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Communiqué n° 1659 : Sur une couverture imbécile de l’hebdomadaire “Minute”

Communiqué n° 1659, mercredi 13 novembre 2013
Sur une couverture imbécile de l’hebdomadaire “Minute”

Le parti de l’In-nocence déplore la couverture de l’hebdomadaire "Minute" visant la garde des Sceaux Mme Christiane Taubira, ministre suffisamment critiquable, Dieu sait, pour son action politique, idéologique, législative et gouvernementale pour qu’il ne soit ni nécessaire ni judicieux d’assortir une campagne contre elle de plaisanteries ordurières et débiles. Celles-ci sont la plaie du combat contre le Grand Remplacement, sans cesse compromis, hélas, par les rapprochements les moins savoureux en même temps que les plus bêtes, les plus déplorables éthiquement, esthétiquement, intellectuellement, artistiquement. Le refus de la colonisation en cours ne pourra se manifester et prendre de l’ampleur qu’il ne change de style, d’esprit, de connotations spirituelles et culturelles.

Le parti de l'In-nocence considère néanmoins que ce n'est pas la parole raciste qui se serait libérée à l'instigation d'un organe de presse marginal au penchant marqué pour la blague douteuse, mais bien la parole antifrançaise qui vient de se fabriquer un prétexte en or pour se déchaîner comme jamais dans un dénigrement de la France qui prend la forme d'une curée, au point qu'une certaine Léonora Miano, Camerounaise d'origine, grisée par l'ambiance et quasiment l'odeur du sang, a vendu la mèche que tout le système gardait bien cachée puisqu'elle est allée jusqu'à se féliciter de ce Grand Remplacement du peuple français au motif que la France et son peuple devraient expier ce qu'elle présente comme leur crime colonial. C'est que pour tous les acteurs du régime politique en train de naître sous nos yeux et qui se donne Mme Taubira pour porte-flambeau, le racisme prétendu des Français est une arme de langage qui le sert admirablement : il permet de déstabiliser le peuple historique, de l'accabler, de le faire douter de ce qu'il voit et vit et bien sûr de lui instiller un sentiment diffus de culpabilité et de tort, accomplissant ainsi l'indispensable oeuvre de démoralisation que tout totalitarisme se doit d'accomplir sur le peuple qu'il ambitionne de soumettre.
Léonarda, pardon, Léonora Miano, romancière, a obtenu le Prix Fémina 2013.
Comme romancière, force est de reconnaître qu'elle n'est pas sans talent (ici, on fait preuve de grandeur d'âme).
D'autant que si vous dites qu'elle est dénuée de talent, par les temps qui courent, vous risquez gros...
Les Prix littéraires continuent à se distinguer (ils n'ont pas été récompensés pour rien). Ci-dessous, lettre ouverte de Yann Moix (Prix Renaudot 2013), du ridicule Yann Moix, l'auteur de Podium, l'auteur de Partouz (sic), au Ministre de la Justice :


Lettre ouverte de Yann Moix à Madame TAUBIRA

Madame,

Je vous adresse cette courte lettre pour vous dire que la honte que je ressens d’être français quand vous êtes insultée dans votre dignité n’est rien, absolument rien, au regard de la fierté que je ressens face à la permanente démonstration de votre courage.

Il n’est pas question, ici, de politique. Mais seulement de reconnaître, en vous, tandis que pleuvent sur vous mille crachats et quantité d’immondices, une de ces figures qui font, contre vents et marées, progresser notre vieille République.

Je crois bien qu’en d’autres temps, Robert Badinter, ou Simone Veil encore, furent confrontés, de par l’ampleur de leur vision sociétale, de par la force de leurs convictions et la puissance de leur volonté, à la haine provisoire des réactionnaires et des moisis.

Vous aurez, non sans humour, permis plus d’avancées en quelques mois à la France, que d’autres pendant quelques décennies.

Votre personne, comme une sorte de caisse de résonnance, présente cette particularité, quasiment inédite, de dévoiler à elle seule, de stigmatiser sur elle seule, les nombreuses maladies dont notre pays est aujourd’hui atteint.

Puissiez-vous, madame, exister encore longtemps, et incarner cette Marianne au visage plus humain, moins éthéré, moins lisse aussi, que celle dont rêvent les nostalgiques d’une France éternelle qui, pour notre grand bonheur, n’eut jamais la moindre réalité et, ne leur en déplaise, n’existera jamais.

J’ai l’impression que, depuis quelques jours, c’est notre République qui devient bananière.

Pensez donc à Bernanos : « Les ratés ne vous rateront pas. »


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Votre personne, comme une sorte de caisse de résonnance... Puissiez-vous, madame, exister encore longtemps... une Marianne au visage (...) moins lisse : qu'en termes galants...
J’ai l’impression que, depuis quelques jours, c’est notre République qui devient bananière.

Voyez comment, en pleine action du barde frâichement promu, tout occupé à sculpter à coups de langue la statue de l'égérie du régime nouveau, l'artiste laisse traîner son inconscient et donne un coup de dent involontaire à l'instant même où le service qu'il lui prodiguait était sensé porter l'objet de ses dévotions à l'acmée qui lui était promise.

Il suffit parfois d'un rien pour vous gâcher l'orgasme.
Ode à Staline (1950) par Yvan Mordsmoilepas (alias Paul Eluard)


Staline dans le coeur des hommes
Sous sa forme mortelle avec des cheveux gris
Brûlant d'un feu sanguin dans la vigne des hommes
Staline récompense les meilleurs des hommes
Et rend à leurs travaux la vertu du plaisir
Car travailler pour vivre est agir sur la vie
Car la vie et les hommes ont élu Staline
Pour figurer sur terre leurs espoirs sans bornes.
Et Staline pour nous est présent pour demain
Et Staline dissipe aujourd'hui le malheur
La confiance est le fruit de son cerveau d'amour
La grappe raisonnable tant elle est parfaite


Et Staline pour nous est présent pour demain
Staline dissipe aujourd’hui le malheur
La confiance est le fruit de son cerveau d’amour
La grappe raisonnable tant elle est parfaite […]
Staline dans le cœur des hommes est un homme
Sous sa forme mortelle avec des cheveux gris
Brûlant d’un feu sanguin dans la vigne des hommes
Staline récompense les meilleurs des hommes
Et rend à leurs travaux la vertu du plaisir
Car travailler pour vivre est agir pour la vie
Car la vie et les hommes ont élu Staline
Pour figurer sur terre leur espoir sans bornes.
Et à présent la version raciste de l'Ode à Staline, qui elle, date de 1933, par Ossip Mendelstam


Le Montagnard du Kremlin (novembre 1933)

Nous vivons, sans sentir sous nos pieds le pays.
A dix pas, nos voix ne sont plus audibles.
Mais un demi-mot suffit
Pour évoquer le montagnard du Kremlin.
Le montagnard du Kremlin,
Le corrupteur des âmes, l'équarrisseur des paysans.
Ses doigts épais sont gras comme des vers,
Il assène ses mots comme des poids de cent kilos.
Il rit dans sa moustache de gros cafard,
Et ses bottes étincellent.
Un ramassis de chefs au cou mince l'entoure,
Il s'amuse des services des demi-humains.
L'un siffle, l'autre miaule, un troisième geint,
Lui seul frappe du poing, tutoie et tonne.
Il forge oukase sur oukase, en forgeron,
Atteignant tel à l'aine, tel à l'oeil, tel au front ou au sourcil.
Chaque exécution est un régal,
Dont se pourlèche l'Ossète au large poitrail.


