Le site du parti de l'In-nocence

Les rues se vident

Envoyé par Loïk Anton 
07 novembre 2013, 02:18   Les rues se vident
Impression curieuse que Paris, le soir, se dépeuple. Dès 21h, on se trouve souvent seul à arpenter un couloir de métro ; les wagons sont clairsemés.
De plus en plus de cafés disparaissent ; il n'y a plus de kiosques. La sortie en famille au cinéma, qui mettait de l'animation jusqu'à minuit, semble disparue.
Cette sensation de vide fait ressembler Paris à une ville de province de jadis.
Sensation floue ou réalité ? Les sociologues, comme à leur habitude, ne nous éclaireront pas.
Qui parle encore de ce qui advient ?
Utilisateur anonyme
07 novembre 2013, 03:02   Re : Les rues se vident
Les arbres ?
07 novembre 2013, 04:49   St John, priez pour nous
Mon cheval arrêté sous l'arbre plein de tourterelles, je siffle un sifflement si pur, qu'il n'est promesses à leurs rives que tiennent tous ces fleuves. (Feuilles vivantes au matin sont à l'image de la gloire)...

Et ce n'est point qu'un homme ne soit triste, mais se levant avant le jour et se tenant avec prudence dans le commerce d'un vieil arbre,
appuyé du menton à la dernière étoile,
il voit au fond du ciel de grandes choses pures qui tournent au plaisir.

Mon cheval arrêté sous l'arbre qui roucoule, je siffle un sifflement plus pur...
Et paix à ceux qui vont mourir, qui n'ont point vu ce jour.
Mais de mon frère le poète, on a eu des nouvelles. Il a écrit encore une chose très douce. Et quelques-uns en eurent connaissance.

07 novembre 2013, 05:18   Re : Les rues se vident
Réflexion antéposée à celle de Loïk l'autre soir à Phnom Penh : où la vie bouillonne partout la nuit, sur les quais du Mékong, et sur le Mékong lui-même, où l'on loue des jonques pour y danser, où l'insouciance et la joie de vivre, celle des guinguettes du siècle dernier sur les bords de Marne, partout se déploient. Pays pauvre, pourtant, très pauvre même, le Cambodge, pays PMA ("pays moins avancé" dans la parlance onusienne) où les visages, le soir sont rieurs et sans crainte.

Voyant une de ces jonques bondées d'une jeunesse khmère parfaitement heureuse - il y a un début de "middle class" à Phnom Penh, qui adore s'amuser, une manière d'après-guerre de s'amuser, bon enfant -- je me suis amèrement moi aussi amusé, à imaginer la scène sur la Seine, où la jonque illuminée que je contemplais de loin n'aurait pas tardé à être investie par "la banlieue" et sa maudite racaille, etc...

Triste amusement, triste rêverie d'avant-guerre de ma part face à la jeunesse khmère en retrouvaille avec elle-même dans un pays qui lui appartient pleinement.
07 novembre 2013, 09:42   Re : Les rues se vident
Les rues [de Paris] se vident : tant mieux. Si elles étaient moins vides, qui y verrait-on ?
07 novembre 2013, 10:26   Re : Les rues se vident
Citation
Thierry Noroit
Si elles étaient moins vides, qui y verrait-on ?

Le problème est que ceux qu'on ne voudrait pas y voir y sont d'autant plus visibles.
07 novembre 2013, 11:29   Re : Les rues se vident
L'islam, entre autres phénomènes migratoires, impose peu à peu, insidieusement, son sinistre couvre-feu qui fait des pays musulmans les plus ennuyeux du monde, mais que nos remplacistes essaient de nous vendre à tout prix comme "festif".
07 novembre 2013, 11:44   Re : Les rues se vident
Oui. Comme Paris ressemble de plus en plus à Alger, il est normal que les rues se vident. Je faisais le même constat qu'Anton, il y a quelques mois, marchant un soir entre la gare de l'Est et Stasbourg-Saint-Denis au milieu des rues kébabisées et des métèques en goguette : Paris n'est plus une fête ; Paris est devenu sinistre.
07 novembre 2013, 13:57   Re : Les rues se vident
Il me semble que le "couvre-feux" précède les autres phénomènes ; que le couvre-feux couve depuis une dizaine ou une quinzaine d'année, les rues étant désertées par les familles, puis les couples, pour se remplir désormais d'hommes seuls ou de petits groupes d'hommes qui s'ennuient, traînent...
L'évidement me semble le phénomène premier, qui enclenche un processus pour le coup difficilement réversible : vide --> sinistrose --> hommes seuls --> bandes --> encore + de vide --> etc.
La fin du processus étant un "espace public" où alternent : bandes louches/patrouilles de vigiles. Cas du métro, des centres commerciaux, bientôt de plus en plus de lieux publics passé 20h...
Utilisateur anonyme
07 novembre 2013, 17:51   Re : Les rues se vident
07 novembre 2013, 20:46   Re : Les rues se vident
08 novembre 2013, 17:57   Bardamu décoré
Avec cet extrait du Voyage, on est paré pour la commémoration de la Grande Guerre...
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter