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Sur le livre d’Alain Finkielkraut, “L’identité malheureuse”

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Le post-moderne paraît sorti de la rationalité ou de la raison pratique, et ses actes ne peuvent plus guère être compris que dans une approche pré-moderne, en effet.

(Pour Kant, désolé, je suis parti en le laissant sur l'étagère, comme toujours, emportant dans mon bagage les dialogues philosophiques d'Augustin, l'Ordre, en particulier, dont je me délecte à petites doses; j'y trouve la lucidité et j'y puise le ton que je crois idoines à notre époque).
Citation
Jean-Michel Leroy
Lettre ouverte du Néant au Génie.

Cher Leroy, comme on dit ici (Amérique du Nord), you made my day!

"Philosophe apatride tendance analytique": rien que ça...
Utilisateur anonyme
30 octobre 2013, 13:24   Re : Sur le livre d'Alain Finkielkraut, L’identité malheureuse.
La totale.
Ces machines à rébellion automatique se multiplient à vue d'oeil, c'est effrayant. La petite doctorante métissée et distinguée, petite-bourgeoise jusqu'au bout des ongles, pleine de morgue et de mépris, "philosophe" diplômée bête à manger du foin, qui donne des leçons de pensée et d'éthique aux grands et aux petits, à la terre entière, incroyablement sûre de ses droits et du bien fondé de son être absolument moderne et supérieur à tout. Jolie découverte.
Utilisateur anonyme
30 octobre 2013, 15:05   Re : Sur le livre d'Alain Finkielkraut, L’identité malheureuse.
Il pousse des Nelly Kaprièlian partout.
Une réaction (qui ne passera pas) aux démonstrations de Mme Gaveriaux :

Votre ami agressé le 29 octobre, soit il y a vingt-quatre heures, l'a bien été par des petits Français "xénophobes, rances" et "frustrés", inspirés, vous n'en doutez pas, par "un sale type au cheveux gras et aux pompes ridicules" qui s'exprime "comme au théâtre de boulevard des années 1900". Et vous tenez cela de sources philosophiques sûres n'est-ce pas ? Ce doit être Carnap qui vous soufflé à l'oreille !! Bravo Mme Gaveriaux ! Vous au moins vous savez bien expliquer les choses et même la philosophie analytique. Vous devriez tenter de faire carrière à la télé. Si, vraiment, vous y expliqueriez les pouvoirs policiers de la philosophie de Carnap dans la résolution éclair des enquêtes difficiles sur les crimes racistes. Vous savez dans ces menues émissions de sept minutes avant le JT, sponsorisées par le gaz butane.

Si un lecteur sur deux du présent fil daignait déposer ses réactions sur cette page Nouvel Obs, cette annexe hebdomadaire de la Pravda pourrait au moins devenir amusante.
Oh, c'est la citadine d'aujourd'hui. Elle trompe son ennui avec des postures, comme autrefois les bourgeoises avaient leurs œuvres de charité. Mais le temps déjà imprime sa marque sur l'adolescente attardée. Il va bien falloir finir la thèse et songer un peu aux enfants. La posture alors montrera son vrai visage : adieu veau, vache, cochon, couvée, transidentité apatride, post analyse synthétisée, spiritualité physique et mémoire du futur amnésique.
Utilisateur anonyme
30 octobre 2013, 15:25   Re : Sur le livre d'Alain Finkielkraut, L’identité malheureuse.
Citation
Jean-Michel Leroy
Lettre ouverte du Néant au Génie.

Et moi je suis philosophe et pas toi, nanananère... et moi j'ai un ami asiatique qui s'est fait tabasser et pas toi, tralalala !
Utilisateur anonyme
30 octobre 2013, 15:27   Re : Sur le livre d'Alain Finkielkraut, L’identité malheureuse.
Citation
Francis Marche
Si un lecteur sur deux du présent fil daignait déposer ses réactions sur cette page Nouvel Obs, cette annexe hebdomadaire de la Pravda pourrait au moins devenir amusante.

Cette dame a un compte twitter, c'est plus drôle, il y a moins de barrages.
Sur Twitter, oui, chacun son arme. Cette nouvelle Marie-Chantal de la philosophie pour plateau télé, surgie de nulle part, au cheveu propre et soigné et aux pompes qu'on imagine tendance, doit faire une cible de choix. Si en plus elle possède une voix de garce pour théâtre contemporain, elle est franchement à croquer.
Du gâteau, en effet, presque trop facile.
Utilisateur anonyme
30 octobre 2013, 16:58   Re : Sur le livre d'Alain Finkielkraut, L’identité malheureuse.
Citation
Francis Marche
Sur Twitter, oui, chacun son arme. Cette nouvelle Marie-Chantal de la philosophie pour plateau télé, surgie de nulle part, au cheveu propre et soigné et aux pompes qu'on imagine tendance, doit faire une cible de choix. Si en plus elle possède une voix de garce pour théâtre contemporain, elle est franchement à croquer.

Ce qui est drôle et instructif, c'est de voir quels sont ses interlocuteurs sur ce fameux-réseau-social : Esther Benbassa.

On a les amis qu'on peut...
Deuxième tentative de passer en commentaire dans le torchon produit par Mme Gaveriaux sur le N.O., la première ayant été naturellement censurée. Il est bon de savoir comment fonctionne la machine à décérébrer de ce régime, jusqu'où elle va, comment elle procède. Je déposerai ici toutes mes tentatives, en en faisant varier le ton :

Il y a vingt-quatre heures à peine que son ami asiatique a été agressé, et voilà déjà Mme Gaveriaux qui sait, de manière sûre et infuse, que les auteurs de cet acte ignoble sont des "petits français frustré, xénophobes et beauf" (ce sont ses termes) qui ont fait le coup, après qu'ils ont été inspirés par un "faux philosophe" au "cheveu gras" et aux "pompes ridicules" (toujours ses termes). C'est confondant. Et quand on pense que se sont les amis de Mme Gaveriaux qui sont les premiers à crier "pas d'amalgame!" quand un islamiste tue des innocents en France et ailleurs. Et ce n'est pas Carnap, ou alors il faut bien nous expliquer comment, qui rattrapera ce désastre intellectuel d'une personne qui se présente comme "philosophe". Et la censure qui s'abat sur les réactions à ce torchon, d'une dame qui traite brutalement de "conne" une interlocutrice dès le deuxième échange sur Twitter, ne peut guère y aider non plus.
Lorsque Putnam faisait de la philosophie analytique, il se demandait s'il pourrait débattre avec un "nazi rationnel".
Mlle G. pourrait lui dispenser ses leçon d'analycité et enfin répondre à ses questionnements, en expliquant qu'on ne discute pas avec des finkielkriens forcément irrationnels.
Elle ne discute pas avec les types qui ont le cheveu gras, c'est tout. Le cheveu gras c'est juste pas possible.
Exactement. Le cheveu gras et les chaussettes qui sentent le roquefort, ça vous classe un philosophe dans le rance mais trop quoi.
Juger de la qualité d'un philosophe à ses chaussures c'est comme juger de la qualité d'une paire de chaussures aux capacités intellectuellesde celui qui les porte ! Cette pompeuse idiote doit arborer de bien vilaines pompes !
À cette petite dinde sont confiées trois classes de terminale : peut-être bien que certains de ses élèves qui ont le cheveu gras vont soudain avoir envie d'ouvrir le livre de Finkielkraut et de se faire une opinion par eux-mêmes, après tout...
J'ai souvent remarqué l'intellect paradoxalement moutonnier et schématique des professeurs de philosophie de lycée. Rares sont ceux dont la conversation ne sonne pas comme une fiche de cours, et débitée avec lenteur.
Utilisateur anonyme
31 octobre 2013, 01:00   Re : Sur le livre d'Alain Finkielkraut, L’identité malheureuse.
Sur le blog de cette pauvre fille, on peut lire ceci, extrait d’une de ses lettres ouvertes à (son cher — lui y a droit) Marcel Gauchet : « ... et bien sûr, je n’ai que respect pour les hommes de plume qui ont déployé une oeuvre. »

1/ Tristesse de la disparition de l’œ dans œuvre, une des plus jolies lettres de l’alphabet latin ;
2/ Et sinon, d’une “lettre ouverte” à l’autre, Laura-Maï Gaveriaux, vous qui profitez du buzz sur le livre de Finkielkraut pour créer votre propre buzz dessus, un méta-buzz, vous êtes comme Baudelaire, qui réclamait un « droit à la contradiction » ?
31 octobre 2013, 04:29   Rhinocéros
Cette jeune femme est tant attaquée de toute part que je ne peux m'empêcher de la vouloir défendre un peu : eh bien voilà : une citadine "tendance" qui gonfle les biceps en vous envoyant le considérable Carnap à la figure — Carnap ! l'auteur de Der logishe Aufbau der Welt ! Carnap ! Karnapp !! vous vous rendez compte —, là, je n'y peux rien, ça me bluffe... Si le cher Finkielkraut devra en plus se farcir une entichée de philo analytique dans un prochain plateau télé, il y aura de la vivisection dans l'air, ce sera meurtrier.

Le fait est que les dindes analytiques ont une utilité certaine, parce que j'ai passé la dernière heure, délectable, à potasser un peu ce fameux "principe de tolérance" dudit Karnapp !! principe dont à ma grande honte je ne me souvenais pas tellement, et c'est ma foi très intéressant...



* Karnaph en hébreu veut dire rhinocéros
Utilisateur anonyme
31 octobre 2013, 09:00   Re : Sur le livre d'Alain Finkielkraut, L’identité malheureuse.
Citation
Pierre-Marie Dangle
À cette petite dinde sont confiées trois classes de terminale : peut-être bien que certains de ses élèves qui ont le cheveu gras vont soudain avoir envie d'ouvrir le livre de Finkielkraut et de se faire une opinion par eux-mêmes, après tout...

Je leur donnerais plutôt à lire Les Déracinés, afin que ces élèves se détachent de cette Laura-Maï Gaveriaux-Bouteiller de malheur.
Je suppose que vous n'êtiez pas tout à fait seul, Cher Alain, à ne plus très bien vous souvenir du principe de tolérance de Carnap ; et comme je n'ai pas votre admirable sens de la charité, j'enfoncerai encore un peu la dindanalytique en suggérant qu'elle n'a pas choisi ce philosophe par hasard, mais précisément parce qu'il est moins connu que bien d'autres : excellente stratégie pour briller à Saint-Germain-des-Prés en présence de ses amis qui ont lu tous les livres.
Carnap est le type même d'auteur fait pour le jeu société dit du name dropping [1], et que personne n'a lu. On sait qu'il existe. Ca suffit pour rassurer et impressionner en même temps. Je vous fiche mon billet que la dame ne l'a pas lu, au-delà des comptes rendus Wikipédia et des ouvrages de vulgarisation ("La Philo pour les Nuls", etc.).

Il est amusant de noter que le name dropping se pratique beaucoup outre-Atlantique sur ... des auteurs français (Foucault, Céline) ! Nos wannabes nationaux, comme de juste, le pratiquent sur les auteurs de la philosophie analytique américaine. Voilà un bel exemple d'entraide et de cordée transcontinentale chez les ratés de l'intellectualisme.

