veut immobile pour l'éternité. Il n'a qu'une idée-force : son expansion universelle. Elle est à la fois sa croix et sa planche de salut. Elle est la seule à le mouvoir, mais, éternité oblige, il prend tout son temps. Sept siècles sont pour lui comme trente ans pour nous. Quand on le le croit moribond il n'est qu'assoupi, cuvant toujours dans son sommeil la certitude de son excellence, et se réveille à la moindre circonstance favorable comme le chat qui fait le mort et qui n'a qu'une idée lui aussi: ne pas rater sa proie. Sa situation est aujourd'hui assez semblable à ce qu'elle fut aux origines . On aurait pu croire qu'au contact de la pensée grecque les nouveaux maîtres de l'ancine monde
se seraient peu à peu émancipé de la chape de plomb qu'imposait aux esprits leur religion, or c'est le contraire qui s'est produit : l'islam a tout mis en oeuvre pour étouffer cette pensée et a réussi à la faire sombrer définitivement dans l'oubli.
Utilisateur anonyme
03 juillet 2013, 11:24   Re : Malédiction statistique
Eh bien moi je me félicite de ce que les Camille et les Marie soient les plus nombreuses à réussir Sciences po. (voir l'article de L'étudiant à ce sujet). Nous savons que les Jean-Michel sont également présents...

L'article en question pose une question : tendance générationnelle due à ces prénoms très donnés aux nouveaux-nés du début des années 90 ou avantage certain à ces prénoms dans ces filières ?

J'ose écrire que je serai malheureux le jour où Mohamed sera le prénom le plus présent à Sciences-Po.
03 juillet 2013, 11:30   Re : Malédiction statistique
Outre que je regrette moi aussi ce désaccord tout théorique, chère Cassandre, veuillez considérer que déclarer comme je le fais que tout est mortel ici bas y compris l'horreur n'est pas une parole de prophète mais celle d'un observateur relativement informé du cours du monde depuis trente ans. Je constate, mais je souligne que ce n'est qu'une constatation, que ce que vous venez d'écrire dans ce message à moi adressé pouvait fort bien s'appliquer, mot pour mot à la Chine (lenteur, prend tout son temps, dispose du temps des Occidentaux, est inamovible, ne s'occidentalisera jamais, etc.) il y a trente ans; et pour ne rien vous cacher, j'ai moi-même tenu ce discours à son sujet à cette époque. L'histoire m'a donné tort; l'histoire donne toujours tort aux observateurs rationnels, c'est une de ses fonctions ontologiques.

Vous souvenez-vous de ce terme homo sovieticus, dont usaient certains "experts de l'union soviétique" dans les années 70 du siècle dernier ? Ce concept n'était que chimère, une vue de l'esprit, un pathétique illusion. Mais paradoxalement les illusions ont aussi leur vertu : elles aident à penser juste plus souvent qu'on ne croit; cependant elles ne déploient cette vertu qu'avaricieusement, et de préférence pour le bénéfice de ceux qui s'en sont avisés, qui ont repéré en elles de salutaires artifices de l'esprit dans son cheminement vers la vérité, laquelle ne s'en réserve pas moins toujours le privilège de l'inattendu.
Citation
Véra Giorda
Je ne suis pas sûre, Alain, de comprendre le fond de votre message. Néanmoins, si vous pensez que mon message est un hommage aux statistiques comme à de petites déesses tutélaires du réel, ce n'est pas le cas. Bien au contraire ! Notre Jean-Marc national nous écrit que 20 %, cela demeure minoritaire.
J'avais simplement envie qu'il pousse au bout ces calculs. A savoir qu'il nous fasse plusieurs belles courbes de projection afin de voir comment cette natalité va évoluer. Pour ma part, une natalité de 20 % lorsque ces gens sont arrivés en France il y a une trentaine d'annés seulement, cela me semble énorme comme part prise sur l'ensemble des naissances. Surtout si l'on ajoute le flux migratoire qui continue à se déverser sur notre territoire.

