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La chaleur, toujours la chaleur

Envoyé par Quentin Dolet 
En route, mauvaise troupe !

"Partis tôt de la gare Lyon à Paris, la bande comptait aller piquer une tête dans la grande bleue. Direction Montpellier sans billet en poche mais joints au bec. Malheur à ceux qui dans le wagon ont émis quelques protestations. Sous l’effet du cannabis, de la toute-puissance mais aussi de l’alcool, les garçons de vingt ans déjà connus pour des incivilités ont vite réglé le problème à leur façon.

Baladeur arraché des oreilles d’un passager, termes orduriers adressés à une femme et même une gifle envoyée à une jeune fille. Quand les contrôleurs ont montré le bout de leurs casquettes ils ont été accueillis avec une bordée d’injures et de menaces."
Citation
Olivier Lequeux
En route, mauvaise troupe !

"Partis tôt de la gare Lyon à Paris, la bande comptait aller piquer une tête dans la grande bleue. Direction Montpellier sans billet en poche mais joints au bec. Malheur à ceux qui dans le wagon ont émis quelques protestations. Sous l’effet du cannabis, de la toute-puissance mais aussi de l’alcool, les garçons de vingt ans déjà connus pour des incivilités ont vite réglé le problème à leur façon.

Baladeur arraché des oreilles d’un passager, termes orduriers adressés à une femme et même une gifle envoyée à une jeune fille. Quand les contrôleurs ont montré le bout de leurs casquettes ils ont été accueillis avec une bordée d’injures et de menaces."

Tout ça, j'en suis convaincu, va mal, très mal finir.
Utilisateur anonyme
14 août 2013, 16:30   Re : La chaleur, toujours la chaleur
Extrêmement mal.
Personnellement, je me surprends à être de plus en plus en faveur du port d'armes, dans la mesure où le pays va être ravagé de commotions à présent inévitables.
Il va falloir en passer par le courage physique, militaire, guerrier — que cela nous plaise ou non.
Je me suis souvent surpris moi-même, ces dernières années, à désirer faire un détour par l'armurerie la plus proche (ceci d'autant plus que j'ai subi trois tentatives de cambriolage, l'une d'entre elle m'ayant mis face à face avec le cambrioleur). Il n'est pas absurde de vouloir s'armer quand les institutions nous abandonnent à notre triste sort.
Utilisateur anonyme
14 août 2013, 17:17   Re : La chaleur, toujours la chaleur
Ou quand, par lâcheté, par intérêt, elles se dressent indirectement (et même directement — ce fut le cas à l'occasion de la manif pour tous) contre nous.
J'ai eu, cet été, un nombre impressionnant de conversations au cours desquelles les uns et les autres, plus ou moins à l'aise financièrement, plus ou moins heureux, plus ou moins en bonne santé, ont exprimé un seul et même ras-le-bol. Peur mêlée de dégoût en circulant dans des villes, moyennes ou grandes, littéralement envahies de fous, de sauvages tombés dont on ne sait où. Personnellement, à ces visages ravagés par les plus vils sentiments, je ne peux plus répondre par la plus élémentaire forme de reconnaissance. Il y a vraiment rupture avec l'autre sous ses aspects les plus inquiétants. Impossible d'interagir, même à minima, avec la smala islamiste, la racaille, le mendiant rom et les clochards. Cette foule hyper-nocente a pris le dessus, en un sens elle a déjà gagné. Mes amis Marseillais, exaspérés, déprimés par la nature des crimes dont ils entendent parler du matin au soir, et par l'absence incompréhensible de policiers dans les rues (contrairement à ce qu'on leur assène; ce qui est tout de même hallucinant!), après avoir sécurisé leur logement, sont maintenant prêts à s'armer.
Utilisateur anonyme
14 août 2013, 18:03   Re : La chaleur, toujours la chaleur
Depuis que je suis rentré dans ma région d'origine (Bretagne) cela va quand même mieux.
Après dix huit ans passés sur Paris, il était temps...
Ici, les gens en ont encore...
Quand une "chance pour la France" fout son bordel, la majorité des "gaulois" ne se contentent pas de changer de trottoir ou de se plonger dans leurs journaux (situations tellement vues sur Paris, notamment dans le métro)
Donc ça va mieux, mais pour combien de temps...
C'est vrai qu'avec mon physique de rugbyman et mes années de boxe, je suis peut être un peu plus "armé" pour affronter les situations pénibles et je les ai déjà affrontées (j'ai été vigile pendant mes études) mais quand même, le français est devenu une poule mouillée, il s'est féminisé comme dirait Soral (je vous rassure tout de suite, j'ai beaucoup, autrefois aimé l'écrivain, je ne supporte plus le "politique" qu'il est devenu)
Difficile, après l'égorgement du jeune Jérémie, à Marseille, de "sortir" de cet autre épouvantable crime...(Soyez attentifs aux réactions, drolatiques, des "jeunes" encapuchés: à deux doigts de lyncher le suspect, un habitant de leur quartier, parce qu'il est un violeur, qu' à ce titre il jette le déshonneur et la honte sur Colombes, que eux représentent si dignement!). Les deux affaires, étrangement, ont eu lieu à proximité de gares. Ce qui, en revanche, était prévisible, c'est l'origine ethnique des massacreurs et leur statut de récidiviste et de "connu des services de police" chevronnés.

