30 août 2012, 11:33 Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
30 août 2012, 13:28 Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
Utilisateur anonyme
31 août 2012, 00:12
Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps
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31 août 2012, 07:39 S'il fallait comparer les styles |
Utilisateur anonyme
31 août 2012, 09:47
Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps
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31 août 2012, 11:10 Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
Utilisateur anonyme
31 août 2012, 11:21
Re : S'il fallait comparer les styles
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Citation
Stéphane Bily
Il y a surtout que Millet — c'est là pour moi un point essentiel —, à l'opposé d'un Camus, par exemple, manque singulièrement... d'humour. Je ne crois pas qu'il soit animé par la haine, comme vous dites. Le détachement ironique bien dosé, chez certains, fait passer l'amertume de certaines pensées ; Millet, lui, est plus franc du collier.
01 septembre 2012, 02:26 Re : S'il fallait comparer les styles |
Utilisateur anonyme
01 septembre 2012, 08:45
Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps
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01 septembre 2012, 09:00 Re : S'il fallait comparer les styles |
01 septembre 2012, 09:05 Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
Utilisateur anonyme
01 septembre 2012, 09:09
Re : S'il fallait comparer les styles
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Utilisateur anonyme
01 septembre 2012, 09:17
Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps
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01 septembre 2012, 10:07 Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
01 septembre 2012, 11:48 En la personne d'un symptôme |
01 septembre 2012, 12:14 Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
01 septembre 2012, 12:51 Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
Utilisateur anonyme
01 septembre 2012, 12:59
Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps
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01 septembre 2012, 13:32 Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
Utilisateur anonyme
01 septembre 2012, 13:49
Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps
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Citation
Jean-Marc
Je trouve cette analyse au moins équilibrée : le problème n'est pas la littérature, c'est la liberté d'expression.
M. Jourde montre bien les risques de chasse aux sorcières, montre bien les risques de parler sans lire. Le Nouvel Observateur s'honore à publier un tel texte qui, en français moderne, est "une claque aux procureurs au petit-pied". Le Nouvel Observateur ne voit pas en tous temps et tous lieux des ventres féconds et des bêtes immondes. Je pense qu'il y a tout lieu de se féliciter de cela.
J'ai encore relu, Didier, le texte de Millet, mot à mot. Je vais finir par le connaitre par coeur. La position de M. Jourde peut se comprendre.
01 septembre 2012, 13:57 Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
Utilisateur anonyme
01 septembre 2012, 14:36
Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps
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Utilisateur anonyme
01 septembre 2012, 15:00
Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps
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01 septembre 2012, 17:32 Oeuf et poule à l'horizon |
Utilisateur anonyme
01 septembre 2012, 19:50
Re : Oeuf et poule à l'horizon
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Citation
Orimont Bolacre
Oui, la phrase où apparaît Renaud Camus...
Mais avant cela, quelque chose m'échappe et j'en demande une explication de texte :
Page 115, Millet écrit, à propos de Breivik : "Il est un écrivain par défaut [...]" puis, page 119, "Breivik a quelque chose de gris. C'est en cela qu'il aurait pu être écrivain."
Il est vrai que je n'ai jamais été très à l'aise avec la tournure "par défaut", mais, me semble-t-il, c'est de "tueur par défaut" que doit être qualifié Breivik, si, plus loin, on dit qu'il aurait pu être écrivain. Il n'a pas été écrivain et, par défaut, s'est fait tueur.
Cette confusion (dont je suis peut-être le seul coupable par lecture fautive), je la retrouve tout du long de ce court Eloge et elle me parait importante. Je n'ai pas bien saisi si, pour Millet, Breivik tue parce qu'il ne peut écrire ou si le massacre est une forme d'écriture, comment dire, "postlittéraire". Il est clair que l'intelligence du texte est à chercher (si c'est possible) de ce côté-là.
01 septembre 2012, 20:26 Re : Oeuf et poule à l'horizon |
01 septembre 2012, 21:59 Défaut |
Utilisateur anonyme
01 septembre 2012, 22:43
Re : Défaut
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Citation
Orimont Bolacre
« … ce n'était plus du roman devenu vague rêverie au fond de l'ennui ; c'était l'essence même de toute littérature : la guerre, violente, exigeante, dangereuse, enivrante, aussi, car j'y ai retrouvé les gestes qui étaient les miens, enfant, dans les bois de Siom, quand je jouais à la guerre... »
Merci pour cette citation qui, hélas, n'éclaire que faiblement ma lanterne apparemment fuligineuse. A quoi renvoie le "ce", dans cette phrase prise en chemin (je ne peux vérifier, n'ayant pas le livre) ? Qu'est-ce qui n'était plus du "roman devenu vague rêverie au fond de l'ennui" ?
Quant à l'emploi de "par défaut", il me demeure peu clair.