[1] [fr.wikipedia.org]
Qu'attendre d'une personne qui juge un philosophe à ses chaussures, sinon qu'elle doit penser comme un pied.
Les remarques de Cassandre sur la pompeuse Madame Gaveriaux, qui pense assurément comme un pied, sont très amusantes. Cependant il ne convient peut-être pas de trop s'aventurer vers ce genre de critiques. Dans plus d'un passage de son Journal, et ailleurs, Renaud Camus réfute tel écrivain ou tel penseur pour le choix de sa cravate, par exemple, au nom de la vérité des apparences et de la non-séparabilité des choix esthétiques domestiques et généraux. Il y a suffisamment de conformisme et de sottise dans les propos de Mme Gaveriaux pour ne pas lui reprocher l'hommage involontaire qu'elle rend à Renaud Camus, et à ceux qui pensent comme lui, en confirmant, en passant, leur credo sur la vérité des apparences.
Elle passe ses matins à décortiquer les nuances subtiles, les différences entre les termes "étoile du matin" et "Vénus" pour désigner le même objet, ce qui ne l'empêche pas de manifester en brandissant le poing et en hurlant "fascistes !" le soir venu, pour englober un spectre de personnes allant de Valls à Mengele, raflant au passage Finkielkraut.
Misère de la philosophie !
Oui mais alors qu'elle nous explique au moins en quoi les chaussures de F. et ses cheveux "gras" ( qui sont bien au contraire très secs et électriques raisons pour lesquelles il n'arrive pas à les discipliner) sont emblèmatiques d'une pensée nauséabonde et eurléplusombresque de notre histoire.
Utilisateur anonyme
31 octobre 2013, 14:02   Re : Sur le livre d'Alain Finkielkraut, L’identité malheureuse.
Je trouve que les In-nocents (moi le premier) usent trop leurs petits doigts à échanger sur cette personne. Elle vient de nulle part, qu'elle y retourne et qu'on l'y laisse.
Défaite de la pensée ou Fête de la dépense ? Cela ne me choque absolument pas que Mme Gaveriaux mette en cause l'apparence physique ou la tenue vestimentaire de M. Finkielkraut, même si elle se trompe et prend des cheveux très secs et électriques pour des cheveux gras. Allons, soyez raisonnables. On en a vu d'autres dans l'exercice polémique aux 19ème et 20ème siècles. On ne peut se délecter de Léon Bloy, Léon Daudet et consorts et jouer les saintes nitouches parce qu'il est noté, à tort ou à raison, que M. Finkielkraut porte des chaussures inélégantes. On ne va tout de même pas sombrer nous aussi dans l'hypocrisie du politiquement correct et l'euphémisation systématique de tout débat parce que Mme Gaveriaux ne partage pas nos idées. Les in-nocents ne vont quand même pas lui reprocher d'avoir "dérapé", comme on le fait si souvent en face, dans le camp du Bien.
Cher Thierry Noroit, je suis tout à fait prêt à vous suivre si vous me trouvez une phrase dans les oeuvres de Bloy ou Daudet qui puisse être mise sur le même plan que la prose de Mme Gaveriaux. Je ne vous tends pas un piège, je ne demande sincèrement qu'à être convaincu que cela est possible.
Cher Olivier Lequeux, chez Léon Daudet, que je connais mieux que Léon Bloy, il y a de très nombreux passages - inimaginables aujourd'hui - où l'aspect physique de l'adversaire est tourné en dérision. Cela faisait partie des armes polémiques admises. Et même encore chez François Mauriac, par exemple. Cela pouvait finir par un duel. On peut être nostalgique de ce temps-là. Et de ce talent-là. Evidemment, Mme Gaveriaux n'a aucun talent. Mais c'est de bonne guerre de sa part, et de saine tradition polémique française, de mettre en cause l'allure de son antagoniste.
Certes, mais alors admettons qu'il y a un gouffre essentiel entre la caricature talentueuse et la moquerie de bas étage. Chez Madame Gaveriaux (sur laquelle, en effet, on a déjà passé beaucoup trop de précieuses minutes), cette moquerie n'est pas l'élément pittoresque d'une critique acérée, mais elle est le portrait lui-même. Elle n'a rien de mieux à opposer à la pensée de Finkielkraut que son cheveu gras et ses chaussures démodées, aucun argument, aucune attaque réelle sur le fond, rien.

Quant à son explication dans l'article ci-dessus, elle est vaseuse à souhait. Une tour de la BnF illustre son blog. Le temple de toutes les vanités universitaires.
"Certes, mais alors admettons qu'il y a un gouffre essentiel entre la caricature talentueuse et la moquerie de bas étage. Chez Madame Gaveriaux (sur laquelle, en effet, on a déjà passé beaucoup trop de précieuses minutes), cette moquerie n'est pas l'élément pittoresque d'une critique acérée, mais elle est le portrait lui-même. Elle n'a rien de mieux à opposer à la pensée de Finkielkraut que son cheveu gras et ses chaussures démodées, aucun argument, aucune attaque réelle sur le fond, rien."

Entièrement d'accord !
Cher Jean-Michel Leroy, vous ne devriez pas nous soumettre à la tentation d'explorer les abimes insondables de la blogosphère doctorante. La lettre ouverte adressée à Marcel Gauchet est un véritable monument de présomption et de fatuité. Je cite :

"Et pour votre information, il existe une littérature américaine (d’essais, de poèmes, de romans, encore faut-il se donner la peine de la lire…) : elle est gravée sur tous les murs des bâtiments officiels de Washington." Elle s'adresse à Marcel Gauchet, je le rappelle.

"Cher Marcel Gauchet, vous décrivez une France pessimiste, et vous vous basez sur des chiffres… soit. Moi je vous parle de la jeunesse française et je me base sur mon vécu de jeune femme, et de jeune professeur : nous sommes bien plus impétueux, bien plus ouverts, bien plus irrévérencieux que les acteurs pris dans la guerre de tranchée culturelle que vous décrivez. Notre monde à nous est connecté, interculturel, inquiet mais résolument optimiste. Et notre monde à nous n’est certainement pas aussi binaire que ce bloc manichéen que vous décrivez."

Maintenant j'oublie cette demoiselle à jamais, c'est promis.
Décryptage® : amalgames®, racisme®, Grands Professeurs (?!), sale boulot (!!!), haine®...

