Rap requête

Je saurais gré aux In-nocents de m'indiquer les sites les plus fiables où sont recueillies les paroles des raps les plus francophobes, sexistes ou antisémites. Merci d'avance.

Je crois que ces rapeurs traitent les babtous de négros.

Tournée à Nanterre

Comme ils sont mignons et si bien tolérés...
que dire de ce qui suit et qui se vend bien :

Le groupe 113
Extrait de leurs chansons :
« J’crie tout haut : J’baise votre nation (en parlant de la France)
L’uniforme bleu, depuis tout p’tit nous haïssons
On remballe et on leur pète leur fion (à propos des policiers)
Faut pas qu’y ait une bavure ou dans la ville ça va péter,
Du commissaire au stagiaire : tous détestés !
À la moindre occasion, dès qu’tu l’peux, faut les baise (à propos des policiers)
Bats les couilles les porcs qui représentent l’ordre en France ».

Le groupe Sniper
Extrait de « Nique le système » :
« Niquer l’systeme, ils auront le feu car ils ont semé la haine,
Qu’on les brûle, qu’on les pende ou qu’on les jette dans la Seine,
Elle cherche à brûler nos racines, (les racines africaines)
Mais ya des soldats, des vrais guerriers dans l’ghetto ».
Extraits de « J’aime pas » :
« J’aime pas ce pays la France et le latin, son système son barratin (…) ».
Extraits de « La France » :
« Pour mission exterminer les ministres et les fachos
La France est une garce et on s’est fait trahir
On nique la France sous une tendance de musique populaire
Les frères sont armés jusqu’aux dents, tous prêts à faire la guerre (…) ».

Salif
« Allez-y, lâchez les pitts,
Cassez les vitres, quoi
Rien à foutre, d’façon en face c’est des flics
C’est U.N.I.T.Y., renoi, rebeu, babtou, tway
Mais si on veut contrôler Paris, tu sais que ça sera tous ensemble
Ca y est les pitts sont lâchés (…)
Les keufs sont lynchés, enfin, ça soulage,
Faut que Paris crame (…)
Poitiers brûle et cette fois-ci, pas de Charles Martel
On vous élimine, puisque que c’est trop tard
La France pète. J’espère que t’as capté le concept ».


Ministère Amer
Extrait de « Flirt avec le meurtre » :
« J’aimerais voir brûler Panam au napalm sous les flammes façon Vietnam
Tandis que ceux de ton espèce galopent
Ou 24 heures par jour et 7 jours par semaine
J’ai envie de dégainer sur des faces de craies (face de craie = homme blanc)
Dommage (…) que ta mère ne t’ait rien dit sur ce putain de pays (à propos de la France)
Me retirer ma carte d’identité, avec laquelle je me suis plusieurs fois torché ».

Smala
Extrait de « meurtre légal » :
« Quand le macro prend le micro, c’est pour niquer la France Guerre raciale, guerre fatale œil pour œil dent pour dent organisation radicale, par tous les moyens il faut leur niquer leurs mères Gouers (Français) c’est toi qui perds… Flippent pour ta femme tes enfants pour ta race… on s’est installé ici c’est vous qu’on va mettre dehors ».
Extrait « Du miel les abeilles » :
« La France est un pays de putes ».
Expression Direkt
Extrait de « Au Mike j’kicke » :
« Ma bite tu peux l’astiquer ! Les arabes et les noirs vont tout niquer (…) ».
Fabe
Extrait de « L’impertinent » :
« C’est physique, biologique au bleu, blanc, rouge j’suis allergique
Je leur en fait baver, ces navets. J’peux les braver, la vie est une manif, la France une vitre et moi le pavé ».

Ménage à 3
« J’parle aux boys Cé-fran (français) 98 la 3e guerre se passe maintenant
J’les saigne, faut qu’y m’craignent
On rosse les gringos (blancs) du front
Faut… Calotter Jean Marie et Debré, envoyer le GIA (Groupe Islamique Armé) ».