Et savez-vous comment finit Ossip Mendelstam, poète authentique, en 1938 ? Comme nous finirons tous si nous n'ouvrons pas les yeux et si nous ne faisons rien : dans un camp de transit, après avoir connu l'exil, l'opprobe et de multiples arrestations et persécutions. Voilà le sort que réserve le totalitarisme à ceux qu'il accuse de "racisme", soit tout un peuple dont ce régime ne tolère plus l'existence.
Que la couverture de ‘’Minute’’ soit imbécile, peut-être. Disons surtout qu’elle est un commentaire astucieux de l’actualité la plus imbécile. Mais il me semble que l’expression « malin comme un singe » est d’un usage tout à fait commun, dans notre langue, en tout cas sans connotation raciste. « Avoir la banane » est sans doute plus récent et plus familier, relevant d’une espèce de ‘‘parler jeune’’ plutôt ridicule, mais guère suspect de racisme, lui non plus, contrairement à une expression comme « il fait noir comme dans le cul d’un nègre », par exemple. Les puissants n’ont pas besoin d’être défendus par les faibles ! Les prix littéraires, à défaut d’illustrer notre langue, se sont déjà chargés de cette besogne peu glorieuse ! C’est notre langue qui se trouve sans défense, dans de telles affaires, et vous verrez qu’un jour, si le parti de l’In-nocence ne fait rien contre cela, il sera devenu tout à fait impossible de dire d’un noir qu’il est malin comme un singe, d’un asiatique qu’il a ri jaune ou d’un Français d’origine française qu’il est blanc comme un linge !
Entièrement d’accord avec le communiqué et ses commentaires…
Il fut un temps où l’usage du mot « nègre » ne posait pas de problème particulier. En rentrant de la forêt, où l’on avait pu ramasser des champignons « Boletus aereus » (Tête-de-nègre), il était possible d’abandonner ses bottes, pour chausser ses Richelieu tête-de-nègre et se rendre à la pâtisserie du coin pour y acheter des têtes de nègres…
De nos jours, la novlangue de la bien-pensance étant passée par là, le nègre est d’abord devenu noir, ensuite homme de couleur et finalement… rien de particulier, puisque, nous savons tous qu’il n’y a pas de différence entre un Norvégien et un Camerounais… Donc, en poussant le raisonnement jusqu’à l’absurde, un dessin au crayon noir est automatiquement devenu un dessin au crayon de couleur, puis un dessin au crayon tout court… etc.
J’aimerais souligner une conséquence très pratique de cette lamentable couverture de Minute : elle va coûter des dizaines de milliers de voix, peut-être même beaucoup plus, lors des prochaines élections…
Il reste, comme toujours, une explication au second degré à cette (mauvaise) blague de potache d’un collège de chef-lieu de canton : c’est celle de la provocation volontaire, pour obliger les « remplacistes » à se dévoiler un peu plus encore… (selon la tactique du mouvement Provo, des années soixante). Et, sur ce plan, c’est particulièrement réussi… Mais à quel prix !

En illustration de ces propos, voyez :

[www.defrancisation.com]http://www.defrancisation.com/e-leclerc-renomme-les-tetes-de-negre/

http://www.lefooding.com/bonne-nouvelle/ceci-n-est-plus-une-tete-de-negre.html
Les "Bambizous" -- ou la bisoulangue appliquée à la pâtisserie. Le préfixe demeure suspect : bamb-oula ? Comment les Régulateurs Ethiques ont-ils pu laisser passer cela ?
"Il reste, comme toujours, une explication au second degré à cette (mauvaise) blague de potache d’un collège de chef-lieu de canton c’est celle de la provocation volontaire, pour obliger les « remplacistes » à se dévoiler un peu plus encore… "

C'est prêter beaucoup à ces crétins et perdre de vue l'insondable stupidité de l'extrême-droite en ses chapelles. Si banane il y a, c'est la peau de celle que la bande de Minute jette à dessein sous les pieds de Marine Le Pen qu'elle n'aime pas.
Exemple de la Justice sous la France coloniale : pour avoir tué, en proie à une quasi insolation et dans un réflexe de peur, un Arabe rencontré par hasard et qui l'avait menacé d'un couteau peu de temps avant, le "colon" Meursault est condamné à mort.

Justice sous la contre-colonisation et ses collabos : aujourd'hui, en France, pour avoir tué un Français de souche dans les mêmes conditions, un Meursault arabe serait condamné à dix ans de prison et ressortirait libre au bout de cinq.

S'il devait nous arriver, ce qu'à Dieu ne plaise, d'être à notre tour dominés par nos ex colonisés, je crains qu'ils nous en fassent baver autrement plus que nous ne l'avons fait à leur encontre. Le racisme, ou prétendu tel, de la France coloniale tempéré en paternalisme par la certitude, justifiée, qu'avait le colonisateur d'apporter aux indigènes les bienfaits d'une civilisation supérieure était relativement débonnaire. Celui de nos ex colonisés sera au contraire exaspéré par la certitude inavouée de ne pas être à la hauteur des blancs. Ce qui met en rage contre eux les Leonora Mialo et consorts c'est l'échec lament.able de l'Afrique décolonisée.

(message corrigé)
Taubira et le droit de l'hommisme à géométrie variable

"Not in my backyard !" : La libre circulation et installation de populations allochtones c'est très bien, c'est très beau, les frontières, c'est villain. Mais attention hein! pour les Français de métropole seulement, quant à nous, chez nous, c'est autre chose !
Je n'ai pas encore compris pourquoi traiter quelqu'un de singe serait une insulte "raciste".
Si vous pouviez m'aider.
Si l'on en croit certains auteurs de l'entre-deux-guerres, grands chasseurs et spécialistes de l'Afrique, il apparaîtrait bien que les singes ressemblassent davantage aux Blancs qu'aux Noirs :

"Le gorille ressemble aux blancs en ceci : il ne peut supporter l’odeur naturelle du nègre."

Aloysius Horn. Trader Horn, Paris, Stock, 1932.
La pilosité, pourtant modeste ou très ordinaire chez celui qui vous rapporte cette anectode, en Chine continentale, à une époque où le passage d'un Blanc dans la rue principale du bourg provoquait un attroupement, valait, aux regards autochtones, attestation, confirmation, démonstration éloquente que le Guai Zai ("le petit diable étranger" que j'étais) n'était rien de plus qu'un singe manqué. "Une semaine de plus dans le ventre de ta mère Francis, et tu en sortais bon pour le zoo".

J'ai toujours trouvé cette plaisanterie d'une sublime drôlerie, parfaitement ... désopilante. L'âme de Mme Taubira doit être bien troublée, ou son esprit bien calculateur, pour qu'il en aille autrement chez elle.
Attention Eric, les grands hominidés plantigrades (gorilles et génériquement tous "grands singes") ne sont pas à assimiler à des singes comme le sont les sapajous, ouistiti et autres capucins. Vous commettez là un amalgame que le LICRA pourrait prendre mal et ce faisant donner à la 17e chambre des occasions de faire des heures supplémentaires dont les dépens pourraient vous être imputés. Les animaux ont des droits eux aussi, figurez-vous, à commencer par celui de ne pas être confondus entre eux (les hominidés peuvent manger du singe, comme les soldats de la dernière guerre, par exemple, à l'issue d'une battue par eux-mêmes organisée, à l'instar de chasseurs humains), et c'est du reste ce privilège du règne de l'animal non raisonnant, acteur souverain de sa différenciation, laquelle il imposa à Linné et à ses successeurs des académies, que l'homme, en fusionnant tous ses droits dans l'indifférenciation d'une espèce morne en chronique dénigrement de ses cloisons, a perdu corps et bien.
Que voulez-vous, la susceptibilité ne se contrôle pas davantage qu'on pourrait s'éveiller chaque jour vierge de tout passé et d'attaches ; Mme Taubira a d'excellentes raisons de ne pas apprécier qu'on la renvoie, oh l'innocente blague! aux régimes de bananes, aux cocotiers et à la ruse simienne, quand ce sont des abrutis "de droite" si manifestement bien intentionnés qui s'en chargent, et je m'étonne vraiment qu'on s'étonne que cela puisse déplaire, et qu'on trouve à redire quand on veut vous insulter.
Georges W. Bush fut caricaturé, par toute la bien-pensance mondiale et tout au long de ses deux mandats, comme chimpanzée, je pourrais vous présenter des spécimens de ce traitement iconographique ici mais ne le ferai pas, car c'est lassant. Il y réagit avec indifférence et humour. Comme on l'a dit, il n'y a rien de raciste à être comparé à un singe. Et la dignité d'un gouvernant appelle à réagir à la charge avec indifférence, philosophie et humour.