Euh... Oui... Quelqu’un de charitable devrait tout de même expliquer à Mme Laura-Maï Gaveriaux :

1. Qu’elle n’est pas « chercheur », pas même « junior », et qu’elle n’a aucune compétence pour parler au nom de — ou simplement comme membre de — l’université française. J’ai beau consulter Sudoc, je ne trouve pas la plus petite publication de cette dame, qui a, d’après sa propre page sur Facebook, seulement pondu des mini-mémoires (sic) de master et qui est donc... une étudiante, tout simplement. Particulièrement prétentieuse, particulièrement agressive, particulièrement idiote, mais étudiante quand même. Et inscrite en thèse, à ce qu’elle prétend ? On se demande bien qui a pu accepter de diriger une hystérique pareille. Un directeur de thèse masochiste, sans doute.

2. Que les « Grands Professeurs » (qui auraient autre chose à faire que réfuter Alain Finkielkraut, parce qu’ils feraient de la vraie philosophie, eux), ça n’existe pas plus que Mme « Laura-Maï Gaveriaux, chercheur  ». Il y a des enseignants-chercheurs, qui sont répartis entre maîtres de conférences et professeurs des universités. « Grand Professeur », c’est une catégorie spontanée de cette dame, qui, de sa fréquentation de l’université, a attrapé seulement un ton de snobisme (en dehors du tout petit cercle de ceux qui savent, l’humanité entière croupit dans l’ignorance et l’arriération) horripilant mais qui va bien avec le reste de sa petite personne.

3. Que la rhétorique et l’argumentation de Mme Laura-Maï Gaveriaux, avec ses oppositions manichéennes entre les gentils, intelligents et généreux et les méchants intolérants, racistes et d’extrême droite, sont celles des talk shows télévisuels, et n’ont rien à voir avec le monde universitaire (qui est manichéen aussi, le cas échéant, mais différemment).

4. Que si Mme Laura-Maï Gaveriaux s’imagine qu’elle va conquérir ses galons universitaires de cette façon-là, elle aura la mauvaise surprise de constater qu’elle finira sa carrière dans son lycée de merde, au milieu de sa banlieue à crapules, à faire le même cours idiot à la troisième génération de jeunes tarés, encore plus tarés que ne l’étaient leurs parents au même âge. On la retrouvera, la Laura-Maï Gaveriaux, grasse et enlaidie, mais toujours avec son cramoisi à lèvres sur les babines, toujours avec son haut transparent, donnant vue sur sa poitrine ruinée, toujours avec sa main en cornet derrière l’oreille (« comment ? »).
Utilisateur anonyme
01 novembre 2013, 00:58   Re : Sur le livre d’Alain Finkielkraut, “L’identité malheureuse”
Merci, Chatterton.
Citation
Henri Chatterton
Décryptage® : amalgames®, racisme®, Grands Professeurs (?!), sale boulot (!!!), haine®...

Euh... Oui... Quelqu’un de charitable devrait tout de même expliquer à Mme Laura-Maï Gaveriaux :

1. Qu’elle n’est pas « chercheur », pas même « junior », et qu’elle n’a aucune compétence pour parler au nom de — ou simplement comme membre de — l’université française. J’ai beau consulter Sudoc, je ne trouve pas la plus petite publication de cette dame, qui a, d’après sa propre page sur Facebook, seulement pondu des mini-mémoires (sic) de master et qui est donc... une étudiante, tout simplement. Particulièrement prétentieuse, particulièrement agressive, particulièrement idiote, mais étudiante quand même. Et inscrite en thèse, à ce qu’elle prétend ? On se demande bien qui a pu accepter de diriger une hystérique pareille. Un directeur de thèse masochiste, sans doute.

2. Que les « Grands Professeurs » (qui auraient autre chose à faire que réfuter Alain Finkielkraut, parce qu’ils feraient de la vraie philosophie, eux), ça n’existe pas plus que Mme « Laura-Maï Gaveriaux, chercheur  ». Il y a des enseignants-chercheurs, qui sont répartis entre maîtres de conférences et professeurs des universités. « Grand Professeur », c’est une catégorie spontanée de cette dame, qui, de sa fréquentation de l’université, a attrapé seulement un ton de snobisme (en dehors du tout petit cercle de ceux qui savent, l’humanité entière croupit dans l’ignorance et l’arriération) horripilant mais qui va bien avec le reste de sa petite personne.

3. Que la rhétorique et l’argumentation de Mme Laura-Maï Gaveriaux, avec ses oppositions manichéennes entre les gentils, intelligents et généreux et les méchants intolérants, racistes et d’extrême droite, sont celles des talk shows télévisuels, et n’ont rien à voir avec le monde universitaire (qui est manichéen aussi, le cas échéant, mais différemment).

4. Que si Mme Laura-Maï Gaveriaux s’imagine qu’elle va conquérir ses galons universitaires de cette façon-là, elle aura la mauvaise surprise de constater qu’elle finira sa carrière dans son lycée de merde, au milieu de sa banlieue à crapules, à faire le même cours idiot à la troisième génération de jeunes tarés, encore plus tarés que ne l’étaient leurs parents au même âge. On la retrouvera, la Laura-Maï Gaveriaux, grasse et enlaidie, mais toujours avec son cramoisi à lèvres sur les babines, toujours avec son haut transparent, donnant vue sur sa poitrine ruinée, toujours avec sa main en cornet derrière l’oreille (« comment ? »).

Comme cela me plairait de voir la bobine de la damoiselle découvrant son exécution en 4 points...
Utilisateur anonyme
01 novembre 2013, 02:39   Re : Sur le livre d’Alain Finkielkraut, “L’identité malheureuse”
Je peux lui envoyer le texte via Facebook.
Madame G. ne saisira probablement pas l'ironie mordante et spirituelle de ce billet (qui m'a beaucoup fait rire). Et puis, rien ne peut atteindre ce genre de personne qui se sent la capacité et surtout le droit, son petit mémoire à peine achevé, de donner des leçons, voire des conseils de lecture (!), à tous les penseurs qui la dépassent de douze têtes. Un intervenant du forum de l'In-nocence, mais c'est quoi ? Même pas un diplômé de philosophie, même pas quelqu'un qui a lu Carnap, même pas un homme capable d'exprimer la moindre idée, un moustique, un déchet.
"L'In-nocence, le Rassemblement des sous-humains ou : comment les vrais humains ont déterminé que les fachos n'appartenaient pas à l'espère humaine".
Ne lui envoyez rien. Ça n’en vaut vraiment pas la peine.
Francis, ce n'est pas une affaire personnelle, ce n'est pas moi and only qui considère que la "famille humaine" suffirait à fonder une solidarité de fait qui engageât à l'action sans aucune assurance de réciprocité et de retour de bons procédés, ce n'est que la conséquence d'une conception de la morale qui a été très solidement explicitée et formulée par la modernité philosophique, au terme de laquelle la subjectivation accrue du monde s'est payée en retour d'une prise en compte de la totalité des hommes comme sujets, à part égale et absolument, de la loi morale.

