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P. Nemo sur la régression intellectuelle en France

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
06 juin 2012, 00:54   P. Nemo sur la régression intellectuelle en France
Très bon entretien avec Philippe Nemo sur Radio Courtoisie.
Il y aborde le refus du réel, la disparition de la liberté d'expression, la mainmise idéologique des progressistes sur le débat intellectuel, le problème de l'éducation et de la propagande (plus ou moins) douce.
Je crois qu'il est plus simple de télécharger le fichier audio en cliquant i c i
Je tiens à attirer l'attention de tous les liseurs sur cette émission au cours de laquelle Philippe Némo fait feu de tou bois. A écouter d'urgence.
Utilisateur anonyme
07 juin 2012, 09:55   Re : P. Nemo sur la régression intellectuelle en France
Une réserve : Nemo prétend que seuls les gens de gauche peuvent devenir universitaire. C'est inexact. Vous pouvez être de droite, il suffit de ne pas le montrer dans votre thèse (D'ailleurs une partie du travail des directeurs de recherches est de demander au doctorant de supprimer ce qui n'est pas dans la ligne). Vous pouvez être d’extrême droite et antisémite, vous êtes alors plébiscité par l’extrême gauche qui y voit un soutient à la cause palestinienne et en profite pour faire passer, par compensation, un sien candidat complètement nul. (Cherchez Benoit Fleury sur Google). La droite a sa place à l'université, entre le local des poubelles et les latrines certes, mais elle y est.
Il me semble tout de même qu'il y a des universités réputées pour être des "bastions" de droite (voire d'extrême droite), comme Assas ou Lyon III.
Utilisateur anonyme
07 juin 2012, 12:19   Re : P. Nemo sur la régression intellectuelle en France
Et nombreuses sont les facultés où l'on trouve des tracts de l'Action française dans les toilettes...
Utilisateur anonyme
07 juin 2012, 12:33   Re : P. Nemo sur la régression intellectuelle en France
Citation
Félix
Il me semble tout de même qu'il y a des universités réputées pour être des "bastions" de droite (voire d'extrême droite), comme Assas ou Lyon III.

Vous avez raison. Les universités sont en majorité à gauche, mais il y a des exceptions. Et dans les universités de gauche il y a une petite place pour la droite. Némo a raison, mais il caricature un peu.
Mais quand il parle de refus de l'intelligence et surtout du sens critique il a absolument raison. Les universités ont cessé d'être des lieux de confrontation d' idées (celles de droite comme celles de gauches). On y fait de la glose sur une doctrine, on ne commente pas l'article et le livre de l'adversaire, seulement ceux des amis. Le dernier chic est de se présenter comme plus à gauche que ses collègues.
» Une réserve : Nemo prétend que seuls les gens de gauche peuvent devenir universitaire. C'est inexact. Vous pouvez être de droite, il suffit de ne pas le montrer dans votre thèse...

Est-on vraiment de droite si l'on ne montre pas la réélle vérité de notre thèse ?

» Il me semble tout de même qu'il y a des universités réputées pour être des "bastions" de droite (voire d'extrême droite), comme Assas ou Lyon III.

Les professeurs de ces universités étaient-ils de droite lorsqu'ils y sont entrées, et ces entrées sont-elles récentes ?
Utilisateur anonyme
07 juin 2012, 14:16   Re : P. Nemo sur la régression intellectuelle en France
Citation
Pyrrhon
» Une réserve : Nemo prétend que seuls les gens de gauche peuvent devenir universitaire. C'est inexact. Vous pouvez être de droite, il suffit de ne pas le montrer dans votre thèse...

Est-on vraiment de droite si l'on ne montre pas la réélle vérité de notre thèse ?

Vaste question. Une thèse est le dernier endroit où il faut chercher la vérité. Le travail de directeur de recherche est devenu trop « diplomatique », cela tient de l'élaboration d'une motion de synthèse au parti socialiste. Le directeur est obligé d'attirer l'attention du doctorant sur le fait que, s'il maintient certaines démonstrations et affirmations (qui peuvent correspondre aux opinions du directeur, ces opinions n'étant pas seulement politiques d'ailleurs), toute perspective de carrière universitaire disparaitra car 90% des collègues considèrent ces idées comme épouvantables. Il faut d'ailleurs aussi ménager les 10% restant dont certains éléments peuvent siéger dans le jury de recrutement. C'est une incitation à la censure. Ne me faites pas dire que c'est satisfaisant.
que, s'il maintient certaines démonstrations et affirmations (qui peuvent correspondre aux opinions du directeur, ces opinions n'étant pas seulement politiques d'ailleurs), toute perspective de carrière universitaire disparaitra car 90% des collègues considèrent ces idées comme épouvantables.

Ne peut-on prendre la question par l’autre bout ? En théorie, l’université est censée permettre à des gens qui pratiquent une activité notoirement peu lucrative — la recherche — de manger, moyennant un service d’enseignement, réduit. En pratique, ça ne se passe pas comme cela. Les gens qui sont à l’université ne font pas de recherche, les gens qui font de la recherche ne sont pas à l’université. Je vous laisse tirer la conclusion...
Utilisateur anonyme
08 juin 2012, 09:08   Re : P. Nemo sur la régression intellectuelle en France
Citation
Chatterton
que, s'il maintient certaines démonstrations et affirmations (qui peuvent correspondre aux opinions du directeur, ces opinions n'étant pas seulement politiques d'ailleurs), toute perspective de carrière universitaire disparaitra car 90% des collègues considèrent ces idées comme épouvantables.

Ne peut-on prendre la question par l’autre bout ? En théorie, l’université est censée permettre à des gens qui pratiquent une activité notoirement peu lucrative — la recherche — de manger, moyennant un service d’enseignement, réduit. En pratique, ça ne se passe pas comme cela. Les gens qui sont à l’université ne font pas de recherche, les gens qui font de la recherche ne sont pas à l’université. Je vous laisse tirer la conclusion...

Ce que vous dites n’est pas inexact mais mériterait d’être nuancé selon les disciplines. Toujours est-il que le problème est le même hors de l’université. Le chercheur qui veut vivre et bénéficier de crédit pour son équipe doit aller dans un certain sens pas dans un autre. Claude Allègre (certes contestable sur bien des points) l’a démontré à propos du réchauffement climatique.
Utilisateur anonyme
08 juin 2012, 13:23   Re : P. Nemo sur la régression intellectuelle en France
Pour rassurer Renaud Camus (et les déclinologues - comme m'a qualifié un mien professeur d'économie) : entendu sur France Inter, dans le Journal de treize heures, une journaliste parler d'un dossier en souffrance depuis vingt ans.
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