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Nuit de violences à Trappes

Envoyé par Pierre Jean Comolli 
[www.itele.fr])

Le témoin, prénommé comme il se doit, parle plus longuement sur d'autres chaines. Son propos est on ne peut plus clair. En substance, "On vous a prévenus, on ne garde pas un frère en garde à vue pour rien." Sur les autres chaines, il s'exprime nettement au nom de la tribu: "Trappes, c'est une famille. On cherche personne, mais si on nous cherche, on nous trouve". "Chercher" les gens de Trappes, c'est donc leur demander de respecter des lois de la République ou d'obtempérer.

Concernant toujours cette nuit de violences, le bilan des blessés en dit long sur l'état des forces en présence: un émeutier blessé d'un coup de flashball vs un policier blessé par des tirs de mortier. C'est comme les policiers de la BAC de Marseille qui, au volant de Peugeot qui me rappellent les voitures Majorette de mon enfance, sont censés pourchasser des dealers roulant dans des berlines surpuissantes.
Utilisateur anonyme
20 juillet 2013, 13:14   Re : Nuit de violences à Trappes
On voit très bien que cette loi contre le port de la burka va très vite tomber à l'eau. D'une part, le gouvernement sait qu'avec elle il se met en délicatesse avec une part majeure de l'électorat (celle qui fait et fera basculer chaque élection importante dorénavant) ; d'autre part, elle est de toute façon déjà devenue inapplicable (Asnières s/ Seine hier, Trappes aujourd'hui), le pouvoir ne pouvant se permettre de déclencher des nuits d'émeutes (qui auront lieu de toute façon, avec d'autres prétextes...) à chaque fois qu'il s'agit d'interpeller Belphégor.
Et quels ordres les CRS reçoivent-ils en une telle circonstance ? Ménagement, service minimum tout en douceur et précautions, présence aussi peu coercitive que possible. Le témoignage du CRS de Bretigni est plus que crédible.
Utilisateur anonyme
20 juillet 2013, 14:49   Re : Nuit de violences à Trappes
Un nouveau mot d'ordre semble également avoir fait son apparition avec le gouvernement socialiste : pas d'interpellations.
On voit très bien que cette loi contre le port de la burka va très vite tomber à l’eau.

Je crois en effet, cher ami, que la loi contre le voile intégral va tomber, mais pas pour les raisons que vous dites, car enfin il reste un État — la preuve, c’est qu’il est parfaitement capable le cas échéant de mater les terribles catholiques à coup d’arrestations arbitraires.

Si la loi va tomber, c’est à cause d’une incohérence. On ne peut pas, du samedi au jeudi, répéter sur tous les tons et dans tous les médias que l’islam est tout, que l’islam est merveilleux, que l’islam est notre avenir, et que ceux qui émettraient la plus petite réserve sur l'islam ne valent pas la corde pour les pendre, et puis, en début de semaine, c’est-à-dire le vendredi, jour de grande prière, se mettre à vouloir contrôler des femmes en niqab.

Je me mets à la place de nos successeurs. Ils doivent n’y rien comprendre.
Brétigny étant passé à la trappe, Trappes réagit, c'est normal.
Rappelons que dans l'affaire de Trappes, la police contrôlait l'identité de la boîte aux lettres; elle ne la sommait pas de retirer son fichu intégral.
Utilisateur anonyme
20 juillet 2013, 15:52   Re : Nuit de violences à Trappes
« Je me mets à la place de nos successeurs. Ils doivent n’y rien comprendre. »

Et nos ancêtres encore moins...
Je vous laisse imaginer l'incendie qu'eût provoqué une telle injonction. Un simple contrôle, deux-cents manifestants. Une application stricte de la loi mènerait à des affrontements terribles, mais qui auraient l'avantage de révéler les vrais dispositions de nos hôtes à l'égard de leur pays d'accueil. Qui aura le courage de lancer une opération "visages dévoilés" en France ?
Utilisateur anonyme
20 juillet 2013, 16:12   Re : Nuit de violences à Trappes
Personne. Depuis 2005 (et même avant, sans doute), tout gouvernement en place le sait : il a pour responsabilité historique de contenir les émeutes, ou tout du moins de ne pas les déclencher. D'autant plus que des émeutes significatives se répandraient aussitôt à toute l'Europe, comme en 2005.
La racaille de Londres est prête, elles l'a montré il y a deux ans. Celle de Stockholm également.

Tenir, faire diversion, inventer des néo-nazis, jouer la petite musique antiraciste dans les médias : tel est leur principal impératif — jusqu'au jour où.
Jusqu'au jour où quoi ? Où : rien.

Quel événement pourrait créer du discontinu dans un processus qui semble parfaitement continu, sans accroc si l'on peut dire.

Dans les années 2000-2001 je fréquentais le Forum du Monde, encore ouvert au public. Un jour j'y vis une liste invraisemblable de "faits divers" antijuifs : synagogues attaquées au cocktail molotov, jeunes juifs violentés parce qu'ils portaient la kippa, etc. Plusieurs pages, une litanie. J'interpellais le "posteur" en lui disant que je n'avais jamais entendu parler de ces faits, que ce devaient être des rumeurs et ainsi de suite. Sûr de lui, il me répondit : "Vous en entendrez parler d'ici peu."
Effectivement quelques mois après furent publiés "Les Territoires perdus de la République" d'Emmanuel Brenner, et un autre livre de l'UEJF je crois qui recensait aussi les faits. Les mêmes, qui étaient restés dans l'ombre.

Je pensais alors qu'une masse si évidente de barbarie provoquerait un choc, qu'il y aurait une prise de conscience globale que quelque chose de grave se produisait.

Comme on l'a vu, il n'y a quasiment pas eu de prise de conscience. Ces faits ont été rendus publics il y a plus de dix ans. Je ne vois pas bien ce qui pourra arriver de pire, de plus parlant, pour "réveiller" quiconque.

Le seul argument qui laisse espérer on ne sait quoi, c'est que l'Histoire est imprévisible ; mais à vue de ce que l'on peut prévoir, l'anesthésie est telle que rien ne se passera - sauf ce qui est en cours, en plus.
Utilisateur anonyme
20 juillet 2013, 16:56   Re : Nuit de violences à Trappes
Jusqu'au jour où on leur donnera pour de bon les clés du pays, avec les codes du feu nucléaire, etc. (sur ce dernier point, peut-être serons-nous suffisamment sages, qui sait, pour procéder au démantèlement de ces équipements beforehand).
Les décivilisés, les barbares, c'est "nous" - si tant est que ce "nous" ait un sens. Quant à ceux qui pillent etc., peut-être des symptômes d'un état d'esprit, sa version plus concentrée, plus active, plus "vivante" si l'on veut... Effectivement, Sensibles comme un appareil de détection de l'état psychique général qu'ils rendent bien visible.

A noter que 1 million de personnes manifeste contre le mariage gay, et pas contre les agressions antijuives actuelles ni contre la montée des périls.
Utilisateur anonyme
20 juillet 2013, 17:08   Re : Nuit de violences à Trappes
Nous avons en effet déjà relevé cette double mascarade : un peuple autochtone qui proteste contre un péril tout à fait secondaire (le mariage gay), et un pouvoir qui tape sur ce peuple dans l'ensemble très peu violent, surtout si on le compare aux Sensibles qui demeurent, eux, très impunis.
Voyez cette brève du Figaro.fr.

