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Communiqué n° 1610 : Sur l’affaire de Brétigny-sur-Orge et ses suites

Communiqué n° 1610, jeudi 18 juillet 2013
Sur l’affaire de Brétigny-sur-Orge et ses suites

Le parti de l'In-nocence remarque que le pouvoir remplaciste, ni sous sa forme gouvernementale ni en son incarnation médiatique, n’est encore parvenu depuis une semaine, bien loin de là, à étouffer tout à fait ce qu’il tente d’appeler une “rumeur” et d’assimiler à une quelconque “légende urbaine”, à propos de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, de ses causes, de ses circonstances et de ses suites. Bien loin de s’apaiser les accusations de détroussements de cadavres et de blessés et de jets de pierre sur les secouristes, de la part de jeunes Sensibles, se font plus insistantes et plus précises. Et bien sûr ce ne sont pas les déclarations stupéfiantes du ministre des Transports, M. Frédéric Cuvillier, reconnaissant que l’accueil des pompiers venant au secours des victimes avait peut-être été « un peu rude », ni le fait troublant que quatre personnes aient été mises en garde à vue prolongée pour ce qui se réduirait, dans la version gouvernementale des faits, à une tentative de vol d'un seul téléphone portable, qui vont lever les doutes croissants de la population, non plus que la grossière tentative de diversion que paraît bien être l’arrestation très orchestrée d’un pittoresque néo-nazi norvégien de Corrèze, et moins encore, s'agissant du déraillement du train, l'affirmation du président de la République, avant toute conclusion d'enquête, de sa conviction intime que ce déraillement ne peut avoir été causé par un acte de sabotage.

Le parti de l’In-nocence estime que serait d’une gravité sans précédent la confirmation, qui ne paraît que trop vraisemblable, d’une vaste opération du complexe médiatico-politique remplaciste pour dissimuler aux Français, sur des faits précis accablants, les formes abjectes que revêt, dans ces villes, ces banlieues et ces gares qu'on n'ose même plus dire nôtres, le changement de peuple qu'il promeut et encourage si ardemment, et il appelle à la constitution d'une commission d'enquête parlementaire qui aura pour mandat d'auditionner sous serment tous les témoins des événements dont les organes de presse se sont fait partiellement et contradictoirement l'écho, pour entendre notamment les agents de police et de la sécurité civile dépêchés sur les lieux de la catastrophe, et non leurs supérieurs hiérarchiques, afin que les Français prennent connaissance des informations qui leur sont dues par les pouvoirs publics sur les circonstances exactes de cette tragédie.
Aux dernières nouvelles, il semblerait qu'il y a aurait bien eu vols et jets de pierre mais ce serait le fait de la communauté néonazie norvégienne récemment immigrée à Brétigny. Monsieur Valls a tapé du poing sur la table et a diligenté une descente dans ces milieux extrémistes. La haine et la violence de l'extrême-droite sont sous contrôle. Je suis rassuré.
En novlangue pourtoussienne, le pillage en bande organisée devient "la fraternité d'une population qui est venue spontanément". C'est beau.

Brétigny-sur-Orge : question sur des silences
Par Ivan Rioufol le 17 juillet 2013
Je constate qu’il est particulièrement difficile de savoir avec précision, cinq jours après les faits, ce qui s’est passé lors de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (6 morts,16 blessés). Le ministère de l’Intérieur n’est visiblement pas bavard, sinon pour dire qu’il n’y a pas de sujet, hormis le drame. Il a ainsi immédiatement fait savoir qu’il ne retenait pas l’éventualité d’un acte de malveillance dans le triple déboulonnage d’une lame d’acier de dix kilos, tandis que François Hollande soulignait, dans son entretien du 14 juillet, "la fraternité" d’une "population qui est venue spontanément". Dès le 15 juillet, Libération, plus docile que jamais avec le pouvoir, poursuivait sur cette ligne épurée en titrant sur "Les "détrousseurs de cadavres" imaginaires", contredisant notamment la déléguée du syndicat de police Alliance, Nathalie Michel, qui, sur Europe 1, parlait dès le 12 juillet d’un "groupe de jeunes (qui) a feint d’aider les blessés pour mieux les détrousser". Des jets d'objets contre les forces de l’ordre, confirmés par d’autres policiers, n’ont pas davantage éveillé l’indignation de Manuel Valls. Quatre hommes interpellés ont été relâchés. Circulez, rien à voir ?