Autre chose: les caméras de vidéosurveillance, c'est bien pour attraper les suspects, mais pour empêcher la commission de ce genre d'agressions atroces, une présence policière accrue serait peut-être plus indiquée.
Je ne sais pas d'où viennent ces idées que "ça va mal finir" !
Déjà, cela continue, avec les mêmes faits divers indéfiniment répétés.
Pour qu'il y ait embrasement global - que personne ne souhaite ici, évidemment - il faudrait un front, des protagonistes, des forces organisées. Elles n'existent absolument pas : tout est diffus, impersonnel, chaotique, sans acteurs réels, sans forces véritablement identifiées, sans orchestre ni chef d'orchestre.
Il n'y a qu'une répétition d'aces isolés, de déséquilibrés, d'escarmouches... Les gens en ont certes marre, alors ils achètent des alarmes et se sécurisent comme ils peuvent. De là à imaginer qu'on passe à autre chose, je ne vois même pas comment cela serait possible (les moindres groupes organisés seraient vite démantelés et considérés ou comme terroristes, ou comme factieux).
Je ne vois pas vraiment de changement de situation, enfin je n'en imagine aucun scénario ; au contraire, de Chirac à Sarko et à Hollande, c'est le même processus de lent ensauvagement sans accroc aucun qui se poursuit. C'est cela le plus étonnant : l'implacable réalisation monotone de ce qui advient, où l'on ne pressent et n'observe pas un seul plus petit mouvement de déraillement du train de l'histoire (avec la Manif pour Tous, seul accroc mais comme ses cheffes évitent d'aborder les sujets de l'insécurité et de l'Orange Mécanique, ça ne fera pas bouger le train...).
Peut-être sommes-nous un peu la nef des fous, et les gens ne sont-ils pas si malheureux ni si "à bout", après tout...
Citation
Loïk Anton
Je ne sais pas d'où viennent ces idées que "ça va mal finir" !
Déjà, cela continue, avec les mêmes faits divers indéfiniment répétés.
Pour qu'il y ait embrasement global - que personne ne souhaite ici, évidemment - il faudrait un front, des protagonistes, des forces organisées. Elles n'existent absolument pas : tout est diffus, impersonnel, chaotique, sans acteurs réels, sans forces véritablement identifiées, sans orchestre ni chef d'orchestre.
Il n'y a qu'une répétition d'aces isolés, de déséquilibrés, d'escarmouches... Les gens en ont certes marre, alors ils achètent des alarmes et se sécurisent comme ils peuvent. De là à imaginer qu'on passe à autre chose, je ne vois même pas comment cela serait possible (les moindres groupes organisés seraient vite démantelés et considérés ou comme terroristes, ou comme factieux).
Je ne vois pas vraiment de changement de situation, enfin je n'en imagine aucun scénario ; au contraire, de Chirac à Sarko et à Hollande, c'est le même processus de lent ensauvagement sans accroc aucun qui se poursuit. C'est cela le plus étonnant : l'implacable réalisation monotone de ce qui advient, où l'on ne pressent et n'observe pas un seul plus petit mouvement de déraillement du train de l'histoire (avec la Manif pour Tous, seul accroc mais comme ses cheffes évitent d'aborder les sujets de l'insécurité et de l'Orange Mécanique, ça ne fera pas bouger le train...).