Quand je vois le déni de réalité de votre interlocuteur, cela me donne envie de me flinguer ...
Par chance, je suis trop lâche ....

Moi je réponds à votre inquiétude, et moi je ne veux discuter rien d'autre que de cela, parce que c'est la guerre ...

Les chiffres, on les connait ou on les induit facilement

- 1/3 de naissances africaines en métropole en 2010 - le plus tangible, celui que ne l'on ne peut pas cacher, mais certes, ce n'est pas faute de ne pas avoir tout fait pour le cacher, en particulier inventer l'INSEE !

[fr.wikipedia.org]

Sinon, on induit aisément de pas mal de données:

- taux de fécondité de la population allogène : 4 enfants

- taux de la population indigène : entre 1 et 2. - réduction absolue, et non pas relative, de cette population !

Donc, en 2030, c'est largement plié : par la seule démographie interne, la majorité sera africaine, et comme la majorité de cette majorité sera musulmane ... il va falloir changer votre garde-robe .....

Ou bien :

[retromigration.wordpress.com]

Mais ça, c'est juste pour garder un petit espoir ....

Car si sur le site du parti de l'innocence, on nie le grand remplacement ...
I
l n'y a plus qu'aller prier (à) Notre Dame ... et au plus près du grand autel ...
Citation
Gilles Barrique

Car si sur le site du parti de l'innocence, on nie le grand remplacement ...

Enfin un participant s'émeut de la négation permanente de la théorie du Grand Remplacement sur le forum de l'in-nocence !
Renaud Camus fait d'excellents discours mais ce n'est pas en laissant des individus nier sa théorie sur son forum qu'il va lutter de façon efficace contre l'invasion en cours.
Et qu'on ne me dise pas que c'est au nom de la liberté d'expression qu'ils peuvent agir ainsi car le fil qui posait le problème au sujet de du Masnau a été supprimé !
08 juillet 2013, 10:04   Re : Malédiction statistique
Je crois, cher Barrique et cher Versini, qu'il s'agit d'une sorte d'illusion de forum comme on dit d'optique. Tout le monde sur ce forum, hormis Jean-Marc du Masnau, est parfaitement conscient du Grand Remplacement, tout le monde a souvent exprimé son angoisse argumentée à ce sujet si bien que cette certitude est si admise, si ancrée qu'elle ne nous semble plus devoir être chaque fois explicitée dans nos messages. Les propos de du Masnau nous ont semblé relever de l' "aimable" plaisanterie avec une évidence telle que, sans doute, il ne nous a pas paru nécessaire de le souligner. En tous cas c'est ce qui s'est passé pour moi.
Quoi qu'il en soit, nous avons eu tort.
08 juillet 2013, 11:37   Re : Malédiction statistique
Nous sommes pris dans un double dilemme insoluble. Le premier concerne les propos dont il est question : soit nous argumentons et nous sommes engagés dans d'interminables arguties sans la moindre perspective d'aboutir, soit nous laissons filer sans réagir et nous laissons écrire ici des argumentations interminablement renouvelées qui, dignes de la presse doxique la plus banale, contredisent ce qui fait l'âme et l'intérêt de ce forum. Le deuxième concerne l'auteur : soit nous le laissons faire et nous sommes englués, soit nous le prions fermement d'aller voir ailleurs (comme cela a du reste déjà été fait, mais l'homme s'obstine) et nous apparaissons comme les méchants censeurs, incapables de supporter la présence du "fou du roi", d'accepter d'être contredits — et par quelqu'un encore dont les interventions, quoique innombrables, ne manquent pas toujours d'intérêt.
Utilisateur anonyme
08 juillet 2013, 11:45   Re : Malédiction statistique
Message supprimé par son auteur.
08 juillet 2013, 16:52   Re : Malédiction statistique


Campagne d’affichage dans le métro parisien : « Un Français sur quatre est issu de l’immigration »