Deux hommes ont été condamnés à deux mois de prison ferme mardi par le tribunal de Versailles pour l'agression d'une femme voilée survenue dimanche à Trappes (Yvelines), quelques jours avant des échauffourés autour du commissariat de la ville. (...)

Deux jours plus tard, toujours à Trappes, le contrôle par la police d'une femme intégralement voilée a dégénéré, quand son mari a agressé l'un des fonctionnaires de police en tentant de l'étrangler, selon le procureur de la République à Versailles Vincent Lesclous.

Le contrôle qui a mal tourné a été suivi d'affrontements vendredi soir autour du commissariat de Trappes. Pendant près d'une heure, 250 habitants ont lancé des pierres sur le bâtiment et brûlé des poubelles.


Tout est dit. S’en prendre à une femme voilée, c’est très grave, c’est une chose qui vous mène en prison illico. Là-dessus, voici que des policiers s’en prennent à une femme voilée. Les nouveaux habitants de Trappes sont cohérents, eux, contrairement à la République. Le « On cherche personne, mais si on nous cherche, on nous trouve » est un point de vue parfaitement logique.
Utilisateur anonyme
20 juillet 2013, 20:18   Re : Nuit de violences à Trappes
Oui. C'est toute la différence entre le racisme authentique, détestable certes mais néanmoins logique, brutal, cohérent ; et notre idéologie antiraciste poreuse, aporétique, vermoulue jusque dans ses fondements.
Utilisateur anonyme
20 juillet 2013, 21:13   Re : Nuit de violences à Trappes
Citation
Afchine Davoudi
Nous avons en effet déjà relevé cette double mascarade : un peuple autochtone qui proteste contre un péril tout à fait secondaire (le mariage gay), et un pouvoir qui tape sur ce peuple dans l'ensemble très peu violent, surtout si on le compare aux Sensibles qui demeurent, eux, très impunis.

Les gouvernants choisissent leurs batailles : il faut lutter contre l'illettrisme, le tabac, pour l'égalité homme-femme, contre la tuberculose, contre le suicide et bien sûr contre le racisme, etc.

Autant de journées nationales ou mondiales de ceci ou de cela.

Qui créera la journée nationale de défense de la civilisation française ?
Utilisateur anonyme
20 juillet 2013, 21:51   Re : Nuit de violences à Trappes
Au royaume du fausséel, les agresseurs sont les agressés.
Le Monde
Pour ajouter à la complète confusion, la loi est idiote. Les bonnes femmes qu’on voit sur les photos dans Le Parisien sont vêtues de sortes de tentes noires, portatives, d’où ne dépassent que les mains (gantées !) qui guident la poussette. C’est parfaitement légal, cela fait partie de cet islam sympa qu’encourage M. Valls à la Grande Mosquée de Paris, et ceux qui s’oublient jusqu’à les regarder d’un œil noir sont des salopards racistes et islamophobes qui auront affaire à la justice de leur pays. Les mêmes bonnes femmes avec un carré de tissu supplémentaire sur le pif sont en infraction, en rupture de République, et il faut donc les remettre dans le droit chemin, poliment mais fermement, parce que la loi est la même pour tous.

Les provocateurs du Collectif contre l’islamophobie en France (frères musulmans) jouent sur du velours.
Utilisateur anonyme
20 juillet 2013, 22:55   Re : Nuit de violences à Trappes
Et Valls d'alimenter la confusion en assénant, d'une part (mais nous n'y croyons guère, et lui non plus), que les lois de la République doivent être respectées ; et d'autre part, qu'il y a de l'islamophobie dans ce pays (une opinion qui est d'ailleurs un délit, comme chacun sait).
Les gouvernants choisissent leurs batailles : il faut lutter contre l'illettrisme, le tabac, pour l'égalité homme-femme, contre la tuberculose, contre le suicide et bien sûr contre le racisme, etc.

Vous ne croyez pas si bien dire, cher Christophe:

[www.lefigaro.fr]

Dans sa relation, éminemment variable, à l'ordre moral, la gauche-girouette est fascinante. Elle a actuellement les jambes écartées pour se faire volontiers pénétrer par l'un d'entre eux venu de l'extérieur (charia, prends-moi!) A chaque fois qu'elle est au pouvoir, elle vote des lois pour compléter l'imposition du sien. Et dans les enceintes internationales, elle combat à grands coups de discours tel ordre moral qui, ici ou là, entrave la vie des hommes.
Utilisateur anonyme
20 juillet 2013, 23:04   Re : Nuit de violences à Trappes
D'ailleurs l'islam n'est qu'un prétexte, et aucunement une vraie fin en soi. C'est le bélier que les néo-colonisateurs ont trouvé pour nous conquérir, pour passer en force en défonçant les ultimes portes béantes de l'Europe. Ils mettent leur prétendue religion sans cesse en avant parce qu'ils ont senti que c'était la bonne brèche (cette tolérance, cette liberté de culte et d'opinion qui a existé, quelques temps, en Occident) ; mais en fait, ce qu'ils veulent imposer, c'est autre chose, appelons-le le maghrébisme, pour parler comme Aldo Stérone, qui est à l'islam profond ce que le dialecte algérien est à l'arabe littéral : une vague sous-copie très polluée, et très bas de gamme.

L'avenir de l'Europe, avec ces colonisateurs-là, se situe à mon sens quelque part entre le Maghreb, donc, mais aussi le Brésil (pour les bidonvilles et la drogue) et l'Afrique du sud (pour la haine raciale) — le tout dans des proportions qui restent à déterminer.
Tout à fait, le problème est bien l'arabisation.
Après une nuit d'affrontements, les habitants de Trappes redoutent la reprise des violences ce soir, à la rupture du jeûne, vers 21 h 30 (Le Monde).

Le ramadan, comme la prière du vendredi, mettent décidément dans d'étranges dispositions envers son prochain. Mais peut-être qu'après avoir lu le Cantique des cantiques ou avoir frôlé le nirvana, on a aussi envie d'en découdre... Il faudrait enquêter (au nom d'un relativisme raisonné).
"Mon souhait le plus cher, c'est que Trappes retrouve la fraternité qu'elle connaît depuis des années" (le maire PS (Parti Sensiblophile), de Trappes, des trémolos dans la voix, sur BFMTV).
- Comment il est grave mortel, Monsieur l'maire. Wallah cousin, i parle trop bien: comme j'te dis, j'ai vérifié, et 'fraternité' ça à voir avec 'frères'...
C'est ce qu'on appelle avoir le sens de la formule. Nous pourrions peut-être établir une petite collection des meilleurs exemples de faussel ?

Mais ici, cela mérite peut-être de creuser un peu plus profond. Car, en somme, si Trappes connaît la fraternité depuis des années, cela veut dire d'abord que la ville ne la connaissait pas jadis. Depuis des années dit-il, mais qu'y avait-il avant ces années sinon l'avant du Grand Remplacement. Donc, il dit peu ou prou que celui-ci a apporté à Trappes la fraternité. Bien bien, on en apprend tous les jours. Et alors, qui est-ce qui l'a rompue, ladite fraternité ? Certainement pas nos Remplaceurs, sinon ça ne tiendrait plus debout, n'est-ce pas ? D'ailleurs ils sont trop sensibles pour faire une chose pareille, c'est bien connu. Ne reste donc que la police. Ce maire devrait porter plainte contre la police pour trouble à la fraternité publique.
Cher M. Meyer, vous me l'avez enlevé de la bouche: le fauteur de troubles à Trappes-Couillons - trou de verdure où chante une rivière, havre de paix connu de tous, etc. -, le "casseur" de fraternité, c'est la police nationale!
Dans la même veine :

« Nous sommes habitués à des tirs de mortier sur le commissariat de Trappes, mais là ça va trop loin... »

Et celle-là, très jolie elle aussi :

« Trappes : ces violences sont sociales, pas islamiques »
Il s'agit-là du titre d'un article de M. Haoues Seniguer, Docteur en science politique, publié sur le site du Nouvel Observateur en ligne dans la rubrique "Le Plus".
Dans l'esprit du Secrétaire d'Etat à la Ville (ou "Ministre" de la Ville, je n'ai pas bien noté) sur la chaîne câblée "La Voix de son Maître", M. Lamy, ce qui rompt, perturbe, la Fraternité (celle de la devise nationale, Marcel, ne vous y trompez pas, pas encore celle des Frères musulmans qui ont sans doute déjà eu l'idée de recouvrir la Fraternité de la devise républicaine par la leur mais qui se pressent lentement à produire ce palimpseste, Tariq Ramadan ayant tout son temps), ce qui rompt la Fraternité, ce qui rend la vie impossible dans "les quartiers populaires" (si, il l'a dit, dans ces termes), c'est....le chômage endémique et des années de politique de la Ville défaillante. Ouf! nous voilà enfin rassurés.

M. Lamy n'a pas daigné s'étendre sur le rapport trouble qu'entretiendraient le port provocant et illégal du voile intégral islamique dans l'espace public d'une part et "le chômage endémique" d'autre part; sur les liens solidaires qui unissent le jeu du caillassage et de destruction du mobilier urbain et le sous-emploi chronique dans certains cantons des Yvelines (comme s'il y avait davantage d'emplois à Villennes-sur-Seine ou à Rambouillet, mais passons); ça tombait bien, qu'il n'ait pas daigné fournir d'éclaircissement, car le journaliste qui l'interrogeait ne pensa pas non plus à lui poser la question. Don't ask, don't tell, c'est la devise du complexe médiatico-politique français: ne me demandez rien qui m'obligerait à fournir des explications et des détails qui pourraient conduire à s'interroger sur la doxa, et je vous le promets, nous resterons copains comme cochon. Simple non ?

Cette dynamique don't ask, don't tell, je l'avais déjà vue à l'oeuvre, à la télévision, entre un porte-parole du gouvernement chinois et un journaliste officiel qui l'interrogeait sur les événements de la place Tian An Men le soir du 4 juin 1989 quand venait d'avoir lieu le massacre. L'officiel chinois exposait la version officielle des événements, en produisait une analyse politique remarquablement échaffaudée, et l'autre, le "journaliste", hochait la tête d'un air pénétré, pour, de temps à autre, très timidement, s'enquérir de la suite du discours par une fayoteuse question-relance.

Nous y sommes.
Citation
Marcel Meyer
Dans la même veine :

« Nous sommes habitués à des tirs de mortier sur le commissariat de Trappes, mais là ça va trop loin... »

Et celle-là, très jolie elle aussi :

« Trappes : ces violences sont sociales, pas islamiques »
Il s'agit-là du titre d'un article de M. Haoues Seniguer, Docteur en science politique, publié sur le site du Nouvel Observateur en ligne dans la rubrique "Le Plus".

Deux autres perles... On ne sait plus où donner de la tête. A l'instant, toujours sur BFM, un pompier entonnait lui aussi le chant de l'euphémisation et du déni. Mais d'où vient cet empressement à exonérer de toute faute les locaux? Peut-être de ce que Trappes, ne l'oublions pas, est la commune d'origine de Jamel Debbouze, Omar Sy et Nicolas Anelka.
Utilisateur anonyme
21 juillet 2013, 20:33   Re : Nuit de violences à Trappes
En effet, n'oublions pas que Trappes est, d'une certaine façon, le cœur incandescent du système médiatico-politique, le haut lieu où Canal + et le football viennent recruter l'élite de demain. On ne touche pas à Jamel Debbouze, Omar Sy et Nicolas Anelka.
Après le Vienne de Freud, Klimt et Sweig, le Paris des avant-gardes et le New York de Cage et Warhol, vint le Trappes de Sy, Anelka et Debbouze. L'Esprit (Hegel) ne réussit pas toujours son coup — de mon point de vue, hein, je ne parle pas au nom des abonnés de Canal et des auditeurs de RMC Sport.
Parlez-vous de Ztefan Sweig ?
Oui, et, au temps pour moi, de Figmund Sreud (mais vous l'aurez corrigé de vous-même).
Utilisateur anonyme
22 juillet 2013, 10:07   Re : Nuit de violences à Trappes
Cette affaire est également intéressante en ce qu'elle révèle l’ambiguïté de la Gauche au sujet de cette fameuse loi qui est à l'origine de ces émeutes.

En son temps, madame Filippetti et quelques autres députés de gauche (Valls aussi il me semble...) avaient voté cette loi proposée par le gouvernement Fillon. Ayrault, alors chef des députés socialistes, avait indiqué que, s'il ne voterait pas cette loi, il demanderait à ce que les députés de l'opposition ne fassent pas obstruction à son adoption.

Aujourd'hui monsieur Ayrault est premier ministre, madame Filippetti est ministre. Que faire, que dire ?

Il y a un an, en août 2012, le ministre de l'Intérieur avait assuré que "la position du Président de la République et du Gouvernement est claire : la loi interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public sera maintenue et appliquée de la meilleure des façons."

"La meilleure des façons..." ?
J'ai bien connu à Trappes au début des années quatre-vingt pour être venu, avec une équipe de la LCR, soutenir la candidature d'un camarade (il se dénommait Stalin, je vous jure que c'est vrai, et fit, peut-être à cause de son patronyme, plus de 10% des voix) lors de l'élection municipale de 1984. Si les contatcs avec le stalinisme local furent un peu rugueux, j'ai le souvenir d'une ville bien tenue, accueillante dominée par la common decency que l'on pouvait trouver dans le peuple ouvrier d'antan.
J'ai trouvé sur la toile le blog de l'ancien maire communiste, "Trappes au coeur", qui dresse l'histoire de sa municipalité. C'est très intéressant.

Quelques extraits :

Même s’ils se présentent sous forme de barres organisées selon un plan masse répétitif d’un quartier à l’autre et refermés sur eux mêmes ( architecture typique des années 60 ) de très ces appartements sont bien conçus et spacieux ( encore aujourd’hui les plus spacieux de la ville ) avec des fleurs en pied d’immeubles , des gardiens nombreux et efficaces , des amicales de locataires actives- avec des fêtes de quartiers. Le centre commercial avec bassin et poissons rouges est incontestablement le plus grand et le plus beau de la région à cette époque avec des magasins modernes. Mais dés la moitié des années 70 , la situation se dégrade considérablement.