Utilisateur anonyme
02 septembre 2012, 08:38
Re : Herméneutique
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02 septembre 2012, 18:56 Re : Herméneutique |
02 septembre 2012, 19:13 ... et psychologie |
Citation
Orimont Bolacre
Quitte à passer pour je ne sais quel déplorable mollasson, j’avoue n’être pas porté à ébranler l’inspiration en appareillant la littérature à la guerre, la vraie, qui, à mes yeux, n’est pas une figure de la guerre intérieure mais sa résolution trop évidente, trop allant trop de soi, oui, en fin finale, on fait la guerre, par défaut, manque de curiosité, dégoût de sa condition humaine, précisément parce qu’on ne parvient pas à vivre, à s’entendre, à se supporter et, par-dessus tout, parce qu’on s’ennuie et que, précisément, la littérature, l’art, la poésie et l’amour échouent à nous porter et il n’y a là rien là-dedans qui puisse m’enivrer.
02 septembre 2012, 19:22 Re : ... et psychologie |
02 septembre 2012, 19:30 Re : Herméneutique |
Utilisateur anonyme
02 septembre 2012, 19:39
Re : Herméneutique
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Citation
Orimont Bolacre
Cher Didier,
Avec la crainte, toujours, de ne pas vous comprendre tout à fait, voici quelques remarques :
« Quand l'gamin i peut plus verbaliser, ben i cogne tire dans le tas, tu vois... »
Si c’est cela, entre autre, que Millet veut faire entendre à ses lecteurs, pourquoi ne le dit-il pas plus clairement ? Supposons, par exemple et puisque il est aussi question de comparer deux styles, que Renaud Camus veuille exprimer cette idée simple et juste que dès l’instant où les mots se dérobent, ou ont perdu de leur portée, il ne reste plus que les coups pour se faire entendre (chose qui, en effet, s’observe tous les jours à cause de l’usage inconsidéré des insultes), eh bien, il, Renaud Camus, saurait l’écrire sans plonger ses lecteurs dans les affres de l’interprétation et l’on pourrait le contester ou l’approuver en toute connaissance de cause. S’il faut en revanche, pour discuter la pensée de Millet, se souvenir des traductions problématiques de Platon, l’argument me parait quelque peu forcé, appliqué à un auteur d’aujourd’hui qui s’exprime en français et à qui il appartient, non pas d’être traduit par des exégètes, mais de traduire, lui, sa propre pensée afin de la rendre raisonnablement accessible, d’autant qu’elle se propose de gloser sur un « fait-divers » unanimement connu. Autrement dit, je ferais simplement le reproche à Millet d’être assez souvent – et inutilement - alambiqué dans l’expression de ses idées.
Ainsi, j’en viens maintenant à oser affirmer que l’emploi qu’il fait du terme « par défaut » me parait très précisément alambiqué. Si j’écris de vous, cher Didier, que vous êtes membre du P.I. par défaut, que comprendrez-vous, sinon que je pense que vous rêviez d’une autre forme d’action dans laquelle vous ne vous êtes pas engagé ? et si, vingt lignes plus loin, j’écris que vous auriez-pu être membre du P.I., c’est que, finalement, je prends acte que vous vous êtes engagé dans une autre forme d’action. Moyennant quoi, vous auriez du mal à savoir ce que je pense de votre position et pourriez me taxez de confusionisme.
Permettez-moi à présent d’en venir au fond, si possible, de la pensée de Millet, telle que j’essaie, avec difficulté, de la comprendre et, en définitive, telle que je la comprends toujours aussi mal.
Je comprends mal cette sorte d’accointance qu’il cherche à établir entre la guerre et la littérature, accointance qui, d’après lui, se serait perdue. Il n’y aurait plus ni guerre ni littérature dignes de ce nom. A la place de la littérature, « l’enfer du roman », à la place de la guerre, la « décivilisation ». Breivik serait à la fois un écrivain et un soldat raté, il serait ce qu’il est, dans tous les cas, par défaut, (peut-être, au fil du clavier, viens-je de comprendre quelque chose mais alors c’est Millet lui-même qui est un écrivain et un soldat par défaut et nous tous qui sommes devenus ce que nous sommes devenus par défaut, parce que l’époque a été définitivement plus forte que nous et que l’affaire est entendue : ne reste que la déploration.)