Retour à notre affaire après avoir refermé la parenthèse Laura-Maï.

La sortie de la rationalité et l'irruption de la mauvaise foi sanctionnent la mort de la morale.

Nous avons identifié trois ordres d'état solidaire au sein de "la famille humaine" entrée dans son stade post-national:

a. la communauté de condition d'existence : les habitants d'un quartier engageant une action solidaire contre une usine de traitement de déchets qui pollue l'atmosphère de dioxine; la "class action" à l'américaine des victimes du Mediator, ou de prothèses mammaires défectueuses; une amicale d'anciens prisonniers de guerre; l'amicale des anciens de Tizi-Ouzou (solidarité de terroir); un syndicat de policier solidaire de l'un des leurs inquiétés par la police des polices; le syndicat des taxis parisiens; la Confédération générale du travail, le MEDEF, le Syndicat de la magistrature et tous syndicats et corporations en général.

b. la communauté de lignage (réelle ou supposée) : Le cas de Tess of the d'Urbervilles, les Romanichels solidaires; les Noirs d'Afrique qui dans les conférences internationale en présence de délégués caucasiens se donnent du "mon frère"; les phratries; les albinos; les roux (lesquels organisent désormais des concentrations internationales de roux); et tout groupe ethnique auto-identifié, affirmé tel en général revendiquant une forme de fierté identitaire indépendante des conditions d'existence de leurs membres;

c. la communauté spirituelle : l'Oumma, la chrétienté, l'internationale communiste

Mais les systèmes trinaires n'étant jamais parfait ajoutons à ces trois types de communauté solidaire des états où sont mâtinés

a et c : la franc-maçonnerie; les syndicats du crime à rituel, les gangs guatémaltèques pratiquant des rites initiatiques sur leurs novices, etc.

et

a et b : les militants de LGBT, les associations de parents d'enfants autistes ou handicapés, les associations de lutte contre toute discrimination envers leurs membres en raison d'une nature ou un trait physique particulier ou minoritaire et qui leur est exclusif.

Dans ces trois catégories et deux sous-catégories de boucles solidaires les acteurs de la solidarité sont tous sujets. Leur statut de sujet actif au sein de la boucle agit comme un relais dans la circulation de la solidarité. Dans ces circuits fermés, il n'est point d'objet à la cordée, et la perfection de la soudure qui ferme ces boucles fait tout le mobile de la solidarité instituée.

Il en va tout autrement dans l'ordre spirituel factice et inabouti des "droits de l'homme", dans ce faux ordre solidaire, certains sujets deviennent des objets, des "morts" comme au bridge, et l'on voit le mouvement de "subjectivation accrue du monde" s'inverser : M. Debrani n'est point sujet, il est objet. Il n'est point pris dans une boucle solidaire active, il n'est point agent du droit-de-l'hommisme, il n'en est point le relais actif, mais sert de "mort" à une solidarité factice dont la ferveur est simulée ou, aussi extatique paraisse-t-elle, froide dans ses effets, feinte car il n'est point d'égalité de condition, point de communauté unilinéaire avec lui et point davantage d'unité spirituelle.

Il faudrait que l'action généreuse se découvrît pour enfin faire face à ses implications politiques et philosophiques, que cette fausse solidarité osât s'instituer autrement en se dépouillant de ses leurres : charité, compassion, générosité, lesquelles posent une séparation, une rupture, et qui, en assumant les inégalités de condition, restaurent le sujet dans toute sa distinction, et, dans ce même cadre référent qu'elles restaurassent son altérité subjectivale perdue dans le nuage de la solidarité indéfinie et ses liens imaginaires ou de représentation.

La culte voué à l'Autre n'est point religion, car par ce culte celui-ci se trouve noyé dans la vapeur d'une solidarité sans définition ni contours où, ayant péri, il est institué commode mort/objet, être indifférencié, être passif, nécessairement assisté, un artifact construit tout entier pour servir l'égo monstreux du droit-de-hommiste s'aimant aimant.

Le diligere dilectionem d'Augustin suppose une foi authentique, tournée vers Dieu ou débouchant sur une transcendance; la dimension transcendante étant en allée hormis dans la communauté spirituelle où circule l'amour solidaire, cet amour-renoncement par lequel on aime tous les hommes sans la moindre différence fut justement caractérisé par Hanna Arendt comme ce qui "pour l'amour fait du monde un simple désert".

Dans un âge où la générosité ou la compassion médiées par un Etat-Nation dont les citoyens étaient solidaires aux termes du pacte social d'une part, et qui lui même était solidaire du reste du monde connu au nom de ses ressortissants d'autre part, ne sont plus pour cause de disparition même de l'Etat-Nation, l'humanité désubjectivée produit des hommes-prétextes, un désert où dominent la mauvaise foi d'une part et les solidarités communautaires susdites d'autre part; tout le reste, comme le dit Cassandre, est littérature et tromperie.
Utilisateur anonyme
01 novembre 2013, 22:14   Re : Sur le livre d’Alain Finkielkraut, “L’identité malheureuse”
Sur la franc-maçonnerie, avez-vous lu Les Fils de la Lumière de Roger Peyrefitte (Flammarion, 1961), cher Marche ?
Francis, dans votre modélisation on ne retrouve pas vraiment la Nation selon Renan ni les classes chères à Marx... Où les situez-vous ?
Francis, vous avez joliment défini la morale utilitariste, marchande, presque rousseauiste pourrait-on dire même, puisque ce que l'on sera en droit d'attendre des autres devra se mesurer au prorata de ce qu'on est capable de donner, d'apporter au corps social formé organiquement par l'agrégation contributive de ses membres parfaitement définis, bouclant la cordée exclusive des ayant-droits ; fort bien, c'est une possibilité...