Le régime qui se met en place en France ces mois-ci, qui n'hésite pas à envoyer en correctionnelle quiconque s'autorise une boutade un peu lourde sur un de ses représentants, rétablit du même coup le crime de lèse-majesté et se comporte comme les pires dictatures : celles qui sont dénuées d'humour. En Occident au sens large, il faut remonter au grand Joseph Staline et à ses hommes pour trouver pareil précédent. Ailleurs, c'est le régime l'Allatoyah Khomeini qui se présente comme précédent le plus récent.

On se fiche du ressenti de Mme Taubira. Si la dame souffre d'hyper-susceptibilité, comme en souffrait ce type de dictateur, qu'elle aille consulter; ses complexes (de supériorité/infériorité) ou ses troubles psychologiques (oedique mal réglé, etc.) ne regardent qu'elle, et surtout pas le peuple de France qui n'en a que faire et qui, dans tous les cas, n'a pas à devoir s'y adapter ou à régler sur eux sa manière de dire et de faire, aussi peu savoureuse soit-elle.
En France, les expressions "avoir la banane", "malin comme un singe" sont de la langue populaire commune. Si elles produisent un retentissement particulier dans l'esprit ou le petit coeur meurtri de Mme Taubira, c'est à elle qu'il incombe d'engager un travail sur soi pour les accepter et non au peuple de se changer pour lui complaire bon sang de bois ! En France, le peuple est souverain depuis la première République et il est interdit de le sanctionner s'il encourt le déplaisir de ses gouvernants.

A quel degré de crétinerie et d'abrutissement ambiants sommes-nous tombés pour que pareille évidence dût être rappelée?

Il est défendu de parler de corde dans la maison du pendu, selon le dicton lui aussi populaire, certes, mais sacrebleu à qui appartient cette maison ? A madame Taubira peut-être ?
Je suis absolument en désaccord avec vous : la dignité première de tout être, et a fortiori d'un gouvernant, consiste à ne pas feindre qu'il pleut lorsqu'il y a intention patente de vous pisser dessus. L'insulte à caractère racial est toujours contextuelle, elle dépend en premier lieu de l'identité et de l'intention de celui qui la profère.
Le sens et la valeur d'un énoncé dépendront toujours des circonstances particulières et historiques de son énonciation : quand Minute vous incite en couverture à grimper aux bananiers, vous loue pour vos singeries et que vous êtes noire, cela n'a rien à voir avec le cas Bush, c'est bien entendu une allusion à connotation raciste, pour des raison si évidentes qu'il me semble inutile de les relever.
Vous avez bien entendu, en convoquant de surcroît tout le peuple de France s'il vous plaît, tout loisir de vous en ficher complètement.
Donc selon vous, la subjectivité de Madame Taubira, qui lui avait déjà servi à condamner l'immigration choisie au prétexte qu'elle "lui faisait penser", lui "rappelait", le tri des Noirs par les négriers à l'embarquement pour le Nouveau Monde, et à laquelle l'on doit des lois mémorielles entièrement univoques, doit inspirer le gouvernement de l'Etat ? La subjectivité pure d'une personne, qui "se sent atteinte dans son humanité" à l'évocation d'une banane ? Quand vous aurez un moment Alain, vous nous exposerez ce qu'Emmanuel Kant aurait pensé de pareille conception de l'Etat.

Par la multiplication des postures des uns et des autres, des "élus de la République" qui ne savent plus ce qu'ils font, à Alain Eytan qui ne sait plus penser, je vois poindre à l'horizon le moment où le gouvernement Ayrault annoncera "un grand concours de poésie dans les écoles", afin de "réparer l'injure", qui aura pour thème imposé "la grâce et l'aménité douce d'une justice réparatrice incarnée par Mme Taubira", le jury du concours sera présidé par Yann Moix, le nouveau chantre du régime à qui l'on doit la dernière apologie de la dame; le lauréat, ou plus vraisemblablement la lauréate, une enfant de onze ans, très noire ou très blanche, ou même mieux tenez, deux lauréats ex aequo, un garçon blanc et une fillette noire seront invités à la Chancellerie pour remettre leur poème à l'intéressée, offrandes accompagnées d'un bouquet de fleur; sa Très Grâcieuse Garde des Sceaux les recevra sous les flashs des journalistes émus, et la France, pays de la Liberté, sera enfin descendue, en 2013, au niveau de la Roumanie des Ceaucescu.
Soit, que Mme Taubira regagne donc ses bananiers, et qu'on rie un bon coup, sans malice, ni ordure ni débilité, bien sûr.
C'est pourtant simple : selon moi, cette couverture revêt un caractère ordurier, débile, et très probablement raciste, un point c'est tout ; personnellement, je trouve ça détestable et, littéralement, à gerber.
En attendant, comme maître à penser qui comprend à peu près tout de travers, vous vous posez un peu là.
Il me semble que nous franchissons un nouveau stade avec cette séquence-là. Il ne suffit pas que "les plaisanteries ordurières et débiles" à l'endroit du garde des Sceaux soient douteuses, qu'il puisse s'agir d'humours de mauvais goût ou de dérapages. Non, il faut que tout un chacun se convainque que ce genre de propos doit être marqué du sceau de l'inacceptable, qu'on est dans la libération de la parole raciste qui mène à l'homophobie et au nazisme (« c’est les Noirs dans les branches des arbres, les Arabes à la mer, les homosexuels dans la Seine, les juifs au four et ainsi de suite »*). Et le clou, last but not least, qu'ainsi est dit tout haut ce que le FN pense tout bas, qu'il faut donc mettre à l'index « la pensée mortifère et meurtrière [de ce parti] »*.

(*) dixit Madame la gardienne des Sceaux.
Bientôt (peut-être aujourd'hui déjà) dire seulement que ni les chiffres dits arabes ni le zéro n'ont été inventés par les Arabes vous vaudra d'être soupçonné de vouloir les expédier en chambre à gaz.
Oui, mais le fait nouveau n'est pas qu'il y ait des "crétins" à Minute. Desproge écrivait déjà en son temps : « Vous lisez Minute ? Non ? Vous avez tort, c'est intéressant. Au lieu de vous emmerder à lire tout Sartre, vous achetez un exemplaire de Minute, pour moins de dix balles, vous avez à la fois La Nausée et Les Mains sales. » Non, le fait nouveau dans cette séquence est "l'exploitation disproportionnée et obscène qui en est faite par l'antiracisme dogmatique" afin de faire INTERDIRE --- par une condamnation morale voire juridique --- toute contestation de la politique actuelle d'immigration massive et de remplacement.
C'est pourtant simple : selon moi, cette couverture revêt un caractère ordurier, débile, et très probablement raciste, un point c'est tout ; personnellement, je trouve ça détestable et, littéralement, à gerber.

Mais que peut bien signifier cet étrange très probablement raciste sous la plume d’Alain Eytan ? Penchons-nous sur la question un instant.

Quand un homme a refusé publiquement de serrer la main du président Sarkozy en lui envoyant un "ne me touche pas" catégorique, le président lui a rétorqué par la virulente réplique qui fit beaucoup parler d'elle -- "casse-toi pauvre con" -- et que l'on s'accorda à juger scandaleuse, indigne d'un président parce que vulgaire, à tous égards condamnable. Mais imaginez une seconde que M. Sarkozy fût noir... Rien ne serait resté de sa réplique en revanche l'homme qui aurait refusé de lui serrer la main en prononçant cette phrase "ne me touche pas" aurait eu à en répondre devant la nation (le complexe médiatique pour commencer, la justice ensuite) car celle-ci eût été expressément invitée à y voir un geste très problablement raciste. Le malheureux eût beau vouloir s'en défendre comme le fait aujourd'hui la direction de l'hebdomaire Minute, rien n'y ferait, il serait mis au ban de la nation, et pour peu qu'il ait eu des amis peu aimés du pouvoir, un Serge Ayoub par exemple, la Justice le mettrait aux fers et il irait croupir dans les geôles du régime dix-huit mois au moins sans possibilité de pouvoir expliquer davantage son geste.