Il me semble, au contraire, qu’une commission d’enquête serait utile. L’Intérieur, qui s’est illustré par de récents enfumages (Manif pour tous, émeutes du Trocadéro, Clément Méric), a perdu de sa crédibilité. Il fait peu de cas de témoignages supplémentaires de policiers qui parlent aussi d’individus "dépouillant" des victimes et de "caillassages". Il y avait sur place une centaine de policiers et une demi-compagnie de CRS afin de maintenir l’ordre. Le Monde, qui a interrogé un témoin direct, confirme : "Quelques jeunes auraient essayé de profiter de la situation. Certains ont tenté de voler des affaires éparpillées. D’autres ont filmé les scènes dramatiques avec leur téléphone". Des agents de surveillance de la SNCF disent avoir vu des personnes pénétrer dans des voitures "de première classe". Ces informations éparses décrivent bien, au bout du compte, des comportements qui n’ont rien à voir avec la fraternité louangée par le chef de l’Etat. Valls vient opportunément d’arrêter, en France, un norvégien d’extrême droite, Varg Vikernes, soupçonné d’être "une menace potentielle pour la société". Ne pourrait-il faire preuve d’une même détermination pour lever prioritairement les zones d’ombre sur les circonstances de l’accident de Brétigny ? Si des barbares ont sévi, le scandale serait que l'Etat cherche à sous-estimer ce fait.
la déléguée du syndicat de police Alliance, Nathalie Michel, qui, sur Europe 1, parlait dès le 12 juillet d’un "groupe de jeunes (qui) a feint d’aider les blessés pour mieux les détrousser". Des jets d'objets contre les forces de l’ordre, confirmés par d’autres policiers, n’ont pas davantage éveillé l’indignation de Manuel Valls. Quatre hommes interpellés ont été relâchés. Circulez, rien à voir ?
Eclisse et boulons : il semblerait que cela ne soit pas très clair.

Le Figaro : Interrogations sur les boulons

(Dernier paragraphe de l'article)
Brétigny, mon amour :

Lui : Tu n'as rien vu à Brétigny. Rien.

Elle : J'ai tout vu. Tout.
Ainsi, les sensibles je les ai vus. J'en suis sûre.
Les sensibles existent à Brétigny. Comment aurais-je pu éviter de les voir ?

Lui : Tu n'as pas vu de sensibles à Brétigny. Tu n'as rien vu à Brétigny.

Elle : Quatre sensibles...

Lui : Quels sensibles à Brétigny ?

Elle : Quatre sensibles se promenant à travers les voies et les voix des blessés.
J'ai regardé les gens. J'ai regardé le fer brisé, le fer brûlé, le fer devenu aussi vulnérable que la chair.
J'ai eu chaud place de la gare. Les sensibles, c'est bien simple...

Lui : Tu n'as rien vu à Brétigny, hormis la fraternité en marche.
Excellent !

Elle dit : Oui, je les ai vus. Je les verrai toujours là, devant moi, les sensibles, quand je marcherai seule dans Brétigny désert .
On n'a pas tous les jours l'occasion de rigoler.
Je vous recommande l'exercice d'auto-satisfaction des participants à l'émission "La grand table" sur France-Culture ce vendredi.
Ils expliquaient pourquoi et comment leur parole était "libre".
Nous humons et soupesons dans un fait nouveau moins son exactitude que sa capacité à servir ou desservir un système d'interprétation, un sentiment de confort moral, un réseau d'alliances. La véracité devient secondaire. Un fait n'est ni réel ni irréel: il est désirable ou indésirable.
Jean-françois Revel
Le syndrome brétigni : "Oublie ! C'est ton devoir-de-mémoire !"
[george-s-fuly.blogspot.fr]
Chers in-nocents, il faut, dans des cas comme celui-là, faire preuve d'imagination : la Bastille a permis de créer un fort joli verbe, embastiller. Je vous propose donc de dire que ces pauvres victimes ont été embrétignées (ou plus justement brétignées) ; car non non, elles n'ont pas été volées ou dépouillées, comme les secours n'ont pas été caillassés.

Espérons que cette locution fera moins peur à notre presse.
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