Oui, cher Rogémi, je partage en partie votre point de vue et celui de M. Goux. L'incompréhension est de ma responsabilité, puisque ma réaction, pour être, dites-vous, prévisible était pourtant incomplète.
Car ce n'est, en droit pénal suisse, pas le simple visionnement d'images de pornographie enfantine - les juristes parlent de consommation ! - qui est punissable, mais la possession des images. Contempler de telles images proposées par un fournisseur est parfaitement légal. En revanche, télécharger de tels fichiers sur internet pour les placer sur ses propres supports, c'est de la possession et c'est pénal. Subtil, certes, mais la nuance est importante pour échapper aux foudres de la loi.
Je dois dire que je comprends que l'on punisse les téléchargeurs de ces fichiers informatiques qui montrent des relations sexuelles que l'on fait subir à des enfants à des fins de lucre. Car ces fichiers font l'objet d'un commerce qui, sans sanction pénale, ne pourrait que prospérer au détriment de ses petites victimes. Quant au journaliste de 62 ans qui visionnait des films pornographiques à son travail, il était décidément trop bête votre collègue, M. Goux. Moi, je l'aurai renvoyé pour le seul motif qu'il ne faisait pas son travail.