Tel est le phénomène sur lequel il est grand temps de se pencher, le très grave problème politique qui se pose aujourd'hui en France : toute manifestation d'hostilité envers une personne de couleur (oui "de couleur" et non "renoi" ou je ne sais quelle autre terme moderniste débile) est prise comme "très probablement raciste" et ne peut EN AUCUN CAS être directement motivée par sa personnalité détestable (celle de Mme Taubira est exemplaire à cet égard) ou son action politique s'il s'agit d'un homme ou d'une femme politique. Toute critique visant une personne qui peut se prétendre, selon la doxa, « descendante d’esclave » ne peut se voir attribuer d’autre motif que racialiste. Telle est la folie dans laquelle on voit sombrer ce pays.

Mais on considèrera sans doute que cette expérience de pensée (un Sarkozy mélanotypé à qui l’on adresserait publiquement le noli me tangere générique appelant en réponse le non moins classique « casse-toi pauvre con ») est parfaitement absurde, ridicule et nulle parce qu’impossible, parce qu’elle ne peut pas se produire dans le réel, et l’on aura raison car l’auteur du « ne me touche pas », face à un Sarkozy noir, face à une Taubira, ravalera ses paroles avant de les prononcer, s’auto-censurera, se baillonnera, rentrera son hostilité et passera son chemin. C’est qu’imposer ainsi à autrui sa susceptibilité paranoïaque, que celle-ci soit authentique ou feinte -- acte qui constitue si elle est authentique une stratégie, si elle est feinte un stratagème --, revient à lui imposer sa domination, à l'intimer d'abord et de préférence au silence – « méfiez-vous de moi car je suis susceptible », voilà une phrase d'authentique salopard comme aurait pu dire Sartre, de bête fauve -- mais si en outre, cette susceptibilité subjective, ou subjectivité susceptible, se trouve transcrite dans le Droit comme c’est le cas en France, cette domination s’institue en sujétion réglementaire.

La paranoïa doxique et la terreur intellectuelle que fait régner ce biais de l'entendement public (toute manifestation d'hostilité envers un Noir ne peut être que racialement motivée) sous la pression de la susceptibilité racialiste univoque de certains groupes, forment la plaie par laquelle tout le corps politique et tout le corps pensant de la nation (on le voit aujourd’hui avec Alain Eytan) se gangrènent lentement, se nécrosent, se paralysent et font mourir lentement la république et la liberté d’expression et de critique qui la fondent. Mais il y a pire encore : ce terrifiant mécanisme de mise au silence que rien n'arrête est AUSSI la voie et l'instrument par excellence du balayage général d'un peuple au profit de peuples allochtones concurrents sur un même espace, ces derniers qui d’ores et déjà, par certains de leurs porte-parole emblématiques ou symboliques, depuis quelques jours au moins, ne se privent plus de déclarer leur programme en annonçant sa couleur.

[message modifié]
C'est bizarre Francis que vous ne sembliez tenir aucun compte du contexte et du passé ; les caricatures animalières, les bananes, les cris de singes etc. s'inscrivent dans une histoire, tout comme certains acteurs. Cette sinistre histoire de l'esclavage et du racisme européen que l'on sait.

Or le problème est le suivant :
- les adversaires actuels de l'immigration de masse se veulent distincts des courants d'extrême droite, donc de l'histoire esclavagiste-raciste-fasciste ;
- mais par le soutien proche, moyen ou lointain de Minute et d'autres "blagueurs" qui se relient d'une façon assez explicite à des images, des thématiques, de l'historiographie fasciste/raciste, les ennemis de l'immigration de masse se trouvent ramenés à ce courant (malgré leurs dénégations), ce qui donne raison à la lecture de gauche de leur engagement anti-immigrationniste (conçu comme la nouvelle figure de la Bête immonde).

(Il est évident que le P.I., par sa prise de position, prend une distance salutaire avec cette "Une" raciste ; mais le FN n'aurait-il pas dû lui-même non seulement virer sa "blogueuse" et proposer des excuses à Mme Taubira, voire reconnaître qu'il y a une "tradition" d'extrême droite à laquelle il fut lié et avec laquelle il a décidé désormais de rompre...).

Le problème est complexe car si J.M. Le Pen s'arrangeait par ses "bons mots" dégueulasses de se raccrocher à l'histoire de l'extrême droite, aujourd'hui sa fille tente de s'en séparer. Mais il semble que ce soit impossible, que l'affaire soit définitivement close pour ce Parti tant à cause d'une certaine base "blogueuse" que de certaines proximités.

Comment alors les opposants à l'immigration massive pourront-ils jamais s'exprimer sans être délégitimés dès le premier mot ? On en revient à la fameuse Malédiction que R. Camus a décrite, mais à laquelle il semble difficile d'échapper. Et ce n'est que le jour où elle n'opérera plus qu'un véritable changement sera possible ; avant, qu'un Parti de la Malédiction émerge, quel que soit son nombre de voix, de députés, etc. il restera Maudit.
"C'est pourtant simple : selon moi, cette couverture revêt un caractère ordurier, débile, et très probablement raciste, un point c'est tout ; personnellement, je trouve ça détestable et, littéralement, à gerber."

Ce "fil" est d'une longueur, selon moi, disproportionnée, comme tout le reste de cette affaire, et cependant, je me risque à l'allonger en signalant que je partage le point de vue d'Alain Eytan.

Il ne faudrait pas que la légitime exaspération quant à l'usage très souvent abusif du terme "raciste" nous aveugle au point de ne plus distinguer les évidences et de gâcher une faculté d'analyse pour des sujets -- la couverture de Minute -- qui n'en valent pas la peine.

Soyons justes, pendant les débats et les manifestations autour du "mariage pour tous", Mme Taubira a été amplement critiquée par les parlementaires de droite sans pour autant que la question du "racisme" à son égard soit soulevée et il en a été de même quant à la réforme de la justice. Ce n'est qu'à partir du moment où des imbéciles, à Angers, se sont mis à brandir des bananes que le pouvoir socialiste s'est engouffré dans cette brèche évidemment commode mais bel et bien ouverte par un geste que toutes les analogies avec d'autres insultes échouent à légitimer, pas plus que n'importe quel raisonnement ne parviendraient à faire avaler ces bananes que, à l'époque où les footballeurs noirs n'étaient pas aussi nombreux, jetaient à leur entrée dans le stade je ne sais plus quels supporters hostiles.

Tâchons de ne pas tout mélanger, l'insulte réelle et basse et son exploitation pathétique par un gouvernement asphyxié qui n'a d'autre ballon d'oxygène à sa disposition.
Je ne suis pas sûr, Thomas Rothomago, que ce fil soit "trop long" car s'y condense un aspect de la problématique de la Malédiction.
Cher Francis,

Tout est dit dans votre dernière intervention. À vous lire maintenant régulièrement, je me pose souvent la question de savoir pourquoi vous n’intervenez apparemment que sur ce forum, vos écrits auraient pourtant toute leur place dans les meilleures publications ou l’édition d’ouvrages.

Mais même s’il m’apparaît toujours très difficile de passer après vous, permettez-moi simplement d’ajouter à vos propos la réflexion qui suit.

À l’époque pas si lointaine où le totalitarisme "antiraciste" ne sévissait pas et que chacun avait tout loisir de rappeler à grands traits ce qui lui semblait alors les spécificités des races, la "haine de l’autre" – comme l’on dit aujourd’hui – n’existait pas au-delà de quelques esprits dérangés, particulièrement obtus ou intentionnellement orientés.
Pour ne prendre que quelques exemples, le "nègre" était alors perçu comme quelqu’un de plutôt expansif et d’un peu gamin que l’on avait donc pour mission de protéger – des autres ou de lui-même –, le tsigane ou romanichel (notre "Rom") était incontestablement vu comme un voleur de poules, si ce n’était d’enfants, mais nombre de productions littéraires ou cinématographiques louangeaient dans le même temps son don pour la musique et la fête ainsi que son sens de l’amitié ou de la parole donnée. On pourrait multiplier ces rappels avec les Chinois, les Siamois ou toute autre race, notre littérature en abonde, référons-nous simplement aux nombreux et très subtils récits et romans du comte de Gobineau.

Aujourd’hui, l’interdiction qui est faite de "stigmatiser" crée précisément, à mon sens, l’effet inverse. La haine de l’autre s’affirme dorénavant dans le silence des cœurs et des consciences, elle se nourrit du déni des différences génétiques affirmé à satiété contre tout bon sens et, surtout, de l’oppression dictatoriale qui en procède et dont "l’autre" est alors vu comme l’instigateur.

Pour moi, le racisme n’existait pas auparavant au sein du peuple français. Il est à mettre au crédit de nos prétendues élites d’aujourd’hui, autoproclamées et bien-pensantes.

Un dernier point, peut-être, qui s’adresse à l’ensemble des intervenants de ce fil.

La couverture de Minute ne m’a nullement choqué. Au contraire, elle m’a plu, elle m’a fait rire et elle procède à mon sens d’un esprit gouailleur, populaire – populacier, pourquoi pas – propre à cet hebdomadaire. Elle n’est certes pas "intellectuellement" acceptable, mais se pincer le nez à sa vue parce qu’elle ne procède pas du bon goût de personnes bien élevées ne sert en rien notre cause.
La Malédiction, semble-t-il, perdurera aussi longtemps que nous serons enfermés dans le seul horizon de l'individualisme -- j'entends par là le narcissisme étranger à toute transcendance ; car les thèses pro-immigrationnistes ne sont que les accessoires sympa de l'uniforme contemporain, celui de la masse asservie aux normes du petit bien-être personnel. On ne voudrait s'en séparer pour rien au monde. Reconnaitre certaines vérités "dérangeantes" demande une certaine liberté intellectuelle, et surtout une aptitude à vivre à l'écart de la meute, sous les aboiements et les regards moqueurs ou désapprobateurs. Le carcan ne pourra être brisé que par des actes de courage isolés, et qui ressembleront sans doute assez souvent à des sacrifices. C'est leur exemple qui doit frapper les masses et secouer leur hébétude.
Que cette couverture de ‘‘Minute’’ vienne dans un deuxième temps devrait tout de même avoir son importance. Ce n'est pas ce journal qui a comparé Mme Taubira à un singe, mais une obscure candidate du Front National, et c’est une fillette qui lui a tendu une banane ! ‘‘Minute’’ ne s’est rendu coupable que de rappeler sur sa couverture, en la synthétisant (de façon certes potache) dans deux expressions finalement bien trouvées, l’actualité la plus brûlante, la plus obsessionnelle, et c’est après tout le rôle de la presse. Il me semble évident que ce qui compte dans l’hystérie générale où nous sommes, ce n’est pas ce qui a été dit, mais qui l’a dit. Une même couverture, dans un journal moins suspect, qui nous apprendrait que Mme Taubira a retrouvé le sourire grâce à la lettre de M. Moix, par exemple, ne ferait aucun problème. Mais la meute des loups (pardon pour cette métaphore animalière) ne pouvait espérer meilleure proie que ce journal. Car il est un peu moins déshonorant de s’acharner sur un organe de presse que sur une enfant ou sur dame intellectuellement démunie.
Ma dernière intervention n'avait pas pour sujet la couverture de Minute.

J'y proposais une réflexion sur le fait que la "susceptibilité", le "ressenti" de groupes particuliers, à appartenance ethno-raciale ou religieuse revendiquée, voire, dans le cas de M. Taubira, susceptibilité et ressenti d'une seule personne, soient proclamés opposables à tout un peuple, au ressenti de ce peuple, à la manière, fût-elle fort peu savoureuse, dont use ce peuple pour exprimer son hostilité envers le personnage brocardé; et cette réflexion s'étendait au fait qu'en l'espèce, le personnage public, aux hautes responsabilités nationales y réagissait en faisant reconnaître et proclamer par les élus de la République sa susceptibilité comme souveraine.. Ce syndrome est grave car il sanctionne

1. un rétablissement du crime de lèse-majesté et
2. un déni de souveraineté populaire, le peuple dans ce schéma, ce dispositif maudit, étant intimé à se transformer, à modifier sa manière, ses perceptions afin de ne plus heurter le personnage fraîchement installé au pouvoir et qui entend et prétend dominer le peuple en le réformant après l'avoir décrété mauvais.

Certains notent ici "la Malédiction" : si malédiction il y a c'est nous qui l'entretenons en nous convainquant continuellement, que l'adversaire doit avoir raison lorsqu'il nous assimile à des fascistes et des nazis quand nous disons souhaiter la maîtrise des flux migratoires, lorsqu'il affirme que la caricature animalière est nazie (ce qui est bien évidemment faux, cf. les caricatures de Georges W. Bush en chimpanzée qui ont amusé toute la bien-pensance pendant huit ans) et qu'eux sont purs, nous impurs. Là se tient toute la Malédiction dont nous sommes les auteurs et les victimes et que nous reconduisons tous les matins.

S'agissant de la couverture de Minute : elle ne me réjouit pas particulièrement, et en effet, si je m'y attarde, je la trouve torve, cependant elle est assurément moins venimeuse et malsaine que certaines unes de Charlie-Hebdo sur le Pape (caricaturé en pédo-criminel), par exemple; à propos qu'est-ce qui est le plus révoltant, être dépeint en pédocriminel ou en personne à physique simiesque ?
Je vais peut-être me faire bananer hors du forum... Tant pis. J'avoue : j'ai souri en découvrant la une de Minute, ce qui est plutôt rare par les temps qui courent. Alors... Que le titre "Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane" ne fasse pas rire tout le monde, soit. Que certains puissent juger ce jeu de mots douteux, pourquoi pas. Mais z'enfin, le titre n'est pas injurieux ; je ne le trouve ni "ordurier", ni "débile". Je ne trouve pas que ce titre soit dans le "style, l’esprit, les connotations spirituelles et culturelles" de plaisanteries effectivement choquantes, et imbéciles. Je ne le mets pas sur le même plan que l'insulte lancée par la fillette ou le grossier photomontage de l' ex-candidate du FN, ou encore que l'injure sexiste lancée par un assistant parlementaire PS à l'encontre de Marion Maréchal Le Pen. En outre, il me semble que les blagues sur "les blondes" qui seraient dotées d'une "cervelle d'oiseau" sont légion (la série BD doit compter au moins 20 volumes...) et personne n'a jamais rien trouvé à redire... Et puis, on n'est pas ici dans l'humour macabre ou morbide (je n'ose écrire "noir").
Ceci étant, compte tenu du fait que l'on a dorénavant atteint le 100% d'indignation dans la classe politico-médiatique, chose rarissime, je présume qu'il ne doit vraiment pas être correct du tout de sourire en lisant le titre de Minute, et que je ferais mieux de rentrer dans mon trou de souris.
A peine les Français se relèvent--ils des grandes messes antiracistes des années 80, du chantage au racisme orchestré en haut lieu depuis trente ans qui leur vaut de se retrouver dans la situation des cocus de la "Diversité" , à peine ont-ils retrouvé leurs esprits que la caste médiatico-politique remet ça ! Comment peut-on être aussi autiste ?