C'est une manière de voir les choses, tout à fait recevable. Je crois toutefois que l'exaspération qui monte pourrait atteindre bientôt un pic. Cet effet de saturation pourrait s'exprimer à la fois par une prise en main accrue de leur sécurité par les citoyens les plus exaspérés (c'est aussi vers cet extrême que la pente de l'américanisation des mœurs peut nous conduire), et, au plan politique, par des succès électoraux spectaculaires du FN.
Me fiant plus à la sociologie amusante qu'aux statistiques, j'ai demandé autour de moi qui et quand avait effectivement été victime d'agression, d'incivilité etc. En réalité, à peu près tout le monde a bien eu une ou deux mésaventures sur les dix dernières années, sans gros dégâts. Rien de traumatisant (sauf un ami qui était dans un train de nuit où un "déséqulibré" est venu lui parler et il s'est demandé s'il n'allait pas être jeté sur la voie... C'était il y a une 15aine d'années et finalement l'autre l'a laissé, après avoir déblatéré). Exemples de témoignages : l'un s'est fait prendre ses lunettes en pleine rue du XIXe, et son embrouilleur les lui a rendues contre 20 Euros. J'ai vu dans un Bus vers 23h un groupe de "jeunes" entrer et importuner un peu tout le monde, mi rigolards mi-menaçants. Enfin ce genre de choses "anodines" qu'on peut mettre bout à bout, mais qui ne constituent pas non plus le quotidien à Paris.
En revanche tout le monde sent que les choses peuvent déraper et qu'il faut sans cesse éviter tel comportement, lieu ou horaire.
Citation
Loïk Anton
De là à imaginer qu'on passe à autre chose, je ne vois même pas comment cela serait possible... c'est le même processus de lent ensauvagement sans accroc aucun qui se poursuit.

Je suis malheureusement un peu d'accord avec ce constat.

Un témoignage intéressant va dans ce sens, suite à la manifestation d'hier à Marseille, rappelée par Fdesouche.

De "Henri93" :

"Bonjour, j’étais moi-même au rassemblement du FN.
Je peux donc vous en faire un compte rendu légèrement différent de celui des médias. (je ne dirai pas objectif, car je suis militant FN)
Arrivé un peu plus tôt, je constate avec sentiment d’humour mêlé de dégout, la présence d’une cinquantaine de contre manifestants rouges (Front de G., NPA, etc.)
Je suis toujours étonné, moi qui ait des amis de gauche, de voir comment certains individus sont prêts à priver les autres de leur liberté, sans même avoir la décence de respecter la mort ou le deuil. Après tout, nous étions là pour condamner le meurtre ignoble d’un jeune homme, cause qui pourrait dépasser les clivages partisans.
Bref. Avant même que les militants FN ne se pointent, la police, qui a fait son boulot, a rapidement dispersé les idiots utiles du système. Il n’y a pas eu de confrontation ou de « slogans contre slogans » comme on peut le lire ça et là …
Nous sommes en effet une bonne centaine : je discute avec mes voisins : Ils sont une famille à être venu de Toulon. Quelques autres d’Aix, ou de Marignane. La plupart sont des locaux, des militants habituels, ou des cadres. Une majorité de personne ayant plus de 50 ans. (peut-être une quinzaine de jeunes ?).
Quelques médias étaient là, j’ai même été interrogé par une radio (qui n’a pas dit son nom).
Alors c’est vrai que la mobilisation peut décevoir, mais il faut tenir compte de plusieurs choses : c’est l’été, et les marseillais sympathisants FN sont en vacances ailleurs. C’était à 17H00 : les travailleurs n’ont pas forcément terminé leur journée. L’appel a été relayé par les moyens informatiques (à ma connaissance il n’y a pas de tractage ou pas le temps de faire un affichage). Même si quelques média locaux en ont parlé. Pas simple de faire bouger les gens le 14 Aout …
Mais je comprends certains commentaires, la raison principale de la faiblesse numérique est l’indifférence des gens. Malheureusement, tant que les gens n’ont pas été victimes de la délinquance ou de la criminalité, ils font mine de ne rien voir. Ils se drapent dans le manteau de l’indifférence par absence de solidarité nationale (parce qu’il n’y a plus de conscience nationale, mais un individualisme totalitaire), mais aussi par peur.
Je crois que les gens ont tellement peur, qu’ils préfèrent nier la réalité plutôt que de la reconnaitre et de nous rejoindre.


