Tout le monde sait, ici, que Renaud Camus se plaint de prêcher dans le désert, pendant que d'autres pensent qu'il ne prêche que les convertis.
Or, depuis plusieurs mois, on assiste dans la presse (je ne parle pas des blogs de la réacosphère) à l'émergence d'un vif intérêt pour Renaud Camus, intérêt parfois fort critique, ce qui est normal vu les positions des uns et des autres.
Prenons l'exemple de cette dernière quinzaine.
On trouve :
- un bloc-note de Riouffol, le 13 septembre (http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2013/09/bloc-notes-la-libanisation-de.html) ;
- un article de Paris-Match, à propos d'un roman, le 20 septembre (http://www.parismatch.com/Chroniques/Francois-Lestavel/Antoine-Chainas-la-fange-aux-Francais-529301) ;
- un article de Marianne, sur l'islamisme, le 21 septembre (http://www.marianne.net/Des-islamistes%E2%80%AF-Non-des-bisounours%E2%80%AF_a232317.html).
Renaud Camus apparaît comme l'homme de référence d'un courant de pensée, comme le Monde était le journal de référence.
Entendons-nous, le but de ce fil n'est pas de lancer un débat sur le fond de ces articles, mais juste de souligner la place que Renaud Camus commence à occuper.
De fait, Renaud Camus est le seul penseur crédible de ce courant (et je dis cela quoique ne partageant pas bon nombre de ses orientations) : Millet s'est coulé par l'ouvrage qu'on sait ; Riouffol, Zemmour et l'excellent Ménard (j'ajoute un qualificatif à celui-là, car je l'ai longtemps sous-estimé) sont des journalistes de talent, des polémistes mais non des penseurs au sens que j'utilise (cela n'a rien d'insultant pour eux, bien au contraire) ; Mme Le Pen et quelques autres, dont des élus de la Droite forte ou populaire, comme on veut, sont des hommes et femmes politiques, ce qui est autre chose encore. Sorti de ces quelques individus remarquables, je* ne puis que constater avec tristesse la présence d'un vide, ou plutôt d'un trop-plein, comme aurait dit le Général. Il y a mille personnes qui se bouffent entre elles, quand elles ne racontent pas des énormités à blog et à travers.
* Je sais, "Sorti..." suivi de "je ne puis..." pose problème.