(message modifié)
La Malédiction, c'est de tomber dans la même discussion qui ramène sur le devant de la scène la (pseudo) idée de "race" ; de près ou de loin, cette (pseudo) notion de "race" n'a aucune pertinence et parasite le débat, détourne l'attention, disperse les esprits, permet aux indignés de s'indigner etc.
La "race" non seulement - à mon avis - n'existe pas mais en plus est un sujet d'un intérêt inexistant par rapport à ce qui a lieu : l'effondrement culturel, mental et spirituel.
Les anti-remplacistes", en prêtant si peu que ce soit la moindre entrée au thème rebattu de "la race", que ce soit par l'insulte, le soi-disant humour, les fines allusions, les réflexions sur "les gènes" et tout ce qu'on voudra, ne font que de donner le rôle qu'ils désirent aux Indignés.
Les discussions sur les prétendues "races" sont hors-sujet et non avenues dans ce qui survient, et n'ont pour seule fonction que de détourner le vrai débat qui concerne les cultures et leur fin - et non "les races, le racisme, l'antiracisme" (qui étaient des sujets du siècle passé, quand des allumés ou des suprémacistes faisaient leurs théories racistes pseudo-scientifiques).

Il faut arrêter de donner la réplique qu'il attend à l'Ami du Désastre dans la pièce que lui a écrite.
"Il faut arrêter de donner la réplique qu'il attend à l'Ami du Désastre dans la pièce que lui a [qu'il s'est ?] écrite."

Dès lors, à mon avis, que vous exprimez le réel dans son essence tragique, dans sa dureté et dans sa complexité, vous lui donnez matière à vous soupçonner (d'élitisme, de goût aristocratique, de réaction, de noirceur, de grandeur, de liberté, que sais-je ? -- peu importe, Hitler, Napoléon ou Céline étaient comme vous).
La Une du magazine "Time". Chris Christie, qui est obèse, a plus d'humour que Mme Taubira.
Madame le Ministre en compagnie de M. David Miège, dessinateur de presse, notamment... à Minute.

Les discussions sur les prétendues "races" sont hors-sujet et non avenues dans ce qui survient, et n'ont pour seule fonction que de détourner le vrai débat qui concerne les cultures et leur fin - et non "les races, le racisme, l'antiracisme" (qui étaient des sujets du siècle passé, quand des allumés ou des suprémacistes faisaient leurs théories racistes pseudo-scientifiques).

Voeux pieux. La métissolâtrie qui anime l'intelligentisa mobilisée ces jours-ci par le régime (cf Darrieusecq) est une offensive racialiste.

Prôner le métissage c'est prôner une certaine idée totalitaire de la race, conçue comme devant être rendue, par truchement entropique, homogène, unique et donc, en tant que mode de différentiation et de mise en relief des êtres, abolie, négationnée.

S'ajoute à cela la parole des suprémacistes raciaux, telle celle que propage sans risque pénal la dame du Cameroun récemment récompensée par un prix littéraire, parole qui, elle, a droit de cité, bénéficie de l'écho complaisant que lui offrent les plateaux de télévision du service public. La race est LA préoccupation centrale des idéologues de l'Europe à venir. Son arasage par les uns (idéologues pseudo-universalistes négateurs) et la tabula rasa qu'en promettent ceux qui en toute impunité déclarent vouloir faire disparaître l'homme blanc du sol européen s'articulent et s'épaulent dans un projet millénariste de remodelage du paysage humain où la race est l'enjeu central, cette entreprise de double refonte raciale (arasage et balayage) devant emporter avec elle culture et vie spirituelle existantes, cette dernière appelée à ne plus se nommer au pluriel, l'Islam devant bientôt en englober tous les avatars dans une Europe ainsi remaniée et refaite à neuf, maison débarrassée de ses cloisons intérieures afin de pouvoir accueillir plus confortablement ses nouveaux maîtres.
Citation
Jean-Michel Leroy
Madame le Ministre en compagnie de M. David Miège, dessinateur de presse

Cher Jean-Michel, pourriez-vous nous donner la source de cette photo ?
On la trouve notamment sur le site “Nouvelles de France”.
Monsieur Leroy,

Je vous pensais intelligent et cultivé, je m'aperçois que mon flair (le sûr flair de ma race, aurait dit Tondelli en un autre domaine) m'a trahi.

Vous en rajoutez dans cette indigne affaire.

Vous voulez la source ? la voici.

[www.delitdimages.org]

Pour ma part, je ne puis comprendre qu'on compare une personne à un singe, et qu'on insiste à propos de ces bananes.

Je ne puis compendre qu'on trouve autre chose à dire que : "Ces gens de Minute sont des connards", sans autre commentaire.
Que voulez-vous, du Masnau, on passe sa vie à être déçu... Je ne comprends pas très bien où vous voulez m’amener avec votre lien (et je ne comprends pas très bien ce que je rajouterais — et surtout, à quoi je le rajouterais ?).
Mon lien, comme vous dites, explique comment cette photographie fut prise.

Pour le reste, je ne puis que vous conseiller d'aller à Nice, rue de la poissonnerie, et d'y demander la chapelle de Sainte Rita, sainte spécialisée dans les cas désespères.
Ah oui, je n’avais pas vu qu’il y avait du texte sous le dessin. Quoi qu’il en soit, la photographie est amusante (à défaut d’être “authentique”).
(Cas désespéré (« désespères » ?) vous-même, non mais !)
Le sujet n'est pas amusant. Francis défend avec son talent habituel des idées opposées aux miennes, je respecte son talent. Vous, vous colportez la propagande des officines d'extrême droite et par ce jeu d'images tentez de salir Mme Taubira qui va finir par m'être sympathique.
Ah. Je tente de salir, moi. J’ignorais.
Je voulais vérifier si le gêne pionus était présent chez vous, il l'est, je n'en doutais pas. Permettez-moi de souffler un instant, que je contemple l'immensité de votre... de votre... Francis, Alain, aidez-moi!
Je me demande tout de même quelle mouche tsé-tsé vous a piqué, durant votre absence...
Mais vous êtes sartrien à la mode de Minute ! Vous savez, le journal qui vous rend les Mains sales et vous donne la Nausée.
Oui, oui, c’est bien, du Masnau, c’est joli, vous connaissez Desproges, bravo.
Ah ça alors, vous êtes gonflé ! Vous le citez et puis dites de ne pas en parler !
Bon. Ces propos n’ont ni grand sens, ni grand intérêt. Brisons là.
Citation
Jean-Marc du Masnau
Le sujet n'est pas amusant. Francis défend avec son talent habituel des idées opposées aux miennes, je respecte son talent. Vous, vous colportez la propagande des officines d'extrême droite et par ce jeu d'images tentez de salir Mme Taubira qui va finir par m'être sympathique.

Sentir que l'on peut, que l'on va finir par trouver cette personne sympathique indique que le cas désespéré n'est pas là où vous le pensez, Monsieur.

Cette dame subie des attaques d'une bêtise et d'une méchanceté accablantes, mais rien ne pourra jamais me la rendre sympathique : la balance penche trop fortement.
Désaccord avec vous Jean-Marc, qui ne manquez pas non plus de talent : le peuple est souverain, et s'il se montre odieux, injuste, débile et bas, tout membre du gouvernement que se trouverait par lui ainsi brocardé de manière vile et désagréable, et qui ne le supporterait pas, doit démissionner, se retirer de la vie publique, et n'a le droit d'accuser le peuple de rien, de n'entreprendre aucun procès contre lui (et surtout pas des procès publics pour intention ou penchant "raciste").

Il n'y a strictement aucun discours politique qui tienne, qui se justifie en réaction à quelqu'un qui vous compare à un singe ou une gueunon. Le peuple aime qui il veut et ses goûts et penchants sont libres, et peuvent être librement commentés bien entendus, mais en aucun cas ne faire l'objet de sanctions politiques, et à fortiori pénale, contre quiconque en son sein quand bien même ce quiconque ne représenterait que lui-même.

Chacun en France à le droit de considérer et de déclarer que je ressemble à un singe, que Renaud Camus ressemble à un singe et que Mme Taubira ressemble à une guenon. Ce sera bas et méprisable, certes, et l'on aura alors de bien bonnes raisons de ne pas aimer le peuple, mais en aucun cas cela ne doit être condamnable ni jamais pénalement sanctionnable.

En république, le peuple a le droit de brocarder ses dirigeants; et les dirigeants N'ONT AUCUNS DROITS de brocarder le peuple. De ce point de vue, la république est un régime très inégalitaire et c'est tant mieux.