Ärsenik
Album : Quelques gouttes suffisent. Titre : Une saison blanche et sèche. En vente à la Fnac, et téléchargeable sur la plupart des sites commerciaux.
Extrait des paroles:
• J’débarque où le porc règne en monarque
• Un maximum de haine pour les émules de Jeanne d’Arc
• On va pendre haut et court tous ces fêlés
• On a pointé un doigt sur tout ce qui est mat et crépu
• A.N.P.E signifie Aucun Nègre Pour l’Emploi
• Allume la mèche, Elle crame paname
• je pose mon viseur sur une cible anti nègre et rabza
• On va procéder autrement crûment, se farcir le jambon
• Emprise total sur la capitale comme une hécatombe
• Dans ma bouche que des insultes envers leur mère
• Fumez-les tous et Dieu reconnaîtra les siens.

Lunatic
Extraits de « Violence/délinquance » :
« J’aime voir des CRS morts
J’aime les pin-pon, suivis d’explosions et des pompiers
Un jour j’te souris, Un jour j’te crève
J’perds mon temps à m’dire qu’j'finirais bien par leur tirer d’ssus.
Lunatic dans la violence incite ».
Extraits de « Temps mort » :
« Allah à Toi seul l’homme doit toute son adoration, les vrais savent,
On a pas oublié, l’or que le pape porte au cou est celui qui nous a été pillé.
Allo c’est B2O encore en chien d’chiennes, les hyènes ressentent la tumeur et moi j’suis d’humeur palestinienne.
Qui veut la paix, prépare la guerre, j’te rappelle.
…vote pour emmener les porcs à la morgue,
Eh négro ! C’est l’heure d’manger,
Brûler leur sperme en échantillons, souder leurs chattes
J’suis pas le bienvenue, mais j’suis là, (…), j’suis venu manger et chier là.
Quand j’vois la France les jambes écartées j’l'encule sans huile.
Z’ont dévalisé l’Afrique… J’vais piller la France
Tu m’dis “la France un pays libre” (…) attends-toi à bouffer du calibre.
J’rève de loger dans la tête d’un flic une balle de GLOCK ».


..............

Lorsque je vois nos chères têtes blondes écouter du rap et me dire "aimer" ces "grands rappeurs", je me dis qu'ils ne savent pas lire et encore moins écouter....

Je rajoute juste que tous ces "merveilleux groupes" sont passés chez Nagui dans TARATATA, la préstigieuse et non moins talentueuse émission culturelle et musicale du service publique !

Je dois me frotter les yeux pour y croire. Ces raps sont commercialisés ?

Au goulag !!!

Il s'agit en effet d'appels à la violence pour lesquels je n'ai pas d'autre élément de comparaison dans la culture populaire française ... qu'"Astérix" (interprété par Michel Serres).

En effet. Nonobstant les différences de style et de qualité, les appels au meurtre étaient en général limités à une catégorie particulière de la population, aristocrates, bourgeois, officiers, "curés". Il y a bien l'appel au meurtre indifférencié surréaliste mais nous ne sommes plus dans la culture populaire et d'aucuns vous diront que cela se limitait au domaine symbolique.

Surréaliste, nihiliste, évidemment, si on va chercher chez Netchayev, ou Limonov... Il serait intéressant de qualifier les différences, justement, entre l'appel au meurtre symbolique et l'appel au meurtre réel... Richard Millet écrit "Chiens de Français", dernier chapitre de son dernier ouvrage sur l'Apocalypse... Curieux quand même.

Il n'y a plus qu'a désinfecter le forum, ça coince un max !

Oui, ce symptôme signifie bien quelque chose mais, pour moi, deux lignes et un lien auraient suffi sur la tablette de notre forum.