En 1972 début de la crise économique.
Pour fournir aux entreprises comme Simca et Citroën, Renault et bâtiment également , une main d’œuvre à bon marché
à partir de 1974 Giscard d’Estaing favorise (organise ?) en plein accord ( déjà ) avec le CNPF une politique d’immigration de longue durée en provenance essentiellement du Maghreb ou d’Afrique noire .
Il lance parallèlement la politique dite de regroupement familial provoquant l’arrivée de nombreuses femmes sans activités , souvent analphabètes, complètement dépaysées . Ces familles seront logées dans les seules villes ayant construit des logements sociaux . Cette main d’ oeuvre particulièrement exploitée pèsera sur le marché du travail, notamment sur les salaires , en vue du plus grand profit des entreprises . Dans une certaine mesure cette arrivée massive déstabilisera nos populations traditionnelles (genèse des problèmes actuels)


Le vandalisme se développe et la détérioration des logements se poursuit surtout celle des parties communes
même après réhabilitation. Par qui ? si ce n’est des adolescents et sans doute certains adultes de ces quartiers ?
Bon la boucle est bouclée : le sociologue sensible justifie les sensibles (c'est la faute à l'islamophobie et au chômage) :
[www.lemonde.fr]
"L'erreur serait de réduire les événements de Trappes à leur caractère religieux"

Mais qui dit cela ?! Nous sommes peu nombreux à lire, "Violences urbaines à forte connotation religieuse à Trappes " quand la télé et les journaux s'en tiennent commodément à un euphémique et quasi mensonger, "Violences urbaines à Trappes".
Ce serait une erreur, mais le sociologue sensible ne parle que de cela : niqab, ramadan, islamophobie, musulman, actes islamophobes, traditions arabiques, le tout en trente lignes.
La religion joue ici le rôle de structure unificatrice.

Il commence à me plaire ce Hicham Benaissa...
C'est devenu un grand classique, ça aussi.
22 juillet 2013, 16:09   Re : Nuit de violences à Trappes
Sous la colonisation, ils pleurnichaient parce qu'ils n'étaient pas libres. L'indépendance acquise, ils ont pleurniché parce qu'ils se trouvaient trop pauvres. Réfugiés en masse innombrable dans une France qui les loge, les nourrit, le soigne, les éduque gratis et leur construit mosquées sur mosquées, ils pleurnichent parce qu'ils se disent exclus, victimes d'islamophobie ou d'on ne sait plus trop quoi. Se prosternerait-on sur leur passage en leur embrassant les pieds qu'ils pleurnicheraient encore qu'on les leur embrasse mal . Pleurnicheurs nés ils sont et resteront. Jamais contents, prenant toujours la galerie à témoin qu'on leur mégotte le respect, c'est bien, entre autres, la caractéristique des mafieux.
Il est formidable, le Hicham Benaissa, chercheur au CNRS.

— Ces événements ont lieu en plein mois de ramadan. Les échauffourées ont d'ailleurs éclaté après la rupture du jeûne. Est-ce un élément important ?

— Oui, c'est sans doute un facteur à prendre en compte. Il peut agir comme facteur d’apaisement.


Il faut oser, quand même !
Citation
Henri Chatterton
Il est formidable, le Hicham Benaissa, chercheur au CNRS.

— Ces événements ont lieu en plein mois de ramadan. Les échauffourées ont d'ailleurs éclaté après la rupture du jeûne. Est-ce un élément important ?

— Oui, c'est sans doute un facteur à prendre en compte. Il peut agir comme facteur d’apaisement.


Il faut oser, quand même !

L'art de faire la sourde oreille ou, à tout le moins, de faire semblant de ne pas comprendre ce qu'on vous demande pour répondre pile à côté! - La religion, à Trappes, est-elle l'un des déclencheurs des violences? - Oui c'est vrai, elle peut contribuer à faire baisser les tensions. Genius!
[www.gsrl.cnrs.fr]

Il est vrai qu'avec un tel parcours et de telles références, la parole de ce monsieur nous en impose sévèrement.
Citation
Pierre-Marie Dangle
[www.gsrl.cnrs.fr]

Il est vrai qu'avec un tel parcours et de telles références, la parole de ce monsieur nous en impose sévèrement.

La liste, interminable, des publications a quelque chose d'intimidant. (Mais où va-t-on...)
L'archétype du signataire de l'Appel des Indigènes de la République : le doctorant en postcolonialité rattaché au CNRS.
Une victime, c'est vrai, pas du racisme mais de quarante ans de démocratisation scolaire.
Citation
Afchine Davoudi
En effet, n'oublions pas que Trappes est, d'une certaine façon, le cœur incandescent du système médiatico-politique, le haut lieu où Canal + et le football viennent recruter l'élite de demain. On ne touche pas à Jamel Debbouze, Omar Sy et Nicolas Anelka.

En (re)parlant de Canal+: la chaîne lance une nouvelle émission au titre on ne peut plus explicite: Les Débiles. Cela trois décennies après avoir prospéré avec Les Nuls.
Utilisateur anonyme
22 juillet 2013, 20:16   Re : Nuit de violences à Trappes
Tiens, une émission sur la faiblesse ?
Ah, vous présumez que les auteurs connaissent l'étymologie du mot "débile". Que donc, ils connaissent quelque chose.
La Croix a dégotté un « sociologue » qui entretient des rapports moins conflictuels avec le réel. En effet, M. Moussa Khedimellah, « sociologue des quartiers populaires et de l’islam », déclare : « L’épisode du contrôle d’identité a lui-même sans doute été relayé très facilement après la prière du vendredi. Ajoutons à cela l’énervement provoqué par la chaleur et le jeûne du Ramadan, les conditions n’étaient pas vraiment réunies pour que cela se passe bien. »
Faudra demander au Ministre délégué à la Ville, M. François Lamy, qu'il explique à Moussa que pas du tout, c'est à cause du chômage endémique qui frappe ces cités. Faut le mettre au pas tout de suite, Moussa, s'il veut de l'avancement.
Il ne doit pas rester beaucoup de chômeurs, ils sont tous sociologues, spécialistes d’eux-mêmes. L’article de La Croix en cite quatre, pas moins. Outre M. Khedimellah, « sociologue des quartiers populaires et de l’islam », nous faisons la connaissance de Marwan Mohammed, « sociologue à l’École des hautes études en sciences sociales, spécialiste de la banlieue », de Christian Mouhanna, « sociologue de la police » (tiens, celui-là est passé à l’ennemi !), d’Omero Marangiu, « sociologue de l’ethnicité et des religions ».
23 juillet 2013, 09:07   Re : Nuit de violences à Trappes
A quand le sociolgue des sociologues ?
Utilisateur anonyme
23 juillet 2013, 09:32   Re : Nuit de violences à Trappes
Citation
Francis Marche
Faudra demander au Ministre délégué à la Ville, M. François Lamy, qu'il explique à Moussa que pas du tout, c'est à cause du chômage endémique qui frappe ces cités. Faut le mettre au pas tout de suite, Moussa, s'il veut de l'avancement.

Ah, il existe un ministre délégué à la ville ?! Il consacre son temps à quoi ?

En existe-t-il un pour la campagne ? Il en faudrait un, comme il faudrait des "sociologues des campagnes et de l'Islam". Comment cette religion existe-t-elle dans nos campagnes ? Pourquoi la ville, ou plutôt son membre pourri, la banlieue, est-elle exclusivement le terrain de ces violences ? Le chômage frappe autant, si ce n'est plus, nos campagnes et les gens n'attaquent pas la gendarmerie la plus proche.
Utilisateur anonyme
23 juillet 2013, 09:35   Re : Nuit de violences à Trappes
Citation
Pierre Jean Comolli
Citation
Afchine Davoudi
En effet, n'oublions pas que Trappes est, d'une certaine façon, le cœur incandescent du système médiatico-politique, le haut lieu où Canal + et le football viennent recruter l'élite de demain. On ne touche pas à Jamel Debbouze, Omar Sy et Nicolas Anelka.