08 juillet 2013, 17:27   Re : Malédiction statistique
Toujours cette vieille idée, ce parti pris d'indistinction qui veut que toutes les immigrations se valent, qu'il n'y a qu'un concept : l'Immigration avec un grand "I". Cette manière de traiter le problème en le noyant dans un concept idéel, qui ne s'embarrasse nullement de distinguer, par exemple, immigration de travail, choisie, d'une part et dérive opportuniste et prédatrice d'autre part; immigration vraie et sans retour comme celle d'avant la seconde guerre mondiale de travailleurs européens, ou celle des indochinois dans la seconde moitié du siècle dernier d'une part; et fausse immigration de qui conserve double nationalité, deuxième patrie, échappatoire, planques, arrières, bled, réservoir à conjoint(es), et pratiques sociales et religieuses communautaristes, et qui trouve arrangeant et commode de vivre un pied dans chaque monde, etc.

C'est aussi manière de dire que tous les immigrés se valent, ce qui a pour corrolaire essentialiste qu'aucun ne saurait nous être plus proche ou plus étranger qu'un autre et que les trois quarts de la population qui n'en sont pas, du fait de cette rigueur dans l'indistinction, sont équidistants de tous immigrés, ce qui se trouve être l'exacte position du colon blanc d'autrefois fraîchement débarqué sur le Continent noir qui, face à la mosaïque des tribus africaines qui l'entourent pose d'abord qu'elles se valent toutes: tous égaux et tous équidistants par rapport à moi. Où l'on voit qu'égalité et équidistance sont les entretoises indispensables qui doivent distinguer, et c'est là l'unique distinction admise, l'Immigré de soi. L'Autre ainsi constitué en nuage d'indistinction n'est concevable que dans cette équidistance, et soi qui nomme le phénomène "immigration" s'arroge ainsi la place enviable du Roi, du maître autour de qui tout rayonne, par la magie des 25% qui en son sein sont consubstantiels à l'indistinct qui le cerne..

Cette affiche, parfaitement apolitique, en effet, puisqu'elle se désintéresse de discerner plusieurs natures contradictoires d'un phénomène, ce qui conduirait évidemment à le faire éclater, et à faire éclater la position de souverain imaginaire que s'arroge l'énonciateur qui le nomme, est sous-tendue par une vision génique et totale qui entend bien clore tout débat, toutes finasseries politiques que le phénomène pourrait susciter : un quart d'entre nous sont des immigrés point barre et vos gueules dans les rangs.

Les tigres de l'a-racisme et de l'indistinction rugissent à pleins poumons sur ces affichent conçues pour garrotter la pensée.
Utilisateur anonyme
08 juillet 2013, 20:44   Re : Malédiction statistique
Il est passionnant d’observer comment, dans le même temps, on nous explique qu’ils sont Français, aussi Français que vous et moi, encore plus Français, bien mieux Français, et que nous autres pauvres Français sommes des immigrés, de la poussière, rien du tout. En somme, tout immigré, dès qu’on lui a donné des papiers français (et déjà avant) est Français-pour-toujours-et-indiscutablement, et tout Français, quelle que soit la profondeur de l’inscription de sa lignée dans la nation, est surtout et avant tout un immigré.
Utilisateur anonyme
08 juillet 2013, 20:48   Re : Malédiction statistique
Il me souvient la façon dont M. François Baroin, ancien Ministre de la République française, avait expliqué, durant l’émission Ce soir (ou jamais !) de novembre dernier à laquelle avait également participé le président de ce parti, qu’il était lui aussi un immigré, puisqu’il descendait d’un chevalier hongrois qui avait fait souche dans la Creuse au XVIIIème siècle (c’était sa formule je crois) : immigré forever ! Trois-cents ans après, toujours immigré !
Avant que les in-nocents ne deviennent tout à fait rouges de colère je fais remarquer qu’on parle d’un slogan (particulièrement idiot, c’est un fait), sur une affiche publicitaire, dans le cadre d’une campagne de communication pour un musée, l'ancien musée des colonies de la Porte Dorée, devenu par un diktat d'un régime gâteux la cité nationale de l’histoire de l’immigration, et qui, c’est de notoriété publique, est complètement désert, où personne ne met jamais les pieds, parce que les Français n’aiment pas qu’on les prenne pour des imbéciles.
08 juillet 2013, 22:35   Re : Malédiction statistique
et qui, c’est de notoriété publique, est complètement désert, où personne ne met jamais les pieds, parce que les Français n’aiment pas qu’on les prenne pour des imbéciles.