En regard de quoi figure la morale qui s'abstient d'exiger que l'action bonne fût conditionnée par certains attendus, mais ne tient que par l'autre bout de la cordée ouverte, par son propre principe s'exerçant sans contrepartie escomptable :

« Ma seconde proposition est qu'une action faite par devoir ne tire pas sa valeur morale du but qu'elle doit atteindre, mais de la maxime qui la détermine,, et que, par conséquent, cette valeur ne dépend pas de la réalité de l'objet de l'action, mais du principe d'après lequel la volonté se résout à cette action, abstraction faite de tous les objets de la faculté de désirer [ce principe étant "la conformité universelle des actions à la loi en général"]. (Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs)

Mine de rien, vous avez curieusement uni Kant et Sartre dans un même combat, puisque selon l'un et l'autre on est plus essentiellement homme, Homme (soi qui est un pour-soi), que soudeur, souteneur, membre bénévole de cordée phalanstérienne, cadre d'entreprise, président ou garçon de café, lequel, comme tous les précédents, se la joue.
Je croyais que pour Sartre il n'y avait pas de nature humaine mais seulement une condition humaine.
C'est bien ce que je crois avoir dit : l'on n'est pas ceci ou cela en particulier, une nature faite et déterminée, un professionnel de la santé ou de l'escalade, mais une conscience dont la "nature" est d'être insaisissable dans le mouvement même qui la projette constamment au-devant d'elle-même.
Au fond oui, la morale, qui en soi ne devrait intéresser personne, ne point être objet de requête ou d'effusion -- pas davantage que le sang qui irrigue et nourrit les corps et qui ne saurait être mis au clair qu'exceptionnellement ou accidentellement, la morale consubstantielle au corps social ne devrait se répandre dans l'orgie de la spéculation métaphysique ou du débat politico-mondain --, n'est point à penser hors des mécanismes d'échange solidaires et ordinaires, y compris ceux des marchands de chameaux (puisqu'il est très question de désert dans cette problématique).

Le don est désertique. On donne, par principe, au désert. C'est le sens de la remarque d'Hanna Arendt sur l'amour réflexif augustinien qui ouvre la voie à la transcendance pour que, cette voie dégagée, apparaisse et soit très rationnellement entendu le fait que c'est l'instance supérieure et extérieure qui tirait et aspirait cet amour comme au bout d'une cordée, bien ouverte celle-là, en effet, mais vers le Ciel.

Cette corde céleste lâchée, ayant coulé de nos paumes, nous retombons tous dans l'éthique du marchand de chameaux ou, au mieux, celle, moyennement élevée, rousseauiste, du contrat social puis patriote, pour y adhérer ou pour la rejeter en s'offusquant que la société des hommes n'ait qu'elle à nous tendre car certes pareille liberté de refus existe; il n'empêche et sous peine de mensonge et de mauvaise foi endurcie : sans le Ciel, il n'est entre les hommes pour morale idéale que contractuelle, fonctionnelle, invisible, intériorisée dans le corps social et l'âme des hommes qui y souscrivent, et résolue de la sorte à ses fonctions centrales, à son invisible métier la morale objective dans un monde peuplé de sujets agissant ne saurait faire objet de discussion. Ou plus exactement : pour que la morale soit discutée, il faudrait que la discussion soit exclusivement théologique.
Le Ciel n'est pas moins présent aujourd'hui sous forme de manque que jadis, et la morale constitue à cet égard un indice de transcendance d'autant plus puissant qu’il est pratiquement le seul restant.
La dépense improductive sera toujours libératrice.
à Loïk :

On peut penser que l'Etat-nation mais plus encore, le Royaume, étaient dans cette modélisation, des constructions entièrement trinaires a--b--c échafaudées dans la patience, l'opiniâtreté et la douleur.

Leur équilibre atomique était garant de leur pérennité, mais hélas, leur rupture et leur effondrement rendent leur reconstruction très improbable du fait même de la longueur et du coût des efforts que réclame pareille entreprise : l'humanité semble avoir conscience qu'elle n'a plus le temps suffisant devant elle pour s'y consacrer.

Le Royaume Khmer à son apogée était un organisme tri-solidaire a--b--c lui aussi, homogène ethniquement, spirituellement et socialement.

La Royaume de France probablement aussi, même si l'on peut craindre que le spin de -a- eût été de tout temps dans son édifice solidaire hétérogène aux deux autres (royaume socialement désuni).

La République Française fut elle aussi probablement communauté trinaire en grande partie, cependant que chez elle, c'est le spin de -c- qui fut hétérogène aux deux premiers.

L'Union soviétique dévorée par les ambitions nationales et ethniques était à peine plus que binaire a-c, et ce déséquilibre contribua à sa perte lorsque la dimension "spirituelle" (-c-) perdit sa guerre contre une rivale en Afganistan, entraînant la chute de l'édifice.
Note sur la proposition de typologie des formules élémentaires de la solidarité humaine:

Ce tableau typologique-chimique des particules élémentaires de la solidarité est incomplet. Il y manque la formule atomique secondaire b-c, archi-minoritaire mais exceptionnellement venimeuse et agressive, qui associe à la solidarité ethno-raciale un complexe rituel qui la sacralise, la sur-institue et l'exalte dans une "spritualité" fruste et spectaculaire. C'est le Ku Klux Klan, la Tribu K. et généralement tous les suprémacismes sectarisés à renforcement rituel. Il est probable qu'il faille ranger dans cette sous-catégorie maudite l'aryanisme hitlérien.