Il faut savoir aussi que la base militante FN (dans le sud au moins) est essentiellement âgée de 60 à 80 ans, pas facile de les bouger…
Le discours de Ravier était néanmoins très bon, motivant et sincère.

N’oublions jamais que dans l’histoire, ce sont souvent les minorités qui ont changé les choses, pas les grands soulèvements populaires.

Voilà pour mon compte rendu."

Outre une petite sociologie du "FN du sud" qui n'est pas si anodine qu'elle en a l'air, ce commentaire rappelle les deux principaux obstacles à toute mobilisation : l'individualisme et la peur.

Le rappel des "minorités agissantes" n'est pas mal vu. Mais celles-ci doivent alors savoir profiter d'opportunités qui sont rares. La "manif pour tous" en a fourni une lors de la tentative d'envahissement des Champs-Elysées. Apparemment, ces minorités n'étaient pas prêtes.
J'ai été confronté il y a quelque jours à cette peur. Elle m'a semblé plutôt irrationnelle mais elle était là, incontestable, épaisse, menant au conformisme fataliste et veule. Le milieu social : la fonction publique ; on croirait les gens à l'abri grâce à leur statut de fonctionnaire, mais non, au contraire, ils sont englués dans un tissu de relations sociales qui fait le cadre de leur existence et pourrait s'effilocher en cas de révolte, dans un carcan idéologique d'autant plus contraignant et rigide qu'il est en contradiction de plus en plus flagrante avec la réalité, dans une logique de carrière dépendant dans une mesure importante du bon vouloir de la hiérarchie (notations, promotions, avancements, etc.), dans la conscience aussi de mener grâce au système de protection sociale une vie facile et sûre qu'ils croient pouvoir préserver au prix de quelques accommodements plus ou moins raisonnables, de petites humiliations et couleuvres qui restent assez modestes et donc faciles à avaler à condition de prendre quelques précautions dans la vie quotidienne.
Vous expliquez fort bien, cher monsieur Meyer, les ressorts de cette peur tout à la fois irrationnelle et fataliste – le "on n’y peut rien" qui fige toute velléité de réaction virile face aux maux qui nous assaillent. Cette crainte participe, il me semble, d’un climat propre à la France, une sorte de déréliction diffuse qui génère une atmosphère pesante, étouffante même, proche de ce que l’on ressent physiquement dans certains pays tropicaux quand l’orage est prêt d’éclater et qu’il s’y refuse.

Avec humour, on pourrait y voir une fâcheuse conséquence de l’ "effet de serre". En tout cas ce changement climatique est récent et brutal à l’échelle d’une société. Militant politique plutôt entreprenant dans ma jeunesse, je n’ai pas le souvenir alors d’un tel sentiment d’impuissance. Il nous semblait en ces temps pas si lointains qu’il suffisait de convaincre, de s’engager pour faire bouger les lignes.

Si l’on se déporte un peu et qu’on regarde ce singulier phénomène d’un autre lieu, d’un autre continent par exemple – j’habite en Asie –, on peut tenter un diagnostic à cette paralysie subite.

À part peut-être la Corée du nord, aucun pays n’est à l’abri de la mondialisation des biens et des personnes, ni de ses effets pernicieux que sont le nivellement des cultures, la destruction de l’environnement ou la surconsommation futile et destructrice.

Pourtant il y a des régions du monde, des peuples aussi, qui s’en tirent mieux. Les conflits y sont parfois violents, la vie quotidienne y est difficile pour beaucoup, mais on y ressent une joie de vivre, une foi dans l’avenir et une jouissance du présent qui semblent tenir chez nous d’un passé révolu.

J’y vois deux raisons. Bien que soumises aux mêmes injonctions des organisations supranationales – OMS ou autres – sur la santé, la transparence, etc., ces populations souvent exotiques en contournent astucieusement les diktats contraignants. Chez elles, le "principe de précaution" n’a pas droit de cité et, surtout – et c’est là l’essentiel –, elles pallient partiellement les dommages de la globalisation par une fidélité constante aux lois naturelles de la vie. Les valeurs traditionnelles y sont préservées, seuls quelques accommodements superficiels au consumérisme immédiat pouvant être concédés. Accueillantes – je parle de l’Asie du Sud-Est –, ces populations sont aussi sûres de leur sang et ne confondent pas l’étranger avec leurs frères ou leurs sœurs.