Le modérateur du forum jugera, cher Eric... A présent que j'ai l'information que je recherchais, le lien peut disparaître, s'il est jugé contraire à l'esprit du Forum.

Je suis surpris qu'on évoque encore le nom de ces groupes alors qu'ils suscitent de plus en plus d'éclats de rire en banlieue. Aucun lascar n'ignore que Booba, du groupe Lunatic, a fait appel à la police lorsque sa famille a été séquestrée. «Tout ça montre bien le fossé entre le cinéma, la littérature et la réalité», avait commenté l'enquêteur.

Relativisons... Avant d'être médiatisés grâce aux incriminations des députés, un certain nombre de rapeurs racistes tels que Monsieur R ou Ménage à 3 avaient un public qu'une petite cage d'escalier pouvait largement contenir.

Je ne résiste pas à la tentation de poster une vidéo d'un amuseur se livrant à une analyse syntaxique des paroles de Sniper et du 113.

Citation
Alexandre
Je suis surpris qu'on évoque encore le nom de ces groupes alors qu'ils suscitent de plus en plus d'éclats de rire en banlieue. [...]
Relativisons... Avant d'être médiatisés grâce aux incriminations des députés, un certain nombre de rapeurs racistes tels que Monsieur R ou Ménage à 3 avaient un public qu'une petite cage d'escalier pouvait largement contenir.

Je suis loin d'être d'accord avec vous... Impossible de ne pas faire le lien entre les appels à "foutre le feu", à "niquer la France" ou à "tuer les flics" et les émeutes de 2005, les voitures brûlées par centaines, les attaques violentes de représentants de l'Etat (policiers, pompiers…), les saccages d'équipements publics et de symboles républicains, qui sont récurrents dans les cités les plus gangrénées par la violence. Loin d'être de simples métaphores, ces paroles haineuses, délirantes et ordurières d'une violence inouïe ont contribué à attiser la haine et à légitimer le passage à l'acte violent, d'autant plus qu'elles s'adressaient à un public peu évolué intellectuellement et déjà chauffé à blanc par l'antiracisme idéologique (et, plus largement, par le gauchisme) qui a toujours entretenu ces voyous dans un climat de revendications victimaires, de déresponsabilisation et d'impunité totales. En refusant de condamner (ne serait-ce que verbalement) voire, pire encore, en relativisant jusqu'à l'absurde au nom d'un prétendu "malaise social" ces paroles qui relèvent directement de l'incitation à la haine (certains ont même eu l'audace de comparer les appels au meurtre de policiers à l'anarchisme bon enfant des chansons de Georges Brassens qui se moquaient des "pandores" !) alors que, dans le même temps, ils se montrent impitoyable dès qu'il s'agit de traquer la moindre parole remettant en cours le discours bien-pensant pour peu qu'elle émane d'un français "de souche", les associations antiracistes et leurs relais politico-médiatiques ont contribué un peu plus à montrer leurs vrais visages, à savoir ceux de manipulateurs malhonnêtes travestissant la conception de "lutte contre la haine". Car cette "haine", dans la mesure où elle s'exprime, n'est dénoncée et combattue par l'antiracisme idéologique que lorsqu'elle émane des autochtones, forcément "racistes" ou "fermés". Et encore, cette qualification s'applique de plus en souvent à des remarques qui ne relèvent pas de la haine ou de préjugés mais simplement de la constatation pure et simple de la réalité ou de la crainte légitime de voir sa culture remplacée petit à petit. Par contre, quand la haine pure et simple ainsi que la violence émanent de "représentants de la diversité" et s'exprime envers la France, l'Etat, les Français, les Juifs, les Asiatiques et autres, cette haine est systématiquement niée, relativisée, travestie, camouflée par divers éléments de langages et autres sophismes empruntés à une sociologie militante et dévoyée ("malaise social", "sentiment d'injustice", "réaction à une société fortement discriminante", etc.)

Et ça ne s'arrête pas là:
video: [youtu.be]

Ah les Clash ça avait plus de class quand même...