En (re)parlant de Canal+: la chaîne lance une nouvelle émission au titre on ne peut plus explicite: Les Débiles. Cela trois décennies après avoir prospéré avec Les Nuls.

Canal+, à l'instar de Francis Marche, aime les grands jeux-concours de l'été, et comment dire... c'est le pied !
Citation
Pierre Jean Comolli

Le témoin, prénommé comme il se doit, parle plus longuement sur d'autres chaines. Son propos est on ne peut plus clair. En substance, "On vous a prévenus, on ne garde pas un frère en garde à vue pour rien." Sur les autres chaines, il s'exprime nettement au nom de la tribu: "Trappes, c'est une famille. On cherche personne, mais si on nous cherche, on nous trouve".

Incinération de voitures en famille...
Tenez Rivoallan, puisque vous associez mon nom à M6 et que vous vous montrez curieux des déclarations du ministre de la Ville, un fragment de projet de communiqué du P.I. à son sujet qui vient d'être rejeté car certains au sein du P.I. ne tiennent pas à ce que les Français connaissent qui est ce ministre, ce qu'il pense et déclare, car trop petit pour nous intéresser (sa fiche Wikipédia nous révèle pourtant que le personnage n'est pas si insignifiant que ça dans la nomenklatura PS de la région parisienne) :

Le parti de l'In-nocence, considérant que le port du voile islamique intégral et le refus violent d'obtempérer d'une part, et la situation de l'emploi à l'échelon local d'autre part ne sauraient être corrélés ni entretenir le moindre lien de cause à effet, que la ville de Trappes, distante de moins de 20 kilomètres de l'agglomération parisienne, généreusement desservie par tous les moyens de transport et de télécommunication modernes, offre la possibilité de trouver à s'employer dans le bassin d'activité de la région parisienne aux gisements d'emplois non pourvus, notamment dans le secteur hôtelier en la présente saison estivale, que les populations des quartiers populaires franciliens n'ont jamais manqué, pendant des lustres, d'exploiter cette possibilité en se déplaçant dans cette région pour trouver à s'employer ou à créer de l'activité, juge inacceptables les déclarations récentes du Ministre délégué de la Ville, M. François Lamy selon lesquelles ces violences seraient dues à la situation de l'emploi dans la ville de Trappes, et il réclame le limogeage immédiat de ce Ministre, anciennement conseiller régional d'Île-de-France qui, dans les heures graves que connaît le pays, fait montre au mieux d'une méconnaissance coupables des réalités du terrain, au pire d'une scandaleuse malhonnêteté intellectuelle.

Les Sensibles n'aiment pas prendre les trains de banlieue pour travailler à Paris; et M. Lamy, qui n'a que "quartier populaire" à la bouche, ne sait pas, n'a jamais su ou s'est appliqué à oublier, que dans ces quartiers, le populaire depuis bientôt cent ans part le matin pour rentrer le soir après une journée de travail à une heure de train ou de voiture de chez lui. Les hôtels de Paris intramuros ne trouvent personne, parmi les Sensibles, les tribus incendiaires, pour se plier à cette règle de vie -- ils doivent embaucher des Sri-lankais, des gens de l'Est; les Sensibles exigent que l'activité vienne à eux, comme en tribut à leur puissance, à leur orgueil de conquérants, ou du moins feignent-ils, comme Lamy feint d'ignorer ce que "quartier populaire" veut dire, de l'exiger.
Utilisateur anonyme
23 juillet 2013, 11:29   Re : Nuit de violences à Trappes
Ce Lamy (un lien avec Pascal, le grand organisateur de commerce mondial ?) est un pauvre type ! Il récite sa leçon, fait de la lèche pour parler crument. J'ajouterai qu'il le fait quasiment de bonne foi : il ne sait pas de quoi il parle, c'est aussi simple que cela. Il connait mieux Marakech ou Florence que Trappes. Les habitants de Trappes sont pour lui une espèce de tribu inconnue et il laisse les Claude Levi-Strauss des temps modernes s'occuper d'eux.

Pour la même raison, il n'envisage absolument pas que ces barbares viennent à Paris travailler, il risquerait d'en croiser en allant acheter ses cigarettes ! Il répètera donc à l'envi que l'immigration est bénéfique à la France car elle permet de fournir la main-d’œuvre que vous évoquez, pour les emplois que vous évoquez. CQFD
Citation
Henri Chatterton
Il ne doit pas rester beaucoup de chômeurs, ils sont tous sociologues, spécialistes d’eux-mêmes. L’article de La Croix en cite quatre, pas moins. Outre M. Khedimellah, « sociologue des quartiers populaires et de l’islam », nous faisons la connaissance de Marwan Mohammed, « sociologue à l’École des hautes études en sciences sociales, spécialiste de la banlieue », de Christian Mouhanna, « sociologue de la police » (tiens, celui-là est passé à l’ennemi !), d’Omero Marangiu, « sociologue de l’ethnicité et des religions ».

Je regrette que la mode des "sociologues " et "ethnologues" en vadrouille soit déjà passée. Au début des années 2000, fleurissaient les études intitulées à la manière des illustrés de mon enfance, Oui-Oui et Martine. "Un ethnologue à l'Assemblée", "Un sociologue à la plage", etc. C'était assez drôle. Aujourd'hui, les croisés que vous listez le sont beaucoup moins.

Cela dit, je suis étonné que l'Académie des Sciences (ou je ne sais quoi d'autre d'important) tolère encore que ces scientifiques d'opérette puissent se dire sociologue ou ethnologue: il n'y a en effet aucun rapport entre leurs bouquins et les œuvres de Durkheim, Weber et Levi-Strauss.
Que voulez-vous, on n'arrête pas le progrès.
Une excellente nouvelle dans ce marasme : j'apprends par la Pravda que le Défenseur des droits est sur place... pour enquêter sur les violences policières. Il faudrait envoyer aussi le directeur de l'Observatoire de la laïcité afin de dénoncer les atteintes des forces de l'ordre à la religion musulmane (les journalistes sensibles évoquent des contrôles sur des femmes voilées (ah les petits malins)) et constater que le salafisme, dont j'apprends que Trappes est la capitale française, ne pose aucun problème particulier.
...le salafisme, dont j'apprends que Trappes est la capitale française...

Absolument, M. Le Floch. Cette dame, Dounia Bouzar, dit ici quelques vérités à ce sujet. Elle ajoute que les salafistes qui tiennent les quartiers (Cassandre appréciera la comparaison avec les organisations mafieuses - levée de l'impôt ici sectaire, trafics en tous genres, y compris de femmes, etc.) savent aussi prendre du bon temps. Et ce dans des établissements appelés, je cite, "bordels halal"!

Notons toutefois qu'à Trappes, gangrenée par le salafisme, c'est contre les forces de l'ordre qu'on se rebiffe, pas contre ceux qui vous pourrissent la vie au quotidien. Cherchez l'erreur.
Le salafisme est une chance pour les Yvelines. Je demande immédiatement un jumelage Trappes, Le Vésinet.
Pour en revenir aux journalistes-sociologues, il semble qu'on vienne de franchir un pas dans la presse (Le Monde, La Croix, Le Nouvel Observateur) : la délégation de la relation des faits à des intellectuels sensibles, lesquels épousent et imposent sans état d'âme la vision islamiquement correcte des choses. Encore une pierre dans le bordel halal de ceux qui considèrent que l'intégration passe par les études supérieures. Non, les universités, le CNRS, l'ehess, sans compter les lycées du type Averroès, sont en train de former les intellectuels organiques de l'oumma qui vient, les néo Franz Fanon de la guerre civile.
Citation
Michel Le Floch
Le salafisme est une chance pour les Yvelines. Je demande immédiatement un jumelage Trappes, Le Vésinet.
Pour en revenir aux journalistes-sociologues, il semble qu'on vienne de franchir un pas dans la presse (Le Monde, La Croix, Le Nouvel Observateur) : la délégation de la relation des faits à des intellectuels sensibles, lesquels épousent et imposent sans état d'âme la vision islamiquement correcte des choses. Encore une pierre dans le bordel halal de ceux qui considèrent que l'intégration passe par les études supérieures. Non, les universités, le CNRS, l'ehess, sans compter les lycées du type Averroès, sont en train de former les intellectuels organiques de l'oumma qui vient, les néo Franz Fanon de la guerre civile.