Toutefois, quand je lis cette citation : « (…) c'était l'essence même de toute littérature : la guerre, violente, exigeante, dangereuse, enivrante, aussi, car j'y ai retrouvé les gestes qui étaient les miens, enfant, dans les bois de Siom, quand je jouais à la guerre... », je ne peux me défendre de songer à un phénomène vieux comme le monde - et bien malheureux : la fascination des intellectuels pour la violence, la guerre - et ce n’est pas parce que Millet a fait le coup de feu au Liban qu’il serait totalement innocenté, à mes yeux, de cette fascination banale. Quitte à passer pour je ne sais quel déplorable mollasson, j’avoue n’être pas porté à ébranler l’inspiration en appareillant la littérature à la guerre, la vraie, qui, à mes yeux, n’est pas une figure de la guerre intérieure mais sa résolution trop évidente, trop allant trop de soi, oui, en fin finale, on fait la guerre, par défaut, manque de curiosité, dégoût de sa condition humaine, précisément parce qu’on ne parvient pas à vivre, à s’entendre, à se supporter et, par-dessus tout, parce qu’on s’ennuie et que, précisément, la littérature, l’art, la poésie et l’amour échouent à nous porter et il n’y a là rien là-dedans qui puisse m’enivrer.
Utilisateur anonyme
02 septembre 2012, 21:54
Re : Herméneutique
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02 septembre 2012, 22:07 Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
Utilisateur anonyme
02 septembre 2012, 22:09
Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps
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02 septembre 2012, 22:12 Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
03 septembre 2012, 02:48 Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
Utilisateur anonyme
03 septembre 2012, 10:14
Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps
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Utilisateur anonyme
10 septembre 2012, 07:34
Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps
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Utilisateur anonyme
10 septembre 2012, 07:53
Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps
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Citation
Didier Bourjon
Chasse à l'homme (L'Orient Le Jour)
Richard Millet
Une petite remontée de cet autre fil, à cette occasion.
Par défaut.
« Lors de son procès, Breivik s’est présenté comme un écrivain. Je montre qu’il n’est qu’un écrivain par défaut : il entérine par ses crimes la défaite même de la culture qu’il dénonçait. Il est remarquable qu’un journaliste du Nouvel Observateur ait, en août 2011, rendu compte du massacre d’Utoya en tentant d’« expliquer » Breivik par la violence des Eddas, les sagas fondatrices de la culture scandinave ; c’est aussi absurde que d’expliquer le prétendu racisme des Français par la Chanson de Roland. C’est manifester une haine singulière de la littérature, dont je fais également les frais, les trois livres qui paraissent ensemble constituant une méditation en trois parties sur un destin personnel dans une Europe en passe de n’être plus qu’un protectorat américano-qatari.»
« Je demande qu’on lise ensemble ces trois petits livres, et on comprendra que toute mon œuvre est, en même temps qu’un combat contre le politiquement correct, une inlassable et nécessaire interrogation sur un sujet désormais interdit en France : l’identité, mes ennemis ayant eux falsifié la vérité pour se faire les agents du renoncement à soi, c’est-à-dire de nouvelles formes de totalitarisme plus ou moins déguisé qui régissent la culture occidentale et devant quoi certains, trop rares, ne peuvent que devenir, à un prix dont je prends ces jours-ci la mesure, attaqués de toutes parts, insultés, traînés dans la boue, mais déterminés à rester libres. »
En effet
10 septembre 2012, 08:30 Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
Citation
on rejette avec mépris le texte de Millet, je pense que l’affaire est mal partie.
Utilisateur anonyme
10 septembre 2012, 10:28
Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps
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Citation
Rogemi
Au lieu de saluer le fait qu'un auteur ait le rare courage de soulever le voile sur les problèmes qui mettent notre société en danger ils s'évertuent à s'interroger sur le sexe des anges et se joignent à la foule des lyncheurs qui veulent la mort sociale de Richard Millet. .
10 septembre 2012, 10:46 Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
Utilisateur anonyme
10 septembre 2012, 10:49
Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps
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10 septembre 2012, 11:05 Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
Utilisateur anonyme
10 septembre 2012, 11:14
Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps
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10 septembre 2012, 11:38 Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
Utilisateur anonyme
10 septembre 2012, 11:45
Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps
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Utilisateur anonyme
10 septembre 2012, 11:50
Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps
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10 septembre 2012, 11:54 Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
Utilisateur anonyme
10 septembre 2012, 11:57
Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps
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10 septembre 2012, 12:06 Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
Utilisateur anonyme
10 septembre 2012, 12:20
Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps
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Citation
Jean-Marc
C'est surtout le signe d'une concentration de l'édition, avec extinction des voix qui ne sont pas "dans la norme". POL appartient à Gallimard, Fayard à Hachette, voyez le résultat.
10 septembre 2012, 12:37 Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
Citation
Pour moi, c'est en partie cela : être à ce point dans le système me paraît incohérent avec les idées exposées.
10 septembre 2012, 12:59 Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
Utilisateur anonyme
10 septembre 2012, 13:17
Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps
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10 septembre 2012, 13:48 Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
Utilisateur anonyme
10 septembre 2012, 13:53
Re : Omarite, quand tu nous tiens
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10 septembre 2012, 15:45 Re : Bref entretien de Renaud Camus au Temps |
Citation
Jean-Marc
je n'imagine pas un prêtre écrivant un ouvrage sur "l'athéisme, seul choix possible"