Rien à voir n'est-ce pas?
Une tout autre révolte!

Certainement, chère Marie, et il est de toute façon toujours resté quelque chose de l'Eytan Vischouss en moi...

Mais il y a mieux

Je partage en grande partie votre analyse, Félix. Cette relativisation jusqu'à l'absurde est flagrante lorsque Ségolène Royal rend hommage aux rapeurs incriminés et s'offusque ensuite qu'OrelSan, un blanc ayant scandé des propos misogynes, soit invité à un festival financé par les contribuables.

Si les chansons de Sniper sont souvent de véritables appels au carnage, il existe de nombreuses chansons de rap qui ne font pas l'éloge du nihilisme. Un certain nombre de rapeurs comme Fabe ou Disiz la Peste ont connu un grand succès en banlieue en tenant des propos responsables. Il me semble de mémoire que Fabe chantait "A cause de qui ici on tourne en rond ? Tu crois quoi ? Que je vais dire que c'est à cause de l'Etat ? Quand tu plantes un type est-ce que c'est Jacques Chirac qui prête son bras ?".

Un assez grand nombre de bourgeois français faisant de la chansonnette écrivent ou ont écrit leurs paroles en Anglais. Les rapeurs français écrivent au moins en Français, même quand ils maudissent la France, et il leur arrive parfois de bien manier la syntaxe. Je trouverai toujours un texte de rap emprunt de narcissisme et de misogynie plus structurant qu'une chanson en Anglais faisant l'apologie de la fête ou de l'amour aveugle, à condition que le premier soit très bien rythmé et bien écrit. Pourquoi ne dresse-t-on pas une liste noire des bobos qui annonent "party, party, party !" sur un ostinato électronique ? Ne portent-ils pas plus atteinte à l'intelligence critique que les appels au meurtre de Stomy Bugsy, du Ministère Amer, enfant de la bourgeoisie s'inventant une vie de criminel ?

Certains rapeurs connaissent un grand succès sans vouer un culte au nihilisme ou accuser les Français de tous leurs maux : dans l'une des chansons de Disiz la Peste, le malaise social en banlieue et son absurdité sont symbolisés par une histoire de jeunes aux parents démissionnaires qui tuent pour une affaire de vol de poisson rouge.

Citation

Les racines profondes c'est vous paraît-il. Et quand on transbahute, d'un désordre de la rue comme vous dîtes, à un ordre nouveau comme ils disent, vous vous faîtes greffer au retour. Et on vous salue!

Un visionnaire!

Ne pas punir les gens qui braillent et brûlent comme il est dit plus haut revient à les traiter comme des êtres inférieurs, incapables de vivre dans une société civilisée et ce mépris les excite davantage.

Citation
jeunes aux parents démissionnaires qui tuent pour une affaire de vol de poisson rouge.

Vous avez-vous jouer ça où Alexandre?
Ce qui me surprend le plus c'est la collaboration empressée des rappeurs pour la course à l'argent ou à la gloire.
Des rappeurs responsables?! De faux révoltés, de la camelote ambulante, oui.
Mais est-ce bien la peine de relever ce qui tue chaque jour un peu plus et avec la médiocrité qu'on nous force à avaler?
L'art, n'en parlons même pas.
Je crois en effet que Jean Vilar s'est trompé, je pense réellement qu'il ne voulait pas tuer la culture en la donnant à tout le monde, comme le regrette Renaud Camus, même si le constat de celui-ci est juste, mais partager l'art avec ceux qui savaient le recevoir. D'ailleurs mai 68 ne l'a pas vraiment servi, son Avignon en a fait les frais.
Eloge du nihilisme Quelle tournure! Croyez-vous que quiconque ait jamais fait l'éloge du nihilisme? Encore faudrait-il qu'il sache ce qu'est le nihilisme!
Mais pourquoi se mêlent-ils tous de vouloir montrer leur tête en public et faire parler d'eux? Pour faire encore plus de bruit? Parce que ce n'est pas assez de ne pas pouvoir se perdre avec bonheur dans une pensée au fil de sa marche sans se faire déranger par des types qui gueulent dès qu'ils ouvrent la bouche?
J'arrête ici, c'est inutile.