Il faudrait en effet se pencher sur le phénomène de l'islamisation des esprits (pseudo)scientifiques. Le Sciences-Po d'Aix est leader en la matière, les disciples de Bruno Etienne étant tous plus terrifiants les uns que les autres. Je pense en particulier au dénommé Liogier, dont même Libération a recensé le dernier ouvrage en émettant quelques réserves (le port du voile est hypermoderne et manger halal c'est comme manger bio? Vraiment?) Voici la recension en question. (Je crois que c'est le même Liogier, euphémiste plein d'imagination, qui compare ailleurs le salafisme au mouvement new-age).
Utilisateur anonyme
23 juillet 2013, 13:40   Re : Nuit de violences à Trappes
Je me souviens du livre de Luc Bronner, journaliste au Monde qui arpentait les rues de nos quartiers sensibles. Ce livre, La loi du Ghetto, avait fait un peu de bruit car, justement, il utilisait, lui un journaliste du Monde, le terme de Ghetto. Il évoquait ces territoires à part avec leurs propres lois, leurs langages, leurs hiérarchies. "Résultat de quatre années d'enquête, ce livre est un cri d'alarme" (je cite de mémoire).

Ce livre avait justement mis en exergue un passage du fameux discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, en juillet 2010. Il y était question de subir les conséquences de "cinquante années d'immigration insuffisamment régulées", d'échec de l'intégration, et de "guerre" (c'était son mot) qu'il avait décidé d'engager.

Ce livre, désespérant en ce qu'il pointait le chômage et les autres excuses habituelles, était intéressant sur un point : il proposait, en conclusion, de rendre les quartiers aux adultes, de leur redonner le pouvoir perdu. Or, une nouvelle fois, les adultes sont les grands absents des événements de Trappes. Où étaient les pères, les mères, les grands-parents de ces jeunes gens ? On a bien vu une dame échanger de façon assez crue avec Manuel Valls mais rien d'autre. Où sont-ils et que font-ils ?!

Ce petit livre d'un journaliste du Monde dit plus que toutes les thèses de ces sociologues de pacotille.

P.S. : on apprend que dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, les activités périscolaires à Paris auront notamment pour thème "le vivre-ensemble". Et à Trappes, atelier feux d'artifice ou concours de tirs ?
23 juillet 2013, 15:57   Re : Nuit de violences à Trappes
L'umma, comme l'avait dit je crois, Fancis, très justement, n'est pas, contrairement au cliché courant, un patriarcat, mais un fratriarcat. C'est pourquoi, entre autres, les pères, derrière une autorité de façade, sont absents des intifadas, que ce soit en Palestine ou à Trappes.
Et le maire de Trappes ne s'y trompe pas. Témoin, l'appel lancé par lui que je cite plus haut : " Mon souhait le plus cher, c'est que Trappes retrouve la fraternité qu'elle connaît depuis des années ".
En direct de Trappes-les-Mortiers, l'apprenti salafiste de mari de la madame voilée qui, etc. Si avec ça ils ne saisissent pas, au moins, la Cour européenne des droits de l'homme...

[www.lefigaro.fr]
25 juillet 2013, 03:01   Anabases
Non mais avez-vous vu cette bonne bouille de converti, de Remplaçant "de l'intérieur" ?! se précipitant pour défendre sa dame, Cassandre, qui plus est...
Ah, je vous dis, il est en plus fort possible qu'il dise la vérité...





25 juillet 2013, 09:32   Re : Nuit de violences à Trappes
Une bonne surprise venant de Plantu :
Citation
Laure Fey
Une bonne surprise venant de Plantu :

Ça alors! Ce dessin et les commentaires de lecteurs évoqués ici redonneraient presque le moral.
Ne rêvez pas, monsieur Comolli. Plantu lit la presse, comme nous tous (mais lui, c’est son métier). Il sait que le salafiste de Trappes est un souchien converti, et que sa chère et tendre vient des îles. Il lui a d’ailleurs donné une délicieuse couleur pêche sur son dessin. Donc il peut se moquer d’illuminés quérulents — et se donner des airs équanimes — puisque, en l’occurrence, il n’est pas question de la contre-colonisation, mais d’un islam « de souche ».
Citation
Henri Chatterton
Ne rêvez pas, monsieur Comolli. Plantu lit la presse, comme nous tous (mais lui, c’est son métier). Il sait que le salafiste de Trappes est un souchien converti, et que sa chère et tendre vient des îles. Il lui a d’ailleurs donné une délicieuse couleur pêche sur son dessin. Donc il peut se moquer d’illuminés quérulents — et se donner des airs équanimes — puisque, en l’occurrence, il n’est pas question de la contre-colonisation, mais d’un islam « de souche ».

C'est une manière également juste de voir les choses, M. Chatterton. Je crois même que l'éditorial du jour, écrit avec de la guimauve en dépit d'un titre censément choc, vous conforterait dans l'idée que "Le Monde" n'est pas prêt de changer (mais changer de quoi, au fait?), même un peu.
Utilisateur anonyme
25 juillet 2013, 16:31   Re : Nuit de violences à Trappes
Citation
Henri Chatterton
Ne rêvez pas, monsieur Comolli. Plantu lit la presse, comme nous tous (mais lui, c’est son métier). Il sait que le salafiste de Trappes est un souchien converti, et que sa chère et tendre vient des îles. Il lui a d’ailleurs donné une délicieuse couleur pêche sur son dessin. Donc il peut se moquer d’illuminés quérulents — et se donner des airs équanimes — puisque, en l’occurrence, il n’est pas question de la contre-colonisation, mais d’un islam « de souche ».

Reste le ridicule de cette femme, de sa fille et du doudou (drôle la poupée en burka, non ?). Plantu se moque de l'Islam comme le fait Charlie Hebdo : grossièrement, sans stigmatiser. Comme vous le dîtes, cela lui permet de se regarder dans une glace et de se croire courageux.

Mais ce dessin, en première page du Monde...il est des plaisirs qu'il faut savoir savourer, notamment en raison de leur rareté.
Plantu, outre que son dessin me laisse sans voix (comment peut-on dessiner de façon aussi inepte, aussi longtemps, en s’enfermant progressivement dans ses tics et en n’envisageant même pas l’idée qu’on ait fait fausse route ?), s’est définitivement perdu en tant que dessinateur en proposant en 2007 une trêve des blasphèmes. On cesse de dessiner le prophète, ce qui fait tant de peine aux bouillants amis de M. Ramadan, et en revanche les dessinateurs arabes cessent de faire des dessins antisémites.