Voilà, c'est tout.
Cher Jean-Marc,

Je me suis donné l'air de vouloir conclure simplement et abruptement dans ma dernière intervention à vous plus particulièrement adressée. Cela était présomptueux. La conclusion à pareille réflexion collective ne saurait être brève et coupante.

A l'issue d'une conversation ce soir en Thaïlande il m'est apparu qu'en Occident, la femme est la patronne de la relation amoureuse et que, Dieu sait comment, en régime républicain, c'est le peuple institué tel qui reprend et continue ce rôle dans la complexe relation de gouvernance entre les dirigeants et la masse dirigée et choisissante.

En France, mais bien sûr aussi ailleurs en Europe, en Italie, en Espagne, probablement aussi en Allemagne et assurément en Grande-Bretagne, lorsqu'une femme a décidé, décrêté que vous n'étiez qu'un sale type parfaitement simiesque dans ses traits, ses manières et ses actes, il ne vous reste plus qu'à vous retirer avec un sourire et une révérence (façon Jean-Paul Belmondo, voyez-vous), et il vous est interdit de contester ce jugement par des prises de bec et des claques viriles sur la peau fine et délicate de l'élément féminin qui vous fait face et vous a jugé. Telle est la loi d'Occident.

C'est différent en Turquie, au Nigéria, au Pakistan, mais, pour des raisons que j'ignore absolument, ce n'est pas très différent au Japon ou en Chine, pays où la femme est la patronne d'absolument tout : de l'éducation des enfants, de l'argent de poche du mari, de la réglementation des sorties familiales, des économies du ménage et de leur investissement, de la conduite du mari et de l'heure où il doit regagner le bercail, et du vaste jugement moral sur le monde et votre manière de vous y comporter, etc.; à tel point qu'il y aurait lieu de se demander si, dans l'espèce humaine, la bonne femme n'a pas été créée, pour, tout naturellement rehausser la civilisation, le comportement civilisé des bonshommes et que là où on la bâche et la baillonne, le bonhomme livré à lui-même retourne se vautrer du côté de la Bête, mais passons.

Or, il apparaît que le peuple, en régime républicain jouit de cette sorte-là, que l'on pourrait dire purement occidentale mais qui ne l'est pas tout à fait à cause du Japon, de la Chine (et même un peu du Royaume de Thaïlande), d'immunité morale et politique, de protection absolue contre la claque, la mise au pas, la bâche, le baillon.

La république, si féminine dans son appellation française, ce serait la femme, le rôle civilisateur protégé qui incombe à l'élément féminin de l'humanité, fait politique.

Si cette Marianne-là -- quel autre pays que la France, en Europe et dans le monde, nomme la république comme une femme ? -- a décidé que Mme Taubira était un être repoussant, une guenon manquée, il ne reste plus à Mme Taubira que d'imiter le grandiose Jean-Paul Belmondo : sourire, tirer sa révérence, balayer de son immense chapeau, dans un geste d'hyperbole arrondie, le sol devant la pointe de ses souliers en reculant de trois pas et de s'eclipser ainsi.
Les prémisses qui sous-tendent votre conclusion sont proprement stupéfiantes, Francis : que les rédacteurs de Minute soient d'essence fondamentalement femelle, après tout je veux bien ; qu'ils représentent et figurent si fidèlement le peuple, c'est une autre paire de manche et reste à démontrer ; mais que l'on doive, par conformation structurelle de nos sociétés, plier bagage et abdiquer toute forme de résistance intellectuelle et morale face au moindre caprice de la pire des mijaurées, ça, c'est le plus formidable plaidoyer qui se puisse concevoir en faveur de la Darrieusseq.
20 novembre 2013, 10:24   Illustrés
Wells, enfant, feuilletait la collection de magazines de son père, Punch et Fun. Voici ce qu'il en écrit :

"Et sur la scène politique s'avançaient de hautes et charmantes figures de femmes, Britannia, Erin, Colombia, la France, -- bras nus, cous nus, montrant de beaux seins nus, laissant voir des cuisses brillantes et portant des vêtements qui étaient une révélation à l'époque des volants et des crinolines.
La première conscience que j'ai prise de la femme, mes premiers sursauts de désir, ont été éveillés par ces héroïques divinités. C'est depuis ce moment que j'ai commencé à penser à la femme."
L'intéressant avis, sur cette question, de Serge Federbusch :

[www.atlantico.fr]
Peut-être Alain, peut-être, ma dernière intervention n'était qu'un codicille à tout le reste. Mais au fait... à propos de mijorées, n'avez pas tout récemment défendue la Darrieusecq au nom des beaux sentiments ?

Quand faut-il briser, plier, se retirer face à l'injure ? Face au désamour et à l'aversion qu'on inspire, face au sentiment de rejet, que faire ? Contre qui et contre quoi se battre pour redresser le tort infligé par celui et ceux qui vous désignent comme objet de dégoût, comment réagir à la blessure narcissique que l'on subit, etc.. Et pour commencer, comment peut-on prétendre aux charges gouvernantes, ministérielles, sans aimer la matière que l'on se propose de gouverner: le peuple de France. Telle est l'anomalie Taubira : on ne l'aime pas; elle proteste ! et proclame que le désamour et l'aversion qu'elle inspire sont des injures à sa personne, constituent une faute grave, sanctionnable au pénal, etc.

On a le droit de ne pas aimer le peuple, mais alors, qu'on lui fiche donc la paix et qu'on ne lui reproche pas de ne pas vous aimer en retour.

Oui, Minute n'est pas le peuple, mais ce journal s'est limité à faire ce que le peuple à le droit de faire : être souverain dans sa détestation et être libre dans ses manières, et qu'elles-mêmes soient détestables, c'est entendu. Je crois que les Français ont oublié ce que signifie la notion de "peuple souverain" associée à la République. La souveraineté du peuple est chose difficile à vivre et à "gérer", et vraisemblablement aussi assez dangereuse (d'où l'existence du Droit). Rien ni personne n'est au-dessus de lui pour le corriger, le sanctionner, le refaire, le purger, l'amender. Rien. C'est un concept vraiment particulier et malaisé à appréhender. Le peuple peut être jugé, certes (comme vil, crasse, bas, etc.) mais, hormis la patiente éducation par les maîtres d'école, aucune instance n'a faculté politique ou morale, à le châtier pour être ce qu'il est. Le châtiment du peuple qui doit expier le péché de n'être pas ce qu'il devrait être, c'est l'essence même de la dictature, du totalitarisme, le nerf et tout le sens de la tyrannie, du polpotisme tapi dans l'âme de tout pouvoir. C'est la Taubira dans son ire permanente contre le peuple de France qui n'est pas comme il faut, qui n'est pas chic avec elle. C'est la mère Ceaucescu qui râla et pesta contre l'ingratitude de son peuple au moment d'être passée par les armes.

On voit toute une problématique dix-huitiémiste qui resurgit à l'occasion de cette affaire Minute/Taubira.
Les aristocrates de jadis respectaient le peuple à leur façon : ils ne se permettaient pas de lui faire la morale. C'est une innovation de la bourgeoisie dont la petite bourgeoisie use et abuse sans vergogne.
Entièrement d’accord avec ce que vous dites des problèmes que soulève la notion de souveraineté du peuple (on comprend ces difficultés à la penser notamment en lisant C’était de Gaulle, et la subtilité qu’il y a à défendre en même temps, à amalgamer souveraineté populaire et autorité de l’État, bref, à défendre l’intérêt général).
Mais il faut noter Leroy que la monarchie dans son principe pose la même difficulté : le roi est souverain comme ailleurs le peuple. Le roi est un sale con, un incapable et un veule, tout le monde le sait, mais l'impossibilité de le changer et à plus forte raison d'en changer est absolue, elle ressort à l'impensable et à l'impensé. L'éventualité de changer le roi (autrement que par l'éducation dans son jeune âge, celle que lui dispense sa mère et ses précepteurs, et, dans son âge mûr la bouffonnerie dont l'immunité est soeur de celle du roi) en opérant ce changement au chef que le souverain est sot, ivrogne, incompétent, grotesque, cruel, inconséquent, dissimulateur et veule .. ne ressort pas au Droit. Et la souveraineté du peuple est de la même essence quasi-sacrée.