D'accord avecvous, Marc, c'est du mépris de conformiste. Les rappeurs sont les pires conformistes que la jeunesse n'est jamais connue à aucune époque d'ailleurs!

Citation
Marc Briand
Ne pas punir les gens qui braillent et brûlent comme il est dit plus haut revient à les traiter comme des êtres inférieurs, incapables de vivre dans une société civilisée et ce mépris les excite davantage.

Il n'est pas question de ceux qui braillent et brûlent mais seulement de ceux qui braillent qu'il faut tout faire brûler : aucun des chanteurs nommés sur ce fil n'a fait l'objet d'une interpellation lors des émeutes de 2005 ou 2007.
Punir ceux qui tiennent des propos haineux sous prétexte que des gens vont suivre leurs prescriptions revient tout autant à traiter leurs auditeurs comme des êtres inférieurs, incapables de faire usage de leur libre arbitre.
A quoi bon punir une personnalité publique qui vocifère des horreurs ? Où sera la limite à ne pas franchir ? Qui la définira ? Qu'est-ce qui vous fait croire que vous ne serez pas vous aussi considéré comme un extrémiste à punir ?
Mieux vaut parfois un monde dans lequel les fous expriment leur agressivité qu'une société où tout est judiciarisé. Je suis certain que les adeptes de Léo Ferré n'y verront pas d'objection.

Méditez ça, cher Alexandre :

[www.in-nocence.org]

Léo Ferré n'a pas d'adepte, c'est une aberration, un non sens.
La limite à ne pas franchir est déjà franchie depuis longtemps et elle nuit plus encore à ceux qui pensent pouvoir la franchir sans problème. Il ne s'agit pas de tout "judiciariser", mais de faire comprendre clairement ce qu'il en est. Si quelqu'un crie haut et fort qu'il va tout casser, qu'il s'achète Max Sirner, considéré comme un des pionnier de l'anarchie. Dans "l'unique et sa propriété" il fait pourtant bien la part belle à l'indépendance et à son droit à la propriété ainsi qu'à la défense intégrale de ses biens! Mais il faut comprendre bien sûr, il faut savoir lire. Donc reprenons tout depuis le début: l'apprentissage de la lecture ou l'usine, car la liberté a un prix, ce prix, Léo Ferré et bien d'autres l'ont payé et ils ne se sont pas privés pour avouer que c'était un privilège et que c'était comme ça!!!
Croyez-vous que les quelques personnes qui savent encore quel prix a le bonheur vont se laisser détruire leurs biens, ainsi que leur parole, et leur pensée, juste pour être indulgents avec des abrutis!
Monsieur lisez, si vous savez lire, Renaud Camus, et vous verrez qu'il a pris la patience, rien que pour le bien de ceux qui tiennent encore à ne pas être enterrés vivants, de dresser le topo précis de la situation.
Nous sommes en dictature,fusse-t-elle douce car lobotomisante, elle n'en demeure pas moins réelle. Dans ce cas, monsieur, il n'y a plus que la dureté qui tienne! Et encore s'il n'est pas déjà trop tard.
Je reste patiente, mais je n'en bous pas moins. Le civisme grâce auquel vos fouteurs de bruit peuvent encore se faire traiter "humainement".