Je ne sais pas ce qui me révulse le plus dans cet exemple extrême d’équivalence morale et de confusion idéologique, l'idée que la représentation humoristique du prophète (ou de tout autre symbole de l’islam) est effectivement un blasphème (ce qui revient à une conversion de fait au wahhabisme, a priori peu compatible avec la fonction de dessinateur de presse), ou bien l’idée que le fait de représenter de façon routinière une personne de confession juive sous les traits d’un vampire buvant le sang des petits enfants est répréhensible non parce que ce serait une arme politique dans une guerre d’extermination, mais parce que cela heurterait une sorte de tabou des Occidentaux.
Mamérite aiguë : [blogs.rue89.com]

Morceaux choisis :

Des centaines d’habitants ont attaqué le commissariat, à coups de pierres, symbole pour ces jeunes Français issus de la colonisation de l’atteinte à leur dignité.
(...)
un homme qui avait osé protester contre l’interpellation de sa femme par des policiers ; elle portait le voile intégral, les policiers voulaient contrôler son identité. (Admirons le "avait osé".)

Les "incontournables" :

La révolte de Trappes nous oblige aussi à réfléchir sur la vague d’islamophobie qui s’est emparée de notre pays.

Les grandes déclarations :

De fait, un racisme d’Etat, utilisant l’amalgame entre musulmans, islamistes, terroristes et immigrés, s’est lentement insinué dans la société française

Le clou :

Pourquoi interpeller en plein ramadan une jeune femme voilée, sachant que durant cette période, un tel geste peut être interprété comme une provocation à l’égard des populations musulmanes ?

Et la conclusion de ravi de la crèche :

Malheureusement, en temps de crise morale, économique et sociale, il est tellement plus facile pour de nombreux responsables politiques d’utiliser les musulmans comme des boucs émissaires, que de trouver les mots d’apaisement et de prendre le temps de comprendre pourquoi on en est arrivés là. (Parce que M. Mamère n'a toujours pas compris, dites-donc.)
Utilisateur anonyme
27 juillet 2013, 16:49   Re : Nuit de violences à Trappes
Pourquoi interpeller en plein ramadan une jeune femme voilée, sachant que durant cette période, un tel geste peut être interprété comme une provocation à l’égard des populations musulmanes ?

Encore un qui souhaite que les lois de la République ne s'appliquent pas toute l'année. Le sous-entendu est clair : les lois de la République ne doivent pas s'appliquer partout, pour tout le monde. Il faut être impitoyable avec madame Michu mais, pour d'autres, la loi devrait être plus douce, plus magnanime.

J'ai revu il y a peu l'intervention télévisée de Mickaël, le mari de cette dame. Le fait qu'il ait choisi une télévision locale (La Locale TV, en partenariat avec l'Union des associations musulmanes du 9-3) est révélateur : notre télé, notre territoire, nos lois, nos femmes, etc.

Enfin, je m'étonne de la lecture qui est faite de la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public. Il ne s'agit pas de contrôler une femme en burka pour vérifier son identité. Nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage, sous peine d'amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe.

Le mari répète, comme pour se justifier, que sa femme a toujours accepté de montrer son visage lors d'un contrôle (merci, c'est fort aimable cher monsieur) mais quelqu'un pourrait-il lui faire comprendre que sa femme n'a pas le droit de se promener ainsi vêtue ? Qu'il enfreint à chaque fois la loi ? Et qu'il est donc normal que celle-ci se fasse contrôler. Les forces de l'ordre devraient non seulement la contrôler mais surtout ne pas la laisser repartir tant qu'elle n'a pas ôté son accoutrement. S'il tient à ce que sa femme le porte, c'est chez elle, dans une sphère privée !

N.B. : Article 6 : La présente loi s'applique sur l'ensemble du territoire de la République
Notons, pour nous remonter un peu le moral, que certains musulmans se "dévoilent" :
[www.charliehebdo.fr]
Citation
Pierre-Marie Dangle
Mamérite aiguë : [blogs.rue89.com]

Morceaux choisis :

Des centaines d’habitants ont attaqué le commissariat, à coups de pierres, symbole pour ces jeunes Français issus de la colonisation de l’atteinte à leur dignité.
(...)
un homme qui avait osé protester contre l’interpellation de sa femme par des policiers ; elle portait le voile intégral, les policiers voulaient contrôler son identité. (Admirons le "avait osé".)

Les "incontournables" :

La révolte de Trappes nous oblige aussi à réfléchir sur la vague d’islamophobie qui s’est emparée de notre pays.

Les grandes déclarations :

De fait, un racisme d’Etat, utilisant l’amalgame entre musulmans, islamistes, terroristes et immigrés, s’est lentement insinué dans la société française

Le clou :

Pourquoi interpeller en plein ramadan une jeune femme voilée, sachant que durant cette période, un tel geste peut être interprété comme une provocation à l’égard des populations musulmanes ?

Et la conclusion de ravi de la crèche :

Malheureusement, en temps de crise morale, économique et sociale, il est tellement plus facile pour de nombreux responsables politiques d’utiliser les musulmans comme des boucs émissaires, que de trouver les mots d’apaisement et de prendre le temps de comprendre pourquoi on en est arrivés là. (Parce que M. Mamère n'a toujours pas compris, dites-donc.)

Ce texte est un véritable tour de force rédactionnel. Il comprime en à peine quelques paragraphes l'essentiel du Bien-dire sur les thèmes concomitants de l'islamisation et du réensauvagement de la France. Par ailleurs, la persévérance dans son être de tête-à-claques de Noel Mamère, docteur en communication, ne l'oublions pas, mérite d'être saluée. Un quart de siècle après son entrée en politique, il est toujours aussi énervant!
30 juillet 2013, 14:10   Islamentation
Il en sort tous les jours mais ils disent tous la même chose : c'est sociaaal et c'est d'autant plus social que c'est religieux car le religieux c'est une réaction sociale au social. Celui-là est un chercheur attaché au GRAMMO (sic) et prof à l'IEP : il pleurniche sur oumma.com. Les pouvoirs publics n'ont pas compris, en effet, l'ampleur de la vague terrible d'islamophobie qui déferle sur la France :
[oumma.com]-
30 juillet 2013, 14:11   Re : Islamentation
Où trouvez-vous le courage de lire encore et encore ces mêmes sornettes ?
Franchement, Marcel, je ne sais pas.
Le GRAMMO ! Cher Le Floch, c'est de vous ça !
J'ai quant à moi décidé une bonne fois de ménager mes nerfs et de mieux employer mon temps : je refuse absolument de lire une seule ligne supplémentaire de la littérature mucchiellesque.
Il s'agit en fait du GREMMO et le type s'appelle Haoues Seniguer (un chercheur sensible parle des sensibles : c'est la nouvelle mode) et il est nuancé (un argument pour ébranler la résolution de Marcel ). Le titre est génial !

H.Seniguer: "Les pouvoirs publics n'ont pas pris toute l'ampleur des actes islamophobes"

Chercheur associé au GREMMO et enseignant de science politique à l'IEP de Lyon, Haoues Seniguer revient sur les événements de Trappes.

J'essaie d'être un peu plus nuancé. Sans nier ou évacuer totalement la part ethno-confessionnelle (toute relative à mon sens) de l'épisode émeutier auquel on a assisté à Trappes, je postule qu'elle n'en est absolument pas l'essence ou le moteur principal. Il ne faut surtout pas la surinvestir comme l'ont fait certains commentateurs, au point d'en faire la focale centrale.