Je crois quant à moi que notre civilisation est montée trop haut, qu’à la différence de ces peuples lointains le souvenir de cette grandeur hier encore inébranlée y est encore trop prégnant. Que le vent se lève et elle ne se sent plus la force de combattre encore. Tel le chêne trop vieux que la tempête menacerait d’abattre, elle est comme tétanisée. Les racines sont profondes mais n’irriguent plus le tronc. Pour le dire autrement, sous le coup du doute, d’un changement d’environnement et de repères trop abrupte – le Grand remplacement n’y est pas pour rien –, nous avons abandonné la fière assurance d’être nous-mêmes.

C’est peut-être un peu imagé, mais je le perçois ainsi.

Je connais, cher Monsieur Meyer, votre désir de paix civile. Mais ne croyez-vous pas que l’heure est venue d’élaguer l’arbre vieillissant ?
Il se peut fort bien également qu'une majorité de personnes, une majorité de votants tout du moins, considèrent comme un fait accompli la présence de la population d'origine immigrée, accompli et irrévocable à moins de s'embarquer dans l'aventure probablement impensable pour eux d'en reconduire une bonne partie à la frontière.
En fait c'est peut-être très simple, et il est à croire que l'éventualité de faire face aux remous et à la crise provoqués par une telle entreprise les épouvante bien davantage que l'accommodement, bon gré mal gré, avec la situation présente.
Dans cette optique, pour que la situation change, au moins sensiblement en termes d'intentions de vote, il faudrait que le réel devînt proche de l'invivable, ce qui, me semble-t-il, continue pour la plupart des gens de n'être pas le cas.
Ce qui, selon l'humeur ou la personne, m'agace, m'exaspère ou m'attrise, c'est d'entendre ceux qui admettent, reconnaissent la réalité du Grand Remplacement et la situation catastrophique qu'il représente pour la France mais qui refusent de voter pour un parti comme, entre autres, le front national et, encore moins, comme le souligne Marcel Meyer, de résiter par eux-mêmes, à leur niveau, ne serai-ce qu'en osant parler autour d'eux, à la catastrophe, sous le prétexte un peu trop commode que c'est trop tard, qu'il n'y a plus rien à faire. Sans doute sont-ils, hélas, en effet, lucides et pour une fois ont-ils peut-être raison. Mais qu'ont-ils fait pour éviter que ce soit trop tard quand il était en core temps de réagir et peut-être, alors, de réussir, sans avoir rien à craindre ? A l'époque aucun courage particulier n'était necessaire. Il suffisait d'avoir la volonté de ne pas se laisser abuser, de ne pas se complaire dans la posture avantageuse de l'antiraciste, de ne pas céder aux sirènes d'un antifascisme de pacotille. Comme on aimerait qu'ils soient aujourd'hui aussi aveugles sur les dangers qu'il y a désormais à résister à l'islam qu'ils l'étaient quand ils pouvaient le faire sans risques ! C'est maintenant qu'il leur faudrait un peu d'inconscience, de cette inconscience providentielle qu'on appelle souvent, à tort ou à raison, le courage.
Je découvre qu'A. de Benoist parle d'ambiance "moyennement révolutionnaire". Une expression bien sentie pour décrire la sorte de torpeur actuelle — mélange opaque d'hébétude et de lucidité — qui empâte les esprits et freine l'activation durable de tout changement réel. L'attention grandissante portée aux idées de R. Camus, qui devrait déboucher bientôt sur un premier ralliement autour de la Confédération du NON à venir, pourrait être l'un des déclencheurs d'un basculement de ce "moyennement révolutionnaire" à un "franchement révolutionnaire". Beaucoup de Français ont identifié l'ordre établi à renverser: pour une fois, en s'attaquant aux médias et à l'idéologie remplaçiste qui font le lit de l'islamisation du pays, ils pourraient ne pas s'être trompés d'ennemi. Pour une révolution française, qui, enfin, ne reviendrait pas au même?
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