Voyez comme vous savez changer toute colère en sourire d'enchantement, cher Chatterton.
09 juillet 2013, 01:54   Issu de l'immigration ?
Nul, sur cette Terre, est issu de l'immigration, mais d'un père et d'une mère.

Immigration est donc le nom de cette mère mythique qui fourgue à Marianne les enfants qu'elle ne fait pas.

Car ces enfants, puisque l'on parle de statistiques, elle ne peut pas en faire, et cela dure depuis deux siècles, précisément depuis que cette Terre, entre les Pyrénées, les Alpes et le Rhin, a été vouée à cette Déesse de Stérilité, cette Marie-Anne qui par son nom même symbolise l'inversion opérée : de cette maternité au carré que furent symboliquement la Grand-mère et la Mère de Jésus, le Rédempteur, il ne reste que la désolation d'une Chute perpétuelle, la défaite de l'Esprit, du Cœur et du Ventre même, de la France. .

Car ce n'est pas d'hier que date le grand remplacement, mais bien de deux siècles. Simplement, "on" faisait semblant de ne pas le voir, et les personnes concernées elles-mêmes se gardaient bien de se vanter d'être "issues de l'immigration", dans les cours de récréations où les sobriquets voltigent vite.

Dans un commentaire précédent, Francis Marche dit, que la formule susdite fait de tous les immigrés des égaux, et de tous les français des immigrés, comme si, la condition substantielle de leur égalité était précisemment l'immigration. Autrement dit, nous ne sommes pas citoyens malgré que que nous soyons immigrés, mais parce que nous sommes immigrés. Et nous ne sommes pas égaux parce que nous sommes citoyens, à savoir formellement, vu que c'est la définition même,spartiate, de la citoyenneté (isoï) : nous sommes essentiellement égaux , parce que nous sommes tous des immigrés, c'est à dire des gens qui ne peuvent faire en réalité autrement que d'oblitérer leur ascendance réelle.

Issu de l'immigration veut donc dire, aussi : non pas issus de ces gens dont on se souvient naturellement, mais de gens dont il ne faut plus de souvenir, sous peine d'échapper à l'indistinction, et ainsi à l'égalité.. En clair, celui qui se souviendrait qu'il est issu de gens réels, celui là, viole l'égalité. Car ce faisait, il nie qu'il soit issu de l'immigration, quand bien même, d'ailleurs, ce serait vrai. Il ne doit accepter qu'une seule génitrice : "Immigration", et une seule mère adoptive : Marianne.

Que cette inversion soit folle, c'est assurée, mais elle ne l'est qu'au niveau d'où nous la regardons, celui d'une nation déjà constituée, en ses "gens", depuis que ses frontières furent fermées par ceux là même qui s'étaient engouffrés dans le vide essentiel d'un empire défait. En clair, une nation vieille de treize siècles à la révolution, tout simplement parce que ses gens étaient là depuis treize siècles, hors les Gascons et les Normands venus deux siècles après.

Mais dès lors que l'on rappelle cette chose évidente que depuis le début, Marianne voulait refaire une autre nation, les choses s'éclairent. Du point de vue de Marianne, le remplacement n'est pas une simple manière de corriger les conséquences de sa stérilité intrinsèque, mais son projet même : le projet de régénérer la France. Mais ré-générer la France, c'est finalement générer l'Afrance.