La remarque de Cassandre est éclairante ; le pacte monarchiste était le suivant : en échange du respect absolu des tares du roi, la monarchie fiche une paix royale au peuple et à ses tares propres, ne s'attachera point, à la différence des ambitions robespierristes ou polpotistes que Cassandre qualifie non sans pertinence de "petites-bourgeoises" (les hommes de Pol Pot étaient tous des petits bourgeois), à l'améliorer, à le corriger.

L'éducation flotte dans l'interstice de ce pacte : à elle seule il est reconnue la faculté d'une évolution, d'une amélioration des protagonistes du pacte souverain.
» Oui, Minute n'est pas le peuple, mais ce journal s'est limité à faire ce que le peuple à le droit de faire

Il me semble qu'il y a ici certaine amphibologie qu'il conviendrait d'éclaircir : si Minute n'est pas le peuple, comment peut-il avoir le droit de faire ce que le peuple a le droit de faire ?

Concernant l’esquisse de défense de Marie Darrieussecq, disons que c'est une sorte de dernier retranchement de la galanterie : même les plus insupportables mijaurées doivent pouvoir être sauvées et, là encore, la velléité moralisante constitue la dernière planche de salut possible, dans un monde désormais parfaitement désenchanté.
Sinon, je garde un assez bon souvenir (encore que peut-être coupable, je ne sais plus très bien) de Truismes.
[www.lemonde.fr]


Cent mille signatures pour une plaisanterie déplacée d'une fillette de onze ans et un jeu de mot vaseux et amphibologique (polysémie sur le terme "banane" qui retentirait désagréablement, par ricochet connotatif, sur l'aspect physique de l'intéressée) en couverture d'un hebdomadaire marginal.

Pendant ce temps, des centaines de milliers de Français autochtones rasent les murs et courbent la tête dans les banlieues, les gares, et partout où ils se trouvent minoritaires, sous une double calamité, une double peine : l'injure raciste directe et crue qu'ils doivent subir de la part de ma mono-diversité qui leur est hostile, et l'infâmie de se faire considérer par les célébrités, la presse subventionnée et tout le corps politique et les élus de la nation, comme racistes nauséabonds en passe de se décomplexer. Cela en sus du surcroît d'insécurité que leur ont apporté les lois Taubira.

Cent mille signatures, c'est très considérable, et ce chiffre devrait nous donner la mesure de la manipulation politique de grande ampleur qui se noue sous nos yeux, de la redoutable efficacité de la machine à abrutir et de sa totale impunité d'action. C'est bien elle, à vrai dire, qui se lâche et s'emballe.
Oui, jamais peuple n'a été aussi humilié, aussi méprisé, aussi bafoué que le peuple de France aujourd'hui. Jamais on n'a montré plus crûment à quel point on voulait en en finir avec lui. Et il ne suffit pas à ces monstres qu'il soit à l'agonie, il leur faut en plus cracher sur son cadavre qui bouge encore trop à leurs yeux !
Toujours plus particulièrement à Jean-Michel Leroy :

dans ses écrits Renaud Camus revient souvent sur l'unicité totalitaire de la petite bourgeoise, qui se veut sans vis-à-vis, sans protagoniste, elle qui englobe la totalité du réel et qui ne se connaît ni distinction ni exclusion, qui coïncide avec la totalité du monde social et tout l'univers comportemental connu; à la différence de cela, le pacte souverain, lui, dans ses deux versants historiques chronologiquement (en France) alternatifs (le pacte royaliste qui fait respecter les tares du peuple, la gueuserie générale, en échange du respect que celui-ci voue à son roi et à l'ordre monarchique d'une part, et d'autre part le pacte républicain qui inverse les termes du précédent en faisant que le peuple souverain soit absout de toutes ses tares en échange de son consentement à se faire gouverner), distinguait des vis-a-vis, à tel titre que ce pacte peut être dit de non-agression.

La fusion du monde dans et par la petite-bourgeoisie rétablit la gêne, l'interférence et l'agression générale, le droit de rendre son vis-à-vis autre qu'il n'est : il n'y a plus de protagonistes négociant leur respect, il n'y a plus que la féroce volonté d'imposer son souverain imago à autrui. Le peuple, en régime totalitaire petit-bourgeois, doit se plier et se conformer à l'image de lui que désire son dominant obsessionnel, personnage sans borne et donc inaccompli, qu'est le petit-bourgeois. Le pouvoir petit-bourgeois veut vous changer, vous corriger, et de manière expéditive, car le bougre est impatient, vous expédier dans les poubelles de l'histoire en vous remplaçant si vous traînez des pieds à lui complaire. Le petit-bourgeois est un adepte du prêt-à-porter; il ne fréquente guère les tailleurs : qu'un mohammed ou un mamadou se présente et vous voilà débarqué, évincé, commodément remplacé par un pion lui aussi tout un, sans détails, qui se montre ou simplement paraît, plus docile à la vision petite-bourgeoise unifiée d'un monde refait selon le désir de cette classe-monde, ou selon l'image en laquelle cette classe-monde projette son désir.

Le pacte souverain était d'une dynamique difficile car pardonnante (pardonner les tares de votre vis-à-vis, comme dans le couple qui dure), cependant que le régime petit-bourgeois, celui du couple modulaire et de la famille recomposée, est facile : il est total; ce régime énonce une proposition politique simple : fusionnez dans le protagoniste universel, unidimensionnel et unique id est ou disparaissez, ou n'ayez, de tout temps, depuis la fondation du monde, jamais existé.

[message corrigé]
[www.lemonde.fr]

Cent mille signatures pour une plaisanterie déplacée


Qu’ils sont laids, sur la photo, tous ces gens. Ils sont blêmes, ils grimacent. Tout cela sent le coup monté. La pétition aux 100 000 signatures. Les vingt célébrités. Les trois que j’identifie sur l'image sont des has-been, les neuf que je n’identifie pas n’ont probablement jamais existé en dehors de la foire aux monstres des talk shows télévisuels.
Quelqu'un a cru bon de mettre en avant le livre de ce footballeur qui frappait sa femme ; c'est bien.
Vous avez devant vous la brochette des leaders de la "quinzaine anti Lepen édition 2017", après que M. Le Pen sera arrivée en tête au premier tour. La Balasko avec ses seins comme des valises et ses bajoues de truie, de truisme pardon, qui agitera même un drapeau tricolore encadrée de racailles lesquelles, une fois n'est pas coutume, auront rangé leur drapeau algérien dans leur poche, et la Birkin, avec son accent chic qui nous dira qu'il faut combattre le feuchism.

Ils ont pris leurs devant : ils testent déjà la mécanique, trois ans avant le spectacle. C'est bien.
Il y a effectivement un côté "jury Goncourt" dans cette photo. Un jury qui remettrait le prix de l'antiracisme.

Le hic, c'est que le palmarès serait assez redondant : une année, Noah, l'autre, Balasko, puis Thuram, etc. On tourne, on tourne, on tourne...
"On est des pompiers qui allons éteindre la flamme de la haine", a lancé à la garde des sceaux l'initiateur de la pétition, l'adjoint au maire écologiste de Brétigny-sur-Orge (Essonne) Steevy Gustave.

Somptueux raccourci de modernitude...
La pose auto-gratifiante de "l'antiracisme" est ici élevée au carré : Ch. Taubira se demandait où étaient les "belles et hautes voix" qui auraient dû la défendre et Ch. Angot, à l'énoncé "belle et haute voix", s'est aussitôt dit : "Mais c'est moi, ça !", et d'expliquer dans Libération que l'épouvante avait été si forte qu'elle avait provoqué l'extinction de sa "belle et haute voix". Et voilà maintenant "Steevy Gustave" et son concert de "belles voix"...
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