Cher Alexandre, vous parlez d'or. Moi aussi je suis une inconditionnelle de la liberté d'expression. Le hic est que j'attends toujours que des "de souche" aient le droit d'éructer publiquement, en réponse aux rapeurs africains les mêmes horreurs sur le compte des Arabes et des Blacks que ceux-ci déversent sur la France. Je crois que l'on pourra attendre longtemps. Du coup, il ne s'agit plus de liberté d'expression mais bien de propagande haineuse à sens unique dont on connaît les sinistres effets. C'est un peu comme si vous aviez pris, au nom de la liberté d'expression, la défense de "la radio des mille collines" au Rawanda, laquelle étant à charge exclusivement contre les Tutsis, a été à l'origine du plus grand massacre de l'histoire récente.

Le hic est que j'attends toujours que des "de souche" aient le droit d'éructer publiquement...

Même si je comprends fort bien le fond de votre propos, chère Cassandre, je serais partisan de leur laisser le triste magistère de l'éructation.

Citation
Alexandre
Je suis surpris qu'on évoque encore le nom de ces groupes alors qu'ils suscitent de plus en plus d'éclats de rire en banlieue. Aucun lascar n'ignore que Booba, du groupe Lunatic, a fait appel à la police lorsque sa famille a été séquestrée. «Tout ça montre bien le fossé entre le cinéma, la littérature et la réalité», avait commenté l'enquêteur.

Relativisons... Avant d'être médiatisés grâce aux incriminations des députés, un certain nombre de rapeurs racistes tels que Monsieur R ou Ménage à 3 avaient un public qu'une petite cage d'escalier pouvait largement contenir.

Je partage en partie votre analyse, cher Alexandre. Ces jeunes abrutis, dès qu'ils gagnent du fric, quittent leurs banlieues soumises aux caïds pour s'installer dans les quartiers tranquilles, investissent en systèmes d'alarme, inscrivent leurs enfants, quand ils en ont, dans les bonnes écoles et si leurs ex-copains restés dans la mouise ou le deal les importunent ou les tapent, font appel à la police comme tout le monde. Les comparer à Rimbaud ou Genet est ridicule. Quand à la valeur littéraire de leurs textes...
Ils sont bien à l'image de nos bobos. Ils en sont même le reflet inversé. Pour Mme Bobo, aujourd'hui, écouter du rap, c'est un peu comme quand Clotilde de Marelle allait s'encanailler avec Duroy dans les mauvais lieux.

Citation
Marc Briand
Ne pas punir les gens qui braillent et brûlent comme il est dit plus haut revient à les traiter comme des êtres inférieurs, incapables de vivre dans une société civilisée et ce mépris les excite davantage.

D'accord là encore. L'impunité dont ils jouissent est une forme de mépris, de refus de les prendre au sérieux. Et il leur faut donc brailler plus fort encore : "Dites-moi que je suis un dur ! Dites-moi que je suis méchant ! Dites-moi que je vous fais peur !" !

"je serais partisan de leur laisser le triste magistère de l'éructation."
Certes, cher Stéphane, a condition qu'elle nous soit reconnue comme un droit équivalent que par élégance nous nous garderions bien sûr d'utiliser.

On ne peut ignorer que la sanction juridique reste, tout comme le séjour au mitard, un moyen de promotion des groupes de musique les plus virulents. NTM riait de ne jamais avoir vendu autant d'albums qu'après les sanctions judiciaires qu'ils ont du affronter. Leur condamnation de trois mois de prison ferme et six mois d'interdiction d'exercer leur métier leur a permis de diffuser très largement leurs propos orduriers. Après plus d'une décennie d'incitations à « foutre le feu », le petit JoeyStarr est devenu un gentil réformiste : il milite maintenant dans les « collectifs citoyens » pour inciter les jeunes à voter, joue le rôle d'un flic bienveillant au cinéma. Un très grand nombre de lascars haineux deviennent ou deviendront des petits-bourgeois comme les autres.

Il est amusant de voir des députés de l'UMP porter plainte contre certains chanteurs de rap tout en faisant partie d'un mouvement politique qui contribue largement au déracinement des peuples. Ils allument un brasier et se plaignent ensuite qu'un petit groupe d'individus y jette occasionnellement quelques feuilles. Ils essaient de lutter contre les conséquences de leur propre politique.