Tant qu'il restera en France des gens qui sont précisément les mêmes gens que ceux qui étaient là depuis plus d'un millénaire, des gens qui le savent, des gens qui s'en souviennent, la révolution ne sera pas accomplie.

C'est pour cela que vous, qui avez choisi de pointer sur le grand remplacement, avez en France, plus que partout ailleurs en Europe, une tâche écrasante. Il vous faut affronter le projet politique central de ces deux derniers siècles en France ! Et ce qui mine votre combat, dans son cœur même, c'est que vous vous êtes promis de sauver des gens qui se sont solennellement voués à la mort !

Une note d'espoir, pour finir ? Un digestif, pour la route ? Un viatique, peut-être ?

Quand bien même l'Eternel aurait décidé de mettre un terme à cette nation, quand bien même la majorité de la population aurait décidé, se son coté, d'y mettre fin elle même, vous n'injuriez pas l'Eternel en combattant dignement pour ce que cela n'arrive pas. Car vous faites honneur à vos ancêtres, et que tel est le contrat avec l'Eternel, en son Ve article.

Il est de votre devoir de répéter : ce Cheval est notre mort, il ne faut pas le faire entrer plus avant mais le ramener sur la plage en convoquant pour un dernier effort toute la Cité afin de l'y pousser au plus vite. Mais vous pouvez parier que l'on se moquera de vous ...

Et si tel Priam, dans Troie en flamme, vous songiez, en même temps à pouvoir sauver quelque chose de l'ancienne Cité pour aller le planter ailleurs, l'Eternel ne vous en voudra pas non plus, et aucun Homme raisonnable. Faites en sorte que vos enfants ne meurent pas tous dans Troie, quand ce Cheval, que vous avez fait entré, se sera ouvert sur votre Destin.

Telle est la réalité : les nations ne sont pas éternelles ; telle est la note d'espoir : c'est ainsi depuis le début.

This City ain't big enough for the both of us. La France ou l'Afrance, il faut choisir collectivement, et une fois le choix collectif effectué, il reste à faire votre propre choix. Si jamais l'Afrance advient, j'espère avoir le courage de la quitter. Ce serait déshonorer mes ancêtres que de vivre dans le projet de Marianne définitivement incarné dans ce Peuple inversé. Quelle Honte !
09 juillet 2013, 03:45   Re : Issu de l'immigration ?
» Les tigres de l'a-racisme et de l'indistinction rugissent à pleins poumons sur ces affiches conçues pour garrotter la pensée

Peut-être était-ce leur intention, de garrotter ainsi en rugissant, mais je trouve ça assez contre-productif, ma foi : le sens et la valeur qu'on donnera à l’information dépendent évidemment de ce que l'on pense de l'immigration ; comme il est d'autre part patent qu’un nombre croissant de personnes n'en pense pas que grand bien, et la considère comme un motif d'inquiétude à tout le moins, on jurerait une campagne publicitaire du FN ou des Identitaires qui voudrait alerter les consciences et ficher la trouille !
Citation
Jean-Michel Leroy
En somme, tout immigré, dès qu’on lui a donné des papiers français (et déjà avant) est Français-pour-toujours-et-indiscutablement

Comme on pourrait dire dans une certaine vilaine langue philosophique, tout immigré est toujours déjà un Français.
Citation
Jean-Michel Leroy
Il me souvient la façon dont M. François Baroin, ancien Ministre de la République française, avait expliqué, durant l’émission Ce soir (ou jamais !) de novembre dernier à laquelle avait également participé le président de ce parti, qu’il était lui aussi un immigré, puisqu’il descendait d’un chevalier hongrois qui avait fait souche dans la Creuse au XVIIIème siècle (c’était sa formule je crois) : immigré forever ! Trois-cents ans après, toujours immigré !

Plus que jamais "franc-mac", en tout cas !
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