Le langage islamique qu'on a parfois entendu sur place, les tenues, les barbes et les foulards quelquefois aperçus ne doivent pas pour autant nous conduire à adopter une grille d'analyse ethno-confessionnelle qui nous ferait passer à côté de l'essentiel, et, pis, à ethniciser notre relation aux banlieues.

D'ailleurs, tous les individus à l'islamité arborée ne réclamaient pas forcément des droits spécifiques ou collectifs, tant s'en faut. A-t-on vu les mosquées, les lieux de culte, les associations islamiques de France et de Navarre se mettre en branle pour converger vers Trappes et revendiquer la suprématie de la foi sur le droit positif ? Non.

Le contrôle d'une femme en niqâb, qui aurait mal tourné, a été un prétexte, une opportunité pour des individus ou groupes, religieux ou non, d'exprimer toutes sortes de frustrations, parmi lesquelles: les contrôles de police au faciès répétés, la relégation sociale, le sentiment, réel ou supposé, d'essuyer une triple discrimination, sociale, spatiale (territoriale) et raciale, etc.

Ce sont ainsi des logiques locales et sociales qui ont primé, même si, une fois de plus, l'islam a pu être pour des individus un cadre structurant à leurs mobilisations. Enfin, les organisations de lutte contre l'islamophobie qui sont montées au créneau devraient insister de manière beaucoup plus franche sur l'illégalité du voile intégral dans l'espace public.

Oumma.com: Comment expliquez-vous que certaines femmes continuent à porter le niquab en dépit d'une loi qui l'interdit?

À mon sens, si c'est du port du niqâb dans l'espace public qu'il s'agit, de deux choses l'une: soit ces femmes ignorent la loi, soit elles défient la loi. Pour les autres femmes extrêmement minoritaires qui continuent de le porter par ailleurs, sans doute estiment-elles, de leur propre point de vue, que la loi céleste ou prophétique supplante la loi civile qu'elles peuvent quelquefois considérer comme violant les droits de l'homme, au premier rang de ceux-là la liberté de conscience. Ce qui n'est pas sans manifester un irrésistible paradoxe ou une contradiction de leur part.

Celle-ci pourrait être formalisée de la sorte : "je suis parfois prête à me mettre hors la loi pour m'afficher publiquement en voile intégral au nom des droits supérieurs de Dieu et de son prophète, cependant que je m'élève contre la loi française au nom de droits humains : les droits de l'homme". Il n'est pas exclu que ces femmes admettent aussi de façon a-critique des lectures rigoristes promues par certains littéralistes exaltés encore une fois "minoritaires" qui les encouragent à garder le niqâb. Néanmoins, rappelons que le port du niqâb, plutôt favorisé dans des espaces de ghettoïsation qui glisse vers l'entre-soi, est un phénomène très minoritaire qui n'est pas la variable d'ajustement de l'islam de France.

Oumma: Vous avez écrit que la question du Niqab n’est pas liée directement à la laïcité?

Je ne fais en cela que suivre scrupuleusement le législateur qui a très officiellement reconnu que la loi ne visait au fond qu'à préserver la sécurité de tous, en interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public. Mais, naturellement, personne n'est dupe. La loi est née de la volonté de légiférer sur le port du niqâb. En tout état de cause, dans l'espace public, qui est le lieu de la pluralité, le foulard, le voile intégral ou n'importe quels autres signes religieux ne tombent pas sous l'empire de la laïcité qui s'applique uniquement dans certains endroits précis généralement prévus par la loi.

Oumma.com: Que pensez-vous de l'attitude pouvoirs publics face à la recrudescence des actes islamophobes?

Il me semble que les pouvoirs publics n'ont peut-être pas pris tout de suite l'ampleur de ces actes, visiblement en hausse, qui ne touchent pas seulement des individus, puisque des édifices religieux musulmans sont également régulièrement touchés par différents types de souillure. À l'origine de l'attitude quelque peu retenue ou contenue des pouvoirs publics, notamment du ministère de l'Intérieur, hier comme aujourd'hui, il y a peut-être une polémique sémantique.

Le vocable islamophobie a fait couler beaucoup d'encre ces dernières années, certains estimant, à tort ou à raison, qu'il a pour finalité, chez ceux qui l'utilisent ou le brandissent, à désamorcer la libre critique des religions. Si certains musulmans, groupes, organisations ou personnes l'emploient effectivement pour contrarier le droit au blasphème, en revanche la polémique sémantique, aussi justifiée soit-elle du point de vue scientifique, ne doit certainement pas occulter la réalité d'actes anti-musulmans dans notre pays.

Aussi, de plus en plus de concitoyens de confession musulmane ont l'impression, à tort ou à raison, que les plus hautes autorités de l'État ne prennent pas suffisamment en considération les discriminations dont ils font l'objet. Et ils vivent cela comme une profonde injustice, voire une défiance vis-à-vis des souffrances qu'ils peuvent exprimer ou taire.

Dans son blog, le députe Noël Mamère estime qu'il faut « accepter une certaine logique communautaire, en s’appuyant sur les forces vives de « l’empowerment », c’est à dire la capacité des populations à faire surgir en leur sein de nouvelles élites urbaines, comme aux Etats-Unis ou en Afrique du Sud ? » Partagez-vous ce point de vue?

En partie seulement. Assurément, de fait, les communautés, confessionnelles ou non, existent dans notre pays. Si je puis dire, des logiques communautaires, parfaitement légales du reste (celles qui ne substituent pas à la loi de la République d'autres lois), sont déjà à l'oeuvre. Toutefois, si de prime abord la proposition de Noël Mamère semble séduisante, il m'est avis qu'elle ne fait que renforcer le préjugé selon lequel seul un traitement spécifique, seul un rapport communautaire avec les populations issues de l'immigration, et quelquefois aussi musulmanes, est la planche de salut pour résoudre les discriminations qu'elles subissent. Or, dans ce cas, on n'affronte pas le problème de face, on le contourne et on aggrave les barrières communautaires.

Sans vouloir donner dans un républicanisme abstrait, il est possible de préserver la singularité du modèle français, celle d'une laïcité égalitaire ou inclusive (qui s'applique à tous de la même façon), à la condition expresse que l'État, ses services, ainsi que toutes les instances de socialisation prennent à bras le corps ce problème massif, en l'examinant sous toutes ses coutures, c'est-à-dire en scrutant les sources et les manifestations de toutes ces discriminations. Pour ma part, j'incline fort à penser qu'il faut commencer par retisser, du plus haut sommet de l'État jusqu'à la base, les fils rompus de la confiance réciproque.

C'est par la reconnaissance des difficultés et des problèmes, notamment ceux rencontrés par les "minorités", que le pacte social et laïque en sortira renforcé. À ce titre, le discours public est de prime importance symbolique. La grandeur d'une nation se mesure également à l'aune de cette capacité critique à écouter les revendications et à les discuter. Je crois qu'il faut associer deux paramètres: le socio-politique et le religieux, notamment du côté de ceux qui veulent communautariser l'affaire (politiques et radicaux de l'islam).

Propos recueillis par la rédaction
Apparemment c'est un Kepel's boy : [www.gremmo.mom.fr]
Merci Kepel !
Et que dire de cette entame: "J'essaie d'être un peu plus nuancé. "

Tout se tient, ce monsieur mentionne le chef-d'oeuvre mamérien commenté plus haut, avec l'humour cinglant qu'on lui connaît, par M. Dangle.
Un Kepel's Boy, excellent!

Oui, Gilles Kepel qui, dans son dernier livre, semble un chouia se réveiller.
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