Une conjecture : L'Etat totalitaire hitlérien pouvait être considéré comme trinaire (car la composante "sociale" -a- était bien présente en lui en sus de la composante b-c), d'où peut-être sa fulgurante réussite initiale. Ne doit-on pas alors supputer qu'il ne doit sa sanglante perte qu'à la surpondération b-c dans le tripode a-b-c qu'il avait édifié, soit à l'agressivité propre au lien b-c dans son génome ?
(Je m'aperçois au fil de cette réflexion que pourraient s'y dessiner les motifs d'une investigation sur le sens contemporain de l'expression moderniste créer du lien -- quel type de lien faut-il créer en effet, dans la donne moderne post-nationale ? Un premier élément de réponse devrait être celui-ci, qui devrait faire le socle de toute définition future les liens désirables ou pérennisables: se garder du leurre, s'en prémunir et s'accorder une bonne fois pour toutes sur cet axiome : seul le lien avec Dieu ou une forme aboutie de transcendance peut se concevoir comme boucle solidaire ouverte; hors de lui, l'examen critique de ce qui se donne comme lien doit passer celui-ci au crible impitoyable d'une morale sociale pour ainsi dire physico-chimique, en veillant comme un laborantin au prudent dosage des ingrédients volatils tels le lien -c- désormais représenté en Europe par les musulmans et bien sûr l'explosif lien b-c et l'autre, son pendant à peine moins néfaste qu'est le lien a-c des sectes maçonniques solidaires; en sachant ne point non plus trop fortement pondérer les liens hermogéniques-empiriques-corporatistes (-a-) ou purement ontologico-cratyliens (-b-). Savoir aussi que l'égalitarisme européeiste anti-b que nous appelons parfois ici "araciste" est, dans ses effets, dissolutoire de l'écheveau solidaire qu'il sape et affaiblit dans l'indifférenciation illimitée. Et en ne perdant jamais de vue que c'est l'équilibre entre les trois ordres de solidarité qui doit être recherché et, si on le trouve, être pérennisé par tous les moyens, que cela soit à l'échelle du continent, de l'espace post-national, de la ville ou du quartier où "créer du lien" est un souci constant de nos contemporains.

Donc, en l'absence de transcendance qui pourrait faire du don un facteur d'ordre, point de miracle : les solidarités sont closes, sont des cordées exclusivistes et leur architectonique est bien celle qu'on dit, et le seul miracle à en espérer sera de créer, de bricoler, entre elles un équilibre dynamique suffisamment harmonieux, conçu avec une infinie prudence -- en dépit du temps limité dont semble disposer l'humanité, elle ne peut couper court à cette infinitude de la patience dans toute oeuvre qu'elle prétend signer, comme par une injustice du sort qui confine à l'injure! --, dans l'espoir que sa pérennisation puisse être consciemment souhaitée par la majorité).


[message modifié]
Je suis, pour ma part, sur ces histoires de morale su la même longueur d'ondes que Marx qui disait que toute morale est au service de la caste dominante. Le christianisme, en exhortant le dominé à ne pas répondre au dominant par la violence mais au contraire en tendant l'autre joue, à rendre le bien pour le mal sans souci de réciprocité permettait au dominant de régner en toute tranquillité. Encore, pour que ça marche, fallut-il promettre au dominé une récompense céleste, comme le dit Francis. La morale droit-de-l'hommiste, est une morale sans réciprocité, qui sert à l'évidence la caste au pouvoir, mais privée de la récompense céleste, c'est pourquoi, à mon avis elle ne pourra pas durer.
Le christianisme n'est pas une morale, mais une religion avant tout ; l'on peut être "moral" sans être religieux ; à preuve, il est indubitable que Marx lui-même prônait aussi des valeurs morales, et c'est bien au nom d'icelles qu'il s'élevait contre l'aliénation et l’exploitation capitaliste, conduisant à la réification des hommes et la pire barbarie, selon lui... Il est donc évident qu'il ne se borne pas à une description "scientifique" du cours de l'histoire, mais s'appuie aussi, et peut-être surtout, sur une vision axiologique et normative de ce qui doit être, et la conception de la justice y tient une part prépondérante.
Quelle est donc la caste dominante que Marx entend servir en étant incontestablement moral dans sa pensée et ses écrits ?
Oui Eytan a raison sur Marx. Dans un texte, il utilise même des catégories kantiennes comme l'impératif catégorique. Il existe d'ailleurs toute une tradition théorique d'origine autrichienne (austro-marxisme) qui met en avant la dimension éthique de son oeuvre (Rubel).
Cher Eytan vous répondez un peu à côté ou vous jouez sur les mots : le communisme était une religion laïque comme le droit-de-l'hommisme, à ceci près qu'il impliquait une contrepartie économique, une égalité de traitement pour tous : la fin de l'exploitation de l'homme par l'homme et à chacun selon ses besoins. Et c'est parce que cette contrepartie n'a pas été respectée, parce que la promesse n'a pas été tenue puisque les "travailleurs" se sont retrouvés aussi exploités par le parti que par les capitalistes, le droit de grève et la liberté en moins, que cettte "morale" a fini par être rejetée. Le droit-de-l'hommisme n'implique comme on l'a vu, aucune contrepartie, aucune réciprocité ni morale ni économique pour le peuple à qui on l'impose, c'est pourquoi il est en train, lui aussi, d'être rejeté.
A moins, Cassandre, que le droit-de-l'hommisme (et le Remplacisme) permettent un substitut de religion et de morale, qui seraient ces fameuses contreparties dont vous parlez. Contreparties non pas matérielles ni spirituelles, mais psychologiques, permettant d'échapper au vide effrayant du post-modernisme.
Assez d'accord avec Loïk : le sado-masochisme est une sexualité fonctionnelle et ceux qui s'y complaisent s'en satisfont.
04 novembre 2013, 23:13   Petit catéchisme, ou Libera Me
J'ai l'impression qu'on tourne un peu autour du pot : il y a (au moins) deux façons d’être moral : soit on déclare qu'il ne faut l'être qu'en étant assuré, autant que possible, que l'action bonne sera payée en retour d'une façon ou d'une autre par le bénéficiaire, qu'il doit pouvoir y avoir contrepartie, conditionnant ainsi l’acquiescement au prêt par toutes les garanties nécessaires que le débiteur est solvable.
Soit on considère que la faculté morale en l'homme se manifeste par une compulsion à agir sans considération aucune de retour et de rétribution, agissant en vertu d'un principe parce qu'il le faut, et après nous le déluge, éventuellement.
La deuxième possibilité se réclame d'une sorte d'absolu (puisque le type de comportement retenu sera alors jugé comme "absolument correct", comme "la route absolument correcte" de Wittgenstein, celle que l'on suit sans préoccupation d'aucune destination particulière), même si cet absolu sera considéré par certains comme de substitution, un ersatz moderne de sacré en quelque sorte, et qui dit "absolu" connote un affranchissement des circonstances matérielles, politiques, sociales et généralement intéressées qui déterminent les comportements et jugements relatifs (relatifs à un but qu'on se propose d’atteindre).
Chers amis, agissez en votre âme et conscience, et il est fort possible que ce genre d'alternative soit en fait indécidable.