Certains chanteurs de rap se moquent des lascars ou des consommateurs de shit. Il n'existe à ma connaissance pas beaucoup de rap raciste contre les noirs mais cela viendra, et ce sera inexorablement toléré. Comme le montrent ces paroles d'Eminem, nous avons toujours quelques années de retard sur les États-Unis :

Black girls and white girls just don't mix
Because black girls are dumb and white girls are good chicks
White girl are goods, I like white girls
Il like white girls all over the world
And that's I'm here now telling you this rhyme
Cause black girls I really don't like

Cela ne l'empêche pas de faire de la musique avec des noirs, et le Ku Kux Klan n'a pas connu une recrudescence de ses membres depuis la sortie de ce titre...

Nous avons quelques années de retard dans la régression, c'est bon signe.

Je commence à me poser des questions au sujet des lois sur la liberté d'expression, mémorielles et autres... Qui sait, peut-être qu'après tout, la République française s'efforce de conserver une certain "common decency" dans l'espace public, plutôt que de soviétiser les esprits. Je ne sais plus quoi penser, à le lecture de ces "chansons".

Citation
Alexandre
Comme le montrent ces paroles d'Eminem, nous avons toujours quelques années de retard sur les États-Unis :

Black girls and white girls just don't mix
Because black girls are dumb and white girls are good chicks
White girl are goods, I like white girls

Cela ne l'empêche pas de faire de la musique avec des noirs, et le Ku Kux Klan n'a pas connu une recrudescence de ses membres depuis la sortie de ce titre...

Oui, mais il ne faut pas mal interpréter les paroles, qui ne sont pas "racistes" au sens du racisme proféré par le Ku Klux Klan. N'oubliez pas qu'Eminem est ce qu'on peut appeler un "wigger", c'est-à-dire (en argot américain) un Blanc s'appropriant les codes culturels noirs dans le domaine du hip-hop, afin de se faire accepter par ce milieu. Les auditeurs noirs de rap eux-mêmes peuvent se reconnaître dans les paroles que vous citez et qui expriment une préférence pour les femmes blanches. La rancœur du racisme anti-blanc se manifestent également chez les caïds par le fantasme de "posséder" les femmes blanches, car le Blanc est vu comme le symbole du pouvoir. Le fait, pour certains Noirs, de coucher avec une femme blanche symbolise une volonté inconsciente de posséder une part de la puissance du Blanc et de le dominer. Réalité confirmée par les statistiques (voir ici) : "selon le département américain de la Justice, en 2005, 33,6 % des femmes blanches qui ont été violées, l'ont été par un homme noir (les noirs représentent 12% de la population US). A l'inverse aucun homme blanc n'a violé une femme noire."

Sauf que, Bruno Chaouat, les lois de "common decency" ne semblent guère appliquées à l'encontre de ces raps. Le problème, une fois encore, vient de l'incohérence de l'antiracisme : soit on promeut l'antiracisme, et on condamne ces raps et le racisme anti-blanc ; soit on laisse une liberté d'expression complète.
Ce qui est inquiétant, c'est cette répression sélective, tout comme l'indignation...

Une courte citation de Léo Ferré. "Je suis anarchiste, au point de traverser dans les clous pour ne pas justifier
l'existence des flics. "
Un précurseur de l'In-nocence, en quelque sorte.

Le gouvernement de soi par soi ?

Malheureusement je crois que l'individu n'en est pas à une telle prouesse d'indépendance qui fasse qu'il puisse justifier de l'absence de lois. Je suis obligée de reconnaître que la loi éduque et établie des règles salutaires pour tous (quand elle est bien faite). Léo Ferré a justement fait des études de droit dans sa jeunesse, pour disait-il, les changer.

Son père était croupier à Monte Carlo, je crois ?