Toujours est-il, comme j'ai essayé maladroitement de le montrer, que la conception kantienne de la morale illustre parfaitement la proximité moderne entre éthique et transcendance, ou appel ou nostalgie d'une transcendance, puisque chez cet auteur la faculté morale devient explicitement la condition de possibilité même de toute transcendance, ce n'est qu'en l'exerçant que les voies du Ciel s'ouvrent, parce que la loi morale est en fait une loi de causalité par liberté, et le concept de liberté est le seul qui permette d'échapper à la clôture si parfaitement mise en place par la raison pure, objet de la première Critique, de trouver pour le sensible et le conditionné l'inconditionné et l'intelligible, de nous transporter au-delà du monde des sens, et de nous fournir des connaissances d'un ordre supra-sensible (Raison pratique).
Bref, la morale est conçue comme le plus formidable moyen de libération de l'homme, et dans ces conditions Dieu, ou toute catégorie d’être d'indicible nature semblable, ne peut préexister comme donné à ce qui en conditionne l'accès.
Il me semble peu contestable que les morales contemporaines, le droit-de-l’hommisme le plus éperdu compris, participent de cette démarche éthique à forte valeur émancipatrice, même s'il semble parfois que nous ayons affaire aux gens les plus plats et unidimensionnels qui soient.
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Autrement dit, il serait moral d'être moral. Bien. Les Droits de l'Homme forment un curieux objet moral, c'est un concept bâtard entre la prière au Ciel et le don charitable qui se serait forgé sans Ciel ni don ! Et c'est à cela que tient tout son vice : ce don qu'il se défend d'être parce que tout don est inégalitaire (on donne à celui qui a moins) se présente, se fait connaître, comme partage : les hommes ont les droits de l'homme en partage et ce partage est parfaitement étal, égal, plat comme une morne plaine. Le vice commence dans le fait que les hommes et les femmes, nos bons semblables, qui ne reconnaissent point ce partage, qui se retranchent sur leurs propres préférences ethniques, ou de communauté existentielle ou de communauté spirituelle, regardent cette prétention à "l'universalité pauvre" kantienne, d'un peu haut, sans engouement partitulier, sans désintérêt moral particulier, soit en-dehors de la revendication universaliste qui émane des promoteurs de ce partage et, le cas échéant, avec des vues prédatrices sur la construction qu'elle inspire et à laquelle ils ne désirent point être partie.

Que fait alors le droit-de-l'hommiste ? Il commet cette folie de passer outre et d'instaurer coûte que coûte, malgré ce rejet que suscite son offre partagiste, le partage principiel de sa religion égalitaro-partagiste, au chef suprême qu'il est moral d'être moral ! autrement dit, il commet un meurtre : il fait du non-partageux de sa morale, un mort, un être déshominisé, passif et transparent dont le regard, la volonté, les penchants ne comptent point. L'Union européenne fonctionne comme cela: vous êtes eurosceptique, l'universalité ne provoque chez vous aucun engouement fusionnel particulier, et bien tant pis pour vous, c'est tout comme: votre NON au référendum de la chose universaliste pauvre n'est rien, et nous allons nous comporter avec vous comme avec un mort, comme un sorti-de-l'espèce quand l'espèce est toute prise dans ces droits qui la définissent.

Qu'en pense notre ami Alain ? Juge-t-il que passer outre l'indifférence ou l'opposition au programme échangiste pauvre du droit-de-l'hommiste, lequel traite ses opposants ou ses indifférents comme des morts inoffensifs est toujours moral ? Le totalitarisme qui dévitalise toute opposition, et retire à tout ceux qui lui sont indifférents leur statut de sujet, et réifie ainsi ceux qui entendent se tenir hors de lui, en faisant d'eux des zombies (lesquels se comportent souvent plutôt en vampires nocents, type Debrani) est-il toujours et encore la voie morale absolue, génératrice de tout le bien terrestre et céleste dont est capable de jouir l'humanité ?

L'aveuglement, outre qu'il n'est point vertu, dans les moments historiques critiques devient une félonie, puis un crime.

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» Autrement dit, il serait moral d'être moral

Oui, comme on ne peut être rationnel que parce qu'on est rationnel, la logique comme la morale sont des "sciences premières", elles ne se peuvent justifier qu'en leur propre sein, ce qui rend cette justification nulle, c'est un peu comme si après avoir creusé suffisamment vous touchiez le roc, impossible de descendre plus bas, comme il est inutile d'ergoter encore.
Et de même que lorsqu’on est rationnel, on ne se mettra pas tout à coup à raisonner faussement parce qu'il y a des cruches qui pensent comme des kangourous (animal superlativement stupide, paraît-il), ainsi l'existence, absolument certaine, d'êtres moralement dépravés , ou dénués de tout "sens moral", ne vous conduira pas, vous, à dévier d'un iota de votre intime conviction relative à ce qu'il est moralement juste de faire, comme je crois vous l'avoir déjà dit.
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